Enregistreur de taxes téléphoniques. La présente invention a pour objet un enregisteur de taxes téléphoniques pour abonné, caractérisé en ce qu'il empêche tout établissement d'une communication aussi longtemps qu'un montant déterminé n'a pas été introduit dans un mécanisme d'insertion de monnaie qui fait partie de l'enregistreur.
La plupart des administrations de réseaux téléphoniques perçoivent de leurs abonnés une taxe d'abonnement (taxe mensuelle par exem ple), et une taxe pour chaque conversation; la taxe de conversation varie selon que c'est une conversation locale ou interurbaine, et pour ces dernières, ,elle varie en fonction du temps. Le montant de la taxe :de conversation est généralement signalé au moyen d'impul sions de courant actionnant un enregistreur de taxes téléphoniques.
. Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'enre gistreur selon l'invention.
La fis. 1 représente un enregistreur de taxes téléphoniques qui empêche tout établis sement d'une communication aussi longtemps qu'un montant égal à la taxe de conversation augmentée d'une surtaxe proportionnelle au temps et destinée au paiement de la -taxe d'abonnement n'a pas été inséré. .
1 symbolise un mécanisme d'insertion de monnaie en soi connu, tel, par exemple, que celui décrit dans le brevet suisse no 20'865l. Son arbre 2 tourne d'un angle proportionnel à la valeur de la monnaie insérée et porte un pignon 3; ce pignon engrène avec la roue 4 solidaire du planétaire 5 d'un: différentiel. La roue 4 engrène aussi avec un pignon 6 ac tionnant un totalisateur à tambours de type courant, lequel sert de compteur pour la mon naie insérée.
7 symbolise un compteur de taxes de con versation actionné au moyen d'impulsions de comptage. Son arbre 8 tourne d'un- angle pro portionnel à la taxe de conversation et-porte un pignon 9; le pignon 9 engrène avec une roue 10 solidaire du planétaire 11 d'un diffé rentiel.
12 est un moteur synchrone marchant con tinuellement et actionnant à travers une dé multiplication le pignon 13. Ce pignon en grène avec le plateau denté 14 formant avec le plateau 15 une cage. Cette cage porte, d'une part, l'arbre 16 muni d'un pignon 17 et d'une étoile 18, d'autre part, l'arbre 19 muni. d'un pignon 20 et d'une étoile 21.
Le pignon 17 entraîne le planétaire 23; le - pignon 20 le planétaire 24 d'un différentiel. L'étoile 18 engrène sur une couronne de goupilles con centriques 22, l'étoile 21 sur une- couronne analogue 2<B>1</B>6, concentrique et -extérieure à la couronne 22. Chacune des goupilles peut être dévissée de telle sorte qu'elle n'engrène plus avec l'étoile.
Le rapport des dentures est tel que, lorsque toutes les goupilles sont vissées, l'arbre 25 sur lequel est calé le satellite du différentiel reste immobile en dépit de la ro tation du moteur synchrone. Lorsqu'on dé visse une goupille, l'arbre 25 tourne d'un an gle déterminé à chaque tour de la cage. Cet angle est plus grand lorsqu'on dévisse une goupille 22 que lorsqu'on dévisse une gou pille 26.
Le rapport des dentures est tel que le rapport entre les angles de rotation de l'ar bre 25, suivant que l'on dévis8e une goupille 22 ou une goupille 26, est égal au rapport d'une unité de monnaie supérieure à une unité de monnaie inférieure. Prenons par exemple comme unité de monnaie supérieure 1 fr., comme unité de monnaie inférieure 10 ets. Le rapport des dentures sera tel que l'arbre 25 tournera 10 fois plus vite si l'on dévisse une goupille 22 que si:
l'on dévisse une goupille 2,6. Le mécanisme qui vient d'être décrit constitue une démultiplication réglable du moteur synchrone.
Les goupilles 22 et 26 étant accessibles sans enlever le boîtier destiné à protéger l'ap pareil, il est facile d'établir grâce à ce sys@ tème une certaine proportionnalité entre le temps et la surtaxe correspondante. L'angle de rotation de l'arbre 25 est proportionnel à la surtaxe due.
L'arbre 25 porte une roue 27 engrenant avec une roue 28 solidaire du planétaire 29 d'un différentiel. Le satellite 30 de ce diffé rentiel est soumis, d'une part, à la rotation du planétaire 2,9 qui tourne proportionnelle ment à la surtaxe, d'autre part, -à celle du pla nétaire 11 qui tourne proportionnellement à la taxe de conversation.
Le satellite 30 -effec- tue la sommation de ces deux rotations et l'angle de rotation de l'arbre 31 est propor- tionnel au montant total à payer.
L'arbre 31 porte un pignon 32 engrenant avec une roue 33 solidaire du planétaire 34 d'un différentiel. Le satellite 35. de ce diffé rentiel est soumis, d'une part, à la rotation du planétaire 34 qui tourne proportionnellement au montant à payer; d'autre part, à la rota tion du planétaire 5 qui tourne proportion nellement au montant inséré dans l'appareil.
Si ces deux montants sont égaux, l'arbre 36 portant le satellite place l'aiguille 37 d'un indicateur de crédit ou dette sur 0, à travers les engrenages 38, 42. Sinon, le satellite 35 tourne proportionnellement à la différence (positive ou négative) entre le montant dû et le montant inséré.
Le long pignon 41 constitue l'écrou d'une vis 43, sur laquelle il se déplace lorsqu'il tourne. Il .est représenté dans la position 0, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a ni crédit ni dette. Si le montant dû dépasse le montant inséré, le pignon se déplace vers la droite, si le mon tant inséré dépasse le montant dû (crédit) il se déplace vers, la gauche.
Le pignon 41 porte une came en spirale 44 sur l'arête de laquelle bute le doigt 45 si le montant inséré est supérieur d'au moins la valeur d'une unité de taxe de communication au montant dû. Si les deux montants sont égaux (position 0) ou s'il y a dette, le doigt 45 tourne librement.
Ce doigt fait partie d'un dispositif tout à fait analogue à celui qui fait l'objet du bre vet suisse no 205,029 et que nous décrivons succinctement. Le doigt 45 est porté par un axe 46, lequel porte -aussi un pignon 47 en grenant avec une roue 48 solidaire du plané taire 49 d'un différentiel. L'autre planétaire 50 est solidaire d'une roue à rochet 51.
Le bras pivotant 52 porte un cliquet 53,; un res sort 54 tend à faire tourner ce bras à droite sur la figure.
L'arbre 55 portant le satellite 63 du dif- férentiel porte aussi un levier 56 qu'un res- sort 58 tend à faire tourner à gauche. Ce le vier est muni d'un coin 57; lorsqu'il tourne à droite, le coin. écarte les deux lames 59, 60 d'un contact connecté en parallèle avec le contact d'impulsions du disque d'appel de l'appareil téléphonique.
L'arbre 61, en liaison avec le mécanisme d'insertion de monnaie, tourne d'un tour cha que fois qu'on insère une monnaie; grâce à un doigt 62, il fait tourner à gauche le levier 52, puis le laisse revenir sous l'effet du res sort 54; pendant ce mouvement de retour, le cliquet engrène avec le rochet 51 qui entra"ine la roue 50.
Si le doigt 45 est arrêté sur la came 44, la roue 49 est bloquée; le satellite 63 roule entre la roue (fixe) 49 et la roue (mobile) 50, ce qui fait tourner l'arbre 55 et tend le ressort 58, A remarquer que c'est le ressort 54 qui est le. moteur de ce mouvement de retour et de tension du ressort 58; le différentiel établit un rapport de démultiplication de 1 à. 2 entre le ressort 54 et le ressort 58, de sorte que s'ils sont de force égale, le premier l'emportera sur le second.
Ce mouvement de rotation de l'arbre 55 fait tourner à droite le levier 56 et engage le coin 57 entre les lames 59 et 60; le contact est alors ouvert. On se rappellera que pour cela, le doigt 45 doit être arrêté sur la came 44, ce qui signifie que le montant inséré dé passe le montant dû.
Lorsque la position de la came est telle qu'elle ne puisse arrêter le doigt 45, soit lors que le montant inséré est égal ou inférieur au montant dû, la roue 49 est folle; lorsque la roua 50 tourne, cela n'a pas d'autre effet que de faire tourner la roue 49 et l'arbre 55 reste immobile, car le ressort 58 maintient le levier 56 sur sa butée gauche; les, lames 59 et 60 sont rapprochées et le contact est fermé, court-circuitant le contact d'impulsions. du disque d'appel - il est impossible d'appeler un abonné; par contre, l'appareil téléphonique peut recevoir des communications.
Supposons que:, le doigt 45 étant arrêté, et le contact 59, 60 étant maintenu ouvert par le coin 57, la came 44 se déplace vers la gau che parce qu'une communication a été établie ou simplement parce que le montant de la taxe de base s'est accru avec le temps.: au mo ment où le montant dû compense exactement le montant inséré, le doigt 45 n'est plus re tenu par la came 44. Sbus l'action du ressort 58, le .satellite 63 roule sur la roue 50 main tenue par le ressort 54, le cliquet 53 et le ro chet 51, et i1 entraîne la roue 49 libérée;
le levier 56 tourne à gauche et le contact se ferme, court-circuitant le contact d'impul sions du disque d'appel. Il est devenu impos sible d'appeler un abonné.
Le dispositif qui vient d'être décrit néces site l'amenée à l'appareil de courant fort (cou rant lumière) pour l'alimentation du moteur synchrone. Dans certains cas, il est désirable ou nécessaire de se passer de cette amenée de courant. La description qui va suivre se rap porte à un enregistreur de taxes téléphoniques analogue à celui décrit, mais sans moteur.
Dans cet :enregistreur 7a surtaxe n'est pas proportionnelle au temps. C'est une propor tion donnée des insertions, qui est consacrée à l'amortissement de la taxe d'abonnement, -et il est prévu un dispositif pour régler la taxe d'abonnement exigible. Un schéma de ce dis positif est représenté sur la fig. 2.
64 et 65 sont les tambours d'unités et di zaines indiquant la taxe, à payer. Pour la ré gler, il faut, à travers une ouverture du cou vercle de l'appareil, enfoncer un crayon dans le cône 68 muni de nervures intérieures, ce qui a pour effet de découpler la griffe 69 solidaire de la minuterie de taxe de la griffe 70 solidaire de la roue 71; pendant le réglage de la taxe, la roue 71 reste immobile. Cette roue 71 entraîne à travers les pignons, 72:, 73, 74 un compteur totalisateur 75.
A remarquer que lorsque l'accouplement à griffes 69, 70 est en prise, le totalisateur 75 tourne en sens inverse de l'indicateur de taxe 64, 65.
Une came 66 solidaire du tambour des dizaines 65, une autre 67 solidaire du tam bour des unités 64, sont munies chacune d'un cran dans lequel vient s'engager ale cliquet 76. La came 6,6 est de diamètre légèrement supé rieur à la came 67. Dès que le tambour des dizaines 65 a avancé un pas, la came des di zaines 66 a avancé d'autant; son diamètre légèrement supérieur retient le cliquet 76 -et l'empêche de s'engager dans le cran de la came 67.
Ceci a pour conséquence que le cli- quet 76 n'est engagé que danse une seule posi tion des tambours, à savoir la position 0.
La fig. 3 fera comprendre le rôle de ce dispositif dans l'ensemble du mécanisme. L'arbre 87 du mécanisme d'insertion tourne d'un angle proportionnel à la valeur de la monnaie insérée et actionne à travers l'arbre 88 un arbre 77.
Le pignon 78 est calé rigidement sur l'arbre 77, le pignon 79 au moyen d'un accouplement glissant; mais comme le couple à transmettre par le pignon 79 est très faible, on peut considérer qu'il transmet-- sans- glissement -le mouvement de l'-arbre 77 aux roues 71 et -82-. -- Le- .pignon 78 -engrène avec la roue B0 so lidaire de l'arbre portant le satellite -81.
Le pignon 79 engrène .avec la roue 82 solidaire du planétaire 83. Admettonsi que le rapport de démultiplication entre le pignon 78 et la roue 80; de même qu'entre le pignon 79 et- la roue 82, de- même ,-qu'entre le pignon 79 et la roue 71, soit de 1 à 2. L'angle de rotation de l'arbre 77 étant proportionnel à la valeur de la monnaie insérée, celui des roues 71, 80 et 82 sera proportionnel à -la moitié.
Autrement dit,. la moitié du déplacement angulaire de l'arbre 77 sera transmis au planétaire 8$, et la moitié aussi, à travers l'accouplement à griffes 69, 70, à l'indicateur de taxe 64, 65, le faisant tourner en arrière; le totalisateur 75 avance d'autant. .
Dans l'exemple choisi, le 50 % des inser tions de monnaie sert donc à l'amortissement de la taxe d'abonnement; ainsi que- nous le verrons., le 50% sert au paiement des taxes de conversation. L'indicateur 64, 65 indique constamment le montant encore à payer de la taxe -d'abonnement, le totalisateur le montant total des taxes d'abonnement déjà payées.
Lorsque les insertions ont couvert entière- ment la taxe d'abonnement, l'indicateur 64, 65 est revenu à zéro. A ce moment-là, le cliquet 76 s'engage dans. les: crans des cames 66, 67 et empêche l'indicateur 64, 65 de revenir en arrière. La roue-71 et le pignon 79 sont donc bloqués, de même que la roue 82 et le-plané- taire 88.
L'arbre 77, mû par un couple rela tivement fort,-n'en pourra pas moins tourner à- chaque insertion. de monnaie, -grâce à Pac- couplement glissant intercalé entre- le pignon 79 et l'arbre 77.
Lorsque la roue 71 est libre, donc tant que la taxes d'abonnement n'est pas. entièrement amortie, les roues 8<B>0</B> et 82 tournent .à la même vitesse, à savoir dans -l'exemple choisi, la demi-vitesse de l'àrbre 77; elles communi- quent leur mouvement au planétaire 84 et à la roue 85, dont le déplacement angulaire est donc proportionnel. à la moitié de celui de l'arbre 77.
Dès le moment où le planétaire 83 est bloqué le satellite 81 roule sur le p'tané- taire 83- et le-_planétaire 84 tourne- alors avec le double de la vitesse de la roue 80. La roue 85 tourne donc à la. même vitesse que l'ar bre 77.
Le but du dispositif qui vient d'être dé crit est facile à comprendre; l'arbre -77 tourne ; proportionnellement -à la valeur de la mon naie insérée, la roue 85 proportionnellement au 50% de cette valeur, portion consacrée au paiement des taxes de conversation, le 50% étant destiné à amortir la taxe d'abonnement. La taxe d'abonnement une fois payée entiè rement, la roue 85 tourne proportionnellement à la valeur de la monnaie insérée, et la tota lité des insertions sert à payer,les. taxes de conversation.
Des engrenages choisis en conséquence détermineraient une autre proportion que 50%, de la fraction des insertions consacrée à l'amortissement de la taxe d'abonnement.
Le mouvement de la roue 85 est transmis à travers la roue 86 au planétaire 89 d'un dif férentiel. D'un autre côté, le planétaire 90 est aètionné à travers les engrenages 91, 92, 93, 94 par le compteur de taxes de conversation 95. La différence entre les taxes payées et dues se traduit par le déplacement du satel lite 96, lequel actionne à travers, divers engre nages la came 97 et l'indicateur de crédit ou dette 98. Cette partie du mécanisme est tout à fait semblable à celle de l'appareil avec moteur synchrone décrit précédemment.
En particulier, la came 97 est identique à la, came 44, et provoque de la même manière que cette dernière la mise en court-circuit ou le déblo cage du contact d'impulsions du disque d'appel.
Tant qu'on n'a pas inséré' un montant égal à une taxe de conversation augmentée d'une certaine<B>-</B>proportion pour amortir la taxe d'abonnement, il est impossible d'appe ler un abonné; par contre, l'appareil télépho nique peut recevoir des communications..
Les- figures illustrant cet exposé n'ont que la valeur d'un schéma de principe, et plusieurs dispositifs pourraient être rempla cés par des dispositifs équivalents. En parti- culier, les deux différentiels 5, 34, 35 et 11, 29, 30, de même que 83, 84, 81 et 89, 90, 96 pourraient être remplacés par un dispo sitif tel que celui décrit dans le brevet suisse nO 208650.