Pompe aspirante et foulante.
La a présente invention a pour objet une pompe aspirante et foulante, notamment pour usage médical, cnractérisée en ce qu'elle com- prend an moins un corps de pompe constitué d'un tube souple, en caoutchouc par exemple, deus poussoirs animés d'im mouvement alternatif, jouant le rôle de clapets en produisant aux moments opportuns l'ohlitération de deux points du tube écartés l'un de l'autre, une plaque disposée pour serrer la portion de tube comprise cntre lesdits poussoirs contre une plaque de butée fise,
un dispositif d'entraîne- ment de la plaque de serrage permettant de faire varier la course de ladite plaque, un train de cames et un jeu de leviers pour la commande du mouvement alternatif des ponssoirs et de la plaque de serrage. Cette pompe a pour but de permettre l'injection de plusieurs liquides, ou bien de liquides, d'une part, et de gaz quelconques, d'autre part, en quantités variables à la volonté de l'opérateur, le débit de chacun des liquides ou gaz ainsi in jectés étant réglable pour chaque tube sans que l'on ait à faire varier la vitesse du moteur commandant la pompe.
Grâce à ces particularités, la pompe objet de l'invention peut permettre, par exemple, de transfuser, en un temps donné, 300 em3 de sang et, dans le même espace de temps et simultanément, d'injecter 10 cm3 d'un produit anesthésiant, la pompe comprenant dans ce cas deux tubes. Les produits peuvent être injectés séparément, c'est-à-dire être introduits en des points différents du corps du pa- tient; les deux tubes peuvent aussi être branchés sur une même aiguille hypodermique, le dosage se faisant, dans ce cas, dans le tube unique reliant les deux tubes précités.
La pompe peut fonctionner soit comme coeur artificiel (le débit des deux tubes étant alors alternatif, l'un de ces tubes aspirant pendant que l'autre refoule), soit de manière que l'aspiration et le refoulement soient sinvil- tanés, auquel cas la pompe constitue un doseur-mélangeur dans lequel les deux produits pompés se mélangent dans des proportions déterminées par le réglage des deux débits et pendant toute la durée de la période de refoulement.
Les liquides ou les gaz pompés n'entrent en contact avec aucun clapet ou soupape; ils parcourent de simples tubes en caoutchouc ne nécessitant aucune lubrification, contrairement à ce qui est le cas des pompes à cylindre et piston, à palettes, à engrenages, etc. On supprime ainsi d'une manière absolue toute possibilité de mélange des produits circulant dans la pompe avec des corps étrangers, ce qui est d'une importance capitale pour les applications médicales.
La mise en place et l'enlèvement des tubes peuvent se faire avec une très grande facilité sans qu'aucun démontage d'organes mécaniques soit nécessaire. I1 est par suite facile de nettoyer et de stériliser les tubes chaque fois que cela est utile.
La pompe peut être établie avec un nombre quelconque de tubes.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution d'une pompe à deux tubes conforme à l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation de l'ensemble de la pompe avec arrachement et coupe par I-I de la fig. 5.
La fig. 2 est, pour la moitié de gauche, une coupe par II-II de la fig. 4 et, pour la moitié de droite, une vue en bout de la pompe.
La fig. 3 est ime vue de côté de la même pompe, une face du socle étant arrachée pour laisser voir un détail.
La fig. 4 est une vue avec coupe partielle par IV-IV de la fig. 2.
La fig. 5 est, pour sa moitié supérieure, une coupe par V-V de la fig. 4 et, pour sa moitié inférieure, une coupe par V'-V' de la même figure.
La fig. 6 montre la position des cames de commande des poussoirs obturateurs de l'un des tubes au commencement de l'aspiration.
La fig. 7 montre la position des cames de commande des poussoirs obturateurs de l'autre tube au commencement du refoulement.
La fig. 8 est une vue en élévation, avec coupe, de l'ensemble des cames pour les deux tubes.
La fig. 9 est une vue en plan, avec coupe, de la fig. 8.
Les fig. 10 et 11 montrent, vu en bout et en élévation respectivement, l'un des supports de la plaque de butée des tubes, support servant en même temps au réglage.
La fig. 12 est une vue en bout du compteur dont est munie la pompe.
Les fig. 13, 14 et 17 sont, respectivement, une vue en plan par dessous, une vue en élévation et un profil de gauche du compteur précité.
Les fig. 15 et 16 sont une vue en élévation et une vue en pIan, respectivement, d'un détail du compteur.
La fig. 18, enfin, représente un indicateur de débit.
Ainsi qu'il a été dit, la pompe objet de
l'invention peut comprendre un nombre quel
conque de tubes souples formant corps de
pompe. Le mécanisme de commande étant
identique pour tous les tubes d'une même
pompe, on ne décrira, pour la clarté de l'ex
posé, que le mécanisme agissant sur l'un des
tubes.
Dans le cas d'une pompe à deux tubes
comme celle que montre le dessin, il a été
prévu un dispositif permettant de synchroni
ser les temps d'aspiration et de refoulement
dans chaque tube ou, au contraire, de les
alterner suivant les besoins.
La pompe représentée compre.nd un socle 1
servant luiwmême de support à un axe 2 sur
lequel sont calées des cames 3, 4, 5, 6 (3', 4',
5', 6' pour l'autre tube). L'axe 2 est entraîné
dans un mouvement de rotation à vitesse
constante, par un moteur électrique logé sous
la pompe dans un carter 61 sur lequel est fixé
le socle 1. Les particularités du dispositif de
commande par le moteur précité seront données plus loin.
Sur les cames 3, 4, 5, 6 prennent appui,
par une extrémité (pouvant être munie d'un
galet), des leviers 7, 8, 9, 10 solidaires d'axes
11, 12, 13, 14 qui supportent en outre des leviers 7', 8', 9' et 10' actionnant des poussoirs 15, 16, 17 et 18 respectivement.
Les poussoirs extrêmes 17, 18 (fig. 5) servent à produire, aux moments opportuns, l'oblitération du tube 27. Ils jouent le rôle de
clapets et fonctionnent alternativement, l'un d'eux comprimant le tube pour l'oblitérer, tandis que l'autre libère ledit tube pour laisser le liquide ou le gaz s'écouler librement.
Les poussoirs 17 et 18 coulissent dans des guides fixes et sont maintenus en contact avec leurs leviers de commande 9' et 10' par des ressorts 17' et 18' qui, en même temps, maintiennent les leviers 9 et 10 appuyés contre les cames 5 et 6.
Les poussoirs 15 et 16, placés entre les poussoirs 17 et 18, servent à produire l'apla- tissement du tube 27 sur la longueur comprise entre les poussoirs extrêmes, pour assurer le refoulement du liquide ou gaz contenu dans le tube. Ces poussoirs 15 et 16 sont solidaires d'une plaque de poussée 19 le long de laquelle ils peuvent se déplacer, la liaison entre lesdits poussoirs et la plaque étant assurée par un assemblage à queue d'aronde qui apparaît en particulier sur la fig. 1. Les poussoirs 15 et 1 6 sont actionnés synchroniquement par les leviers 7' et 8' eux-mêmes commandés par les cames correspondantes, le déplacement ainsi obtenu des poussoirs et de la plaque 1.9 vers le tube 27 produisant le serrage de ce tube entre la plaque 19 et une plaque de butée fixe 28.
Lorsque la plaque 19 est parvenue à fond de course ou, en d'autres termes, lorsque le refoulement de la quantité voulue de liquide ou de gaz a été obtenu par le déplacement de la plaque 19, cette dernière est ramenée en arrière par un ressort 24"agissant par l'intermédiaire de la bielle 25 et du levier 26, sur une tige 24 guidée dans un évidement ménagé dans la colonne 23 et percée d'une lumière 24'. Ainsi qu'il est facile de le com- prendre, l'action du ressort 24" a également pour résultat de maintenir les leviers 7 et 8 appuyés constamment contre les cames 3 et 4 qui les commandent.
Le dispositif de commande de la plaque 19 qui vient d'être décrit est connu pour permettre un réglage du débit du tube 27, réglage obtenu par variation de la course de la plaque 19. A cet effet, ainsi qu'il a été dit, les poussoirs 15 et 16 peuvent être déplacés le ]ong de la plaque 19 ; il s'ensuit que les poussoirs en question sont attaqués, suivant la position qu'ils occupent par rapport à la tige médiane 24, par un point des leviers 7 et 8 plus ou moins éloigné des axes de pivotement de ces leviers. En conséquence, la course des poussoirs 15 et 16 (et, par suite, celle de la plaque 19 avec laquelle ils coopèrent) est ainsi modifiée.
Pour ce réglage, il est nécessaire que les poussoirs 15 et 16 soient déplacés de quantités rigoureusement égales. A cet effet, le dé déplacement des poussoirs est commandé par une vis 20 à pas contraires agissant sur les guides 15' et 16' des poussoirs 15 et 16. En faisant tourner la vis 20 au moyen des bou- tons 21 et 21', on provoque le déplacement simultané et d'une même quantité des guides 15' et 16' (et par conséquent des poussoirs 15 et 16) dans des sens opposés, et cela de manière soit à rapprocher les poussoirs de l'axe de pivotement des leviers 7' et 8', soit à éloigner lesdits poussoirs de l'axe en question.
La a vis 20 tourne dans les flasques 22 et 22' et est supportée, de plus, dans la colonne centrale 23. Elle peut être munie d'un frein ou de tout autre dispositif de blocage servant à l'immobiliser dans la position qui lui a été assignée.
-La vis 20 pourrait être remplacée par un dispositif de réglage rapide constitué par un pignon tournant sur la pièce 23 et engrenant sur des crémaillères solidaires, l'une du guide 15', l'autre dn guide 16'; en faisant tourner le pignon, on imprime aux guides des mouvements en sens contraires qui peuvent être plus rapides que ceux obtenus avec la vis à pas contraires.
Le tube en caoutchouc 27, formant corps de pompe, tube sur lequel agissent les pous soirs 17 et 18 à la manière de clapets, est serré pour le refoulement du fluide qu'il contient entre la plaque mobile 19 et la plaquebutée fise 28, comme il a été dit plus haut.
La plaque-butée 28 reste immobile pendant le fonctionnement de l'appareil, mais elle est montée de manière à pouvoir être réglée, d'une part, et à pouvoir être rabattue, d'autre part, ainsi qu'on va l'exposer maintenant.
Le réglage de la plaque 28 permet d'adapter l'appareil à l'utilisation de tubes de caout chouc de calibres ou d'épaisseurs différents.
Ce e réglage est réalisé au moyen du dispositif suivant:
La plaque 28 est montée, par l'intermédiaire d'un axe 29, sur deux supports 30 et 30' qui peuvent coulisser librement sur le socle 1, lesdits supports étant guidés par les bords des lumières 1' dans lesquels s'engagent des prolongements 30"' des supports 30 et 30'.
Ces prolongements forment des fourches sur lesquelles viennent prendre appui des leviers 35 et 35'solidaires d'un arbre 36 pouvant tourner sur des axes 37 et 37' solidaires du socle 1, comme on le voit en particnlier sur les fig. 2 et 3. Un levier 38 est rendu solidaire de l'arbre 36 et une vis de réglage 39 vient appuyer sur ledit levier, cette vis pou- vant être actionnée au moyen d'un bouton de manoeuvre 40 et se vissant dans la paroi du socle 1. Les supports 30 et 30' sont maintenus en place sur le bâti 1 par des étriers 41 et 41' dont ils sont rendus solidaires par les vis 42 ou par tout autre moyen convenable.
I1 est facile de comprendre que, lorsqu'on agit sur la vis 39, on peut faire avancer ou reculer l'ensemble constitué par les supports 30 et 30' et par la plaque-butée 28 et, par conséquent, agir de manière que les poussoirs 15 et 16 oblitèrent suffisamment le tube 27 pour l'obturer, sans toutefois jamais l'écraser au point de le détériorer, quelle que soit l'épaisseur dudit tube.
D'autre part, la plaque-butée 28 peut être complètement rabattue pour permettre l'enlèvement ou la mise en place du tube de caoutchouc 27. A cet effet, la plaque précitée peut tourner sur l'axe 29 pour venir dans la position indiquée sur la partie de gauche de la fig. 1. Comme le montre également cette figure, les supports 30 et 30' sont échancrés en 30", ce qui permet l'introduction du tube 27 (ou son enlèvement) quand la plaquebutée 28 est dans la position rabattue. L'opération de mise en place ou d'enlèvement du tube peut ainsi se faire sans même regarder et au besoin dans l'obscurité.
La plaque-butée 28 est maintenue dans sa position de fonctionnement (position de la partie de droite de la fig. 1) par deux verrous 32 et 32' (voir en particulier fig. 5) s'engageant dans des logements 31 et 31' ménagés dans les supports 30 et 30'; un ressort 33 tend à maintenir les verrous dans leurs logements; des pattes de commande 34 et 34', formées aux extrémités des verrous, permettent de les extraire de leurs logements, en comprimant le ressort 33, lorsqu'on veut dégager la butée 28 pour l'enlèvement ou la mise en place d'un tube 27.
Lorsque les verrous sont engagés dans leurs logements, ils bloquent la plaquebutée 28 dans la position à laquelle elle a été amenée par le réglage ci-dessus décrit et ils lui permettent de supporter la poussée du tube 27 quand ce dernier est comprimé par les poussoirs 17, 18 et par la plaque de poussée 19.
Il importe que l'opérateur puisse connaître la quantité dont il modifie le débit d'un tube donné lorsqu'il agit sur la vis de réglage 20 assurant le déplacement longitudinal des guides 15' et 16' et, par conséquent, des poussoirs 15 et 16 avec la plaque 19. Ce résultat est obtenu grâce à un dispositif indicateur (fig. 18) comprenant une aiguille 46 qui se déplace devant les graduations d'un cadran.
Si cette aiguille se déplaçait proportionnellement à l'amplitude du déplacement des guides 15' et 16', il serait nécessaire de prévoir un espacement variable des graduations du cadran, étant donné que le débit d'un tube cylindrique ne varie pas de façon directement proportionnelle au degré d'aplatissement auquel il est soumis du fait de son écrasement par une surface plane.
Pour remédier à cet inconvénient, il a été prévu un dispositif correcteur constitué par une came 43 montée, sur la paroi du socle 1, par l'intermédiaire d'un axe 44 sur lequel elle peut tourner librement; sur cette came agit un doigt 45 solidaire de l'un quelconque des guides 15' ou 16'. I1 est facile de comprendre que le profil de la came 43 peut être calculé de faeon à faire parcourir à l'aiguille 46 des graduations équidistantes bien que la course correspondante du guide qui commande la came ait subi de son côté des variations irrégulières.
Il va de soi qu'on pourrait actionner, par l'intermédiaire d'un engrenage ou d'un train d'engrenages, commandé par la came 43, une deuxième aiguille servant à indiquer des fractions des graduations principales. On pourrait également utiliser deux cames commandées chacune par l'un des guides 15' et 16', de façon que l'on puisse connaître sans calcul le débit, pour un réglage déterminé, de deux tubes de diamètres différents.
La pompe représentée comprend, d'autre part, un dispositif enregistreur et totalisateur de débit établi pour corriger automatiquement les écarts de débit provoqués par le déplacement des guides 15' et 16'. Ce dispositif est essentiellement constitué par un compteur 47 de modèle quelconque commandé par un levier 48 qui lui transmet les impulsions reçues d'une roue dentée 49 établie pour actionner les tambours du compteur d'une unité par dent.
La roue 9 est entraînée par uiie liaison rnécanique constituée par un ressort 50 à spires jointives enroulé sur un cylindre 51, solidaire de la roue dentée 49, et dont une extrémité est bloquée par une vis 52' sur un levier 52 de manière telle que chaque impulsion du levier 52 tendant à enrouler le ressort 50 sur le cylindre 51 produise l'entraîne ment de ce dernier, mais que, dans le mouve ment inverse tendant à dérouler le ressort 50, ce dernier puisse tourner librement autour du cylindre 51 sans l'entraîner.
Un deuxième ressort 53, enroulé en sens inverse sur le cylindre 51 et dont une extrémité est bloquée sur le bâti 54 du dispositif entraînenr par une vis 54', permet à la roue dentée 49 de tourner librement quand elle est sollicitée par le ressort 50, mais la freine quand le ressort 50 exécute le mouvement inverse.
Une bielle 25 relie le levier 52, sur lequel elle agit par l'intermédiaire d'un axe 55, à un levier 26 sur lequel elle est fixée par un axe 56; le levier 26 pivote sur le socle 1 au moyen d'un axe 26' et il reçoit l'impulsion de la tigeguide 24 percée à cet effet (comme il a été dit plus haut) d'une lumière 24' dans laquelle s'engage l'extrémité libre du levier 26.
Un ressort de rappel 24" (fig. 13 et 14), solidaire par une de ses extrémités du levier 52 et par son extrémité opposée d'une roue à rochet 57 pouvant être bloquée par un cliquet 58 appliqué par un ressort 58' et tournant sur l'axe 59 solidaire du bâti 54, ramène en arrière le levier 52 après chaque impulsion reçue de la plaque 19 par 1 'intermédiaire de la tige-guide 24 du levier 26 et de la bielle 25; ce ressort ramène en même temps la plaque 19 contre les poussoirs 15 et 16, lesquels agissent à leur tour sur les leviers 7-7' et 8-8' pour les appuyer contre les cames 3 et 4.
La roue à rochet 57, qui tourne sur l'axe 60 porté par le bâti 54, permet le réglage de la teiisioii du ressort de rappel 24
Ainsi qu'on l'expliquera plus en détail ci-après, le compteur qui vient d'être décrit se comporte comme totalisateur de fractions d'unité.
Le bâti 54 (qui supporte la roue à rochet 57 et les organes annexes) et le compteur 47 sont fixés sur le carter 61 supportant le socle
I et servant de logement au moteur électrique 62 qui commande l'appareil.
Le moteur 62 a été spécialement conçu pour l'utilisation de la pompe pour l'usage médical. Cette spécialisation de la pompe exige une disposition telle qu'il ne puisse jamais y avoir contact entre l'huile néeessaire au graissage du moteur et les organes dans lesquels circulent les liquides ou les gaz à injecter. Ce résultat est obtenu grâce à l'application d'une chambre à huile 63 conçue de manière à assurer la lubrification d'un train d'engrenages sans nécessiter le renouvellement du lubrifiant. A cet effet, une quantité assez grande de ce dernier est contenue dans la partie inférieure du carter du moteur qui constitue la chambre 63 dont la forme est déterminée pour que le niveau de l'huile ne puisse jamais atteindre le palier de l'axe du moteur, palier qui ferme cette chambre, et cela quelle que soit la position du moteur.
Autrement dit, la pompe peut être renversée sens dessus dessous, mise sur le côté ou, d'une manière générale, occuper une position quelconque sans que l'huile puisse s'échapper par le palier, la chambre précitée étant complètement étanche par ailleurs.
En vue d'éviter la montée de l'huile dans le moteur par l'effet de la pression de l'air résultant de l'échauffement du moteur pendant son fonctionnement, il a été prévu un tube faisant communiquer la chambre du moteur avec l'atmosphère; ce tube est disposé de façon que le niveau de l'huile ne puisse jamais atteindre son orifice débouchant dans la chambre.
Le e moteur spécial précité est également caractérisé par un dispositif assurant un guidage particulièrement efficace de l'axe. Comme on le voit sur la fig. 1, l'arbre moteur proprement dit 65, entraîné par le rotor 64, est tubulaire; il repose sur un palier inférieur 66 et il est guidé dans im palier supérieur 67.
Sur cet arbre est calé un pignon 68 qui attaque un ou plusieurs pignons 69 solidaires de pignons 70 qui entraînent à leur tour un pignon 71 solidaire d'un arbre 72 tournant à l'intérieur de l'arbre tubulaire 65. Cet arbre 72 repose sur un palier de butée 73; il est guidé sur toute sa longueur et il entraîne l'axe 2 portant les cames de commande.
Dans une variante du dispositif, la liaison entre l'arbre 72 et l'axe 2 est réalisée au moyen d'un dispositif de roue libre permettant de faire tourner l'axe 2 à la main sans entraîner le moteur.
On n'a décrit dans ce qui précède que la commande d'un seul tube 27; la pompe figurée est prévue avec deux tubes et, ainsi qu'on l'a dit plus haut, le mécanisme décrit est simplement doublé, à l'exception du moteur et de l'axe 2 qui, dans ce cas, supporte un second train de cames.
La pompe peut être utilisée pour aspirer et refouler synchroniquement avec les deux tubes ou alternativement (un tube aspirant pendant que l'autre refoule). Ce résultat est obtenu d'une manière très simple grâce au dispositif qui va être décrit maintenant et que montrent plus particulièrement les fig. 8 et 9.
Pour modifier le mode de fonctionnement de la pompe, il suffit de changer le calage du second jeu de cames 3', 4', 5' et 6', désigné dans son ensemble par 74 sur la fig. 8. A cet effet, l'entraînement de ce jeu de cames se fait au moyen d'ime clavette escaniotable 75 logée dans une chambre 75' ménagée dans l'épaisseur de l'axe 2 et soumise à l'action de deux ressorts 76 et 76' qui tendent à l'engager, suivant les besoins, dans l'une ou l'autre des rainures 77 ou 77' prévues dans l'épaisseur du train de cames.
Les cames 3, 4, 5 et 6 dont il a été parlé jusqu'ici forment un premier train solidaire de l'axe 2; le second train de cames 74 peut être calé, par rapport au premier, de façon que l'action des deux tubes soit synchronisée ou, au contraire, alternée. Pour changer le calage du train de cames 74, il a été prévu des méplats 78, 78' perpendiculairement à chacune des rainures 77 et 77', comme on le voit sur la fig. 9, ces méplats permettant de découvrir les rainures précitées en tangentant le diamètre intérieur du manchon dans lequel tourne l'axe 2.
Un poussoir 79, constitué par une plaque repliée en U (fig. 8 et 9), est disposé pour venir se loger entre chaque paire de cames du train 74, de façon qu'il puisse, lorsqu'on le fait coulisser dans son logement ménagé dans la colonne 23, venir appuyer contre la clavette escamotable 75 pour la chasser de celle des rainures dans laquelle elle se trouve engagée. Un ressort 80 ramène le poussoir 78 dans la position de repos quand on cesse d'appuyer sur lui.
Il est facile de comprendre que si l'on appuie sur le poussoir 79, pendant qu'on fait tourner l'axe 2, les extrémités du poussoir viendront, au moment où le méplat se présentera devant elles, appuyer sur la clavette 75 et la chasseront de la rainure du train de cames 74; celui-ci cessera alors d'être entraîné par la clavette 75 et s'arrêtera, étant donné que le poussoir, par la poussée qu'il exerce sur le méplat, immobilisera ledit train de cames, l'axe 2 restant toujours libre de tourner.
Au cours de cette rotation de l'axe 2, la clavette 75 viendra rencontrer la rainure qui se trouvait libre et elle y pénétrera aussitôt, ce qui a pour effet de rendre de nouveau solidaire le train de cames 74 de l'axe 2 et d'assurer l'entraînement dudit train de cames; en même temps, le poussoir 79 se trouvera chassé par l'action du méplat appuyé sur lui et se comportant comme une came.
Le résultat de cette opération est que le calage du train de cames 74 aura été modifié par rapport à celui du train formé par les cames 3, 4, 5, 6. Cette modification du calage sera obtenue chaque fois que l'on appuiera sur le poussoir 79 pendant la rotation de l'axe 2.
L'axe 2 peut se prolonger, au-delà de la platine supérieure du bâti 1, pour recevoir une manivelle permettant d'actionner la pompe à la main en cas de panne du moiteur. On pourra également y adapter une poulie (ou un pignon) pouvant servir à entraîner un dispositif annexe par l'intermédiaire d'une courroie on d'une chaîne.
Le fonctionnement de la pompe qui vient d'être décrite est lei suivant:
La butée 28 étant rabattue on amène le tube 27 en caoutchouc en face des poussoirs 17, 18 et de la plaque de poussée 19 en le faisant reposer dans les échancrures 30"des supports 30 et 30' qui le maintiennent en position convenable (voir fig. 1). On relève alors la butée 28 que l'on verrouille sur les sup- ports 30 et 30' au moyen des verrous 32 et 32'. Si cela est nécessaire, on règle à ce moment la butée 28.
A cet effet, on dévisse la vis 39 et on plonge l'extrémité du tube correspondant au côté aspiration dans un liquide convenable; on met ensuite la pompe en marche et on serre la vis jusqu'à ce que le liquide soit aspiré et refoulé par le tube; la pompe se trouve alors réglée L'aspiration et le refoulement sont provoqués par l'action conjuguée de la plaque de poussée 19 et des pous- soirs 17 et 18. La pompe étant réversible, l'aspiration peut se faire à volonté par l'une quelconque des extrémités du tube. On supposera, par exemple, que l'extrémité de gauche du tube (par rapport à la fig. 5) sert à l'aspiration.
Dans cette hypothèse, la pompe fonctionne comme suit:
Le poussoir 17 ayant été repoussé par le jeu de la carne 5 et des leviers 9, 9' jusqu'à ce qu'il ait couiplètemciit oblitéré le tube 27, la plaque 19 qui comprimait. le tube après l'avoir aplati est ramenée en arrière par le jeu du ressort de rappel 24' qui repousse les leviers 7 et 8 contre les cames 3 et 4. Pendant ce mouvement, le poussoir 18 est colmplètement écarté du table; dans ces conditions, le liquide (ou gaz) à aspirer pénètre dans le tube sous l'action de la succion produite par le redressement de la paroi du tube.
Au moment où la plaque 19 a été ramenée complètement en arrière et que, par suite, l'effet d'aspiration a atteint sa valeur maxi sium, le poussoir 18 est ramené dans la position produisant l'oblitération dn tube, tandis que le poussoir 17 est au contraire ramené en arrière; en même temps, la plaque 19 vient serrer le tube 27 contre la plaque-butée 28, ce qui assure le refoulement du fluide par eompression du tube. Ce cycle aspiration et refoulement se répète tant que la pompe fonctionne.
Si l'on inverse le sens de rotation des cames, le sens du courant dans le tube se trouvera également inversé.
On obtient le réglage du débit au moyen de la vis 20 de pas contraire qui rapproche ou éloigne les poussoirs 15 et 16 de l'axe de pivotement des leviers 7' et 8'; la course desdits poussoirs (et par c traire, de l'alterner. Cette possibilité permet, sans modifier la vitesse de rotation du moteur, de doubler la fréquence de pompage.
C'est ainsi, par exemple, que si la pompe est établie pour donner quatre-vingts aspirations et refoulements par minute pour chaque tube, les deux tubes fonctiounant alternativement, la fréquence totale sera portée à cent soixante pulsations par minute ou pourra être réduite à quatre-vingts si les deux tubes sont action nés synebroniquement, c'est-à-dire s'ils aspirent et refoulent en même temps.
Pour changer la fréquence ou, autrement dit, pour synchroniser l'action du mécanisme sur les deux tubes ou bien, au contraire, pour rendre cette aetion alternative, il suffit, la pompe étant en marche, d'appuyer sur le poussoir 79 pour produire, de la manière indiquée plus haut, le changement de calage relatif des deux trains de cames. A chaque poussée exercée sur le poussoir 79 correspond une combinaison différente de la commande des leviers agissant sur les tubes.
L'indicateur de débit que représente la fig 18 permet, pour im calibre de tube déter- miné, de régler la pompe en vue de lui faire débiter un volume quelconque déterminé de gaz ou de liquide. Si l'on est amené à utiliser un tube de calibre autre que celui pour lequel a été établie la graduation du cadran, on exécutera, en vue du réglage éventuel du débit, illi étalonnage permettant de calculer le débit une fois connue la valeur correspondante de chaque graduation pour ce tube.
On peut également, en remplaçant une came 43 par ime autre came de profil conve- nablement déterminé, adapter l'indicateur de débit à des tubes de caractéristiques différentes.
Le compteur enregistreur ci-dessus décrit a été prévu pour corriger automatiquement les erreurs qui résulteraient du fait que le débit du tube varie avec le déplacement des poussoirs 15 et 16 le long des leviers 7' et 8'.
Le compteur en question est prévu pour enre gistrer le nombre des courses de la plaque : 19.
Mais, comme ces courses n'ont pas toutes la même longueur, il importe que le compteur n'enregistre une unité de plus que lorsque la somme de plusieurs courses de la plaque 19 a donné lieu au refoulement, par le tube 27, d'une quantité déterminée, un centimètre cube par exemple. Ce résultat est obtenu par l'ae- tion du dispositif correcteur s'exerçant de la manière suivante: Le levier 26 transmet au levier 52, par l'intermédiaire de la bielle 25, les impulsions reçues de la plaque 19; à son tour, le levier 52 entraîne la roue dentée 49 par l'intermédiaire du ressort 50, comme on l'a vu, pour ini sens de mouvement du levier 52, le ressort se bloque sur le cylindre 51 et l'entraîne, tandis que, pour le sens opposé, il libère ce cylindre qui est freiné par le ressort 53.
Chaque fois que la roue 49 a avancé d'une dent, le levier 48, qui transmet le mouvement au compteur 47 par ime bielle 48', fait avan cer d'une unité le tambour des unités du compteur et ce dernier totalise le nombre d'impulsions.
Mais, lorsque la pompe est réglée de manière qu'an certain nombre de courses de la plaque 19 soit nécessaire pour assurer le refoulement d'une unité de volume (1 em3 par exemple), la roue dentée du compteur n'avance à chaque impulsion reçue du levier 26 que d'une quantité correspondant à l'amplitude du mouvement de ce levier (le levier 26 ne se déplaçant pas, dans le cas limite, lorsque la plaque 19 est réglée pour un débit nul du tube); chaque course de la plaque 19 d'amplitude inférieure à celle qui provoque le refoulement d'une unité de volume fait avancer la roue 49 d'une fraction de dent et la roue précitée reste dans cette position jusqu'à ce qu'une nouvelle course de la plaque 19 la fasse avancer d'une nouvelle fraction.
Lorsque le total des impulsions élémentaires ainsi communiquées à la roue 49 atteint l'unité, ladite roue avance d'une dent et provoque l'indication d'une unité de plus sur les tambours du compteur.
Dans une variante de l'invention, le tube à calibre uniforme dont il a été parlé ci-dessus est remplacé par un tube présentant dans a a partie formant corps de pompe une poire (ou bulbe) élastique sur laquelle s'exerce la pression produisant le refoulement; dans ce cas, il convient d'agir sur la poire précitée de part et d'autre de celle-ci, en commandant simultanément la plaque 19 et la dentée 28.