Dispositif de verrouillage. L'objet de l'invention est un dispositif de verrouillage.
- Ce dispositif est caractérisé par deux pièces s'emboîtant l'une dans l'autre ou se déboîtant par des mouvements relatifs recti lignes dans le sens de l'emboîtement, -alter nant avec des mouvements rotatifs, l'une des dites pièces présentant un élément qui, en coopération avec des chicanes de l'autre pièce, détermine le genre, l'ordre et l'amplitude des mouvements nécessités pour réunir ces pièces entre elles ou les séparer l'une de l'autre.
Les deux figures du dessin annexé repré sentent les deux pièces d'une forme d'exécu tion d'un tel dispositif, donné à titre d'exemple.
La fig. la en est la pièce mâle comportant les chicanes.
La fig. 1b en est la pièce femelle corres pondante, présentant l'élément coopérant avec lesdites chicanes.
La pièce représentée à la fig. la est en forme de cylindre 1, dont la surface exté rieure est entaillée de quatre rainures circu- laires équidistantes 2, 3, 4 et 5. Les rainures 2, 3 et 4 font le tour du cylindre, tandis que la rainure 5 ne s'étend que sur une certaine partie de son pourtour.
Ces rainures circulaires sont reliées entre elles par des rainures longitudinales, telles que la rainure 6 reliant les rainures circu laires 2 et 3 et d'autres rainures semblables se trouvant en arrière du cylindre, tel que représenté et reliant entre elles les rainures circulaires 3 et 4, respectivement 4 et 5.
Une rainure longitudinale 7 relie en .outre la rai nure circulaire 2 avec l'extrémité libre du cylindre 1 où elle débouche, l'autre extrémité se terminant par une tête 8 de plus grand diamètre que celui du cylindre.
Les rainures longitudinales 6 et 7 ainsi que les deux autres rainures non visibles au dessin sont supposées décalées les unes par rapport aux autres de 90 . En regard des gé nératrices du cylindre correspondant à cha cune de ces rainures, la tête 8 porte des signes, tels par exemple que les quatre pre mières lettres de l'alphabet. Deux d'entre elles sont visibles au dessin, ce sont les lettres B et C. En arrière, et diamétralement opposée à C, se trouverait la lettre A, et diamétrale ment opposée à B, se trouverait la lettre D.
La pièce femelle représentée à la fig. lb est composée d'un manchon 9, dont le diamètre intérieur correspond exactement au diamètre extérieur de la pièce cylindrique 1.
A l'intérieur de ce manchon émerge un ergot radial 10 de grosseur telle qu'il puisse s'introduire dans les rainures de la pièce 1 et y coulisser.
Il est clair que pour pouvoir emboîter à fond la pièce 1 dans la pièce 2, il est néces saire de faire exécuter à ces deux organes des mouvements relatifs tantôt rectilignes longi tudinaux, tantôt circulaires, de même que pour les séparer ensuite l'une de l'autre.
Lors de l'introduction de la pièce 1 dans la pièce 9, les opérations à suivre sont faciles à voir de l'extérieur. L'ergot 10 devra tout d'abord être amené en regard de la rainure 7, donc de la lettre C. Après lui avoir fait par courir cette rainure, il faudra l'amener par rotation autour de la rainure 2 jusqu'à venir en regard de la rainure 6 et de la lettre B, un nouveau mouvement rectiligne longitu dinal permettant alors de l'introduire dans la rainure circulaire 3.
Par un second mouve ment de rotation, on amènera ensuite l'ergot en regard d'une rainure longitudinale située par exemple sur la génératrice D et enfin, après nouveau déplacement longitudinal et nouvelle rotation, en regard d'une rainure coïncidant; par exemple, avec la génératrice A, d'on l'ergot pourra librement se déplacer dans la dernière rainure circulaire et être en particulier amené dans le cran 11 terminant cette rainure. Croché dans<B>ce</B> cran, l'ergot s'y trouvera retenu comme dans un joint à baïonnette.
Cet accouplement sera pleinement réalisé, si l'on prend soin de loger un ressort au fond du manchon 9, faisant saillie au-dessus dudit fond d'une quantité telle que la pièce 1 le rencontre peu avant l'introduction de l'ergot dans la dernière rainure circulaire 5. Les pièces 1 et 9 ainsi réunies et atta chées chacune à un tronçon de chaîne 12, res pectivement 13, il est clair qu'en reliant ces tronçons de chaîne à des objets que l'on dé sire rendre momentanément inséparables, par exemple à une pompe de bicyclette et au cadre de cette dernière, etc., on réalise un assemblage dont le premier venu ne peut pas séparer sans autre les parties constituantes.
Le manchon 9 recouvrant le cylindre 1, il n'est en effet plus possible de prévoir de l'extérieur quels sont les mouvements à accomplir pour séparer ces deux pièces l'une de l'autre.
Seul celui qui, connaissant le dispositif, connaît aussi l'ordre des opérations condui sant rapidement à cette séparation, pourra y procéder sans perte de temps. Or, les lettres marquées sur la tête 8 permettent de repro duire ces opérations sans autre. Il suffit pour cela de se souvenir que l'introduction ayant obligé à amener l'ergot 10 successivement en face des lettres<I>C, B, D, A,</I> la séparation se fait dans l'ordre inverse<I>A, D, B, C.</I>
Cet ordre pourrait :être inscrit pour mé moire sur l'une des pièces, toutefois en un endroit inaccessible à la vue lorsque lesdites pièces sont assemblées. Un tel endroit serait par exemple l'extrémité libre du cylindre 1 ou la bande de ce dernier subsistant entre la dite extrémité et la première rainure 2.
Repoussant le manchon 9 du logement 11 dans la rainure 5, il faudra donc effectuer tout d'abord une rotation de B à, A, puis de <I>A</I> à D, de<I>D à</I> B et enfin de B .à C. en faisant suivre chaque rotation d'un mouvement de coulissement longitudinal tendant à écarter les pièces 1 et 9 l'une de l'autre.
Avec quatre signes, il existe 24 possibi lités de permuter l'ordre des opérations dé crites ci-dessus, et avec cinq signes ou cinq jeux de rainures longitudinales et circulaires, ce chiffre s'élève déjà à. 120. On voit donc qu'il est relativement facile de construire des assemblages selon l'invention présentant de nombreuses combinaisons différentes.
Il est évident que pour reconnaître de l'extérieur la position de l'ergot 10, il faudra munir le manchon 9 d'un signe apparent correspondant.
Ce signe, de même que les lettres<I>A, B,</I> <I>C, D</I> ou autres indications marquées sur la tête 8, peut être rendu lumineux par applica tion d'une matière fluorescente.
Il est aussi évident qu'au contraire de ce qui a été représenté, l'ergot pourrait se trou ver sur la face extérieure de la pièce cylin drique, tandis que les rainures pourraient être creusées intérieurement dans le manchon.
Dans ce dernier cas, l'usage des signes ou marques sera indispensable tant pour réunir que pour séparer les deux pièces de l'assem blage, cette disposition ne fournissant de l'extérieur aucune donnée sur la suite des opérations à exécuter ou déjà exécutées.
Les lettres ou signes permettant la sépa ration rapide des deux éléments pourraient, tant dans l'exemple représenté que dans la construction inverse, être diposés sur le man chon 9, la tête 8 ne portant alors qu'un re père unique. Il est également possible de munir l'une ou les deux pièces d'un nombre quelconque de signes, dont seul celui qui en est averti connaîtra la raison d'être et les po sitions relatives permettant de manier l'as semblage.
En terminant la base du manchon 9 par une tête identique à la tête 8 du cylindre 1, munie de signes disposés selon un ordre brouillé, on contribuera à égarer toute per sonne cherchant à séparer l'une de l'autre les deux pièces de l'assemblage.
La dernière rainure circulaire 5 pourrait se prolonger circulairement, comme indiqué en traits mixtes, ou même faire le tour du cylin dre, ce qui augmente les chances de fausse manaeuvre lors de la séparation des deux parties.
On pourrait, de même, prévoir des rai nures longitudinales en cul-de-sac, disposées en nombre quelconque, de préférence en ali gnement avec les rainures telles que 6 ou 7, par lesquelles le non initié chercherait une issue impossible.
Les chaînettes 12 et 18, ou l'une d'elles seulement, pourraient être remplacées par un autre organe de liaison, voire même par l'un des objets que l'on désire relier entre eux. Ainsi, il serait par exemple parfaitement pos sible de constituer l'extrémité d'une pompe de bicyclette, de manière -à lui donner la forme du cylindre rainuré 1 et de relier un manchon correspondant directement ou par chaîne au cadre de la pompe que l'usager devra faire tourner de la manière indiquée pour l'introduire dans le manchon ou l'en séparer.
L'objet de l'invention ne prétend, bien entendu, pas remplacer une serrure de sûreté incrochetable, mais pourra, de par la diffi culté et le temps nécessaire à la séparation de ses parties constituantes, empêcher bien des vols.
Les deux pièces pourraient aussi être reliées aux deux extrémités d'une même chaîne, formant ainsi un lien servant, par exemple, de chaîne de bicyclette et d'attache pour divers objets, tels que des skis, bagages, valises, sacs à main, serviettes, etc.
Il paraît enfin indiqué de donner aux éléments du dispositif une teinte assortie aux objets à protéger contre le vol et parmi les quels il y a encore lieu de relever des four rures et des manteaux.
Tout procédé de teinture peut être em ployé, en particulier un procédé de coloration par oxydation anodique.
Le dispositif sera également posé sur des sacs de dames (sacs à main), alors sans chaî nette, les deux pièces de l'assemblage étant fixées sur la partie supérieure (fermeture par rejoignement) des sacs en question.
Le dispositif pourrait être appliqué d'une façon analogue aux valises.