Dispositif de moulage et d'emballage d'articles en matières facilement fusibles.
La présente invention est relative au moulage et à l'emballage d'articles en matières facilement fusibles.
Les articles en matières facilement fusibles sont généralement coulés dans des moules métalliques, démoulés après refroidissement, puis vendus nus, ou enveloppés, ou placés dans des emballages appropriés. On a proposé aussi de couler directement lesdits articles dans des moules appropriés, par exemple en gélatine, et de les vendre sans démoulage préalable, les moules mêmes servant alors d'emballage. Dans ce cas, le trou de coulée est fermé par un obturateur fixe, tel qu'une pastille posée à chaud, ou par un obturateur mobile, tel qu'une plaquette coulissante. Un inconvénient de cette façon de faire c'est qu'il est parfois difficile, au moment d'utiliser l'article, de le sortir de son moule-emballage par suite de son adhérence à la paroi du moule.
En outre, pour le sortir, il faut le faire passer par le trou ayant servi à le couler; il s'ensuit que pratiquement la seption maximum de l'article est au plus égale à celle du trou de coulée, donc à celle de l'une de ses extrémités.
Un semblable emballage ne peut par suite être utilisé pour les articles de la forme dite torpille , qui ne pourraient être démoulés que par destruction de l'emballage et endommagement concomitant de son contenu.
La présente invention a pour objet un dispositif de moulage et d'emballage d'articles en matières facilement fusibles, dispositif que, par la suite, on appellera moule-emballage .
Le moule-emballage objet de l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte au moins un alvéole disposé de manière à être composé d'au moins deux tronçons s'emboîtant amoviblement l'un sur l'autre, la section à l'em boîtement étant de préférence 'égale à celle de la section maximum de l'alvéole.
La sortie de l'article hors de son emballage est ainsi rendue très facile, même pour la forme torpille.
Avec les moyens d'obturation de l'orifice de coulée, le moule-emballage objet de l'invention est ainsi composé d'au moins trois partics, à la différence de ceux connus qui n'en comportent que deux.
Dans une réalisation particulière d'un tel moule-emballage multi-alvéolaire en trois parties, celui-ci est constitué par une boîte qui comprend un corps de boîte, de préférence en matière plastique, pourvu de plusieurs alvéoles parallèles ouverts à leurs extrémités opposées débouchant sur les faces supérieure et inférieure dudit corps de boîte, et deux obturateurs recouvrant lesdites faces et dont l'un au moins, qui maintient la deuxième partic de chaque alvéole en place sur celle for- mée dans le corps de boîte, est amovible. Cet obturateur s'emboîte, par exemple, sur le corps de boîte à la manière d'un couvercle usuel.
Le dessin ci-joint représente, à titre d'exemple, diverses formes d'exécution du dispositif de moulage objet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe longitudinale d'un mouleemballage mono-alvéolaire pour articles en matière facilement fusible.
La fig. 2 est une vue analogue d'une variante.
La fig. 3-est-une--vue en élévation d'une variante d'un moule-emballage multi-alvéo- laire.
La fig. 4 est une vue en élévation partielle d'une variante de la fig. 3.
La fig. 5 est une vue en perspective d'un moule-emballage en forme de boîte, celle-ci étant représentée fermée.
La fig. 6 est une vue en coupe de la boîte représentée à la fig. 5, ses trois parties constitutives étant figurées déboîtées et écartées les unes des autres.
La fig. 7 représente la boîte moule-emballage de la fig. 6, en position d'utilisation, tête en, bas, pour la coulée des articles.
La fig. 8 est une vue en coupe d'une boîte mouleemballage à fermeture individuelle de chaque alvéole.
Les fig. 9 et 10 sont des vues en coupe longitudinale de deux variantes d'exécution d'un moule-emballage.
La fig. 11 est une vue partielle en plan d'une plaque de coulés porte-alvéoles à ori fices rectangulaires et à bord en-gradin.
La fig. 12 est une vue, analogue à la pré cédente, d'une plaque de coulée porte-alvéoles à orifices circulaires.
La fig. 13 est une vue en coupe, à plus grande échelle, suivant la ligne XIII-XIII de la fig. 11, montrant un moulsemballage à alvéoles multiples placés en ligne, muni d'une collerette de maintien de chaque élément du moule-emballage.
La fig. 14 est une vue en coupe à plus grande échelle, suivant la ligne XIV-XIV de la fig. 12, montrant deux types de mouleemballage individuel prêts à être introduits dans les trous de la plaque perforée.
La fig.. 15, enfin, est une ote en coupe axiale, à phis grande échelle, d'un alvéole de moule-emballage suivant une autre forme d'exécution.
Dans l'exemple représenté à la fig. 1, le moule-emballage comporte un tronçon 1 sensiblement cylindrique sur une extrémité duquel s'emboîte une coiffe ogivale 2. La matière en est avantageusement une matière plasti- que, opaque ou transparente, de préférence rigide à la température ordinaire; -mais elle pourrait aussi être souple et être en gélatine, etc. L'autre extrémité du tronçon 1 est fermée par un fond rapporté 3 qui se fixe au tron çon par utilisation des propriétés d'autosoudure de la matière utilisée lorsqu'il s'agit de gélatine ou d'une matière plastique.
Pour couler l'article, on dispose ce moule-emballage la pointe en bas appuyée sur un sllpport et le fond 3 enlevé; on coule alors la matière dans le moule; on rase ce dernier et l'on ferme l'extrémité de coulée du tronçon 1 en fixant en place le fond 3. L'ensemble est alors mis tel quel dans le commerce. Pour utiliser l'àr- ticle, on tire sur la coiffe 2 pour la séparer du tronçon 1 et l'on sort ensuite l'article de celle des déux parties 1, 2 à laquelle il a pu rester attaché.
La variante représentée à la fig. 2 est un moule-emballage multi-alvéolaire. Dans cette figure, chaque alvéole du moule-emballage comporte deux tronçons 1S2a emboîtés l'un sur l'autre, le tronçon la étant solidaire de la plaquette 4 servant à la liaison des alvéoles.
L'obturation des alvéoles après la coulée des articles se fait soit individuellemént par alvéole au moyen d'une pastille dont on fixe les bords sur la plaque 4, soit simultanément pour tous les alvéoles au moyen d'un couver cle s'emboîtant, par pression, sur la plaque 4 ou coulissant, et guidé par ladite plaque. Ce mode de fermeture est celui du moule-emballage multi-alvéolaire représenté à la fig. 3 où chaque alvéole comprend deux tronçons le et 2c analogues aux éléments 1 et 2 du mouleemballagé mono-alvè'olaire représenté à la fig. I.
Sur une plaquette 4c; qui rend solidaires les uns des autres les différents tronçons le, coulisse un couverele amovible 5 de section transversale en forme d'U très plat, dont les ailes présentent chacune un rebord dirigé vers l'intérieur de façon à constituer deux- rai- nures dans lesquelles sont engagés les bords opposés de la plaquette.
Dans une variante, au lieu d'être coulissant, le couvercle 5 peut être du type à em- boitement par pression sur la plaquette 4c.
La variante représentée à la fig. 4 présente un agencement symétrique de la forme d'exécution de la fig. 3. Le couvercle Sa est alors conformé en un H très plat dont les ailes sont formées comme celles du couvercle. 5 de la fig. 3.
Le moule-emballage formant boîte représenté aux fig. 5 à 7 comporte une paroi extérieure formant un corps parallélépipédique 7 ouvert dessus et dessous, à l'intérieur duquel des cloisons 8, venues de préférence de moulage avec la paroi extérieure, délimitent des tronçons d'alvéole Id; sur ce corps- 7, du côté où les tronçons d'alvéole ont la section la plus petite, s'emboîte un fond 9 présentant en regard- de l'ouverture de chaque alvéole une petite dépression 10.
La fixation en place de ce fond peut se faire par tous les moyens usuels suivant sa matière constitutive et celle du corps 7, avantageusement une matière plastique; sur l'autre face du corps 7 s'emboîte un couvercle 11 à l'intérieur duquel est rapportée et fixée. une cloison 12 façonnée de manière à former au droit de chaque tronçon 1d un deuxième tronçon 2d. constituant avec le tronçon ld l'alvéole de moulage.
Pour couler les articles, on renverse le corps 7 et on le pose sur le couvercle 11 également renversé, comme le montre la fig. 7; les alvéoles de moulage sont ainsi constitués; on pose alors sur le corps 7 ime plaque perforée 13 et on coule par les trous de celle-ci la matière constitutive des articles; on rase le moule, puis on enlève la plaque 13, l'on fixe en place le fond 9 et l'on retourne la boîte qui peut alors être mise directement en vente. En enlevant le couvercle 11, on découvre les extrémités supérieures de tous les articles contenus dans la boîte, lesquels en l'espèce ont été figurés sous la forme dite torpille , le plan de jonction des deux tronçons d'alvéole étant alors ménagé coïncidant avec celui du diamètre maximum de l'article.
Dans la variante représentée à la fig. 8, un léger chambrage est ménagé à l'extrémité de plus grande section de chaque tronçon d'alvéole le du corps de boîte 7e et dans chacun de ces chambrages s'encastre Pextrémité du deuxième tronçon d'alvéole 2o ; les divers tron çons 2e sont ainsi indépendants les uns des autres ainsi que du couvercle île, et s'enlèvent isolément, le couvercle île ayant alors pour fonction de les maintenir en place.
Les fig. 9 et 10 se rapportent à des moulesemballages dont chaque alvéole comporte deux tronçons 101 et 102, resp. 101a et 102au, s'emboîtant suivant un plan de jonction passant par l'axe géométrique de l'emballage, les deux tronçons précités étant maintenus, par leur extrémité ouverte, dans une plaquette de liaison 104, resp. 104a.
Dans les fig. 11 et 13, l'élément de coulée est en forme de plaque 21 qui peut être en métal, en matière plastique, etc., et comporte des orifices rectangulaires 22 dont le bord présente un gradin 23. La profondeur du gradin précité correspond sensiblement à l'épaisseur de la collerette de liaison 25. qui assure la réunion de plusieurs éléments de mouleemballage 26 et qui peut recevoir un couvercle coulissant ou à emboîtement, par exemple le couvercle 5 ou 5a mentionné plus haut. Par ailleurs, les dimensions maxima des orifices 22 correspondent sensiblement aux dimensions (longueur et largeur) de la collerette 25.
Pour la confection et l'emballage d'articles en matière facilement fusible, on garnit chacun des orifices 22 d'un mouleemballage à alvéoles multiples 25-26, le débouché-de cha- que alvéole à remplir se trouvant au niveau de la surface supérieure de la plaque 21. On coule ensuite, sur ladite plaque, la matière qui pénètre dans les alvéoles des moules-emballages et les remplit. Un coup de raclette suffit pour enlever tout excès de matière à la--sur- face de¯ la plaque 21 et des collerettes 25, après quoi il suffît de retirer les moul : es-em- bailages garnis des articles couiés et de les munir de leurs couvercles.
Il est bien évident que tout ce qui a été dit ci-dessus au sujet de moules-emballages à alvéoles multiples et à collerettes s'applique également à des moules-emballages individuels (un alvéole chacun) munis d'une collerette.
Dans les fig. 12 et 14, la plaque 31 est percée de trous 32 (ici circulaires) permettant d'engager, à force et par-dessous, les extrémités ouvertes 33a, 34a, etc., de moules-emballages 33, 34, etc., représentés ici sous forme d'été ments isolés, mais qui pourraient aussi être établis sous forme de groupes dont les éléments seraient réunis par des moyens de liaison appropriés quelconques.
Les trous 32 présentent une légère conicité permettant l'engagement - aisé, par-dessous, des éléments de moules-emballages. Ces trous peuvent être lisses ou rugueux ou encore com- porter un filet de vis assurant le maintien des éléments précités dans la plaque.
Dans une variante, on peut prévoir également, pour le maintien des moules-emballages dans les trous 32 de la plaque 31, une contreplaque (non représentée dans le dessin) qui s'appliquerait sur les extrémités des moulesemballages, opposées à celles où sont les trous de remplissage.
Dans le cas des fig. 12 et 14, la coulée s'effectue de la manière indiquée précédemment au sujet des fig. 11 et 13.
A la fig. 15, on a désigné par 201 et 202 deux tronçons d'alvéole emboîtés suivant un plan de jonction 203 et dont une extrémité est maintenue dans une plaquette de liaison 204.
Les extrémités opposées des tronçons 201 et 202 sont maintenues assemblées par une calotte 205 emboîtée sur les tronçons précités, suivant un plan transversal de jonction 206 disposé entre le plan du diamètre maximum de l'alvéole et l'extrémité de la calotte.
Il est évident que les moules-emballages mentionnés ci-dessus pourraient aussi servir à l'emballage seul de produits ou articles préfabriqués, par exemple des tétines, des bougies d'allumage, etc.