Pièce d'horlogerie. L'objet de la présente invention est une pièce d'horlogerie du type puisant sa force motrice dans une source d'énergie lumineuse par l'intermédiaire de cellules photo-électri ques alimentant un moteur qui, à son tour, armé un dispositif constituant un réservoir d'énergie mécanique. .
Par pièce d'horlogerie, au sens de la pré sente invention, il faut entendre tout instru ment propre à marquer l'heure.
Ledit dispositif peut comprendre un res sort de barillet ou une masse soulevée.
Vu la grande disproportion existant entre la quantité d'énergie fournie par les cellules photoélectriques et celle nécessaire à armer un dispositif capable d'actionner le mouve ment, il est nécessaire de prévoir une très forte démultiplication entre le moteur élec trique transformant l'énergie des cellules et le dispositif à armer. Cette démultiplication peut facilement être de l'ordre de grandeur de un à vingt mille par exemple.
Cela présente l'inconvénient de soumettre des éléments de la chaîne cinématique inter médiaire à de très gros efforts lorsque le dis positif, armé à fond, est immobilisé, tandis que le moteur continue à recevoir de l'énergie.
Pour obvier à cet inconvénient, la présente invention prévoit un interrupteur ouvrant le circuit d'alimentation du moteur chaque fois que le dispositif est armé à fond et rétablis sant ledit circuit lorsque ledit mécanisme se désarme. Le dessin annexé montre une forme d'exé cution de l'objet de l'invention, donnée à titre d'exemple, sous forme d'une pendulette.
La fig. 1 est une vue de dos de ladite pendulette.
La fig. 2 est une vue partielle analogue, la platine postérieure étant enlevée.
La fig. 3 est une vue d'un détail des organes de transmission de l'énergie dû mo teur au ressort de barillet.
La fig. 4 se rapporte aux organes comman dant l'ihterrupteur de courant lorsque le res sort du barillet est remonté.
La pendulette selon les fig. 1 et 2 se com pose d'un socle 4 surmonté du mouvement 2 et du cadran 3, supportés par des colonnes 4.
Les quatre faces verticales du socle, dont la face postérieure est visible sur le dessin, portent des cellules photoélectriques 5. Il y en a trois sur les faces postérieure et anté rieure et deux sur chacune des faces latérales, sont donc en tout dix.
Selon les besoins, elles seront connectées électriquement en série, en parallèle ou en série-parallèle.
La base du socle, qui forme un rebord plat tout autour des cellules, est recouverte de miroirs afin que les cellules soient excitées non seulement par les rayons les atteignant latéralement ou sous une faible inclinaison, mais aussi par des rayons plus inclinés et ré fléchis, comme c'est le cas du rayon 6, attei gnant une face latérale. Les mobiles du mouvement de la, pendu lette sont supportés par trois platines, dont. la platine postérieure 7 est visible sur la fig. l et les platines intermédiaire 8 et antérieure 9 sur la fig. 2.
Une petite console 10 de la platine posté rieure 7 supporte un petit moteur électrique à courant continu 11 à axe vertical, destiné à transformer l'énergie électrique des cellules en énergie mécanique.
Cette dernière est transmise à, un train d'engrenages démultiplicateur dont tout d'abord une roue de champ 12, dont l'axe porte un pignon entraînant- la roue 13, qui entraîne de la même façon la roue 14. Les roues 12 et 13 sont pivotées entre la platine postérieure 7 .et un pont 15.
La roue 14 se trouve en bout du pivot 16 visible sur la fig. 2 et qui porte, entre la pla tine postérieure supposée enlevée dans cette figure et la platine médiane 8, un pignon 17 entraînant la roue 18, solidaire d'un pignon entraînant enfin le rochet 19 du barillet 20.
Le moteur 11 arme ainsi le ressort du ba rillet par l'intermédiaire d'un train d'engre nages constituant une très forte démultipli cation, qui peut être pratiquement par exem ple de l'ordre de un à vingt mille.
La fig. 3 montre en détail comment un petit pignon 21 de l'axe de rotor du moteur 11 entraîne la roue de champ 12. ' Le surplus du mouvement proprement dit de la pendulette n'a pas été représenté pour ne pas charger le dessin. Il est facile de réali ser qu'il s'agit d'un mouvement ordinaire, dont le rouage, situé entre la platine médiane 8 et la platine antérieure 9, est entraîné par la denture du barillet 20.
Afin d'éviter des efforts mécaniques inutiles et nuisibles qui pourraient se produire en raison de la forte démultiplication, dans le cas où le moteur continuerait à être alimenté lorsque le ressort de barillet est complètement armé, il est prévu un mécanisme interrupteur, vu de côté à la fig. 4.
On voit dans cette figure le rochet de barillet 19, le barillet 20 et sa denture 21. Le rochet 19 et la couronne 21 ont ici même dia- mètre et entraînent chacun l'un de deux mo biles coaxiaux 22 et 23 de même diamètre également.
Le mobile 22 est une roue solidaire d'un arbre fileté 24, qu'elle entraîne en rotation. Cet arbre ne peut se déplacer axialement.
Le mobile 23 est un cylindre denté for mant écrou sur cet arbre 24. Il est muni d'une gorge 25 dans laquelle pénètre une fourchette 26, solidaire d'une tige 27 axiale- ment coulissante, que l'on voit aussi aux fig. 1 .et 2.
L'extrémité postérieure libre de cette tige vient repousser une bascule 28 supportant un interrupteur à mercure 29, et rappelée. contre une butée 30 par un ressort. 31.
Le fonctionnement de ce mécanisme est très simple.
En choisissant judicieusement le sens du pas de vis de l'arbre fileté 24, il est possible de réaliser un déplacement de l'écrou 23 en direction de la flèche 32 lors du remontage, c'est-à-dire lors de* la rotation du rochet de barillet 19 dans le sens où il arme le ressort du barillet.
Phis ledit ressort est armé, plus l'écrou 23 et la tige coulissante 27 sont déplacés vers la bascule 28.
Ce déplacement suppose bien entendu que l'écrou 23 ne tourne pas, c'est-à-dire l'immo bilité du tambour du barillet 20 et de sa cou ronne 21.
Mais, par suite de l'entraînement du mou vement de la pendulette, ces mobiles tournent également, au fur et à mesure que le ressort de barillet se désarme. Le sens de rotation est le même que celui de la roue de rochet pour l'armement.
L'écrou 23, denté, est aussi entraîné par ce mouvement et l'on voit aisément que, lors que l'arbre fileté 24 ne tourne pas ou tourne plus !lentement que l'écrou 23, ce dernier re vient en arrière, en sens contraire de la flèche 32, éloignant d'autant la tige coulissante 27 de la bascule 28.
Si le rochet et le barillet tournent à des vitesses égales, il ne se produit rien, mais dès que ces vitesses accusent une différence, l'écrou se déplace plus ou moins, dans un sens ou dans l'autre, selon que le rochet ou le ba rillet tourne plus vite.
En repoussant la bascule 28, la tige cou lissante peut, à un moment donné, communi quer à l'interrupteur à mercure 29 une incli naison telle qu'il coupe le courant d'alimen tation du moteur 11, qui passe par cet inter rupteur.
Le tout est agencé de façon que le cou rant d'alimentation. du moteur soit coupé lorsque le ressort est complètement armé.
Le mécanisme de commande de l'interrup teur peut être utilisé simultanément pour en traîner un indicateur de réserve de marche qui serait visible sur un cadran. Il suffirait par exemple de constituer la tige coulissante 27, en forme de crémaillère, dont le mouve ment de va-et-vient entraînerait un jeu de pignons de l'indicateur en question.
La pendulette décrite est protégée de la poussière par un cabinet 33, qui peut aussi être une cloche de verre par exemple.