<B>Procédé de</B> désulfuration <B>rapide de la fonte.</B> Dans le brevet suisse N 296402, la titu laire a décrit un procédé de désulfuration rapide de l'acier, qui consiste essentiellement à brasser pendant le temps très court du versement du bain métallique en poche, l'acier à désulfurer contenant un réducteur tel que, par exemple, du silicium ou de l'alu minium, avec un laitier contenant principale ment de la chaux et du spath-fluor à l'exclu sion d'éléments acides en quantité importante, mais dans lequel les proportions respectives de chaux et de spath-fluor se trouvent inver sées par rapport aux proportions habituelles,
c'est-à-dire qui renferme une teneur en spath- fluor de 60 à 85 /o et une teneur en chaux de 7.5 à 400/D. Dès la fin du brassage on fait d'ordinaire une addition de chaux importante sur le laitier surnageant de manière à le soli difier en partie et à diminuer ainsi sa corro- sivité.
De tels laitiers présentent les deux pro priétés requises d'être à la fois très fluides, très fusibles et d'avoir - pour l'acier un pou voir désulfurant élevé. Ils peuvent être in troduits à l'état solide dans le jet de métal au moment de la coulée, ce qui évite l'emploi de laitiers fondus.
La titulaire a étudié l'emploi possible de ces mêmes laitiers ou de laitiers analogues pour la. désulfuration des fontes.
Les fontes ayant en général des points de fusion inférieurs à ceux des aciers, il était nécessaire de trouver des compositions de lai tiers fondant à plus basse température que celles destinées au traitement de l'acier.
Les travaux effectués ont montré qu'il était parfaitement possible d'obtenir une désulfuration des fontes au moyen des laitiers à base de spath-fluor et de chaux, en opé rant à des températures pour lesquelles ces laitiers sont bien fluides.
La présente invention a donc pour objet un procédé de désulfuration rapide de la fonte, caractérisé en ce qu'on brasse, pendant le temps très court du versement du bain mé tallique en poche, la fonte à désulfurer (après addition éventuelle d'un réducteur tel que, par exemple, du silicium ou de l'alumi nium), avec, un laitier à base de chaux et de spath-fluor dans lequel la proportion de spath est de une fois et demie à six fois supérieure à celle de la chaux.
Pour abaisser le point de fusion du laitier, il est avantageux d'y intro duire un halogénure alcalin ou alcalino-ter reux stable à haute température, comme fon dant, dans une proportion pouvant aller jus- qu'à 20% du poids total du laitier; le fluorure de sodium est particulièrement in diqué.
Le laitier est, de préférence, préparé à. l'avance par fusion de ses éléments, puis refroidi et broyé en grains de dimensions convenables, comme il est décrit dans le bre vet N 296402. On le charge sous cette forme à l'état solide dans le jet métallique. Il fond très rapidement au contact du métal, s'y dis perse grâce au brassage obtenu par la vio lence du versement et son action désulfurante est quasi instantanée.
On peut également, au lieu d'introduire le laitier préformé, verser dans le jet métal lique les éléments constitutifs du laitier, mais dans ce cas le résultat est en général moins bon.
Enfin, comme proposé dans le brevet sus dit, il est recommandé, en fin de versement de jeter dans la poche une certaine quantité de chaux, afin de sécher le laitier et de di minuer son agressivité vis-à-vis du réfractaire de la. poche.
On peut ajouter à la fonte à traiter, avant brassage, un élément réducteur tel que Si ou Al dans la proportion de 0,2 à 1% par exem- ple. Toutefois, cette addition n'est pas néces saire lorsque la fonte contient. déjà des quan tités relativement importantes de silicium.
Les quantités de laitier à mettre en oeuvre sont du même ordre que dans le cas de l'acier. Comme dans ce cas également, on aura soin d'éviter toute pollution du laitier par les élé ments parasites provenant de l'appareil de fusion de la fonte.
Pour mieux illustrer l'invention, on donne ci-dessous un exemple de réalisation. <I>Exemple:</I> On a fondu dans un four 3,200 tonnes de fonte en gueuses. Après fusion, cette fonte avait la composition suivante: C 3,415% S 0,04511/o Si 0,169 0/0 Mn 0,210% On avait par ailleurs préparé un laitier par fusion d'un mélange de spath, de chaux et de fluorure de sodium, laitier que l'on avait ensuite broyé en grains de moins de 2 mm de diamètre.
L'analyse moyenne de ce laitier solide était la suivante SiO2 5,20% A120 2,10% Chaux 21,50% CaF2 59,850/0 Na.F 6,73% S0-1 0,500/0 Lorsque la fonte a été bien liquide, on 1'a décrassée soigneusement et on v a ajouté 30 kg de silico-manganèse à 30/35 Si et 55I60 Mn.
On a basculé le four violemment dans une poche et, pendant. la coulée de la fonte, on a. fait tomber dans le jet. 90 kg du laitier ci-dessus, ce qui représente un peu moins de 3 % -du poids de métal. La tempéra- ture de la fonte au moment. du versement était d'environ 1300 C. Le versement ter miné, on a laissé le laitier décanter pendant quelques instants, puis on a coulé la fonte en lingotières.
La composition finale de la fonte était la suivante: C 31/o si 0,500% Mn 0,690% S 0,0251/o
<B> Process for </B> rapid desulfurization <B> of cast iron. </B> In Swiss patent N 296402, the proprietor described a process for the rapid desulfurization of steel, which essentially consists of stirring for the very short time of pouring the metal bath into the ladle, the steel to be desulfurized containing a reducing agent such as, for example, silicon or aluminum, with a slag mainly containing lime and fluorspar. the exclusion of acid elements in large quantities, but in which the respective proportions of lime and fluorspar are found to be inverted from the usual proportions,
that is to say which contains a content of fluorspar from 60 to 85% and a lime content of 7.5 to 400 / D. As soon as the stirring is complete, a large addition of lime is usually made to the supernatant slag so as to partially solidify it and thus to reduce its corrosion.
Such slags have the two properties required of being at the same time very fluid, very fusible and of having - for steel a high desulfurizing power. They can be introduced in the solid state into the metal jet at the time of casting, which avoids the use of molten slags.
The licensee has studied the possible use of these same or similar slags for. desulphurization of cast irons.
Since cast irons generally have lower melting points than steels, it was necessary to find third party compositions which melt at a lower temperature than those intended for the treatment of steel.
The work carried out has shown that it was perfectly possible to obtain desulphurization of cast irons by means of slags based on fluorspar and lime, by operating at temperatures at which these slags are quite fluid.
The present invention therefore relates to a process for rapid desulphurization of cast iron, characterized in that, during the very short time of pouring the metal bath into a ladle, the cast iron to be desulphurized (after possible addition of a reducing agent such as, for example, silicon or aluminum), with, a slag based on lime and fluorspar in which the proportion of spar is from one and a half to six times greater than that of lime .
In order to lower the melting point of the slag, it is advantageous to introduce therein an alkali or alkaline-earth halide which is stable at high temperature, as a flux, in a proportion which can range up to 20% of the total weight of the slag. dairy; sodium fluoride is particularly relevant.
The slag is preferably prepared from. advance by melting its elements, then cooled and ground into grains of suitable dimensions, as described in patent N 296402. It is loaded in this form in the solid state in the metal jet. It melts very quickly on contact with the metal, becomes Persian there thanks to the stirring obtained by the violence of the pouring, and its desulfurizing action is almost instantaneous.
It is also possible, instead of introducing the preformed slag, to pour the constituent elements of the slag into the metal jet, but in this case the result is generally less good.
Finally, as proposed in the aforementioned patent, it is recommended, at the end of the pouring, to throw a certain quantity of lime into the pocket, in order to dry the slag and to reduce its aggressiveness towards the refractory of the. poached.
A reducing element such as Si or Al can be added to the cast iron to be treated, before stirring, in the proportion of 0.2 to 1% for example. However, this addition is not necessary when the font contains. already relatively large quantities of silicon.
The quantities of slag to be used are of the same order as in the case of steel. As in this case also, care will be taken to avoid any pollution of the slag by parasitic elements originating from the apparatus for melting the cast iron.
To better illustrate the invention, an exemplary embodiment is given below. <I> Example: </I> We melted in a furnace 3,200 tons of pig iron. After melting, this cast iron had the following composition: C 3.415% S 0.04511 / o Si 0.169 0/0 Mn 0.210% A slag was also prepared by melting a mixture of spar, lime and sodium fluoride , slag which was then ground into grains less than 2 mm in diameter.
The average analysis of this solid slag was as follows SiO2 5.20% A120 2.10% Lime 21.50% CaF2 59.850 / 0 Na.F 6.73% S0-1 0.500 / 0 When the cast iron was quite liquid , it has been carefully cleaned and 30 kg of 30/35 Si and 55I60 Mn silico-manganese will be added.
We tipped the oven violently in a pocket and, during. the casting of the cast iron, we have. dropped in the jet. 90 kg of the above slag, which is just under 3% - of the weight of metal. The temperature of the cast iron at the time. The pouring was about 1300 C. Once the pouring was complete, the slag was allowed to settle for a few moments, then the cast iron was poured into ingots.
The final composition of the cast iron was as follows: C 31 / o si 0.500% Mn 0.690% S 0.0251 / o