Produit détersif germicide. La présente invention a pour objet un produit. détersif germicide, caractérisé en ce qu'il contient un mélange d'un mouillant liquide non ionique comportant un groupe éther poly glycolique et d'une quantité suffi sante d'iode pour donner un effet germicide.
On a trouvé que les mouillants non ioni ques qui contiennent un groupe d'éthers polygly coliques dissolvent rapidement des quantités importantes d''Iialogènes et que le mélange ainsi formé lorsqu'il est utilisé pour laver, exerce un effet bactéricide synergéti- que. Les mouillants non ioniques contenant un groupe d'éthers polyglycoliques n'exercent pas par eux-mêmes d'action bactéricide ou bactériostatique, et tandis que les halogènes sont connus pour exercer une puissante action germicide,
la quantité qui en était requise était si forte qu'elle en a rendu impossible leur utilisation dtl point, de vue économique dans des détersifs pour l'usage sanitaire. L'ad dition de l'halogène au mouillant non ionique contenant un groupe éther polygly colique, à cause de l'action synergétique, rend actuelle ment ce mélange non seulement. actif, ruais encore spécialement recommandable du point de vue économique.
Il a été trouvé que les mélanges d'iode élémentaire avec ces mouillants non ioniques sont particulièrement bons en cela qu'un pro duit stable est obtenu qui est actif dans les solutions diluées habituellement utilisées pour les opérations de nettoyage, en particulier du matériel devant contenir des aliments, et pour le nettoyage des établissements sanitaires. L'iode est facilement incorporé en l'ajoutant simplement à ces mouillants non ioniques. On. a trouvé que les cristaux d'iode ordinaire se dissolvent simplement s'ils sont laissés en con tact avec le mouillant non ionique. Toutefois, la dissolution peut, être accélérée par broyage et agitation de l'iode dans le mouillant non ionique.
On a. facilement introduit jusqu'à <B>15</B> 11/o d'iode dans le mouillant. non ionique .^.t apparemment de plus grandes quantités' peu vent y être introduites, mais ne sont pas n@- eessaires. lia solution est stable au stockage. La quantité d'iode à ajouter au mouillant non ionique dépendra de l'utilisation à laquelle le produit est destiné, puisque évidemment pour des produits (levant être utilisés à. de fortes dilutions une plus grande quantité d'iode sera. nécessaire, de manière qu'on ait une action bactéricide efficace, que dans des produits destinés à être utilisés à plus faible dilution.
Toutefois, la quantité d'iode requise dans la solution finale utilisée dans toute opération de nettoyage au cours de laquelle on emploie le produit décrit, est. substantielle ment moindre que la quantité d'halogène seul nécessaire pour exercer la même action bacté ricide. Lorsqu'une désinfection plus rapide est requise, la quantité d'iode dans le produit peut être augmentée, mais sera toujours infé rieure à la. quantité d'iode seul requise pour obtenir le même effet. On a trouvé qu'une quantité aussi faible que 1.
Vo d'iode dissoute dans ces mouillants non ioniques est, efficace lorsque le produit est employé à une dilution normalement uti lisée pour le nettoyage, et l'action bactéricide de l'iode est substantiellement augmentée.
Ainsi, des solutions d'iode à 1% dans ces mouillants non ioniques ont, été essayées con tre le Staph. aureus dans les tests usuels ba sés sur le coefficient phénolique. On a trouvé qu'avec ce produit à des dilutions de 1/60000 d'iode et d'approximativ ement 1/3000 de mouillant non ionique, on obtient une désin fection totale en 5 minutes,
tandis qu'à des dilutions de 1/80000 d'iode, une stérilisation totale était obtenue en 1.0 minutes. A titre de comparaison, une solution de lugol utilisée selon le même test permit d'obtenir une sté rilisation totale en 5 minutes, l'iode étant.
à une concentration de 1/25000, et en 10 mi nutes à une concentration d'iode de 1/40 000 Ainsi qu'il a été dit plus haut, phis de 15 % d'iode peut être facilement incorporé dans le mouillant non ionique et la quantité exacte qui doit en être incorporée dépend de l'action germicide que l'on désire obtenir et de la concentration à laquelle le mélange doit être utilisé. Un détersif destiné aux usages.
ordinaires pour l'entretien de la maison et à d'autres fins semblables peut être obtenu en ajoutant de 1 à 3 % d'iode en rapport à la quantité de mouillant non ionique, fournis sant ainsi xm produit ayant une action bac téricide efficace lorsqu'il est utilisé à des dilu tions de l'ordre de 1/3000 Le mélange de mouillant non ionique et d'iode ne provoque aucune irritation doulou reuse de la.
peau, tandis que la solution de lu- gol, par exemple, donne une forte réaction. La. quantité d'iode présente peut être déter minée volumétriquement par titration avec le thiosulfate de soude à une dilution quel conque. De plus, on peut faire passer ce mé lange à travers des filtres de charbon sans que la concentration de l'iode soit diminuée.
On a trouvé que le nouveau produit, con tenant. une quantité donnée d'iode, et. em- ployé à n'importe quelle dilution définie, a une action bactéricide plus grande que le iode sans le mouillant., utilisé à 1a même dilution.
Les mouillants liquides non ioniques du type de l'éther pol-9lyeolique qu'on peut uti liser pour obtenir le nouveau produit, sont les mouillants liquides non ioniques obtenus par condensation des oxydes d'alcoylène avec des composés organiques insolubles dans l'eau con tenant au moins 6 atomes de carbone et avant Lin hydrogène actif tels que des composés hydroxy-organiques, c'est-à-dire alcools et phénols, des thiols, des amines primaires et secondaires, des acides carboxyliques et su]- Ioniques et. leurs amides.
Des composés de ce genre sont bien connus par les gens du métier et sont décrits dans les brevets américains Nos 1970578 et \??1.3477, avec leur méthode de préparation. Ils peuvent être représentés par la. formule générale suivante: R-(CHR,'-CHR'-O-)"-H dans laquelle R représente un radical organi que contenant un hydrogène actif, R' un hy drogène ou un groupe alcoyle à peu d'atomes de carbone, et n un nombre entier compris entre 3 et 100 ou plus, mais habituellement compris entre 6 et 50.
Ces composés peuvent être facilement obtenus ainsi que cela est dé crit, dans les brevets ci-dessus mentionnés, en condensant un éther polygly colique contenant le nombre requis de groupes aleènoxy ou un oxyde d'alcoylè e, habituellement oxyde d'éthylène (quoique les oxydes de propylène et de butylène puissent- être employés si on le désire) avec un composé organique insoluble dans l'eau contenant a.11 moins 6 atomes de carbone et ayant un hydrogène actif.
La quan tité d'oxyde d'alcoylène condensé avec le com posé organique insoluble dans l'eau ayant un hydrogène actif, c'est-à-dire la longueur clé la chaîne de l'éther poly glycolique, dépend d'abord du composé particulier avec lequel il est condensé. Une règle empirique pouvant être employée consiste à utiliser approximati vement une molécule d'oxyde d'alcoylène pour deux atomes de carbone se trouvant dans le composé organique insoluble dans l'eau con- tenant un Hydrogène actif, avec lequel il est condensé. Toutefois, la quantité optimum d'oxyde d'alcoylène peut être facilement dé terminée clans chaque cas particulier par un essai préliminaire.
Les mouillants liquides non ionique du type éther gly eolique dérivés de compo sés a,lcoyl - phénoliques, sont d'un emploi particulièrement indiqué dans les mélanges détersifs et., par conséquent, les dérivés d'oxyde de poly-aleoylène de ces composés phénoliques sont un type choisi de mouillants non ioniques utilisés dans le produit décrit.
De nombreux produits de ce genre, c'est-à-dire des dérivés poly alcoylénés oxydés de compo sés phénoliques auxquels ont été fixés un ou plusieurs groupes alcoyles, qui peuvent être utilisés, sont décrits dans le brevet américain N 2213477 et on emploie de préférence des dérivés polyalcoylénés oxydés solubles dans l'eau, de composés alcoyl-phénoliques dans les quels le nombre total d'atomes de carbone des groupes aleoyles est. compris entre 6 et 18.
Comme exemple de ces composés phénoliques, on petit citer les isomères des dibutyl- et di- amyl-phénol et crésols des tripropyl-phénol et crésol, et les isomères secondaires ou tertiaires des heptyl-, non y1-, décyl-, undécyl-, dodécyl-, tétradécyl-, cétyl-, oléyl-, octadécyl-, etc.,
phé- nols et crésols. Les dérivés polyalcoylénés oxydés, de phénols ou de erésols alcoylés se condaires oui tertiaires obtenus par conden sation d'oléfines du genre obtenu lors dit raf finage du pétrole, avec des phén.ols ou des crésol, sont particulièrement indiqués.
Dans le cas de produits obtenus par condensation du phénol ou du crésol avec des oléfines con tenant de 3 à 5 atomes de carbone, tels que le propylène, le butylène et. l'amylène, il est bon d'employer les phénols ou les crésols dialcoy- lés, tandis que dans le cas de composés obte nus par condensation d'un phénol ou d'un crésol avec une oléfine contenant 8 ou plus d'atomes de carbone, les dérivés mono-substi- tués sont préférables.
Des dérivés particulière ment bons peuvent être obtenus à partir des phénols et des crésols contenant un groupe substituant dérivé d'oléfines comprenant de 8 à 18 atomes de carbone, tels que le di-iso-buty- lène et d'autres alcoylènes comme le nonylène, ; le décylène, l'undécylène et le dodécylène, le pentadécy lène, l'octadécy lève et des mélange de ceux-ci.
De même les dimères et les tri- mères obtenus par polymérisation d'oléfines à bas poids moléculaire telles que propylène, ; butylène, amylène, ou mélange de celles-ci, peuvent être employés avantageusement pour produire ces dérivés. Toutefois, les dérivé polyalcoylénés oxydés solubles dans l'eau, d'autres composés organiques insolubles dans, l'eau, contenant au moins 6 atomes de car bone et ayant un hydrogène actif, peuvent être utilisés.
Ainsi, les dérivés polyalcoylénés cxy dés, décrits dans le brevet américain N 1970578, de composés hydroxy-organiques, aliphatiques, de composés carboxylés et de composés aminés, ainsi que de composés ph2- noliques, peuvent être employés, si on le dé sire.
Comme exemple d'acides gras à longue chaîne, insolubles dans l'eau, dont les dérivés p olvalcoylénés oxydés peuvent être employés, il faut noter les acides laurique, oléique, rici- r_oléique, palmitique et stéarique, etc., ou les mélanges de ceux-ci, ainsi que les mélanges obtenus à, partir d'huiles et de graisses ani males et végétales, ou par oxydation de pro duits de la distillation du pétrole tels que la paraffine solide. On peut aussi utiliser des dérivés polyalcoylénés oxydés, de composés hydroxy-aliphatiques insolubles dans l'eau, comme par exemple les alcools aliphatiques à.
haut poids moléculaire, c'est-à-dire les alcools correspondant aux acides gras indiqués immé diatement au-dessus, en particulier les alcools pouvant être obtenus par hydrogénation des acides gras ou des glycérides se trouvant dans les huiles et les cires végétales ou animales, telles qui huile de noix de coco, huile de ricin.
On pourra. aussi utiliser les dérivés poly- alcoylénés oxydés, d'amines à haut poids mo léculaire telles que de l'octylamine, la cétyl- a.mine, l'oléylamine, les naphtylamines, les alcoylanilines, etc., ainsi que les dérivés poly- alcoylénés oxydés de composés mercapto-orga- niques tels que les produits décrits dans le brevet américain N 2205021,
c'est-à-dire les dérivés polyalcoylénés oxydés, de mercapto- composés tels que le dodécyl-mercaptane, l'oléyl-mercaptane, le cétyl-mercaptane, le dé- cyl-mercaptane et. les thiophénols, les thio- naphtols, le benzo-mercaptane, etc.;
ainsi que les dérivés polyalcoylénés oxydés tels que ceux décrits dans le brevet américain N 2085706, d'amides d'acides carboxyliques, et de sul- fonamides du type décrit dans le brevet amé ricain N 2002613, ou les dérivés polyalcoylé- nés oxydés, d'acides sulfonigues décrits dans <B>le</B> brevet américain N 2266147., peuvent être employés, si on le désire.