Casserole. Pour l'exécution des queues de casserole connues jusqu'à ce jour, des matériaux divers ont été employés et des dispositions variées ont été conçues. Certaines queues sont iso lantes, d'autres ne le sont pas ou le sont peu. Ces dernières, généralement métalliques et monobloc, sont fixées au corps de la casse role par rivetage, soudure électrique ou auto gène; ce sont, par exemple, des queues pleines en feuillard ou métal coulé ou forgé (bronze, fer, aluminium, etc.) ou des queues tubulaires. constituées par deux coquilles métalliques bou dées ou agrafées ensemble. Ce genre de queue est généralement adopté pour les casseroles en acier étamé, émaillé ou inoxydable; elles ont toutes le grave défaut de n'être pas iso lantes de la chaleur.
Quant aux queues isolantes, elles sont composées d'un assemblage de différents ma tériaux et sont généralement adaptées aux casseroles en aluminium. On peut distinguer deux catégories: 1 Les queues constituées par une tige en acier, scellées dans une empatture, elle-même fixée sur le corps de la casserole; sur le bout fileté de cette tige est vissée une petite pièce en aluminium fondu, formant oeil pour l'ac crochage de la casserole et servant en même temps à bloquer par serrage, entre elle-même et l'empatture, une virole emmanchée préala blement sur la tige et formant manche; cette virole est en général en matière isolante, telle que bois ou matière plastique; elle peut être aussi en métal, auquel cas une rondelle iso lante est interposée à chacune des extrémités pour arrêter la transmission de la chaleur;
des moyens variés sont utilisés pour ver rouiller la virole sur l'empatture et l'empê cher ainsi de tourner.
Ces queues donnent un bon isolement thermique de la virole, mais on risque de se brûler soit sur l'empatture, soit sur l'oeil qui est échauffé par conductibilité de la tige inté rieure en acier; de plus, le verrouillage de la virole sur l'empatture, destiné à empêcher la queue de tourner, reste toujours très précaire, quel que soit le degré de perfection de ce verrouillage.
En effet, le bras de levier du couple résistant ide ce verrouillage est obliga toirement très petit (inférieur -au diamètre de la queue) et le moindre jeu dans l'assem blage se traduit par de grands. basculements du corps de la casserole: c'est un désagré ment bien connu de toutes les ménagères. 20 L'apparition -des matières plastiques. a donné naissance à une queue isolante consti tuée par une empatture en aluminium fondu prolongée par une soie ou une armature mé tallique sur laquelle on moule directement la.
matière plastique; l'extrémité de cette queue en matière plastique est plate et percée d'un oeil pour l'accrochage. Cette réalisation a bien éliminé certains inconvénients présentés par la queue décrite précédemment, mais on ris que toujours de se brûler sur l'empatture et surtout, comme la queue, n'est pas démonta- ble, en cas d'accident survenu à cette queue, la casserole est perdue.
La présente invention a pour objet une casserole et permet d'éliminer les inconvé nients ci-dessus et est caractérisée en ce que sa queue comprend un talon qui s'emmanche dans une empatture rivée sur la paroi de la casserole, et un corps formant poignée, dont le profil est en bec-de-cane et terminé par un oeil d'accrochage, le talon et le corps étant raccordés l'un à l'autre par une partie cintrée pour empêcher que la main de l'usager vienne en contact avec l'empatture en saisissant la queue de la casserole, et en ce que les sec tions transversales du corps sont de forme allongée, leur grande dimension étant dans un plan vertical.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, quelques formes d'exécution dé l'objet de l'invention.
La fig. 1 en est une vue en élévation latérale.
Les fig. 2, 3 et 4 sont des vues en coupe pratiquées respectivement suivant les lignes A-A, B-B et C-C de la fig. 1.
La fig. 5 est une vue en élévation de face. Les fig. 6 et 7 sont des vues en plan cor respondant respectivement aux fig. 5 et 1.
Les fig. 8 et 9 sont respectivement une vue en élévation en coupe et une vue en plan, également en coupe, montrant une variante d'un détail.
La fig. 10 est une vue perspective d'un autre détail.
Les fig. 11 et 12 sont des vues en éléva tion schématique qui illustrent les conditions de stabilité de deus casseroles pleines tenues à la main.
Le corps de la queue affectant un profil en bec-de-cane est formé d'une partie verti cale ou sensiblement verticale 1 qui constitue un talon emmanché dans l'empatture, s'éle- vaut au-dessus du plan supérieur de la casse role; ce talon est raccordé par une partie cin trée ayant une courbure en arc de cercle (un quart de cercle environ) à la deuxième partie 2 qui forme poignée et peut être horizontale ou légèrement inclinée sur l'horizontale (8 à 10 par exemple); l'extrémité opposée, à la casserole porte un filetage 3 dans lequel se visse l'oeil d'accrochage 4; le profil de la partie du corps qui forme la poignée est d'une plus grande hauteur au centre qu'aux extré mités;
la section, de dimensions variables tout le long du profil (fig. 2, 3 et 4), est de forme allongée, par exemple ovale ou rectangulaire, à bords arrondis, sa grande dimension étant dans un plan vertical. Cette section toutefois se termine en cercle parfait au point de rac cordement avec l'oeil d'accrochage 4.
L'empatture est de préférence découpé dans une feuille d'aluminium, puis emboutie suivant une sorte de gousset 5, bordé de deux ailes 6 qui sont rivées sur le corps 7 de la casserole; il est à remarquer que le travail d'emboutissage de cette pièce est très minime, car la surface finale étant presque dévelop pable, c'est en grande partie un travail de pliage qui est exécuté.
Un tel ensemble ne nécessite pas de moyen de fixation de la queue sur l'empatture si le corps de la casserole comporte un bord hori zontal à seuil plat, dit bord verseur 8; en effet, la queue ne pourra pas se déchausser de l'empatture si elle est retenue par un talon 9 prenant appui sur le bord verseur 8, comme représenté sur lés fig. 1, 5 et 7.
Il est toutefois préférable de prévoir une . queue démontable, afin de ne pas rendre inutilisable le corps de la casserole en cas d'accident survenu à la queue. Les fig. 8 et 9 représentent, à titre d'exemple, un des nom breux moyens de fixation du corps de l'a queue dans l'empatture de la casserole. Il n'est pas. nécessaire que le talon de la queue porte sur la totalité de la surface interne de l'empatture;
ce talon peut donc être profilé comme représenté en 10, ce qui permet de l'emmancher facilement dans l'empatture préalablement rivée sur le corps. de la casse- rol et de le déboîter avec la même facilité. Lorsque la queue a été mise en place, elle est retenue à l'aide d'un couple de vis:
une vis femelle 11 à surface extérieure lisse, engagée sans jeu dans un alésage de même diamètre prévu dans le -talon de l'a queue, et une vis mâle 12, opposée à cette vis femelle et se vis sant dans elle.
De plus, grâce à la forme de la partie cin trée, l'effort à fournir pour soulever la casse role est réduit au minimum, comme le montre la fig. 10, la main pouvant être très rappro chée du corps de la casserole.
Par ailleurs, la section ovale (ou rectan gulaire à bords arrondis) à grand axe (ou plus grand côté) vertical, de même que le galbe donné au profil de la poignée sont très bien adaptés à la main.
Cette section transversale de la queue ré pond en outre à une forme rationnelle au point de vue résistance mécanique. En effet, la queue est soumise à un moment de flexion dont le maximum est au raccordement du talon avec la poignée.
Le mode d'assemblage avec empatture présente trois avantages importants: il permet la fabrication d'une queue en matière moulée sans que l'on soit obligé de recourir au mou lage direct sur l'empatture, ce qui simplifie l'exécution du moule; il permet le démontage et le remplacement d'une queue accidentée; enfin, la même empatture peut être utilisée pour les queues en bois, en matières moulées et métalliques.
Il est à noter que ces dernières peuvent être réalisées exactement comme décrit ci- dessus, par soudure autogène de deux co quilles symétriques embouties, raccordées suivant leur plan médian vertical; il suffira que le talon de la queue métallique soit garni de fibre ou autre matière isolante pour empê cher le contact direct avec l'empatture et assurer l'isolement. On pourrait également prévoir le cas d'un talon en matière isolante de la chaleur et le corps de la queue en ma tière non isolante, les deux pièces étant réunies par un assemblage, ou inversement, le talon en matière non isolante et le corps en matière isolante.
La queue décrite peut donc sans autre être rendue isolante de la chaleur; il n'est pas possible de se brûler au contact de l'empat- ture, la forme même de la queue constituant, comme le montre la fig. 10, une garde effi cace.
La plupart des queues connues ont une forme et une inclinaison telles que leur ligne médiane prolongée (fig. 11) coupe l'axe du corps de la casserole au quart de sa hauteur à partir du fond; dans une casserole selon la fig. 12, au contraire, cette même ligne mé diane rencontre l'axe à peu près dans le plan supérieur du corps de la casserole. Il en ré sulte, de toute évidence, qu'une casserole très pleine, tenue en main sans serrer, est en équi libre instable dans le premier cas et stable dans le second.
Ceci explique le désagréable phénomène qu'observe toute ménagère au mo ment de verser une casserole très pleine, telle que celle représentée en fig. 11; dès qu'elle est inclinée, l'équilibre instable est rompu et la main doit résister à un "couple de verse ment"; il -est fort difficile de verser lente ment, surtout si la main est mouillée ou grasse et encore davantage si l'on opère avec une casserole dont la virole présente du jeu;
au contraire, dans le cas d'une casserole mu nie d'une queue décrite, la casserole part d'un équilibre stable et possède, par opposition, un léger couple de redressement naturel qui donne toute sécurité et précision à l'opération.