Installation comportant des voies aériennes pour le transport de charges. lia présente invention se rapporte à une installation comportant des voies aériennes (câbles, rails, etc.) pour le transport de char ges (voyageurs et/ou marchandises), cette ins tallation étant caractérisée en ce qu'elle com porte au moins deux dispositifs d'appui reliés par un pont suspendu présentant une mem brure inférieure déformable, et que la voie de roulement, en elle-même souple, est suspendue à cette membrure déformable.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de l'objet de l'invention.
Les fig. 1 à 3 montrent, respectivement en élévation, en plan et en vue de côté, un télé phérique.
Les fig. 4 et 5 montrent, respectivement en élévation et en vue de côté, à plus grande échelle, L'ensemble d'une portion de voie aérienne et d'un véhicule suspendu à celle-ci.
Les fig. 6 et 7 montrent, également à plus grande échelle, respectivement en élévation et en vue latérale, une portion de ladite voie.
lies fig. 8 et 9 montrent en plan, respec tivement, les stations d'arrivée et de départ dudit, téléphérique.
Les fig. 10 et 11 montrent, respectivement en élévation et en plan, une installation pour le transbordement des marchandises, par exemple entre un quai et un navire.
Les fig. 12 et 13, enfin, montrent une ins tallation du même genre, pour le stockage des marchandises sur un quai. On rappellera tout d'abord que, jusqu'à présent, on s'est contenté de relier lesdites stations par des câbles qui présentaient une flèche plus on moins accusée et sur lesquels on faisait se déplacer les véhicules y suspen dus, dont la traction pouvait être réalisée soit à l'aide de câbles tracteurs, soit. par ad hérence directe sur les câbles porteurs, les véhicules étant dans ce cas automoteurs.
Au lieu de recourir à des câbles por teurs de ce genre, on utilise un ensemble agencé de manière telle qu'il comporte, d'une part, un chemin de roulement étant, par exemple, constitué par des câbles usuels ou par des rails articulés les uns aux autres ou souples en eux-mêmes et, d'autre part, une suspension déformable, destinée à supporter ledit chemin de roulement et à reporter les efforts sur les dispositifs d'appui.
C'est ainsi qu'on pourra constituer -Lui télé phérique par au moins un câble supérieur suspendu entre les appuis et prenant l'allure d'une chaînette, et par un câble inférieur qui supportera le ou les rails proprement dits, lesquels pourront avoir toute section désirée, donnant lieu a. une souplesse suffisante (sou plesse qui peut d'ailleurs résulter des jeux éventuels prévus aux assemblages entre tron çons de rails si ceux-ci ne sont pas soudés).
Dans l'ensemble, qui est représenté sché- rnatiquement sur les fig. 1 à 3, 1 désigne les pylônes, 2 les câbles supérieurs, 3 les câbles inférieurs, 4 les tirants reliant les câbles su- périeurs et inférieurs et 5 les rails, conduits à l'obtention de voies qui, non seulement se présentent de façon sensiblement rectiligne d'un bout à l'autre, mais qui peuvent garder substantiellement cette propriété même au passage des charges.
Il y a intérêt, toutefois, pour porter ces avantages au maximum, à soumettre les câ bles inférieurs 3 à une tension initiale plus ou moins importante, éventuellement réglable.
On note aussi que, pour adoucir le -fran chissement des pylônes, on peut prévoir à l'aplomb de ceux-ci tout système de suspen sion approprié comprenant, par exemple, comme visible sur la fig. 1, des suspentes obli ques 6 remplaçant le tirant qu'il y aurait lieu de disposer en cet endroit.
Le fait d'associer l'un à l'autre au moins deux ensembles tels que définis ci-dessus per met, d'une part, de réaliser une voie mon tante et une voie descendante et, d'autre part, d'assurer à l'installation une bonne rigidité transversale, lesdits ensembles étant réunis l'-an à l'autre par des éléments de contreven- tement tels que 7.
Des ancrages longitudinaux articulés 8 (fig. 2) sont adjoints pour empêcher, dans la mesure du possible, le déplacement longitudi nal de la voie, cela tout en laissant à celle-ci des possibilités de déplacement dans le plan vertical.
Des antibalançants 50 sont également pré vus pour assurer la stabilité dans les courbes. Les divers câbles ou tirants sont réunis les uns aux autres par des colliers et pièces d'assemblage tels que 9, 10. Les tirants 4 sont avantageusement réglables en 11.
Pour ce qui est plus spécialement des rails 5, ils sont réalisés de façon telle qu'ils puis sent donner lieu à deux surfaces d'appui de part et d'autre de leur plan longitudinal mé dian, de sorte qu'ils puissent coagir avec deux séries de roues 12 (fig. 5 et 7) comportées par les véhicules 13.
Ces roues 12 appartiennent à des systèmes moteurs 14 (fig. 4) à adhérence croissant automatiquement en fonction de la pente, no tamment selon les dispositions faisant l'objet du brevet français N 861789, du 22 novem bre 1939.
En vue de conférer aux rails une certaine souplesse, ils comportent un champignon avec deux surfaces inclinées latérales 15 et des pattes 16 pour assurer leur liaison avec le câble 3.
Cette liaison est réalisée, de préférence, en des points relativement rapprochés à l'aide de pièces d'assemblage 17 et d'anneaux 18.
Aux stations d'extrémité, des moyens (non représentés) sont prévus pour assurer tant aux câbles 2 qu'aux câbles 3 les tensions dési rées.
Les deux rails 4 dans l'exemple en ques tion sont établis en forme de boucle, de sorte que les véhicules puissent passer de façon continue d'un rail à l'autre.
Une disposition de ce genre est illustrée sur les fig. 8 et 9 qui montrent deux stations ainsi équipées, par exemple la station de dé part et celle d'arrivée.
Dans ces stations sont disposés, à l'inté rieur de la boucle ou en tout autre endroit, les garages des véhicules, ainsi que représenté en 19 en combinaison avec une plaque tour nante 20.
On peut donc réaliser ainsi une installa tion de téléphérique qui présente l'avantage de comporter une voie sensiblement rectiligne et d'assurer un trafic absolument continu des véhicules ou bennes et sans nécessiter de câ bles tracteurs, les bennes sont, en effet, auto motrices dans la réalisation représentée et reçoivent le courant par des fils transporteurs 21. en combinaison avec des trolleys 22.
Mais l'application aux téléphériques ne constitue qu'un exemple entre beaucoup d'au tres; c'est ainsi qu'on pourrait appliquer l'in vention à des installations de transbordement pour marchandises.
Dans cette dernière application, on peut, en effet, mettre à profit les possibilités de dé formation de la membrure inférieure du pont suspendu et de la voie de roulement, pour déplacer le chemin de roulement dans toute direction appropriée, soit verticalement, soit horizontalement, soit à volonté dans l'une ou l'autre de ces directions, et cela dans le but d'éviter d'avoir à déplacer les bennes à partir des positions qu'elles occupent par rapport audit chemin de roulement.
Dans les installations existantes, on est, en effet, amené à prévoir, en outre, des déplace ments horizontaux des bennes sur leur chemin de roulement, des mouvements verticaux pour les amener au niveau de chargement ou de déchargement. En outre, dans le cas où les marchandises ne sont pas à l'aplomb du trans bordeur, il faut encore prévoir des déplace ments horizontaux transversaux audit chemin. Ces mouvements complémentaires peuvent être évités, grâce à l'invention, puisqu'elle permet de déplacer le chemin de roulement lui-même.
De nombreuses formes d'exécution peuvent être imaginées dans ce but; on s'est borné à représenter sur le dessin une installation per mettant le transbordement entre navire et quai ou inversement (fig. 1.0 et 11) et le stockage sur un parc (fig. 12 et 13).
Dans l'un et l'autre cas, le chemin de rou lement 5, souple (voire articulé) et supporté de manière souple comme plus haut, est relié aux appuis par des moyens permettant de modifier son niveau; par ailleurs, des mouve ments horizontaux sont rendus possibles par rapport aux appuis ou encore ceux-ci sont montés sur rails, de faon à pouvoir se dé placer en entraînant le chemin de roulement.
C'est ainsi que, dans la forme d'exécution des fig. 10 et 11, les deux éléments parallèles enjugués du chemin de roulement 5 abou tissent, sur le portique 23, à une charpente 24 mobile verticalement par des moyens appropriés. Cette charpente affecte en plan, à sa base, une forme de raquette sur laquelle se bouclent les deux susdits éléments. Une par tie de cette raquette constitue un avant-bec 25 sur lequel se boucle la voie de roulement et qui se présente au-dessus du navire et est avantageusement pivotant de façon à pouvoir s'escamoter.
En outre, l'ensemble du portique 23 est monté sur rails 26 ayant, par exemple, leurs centres sur des pylônes ou autres supports 27, à l'autre extrémité de la travée considérée. Les fig. 12 et 13 montrent une forme d'exécution pour le stockage sur un parc.
Les deux extrémités de la travée se pré sentant au-dessus du parc 28 sont supposées ici portées par des charpentes 29 et 30 mo biles en hauteur, le long des pylônes corres pondants 31, 31'. En outre, ces deux pylônes peuvent être déplacés sur des rails 32, 33. On peut ainsi amener les chemins de roulement à travailler à. tout, niveau désiré et au-dessus de n'importe quelle tranche du parc.
La souplesse du chemin de roulement et de la suspension permet à l'ensemble, selon les fig. l'_' et 13, comme le montrent les poin tillés, de se prêter sans difficulté aux légères variations de longueur entre pylônes, pouvant résulter des déplacements verticaux ou hori zontaux susvisés. Ces variations de longueur sont traduites par de légères variations de la flèche. De toute faon, la benne telle que 34 pourra toujours travailler à proximité immé diate des marchandises à manutentionner.
Comme il va de soi et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement aux formes d'exécution représentées; elle embrasse également les va riantes suivantes: celles pour lesquelles les bennes ou véhi cules seraient du type à adhérence forcée ou normale, notamment lorsque la voie est sen siblement horizontale, ce qui permet de réa liser économiquement des monorails à grande portée, quel que soit le mode de propulsion adopté, moteurs électriques, thermiques ou à réactions, hélices, ete., et celles pour lesquelles lesdits véhicules, au lieu d'être automoteurs, seraient mus par des chaînes sans fin ou par des câbles de traînage.