Baratte-malaxeur métallique.
La présente invention se rapporte à une baratte-malaxeur métallique à mouvement de rotation autour d'un axe horizontal et sans rouleau malaxeur.
Elle a pour but de permettre un battage plus énergique de la crème et de rendre plus efficace l'opération de malaxage.
Cette baratte est caractérisée en ce qu'elle est constituée de deux fonds et d'un corps formé au moins en partie par une tôle pliée et cintrée suivant un profil constitué de courbes similaires entre elles, de préfé- rence de courbes eycloïdales.
Dans la réalisation pratique de l'inven- tion, les extrémités de la tôle formant ledit corps peuvent ne pas se rejoindre entre elles, )'ouverture longitudinale formée entre les extrémités de cette tôle étant fermée par un couvercle amovible ayant la même courbure que la partie du corps qu'il doit obturer.
Dans les formes d'exécutions préférées, le couvercle peut s'étendre sur toute la loti- gueur du corps de la baratte et les deux fonds peuvent être amovibles. Ceci permet d'offrir aux fermiers une baratte-malaxeur sans rouleaux-malaxeurs dont les conditions d'hygiène et maniement soient considérablement améliorées, et de faire varier la capacité de la baratte en apportant le minimum de modifications à l'appareil.
Les dessins ci-joints montrent, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de la baratte objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation de l'en- semble de la baratte, suivant une première forme de réalisation.
La fig. 2 est une coupe par la ligne A-job dans la fig. 1.
Les fig. 3,4,5 et 6 sont des vues de dé- tail de pièces entrant dans la constitution de cette baratte.
La fig. 7 est destinée à illustrer le fonc- tionnement de l'appareil.
La fig. 8 est une vue en élévation d'une baratte exécutée suivant une seconde forme de réalisation.
La fig. 9 est une coupe par la ligne C-D dans la fig. 8.
Les fig. 10,11,12,13 représentent les éléments entrant dans la constitution d'une telle baratte métallique.
La fig. 14 est destinée à illustrer le fonc- tionnement de ce type d'appareil.
Comme le montrent les dessins, la ba ratte-malaxeur se compose de quatre pièces :
1 d'une pièce formée par une tôle pliée et cintrée (fig. 1, 2 et 4), dont les deux extrémités 2 ne se rejoignent pas après pliages, l'éeartement entre ces deux extrémités cor respondant à la largeur de l'ouverture 3 (fig. l.) de la. baratte.
2 d'un couvercle amovible 4 (fig. 2 et 6) cintré avee la même courbure que la paroi qu'il doit obturer et constituant avec Ia pièce 1 le corps de la baratte,
3 de deux fonds emboutis 5 et 6 (fig. 1, 3 et 5) identiques et de forme intérieure concave.
Dans la réalisation suivant les fig. 1 à 6, la forme donnée à la section de la baratte est celle (fig. 2) d'un triangle équilatéral curvi- ligne dont les trois côtés sont done égaux et sont raccordés entre eux par un grand arrondi qui facilite le nettoyage de l'ap- pareil.
L'ouverture 3 s'étend d'un fond à l'autre et est de ce fait beaucoup plus grande que dans les barattes-malaxeurs actuellement en usage.
Pour obtenir différentes capacités, suffit de faire varier la longueur de la pièce 1 et eelle du couvercle 4, les deux fonds (5-6) restant inchangés. Cette façon de faire varier les capacités des barattes ne modifie pas leur production de beurre par unité de lon- gueur, mais la quantité totale de beurre pou- vant être produite augmente ainsi avec leur longueur. Sa production est donc fonction de cette longueur seulement, ce qui permet une fabrication économique en série des barattes.
Le fonctionnement de la baratte est le suivant:
La baratte étant lavée et stérilisée, on y verse la crème, puis on la met en mouvement de rotation. A chaque révolution de la, baratte, la crème subit trois chocs à sa. rencontre avec chaque cloison de la baratte du fait de l'angle aigu que deux parois succès- sives forment entre elles. On maintient ce mouvement de rotation jusqu'à l'obtention des grains de beurre dont on suit la formation par un grand regard en verre prévu à l'un des deux fonds de la baratte.
Après la venue des graine de beurre, on arrête la baratte, on évacue le beurre et on lave les grains de beurre à l'eau froide. Cette eau étant évacuée, on procède ensuite à l'opé- ration de malaxage pour laquelle la vitesse de rotation initiale de la baratte est conservée, ce qui rend inutile :
a) le recours à une vitesse spécialement déterminée pour le malaxage ;
1)) l'utilisation d'organe de changement de vitesse qui existent dans les barattesmalaxeurs actuelles.
La masse de grains de beurre est soulevée jusqu'au moment où la paroi qui supporte le beurre le laisse retomber sur la cloison suivante (de la position B en la position Bl -fig. 7-par sa rotation, le corps 1 ve nant occuper la position 11).
Cette chute de beurre se fait sans qu'il roule ou glisse sur la paroi qui l'a soulevé.
Le beurre est done pétri à trois reprises à chaque révolution et il s'en suit qu'en peu de tours, l'excès d'eau est éliminé du beurre et ses grains se soudent au fur et à mesure que se produit l'opération de malaxage.
Il est à remarquer que la masse de beurre s'étale et se répartit presqu'uniformément sur toute la longueur de la baratte, de telle sorte qu'il se libère très aisément de l'excès d'eau.
Les deux extrémités de eette masse de beurre pourraient pendant la chute de celle-ci frotter contre les deux fonds de la baratte si ces derniers n'étaient pas concaves. Ces frottements auraient l'inconvénient de détériorer les grains de beurre, ce qui nuirait à l'aspect du produit fini et, d'autre part, faciliterait le collage du beurre sur le fonds.
Le malaxage étant terminé, la baratte est arrêtée et bloquée dans la position B (fig. 2) : la masse de beurre qui à ce moment se trouve au fond de la baratte, dans l'angle formé par deux parois et sous l'ouverture 3, peut être facilement extraite d'une manière hygiénique, en employant, des spatules, ce qui est aisé puisque 1.'ouverture 3 s'étend sur toute la longueur de la baratte qui se trouve dans une position bien déterminée par rapport à]'em- placement du beurre (fig. 2).
Un avantage important de ce type de baratte est que le beurre peut être obtenu avec la méthode bien connue par tous les fermiers, alosr que les barattes métalliques cubiques ou coniques s'y prêtent très peu, du fait de l'adoption d'une méthode toute diffé- rente de production de beurre en une masse fluide qui nécessite son expulsion de la baratte par pression d'air.
Il y a lieu de considérer en outre que la baratte décrite ne possède qu'une vitesse de rotation au lieu de quatre à huit vitesses ainsi que cela est le cas pour les barattesmalaxeurs industrielles, dont il a été question ci-dessus.
Les fig. 8 à 14 se rapportent à une autre forme d'exécution d'une baratte comprenant également :
1 une pièce 7 formée par une tôle pliée et cintrée (fig. 8 et 11),
2 un eouverele amovible 8 (fig. 13) recouvrant l'ouverture 7'formée entre les extrémités 2 de ! a tôle pliée 7 et eonstituant avec a pièce 7 le corps de la. baratte,
3 deux fonds emboutis 9 et 10, de forme intérieure concave.
Le profil donné au corps 7 est celui d'une courbe cycloïdale. On a constaté, en effet, que l'adoption de profils cyeloïdaux permettait de diminuer le frottement entre la crème et les parois de la baratte.
Ces frottements sont encore réduits par la position occupée par les trois sections cyeloi- dales par rapport au centre de rotation de la baratte ; en effet, tous les points de ces profils eyeloïdaux s'écartant de plus en plus du centre de rotation 0 de la baratte depuis l'origine de la courbe en 11 jusqu'à son extrémité en 12 (fig. 9).
Deux facteurs interviennent donc pour provoquer une diminution d'entrainement de la crème par les parois de la baratte et l'on peut de ce fait augmenter notablement la vitesse de rotation et l'impact de la crème contre les trois faces planes 13 (fig. 9).
Les trois profils eyeloidaux sont raccordés entre eux par trois faces planes 13 qui font un angle avec la tangente menée à l'extrémité 12 des profils cyeloidaux.
Ces faces planes 13 interviennent pour éloigner progressivement les parois cycloïdales du centre de rotation de la baratte, pour permettre un battage plus énergique de la crème, et pour rendre plus efficace]'opération du malaxage.
Lors du barattage, à chaque révolution de la baratte, la crème subit trois chocs provoqués par sa rencontre avec les trois faces planes 13. Après la venue du beurre, la baratte est arrêtée et on évacue le babeurre, puis on lave les grains de beurre à l'eau froide ; ensuite 1'eau est évacuée.
On procède à l'opération de malaxage pour laquelle la vitesse de rotation de la baratte reste inchangée. La masse des grains de beurre est soulevée et retenue successivement par les trois faces planes 13 (fig. 14), jusqu'au moment où leur inclinaison, par rapport à la verticale, laisse tomber le beurre (de la position B à la position B1 fig. 14) qui dans sa chute retombe sur les saillies 14 (fig. 14) où il se pétrit pour en expulser l'eau.
Le beurre se pétrit ainsi à trois reprises à. chaque révolution (fig. 14). Il s'ensuit qu'en peu de tours le beurre, qui est réparti sur toute la longueur de la baratte, et ce d'une façon presque uniforme, est entièrement pétri, à chaque chute de beurre dans la baratte sur les saillies 14, une certaine quantité d'eau retenue par le beurre est expulsée, ce qui permet progressivement le rapprochement et le soudage des petits grains de beurre. Du fait de sa répartition sur toute la longueur de la baratte, le beurre traité est plus facilement libéré de son excès d'eau que si tout ce beurre se ramassait en une seule masse comme cela arrive dans certains types de barattes dans lesquelles le beurre roule au contact des parois en s'agglomérant en une motte retenant 1'eau et dont les grains de beurre intérieurs échappent au soudage.
Le type à parois cycloïdales, tout en procurant les mêmes avantages que le type à profil triangulaire et, tout en réalisant un fonctionnement analogue, permet en outre d'atteindre les deux résultats supplémentaires suivants :
a) augmentation de la vitesse de rotation et de la rapidité de travail.
b) battage plus énergique grâce aux sail- lies 1.
Si l'on se place au point de vue de la fa
brication de telles barattes, il y a lieu de
considérer que les deux fonds sont sem
blables et peuvent être emboutis à la presse
ou par un autre moyen hors d'une tôle d'une
seule pièce.
Cette opération d'emboutissage donne aux
parties 9-10 la forme concave et forme les s
bords 15 parallèles à l'axe longitudinal de la baratte ; ce bord permet de souder les deux
fonds au corps. Les bords 15 sont raccordés
aux parties 16 par un arrondi qui facilite le nettoyage intérieur de la baratte.
L'assemblage des deux fonds à la tôle du
corps 7 se fait par soudage extérieur ou inté- rieur suivant le mode de colmatage choisi pour obturer les fissures subsistant après soudage.
Si l'on adopte la soudure intérieure, celleci est grandement facilitée, par l'absence de parois latérales entre les extrémités 2 des
tôles 1-7 du corps, car l'ouverture de la baratte s'étend sur toute la longueur de celleci. Il n'y a donc pas de soudure à faire entre les points 2'formant l'ouverture. Il n'en serait pas de même si l'ouverture avait les dimensions habituelles adoptées pour les barattes connues dans lesquelles cette ouverture a une longueur inférieure à la longueur de la baratte.