Procédé de réglage automatique du niveau d'un plan d'eau et dispositif pour sa mise en #uvre. On sait que pour l'alimentation en eau d'une usine hydro-électrique, il est nécessaire de maintenir le plan d'eau en amont du bar rage à un niveau aussi constant que possible.
A cet effet, on a déjà prévu de régler le niveau au moyen d'appareils de réglage cons titués par des vannes par exemple actionnées automatiquement. Ces dispositifs comportent en général un flotteur entraîné par le plan d'eau et actionnant des contacts électriques provoquant l'ouverture, respectivement la fermeture des vannes, lorsque le niveau d'eau dépasse des limites supérieure et inférieure déterminées à l'avance. Toutefois, la man#u- vre des vannes débutant seulement lorsque le niveau du plan d'eau a atteint l'une des limites fixées, il est évident que le niveau continue à varier pendant un certain temps encore, puis que cette variation atteint un maximum, et enfin s'inverse.
Mais la ma- n#uvre des vannes n'est arrêtée que lorsque le plan d'eau revient à la limite fixée pour entrer dans la zone neutre située entre les deux limites. Il s'ensuit que les. vannes, ont été ouvertes trop largement, respectivement trop fermées., et que le niveau du plan d'eau continue donc à varier. Après un certain temps, il atteint la limite inférieure respec tivement supérieure fixée d'avance, et le jeu recommence.
On comprend aisément que ces dispositifs ne sont capables de régler le niveau moyen du plan d'eau qu'après une série -d'oscillations de celui-ci. Or, il est évident qu'il y a inté rêt à limiter le nombre de manoeuvres des vannes et donc le nombre des oscillations de niveau. En d'autres termes, il est avantageux d'amortir fortement ce mouvement pendulaire du niveau du plan d'eau.
On a proposé divers procédés et disposi tifs permettant d'amortir ces oscillations. On peut, par exemple, asservir l'action d'un flot teur au degré. d'ouverture des vannes. Toutefois, tous ces procédés et dispositifs nécessitent une liaison (mécanique, électrique ou pneumatique) entre les organes comman dés par le flotteur et les vannes.
L'objet de la présente invention est un procédé de réglage du niveau moyen d'un plan d'eau dans lequel on actionne les appa reils de réglage lors de variations du niveau du plan d'eau dépassant des limites supé rieure et inférieure limitant une zone dite neutre, figée arbitrairement, qui permet de ee libérer de cet asservissement par le fait qu'on provoque l'arrêt de la man#uvre des appareils de réglage dès qu'une petite varia tion du niveau du plan d'eau se produit en sens inverse de celle qui a provoqué la ma noeuvre de ces appareils, et ce, quel que soit le niveau atteint entre-temps par le plan d'eau,
afin que le débit réglé par les organes de réglage corresponde au débit nécessaire pour ramener lentement le plan d'eau dans la zone neutre comprise entre les limites supé rieure et inférieure.
Le dispositif pour la mise en #uvre du procédé comporte, à l'instar des dispositifs connus, un organe entraîné par le plan d'eau et actionnant des organes de commande des man#uvres d'ouverture et de fermeture d'ap pareils de réglage, lors de variations du ni veau du plan d'eau dépassant des limites supérieure et inférieure fixées d'avance, et s'en distingue par le fait que des moyens sont prévus pour arrêter la man#uvre des appa reils de réglage dès qu'une petite variation du niveau se produit en sens inverse de celle qui a provoqué la man#uvre des appareils de réglage, et ce, quel que soit le niveau atteint par le plan d'eau,
le tout de sorte que le plan d'eau revienne lentement dans la zone neutre comprise entre les limites supérieure et infé rieure.
Le dessin annexé représente, schématique ment et à titre d'exemples, deux formes d'exé cution d'un dispositif utilisant le procédé se lon l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une représentation schéma tique d'un dispositif actuellement utilisé; La fig. 2 est une illustration graphique des variations du plan d'eau en fonction du temps; La fig. 3 est une représentation schéma tique d'une première forme d'exécution d'un dispositif utilisant le procédé selon l'inven tion, La fig. 4 est une illustration graphique des variations du niveau du plan d'eau en fonction du temps obtenues au moyen du dis positif de la fia. 3; La fig. 5 est une représentation schéma tique d'une seconde forme d'exécution d'un dispositif utilisant le procédé selon l'inven tion La fig. 6 est une illustration graphique de différentes possibilités de man#uvre des appareils de réglage.
Afin de permettre une meilleure compré hension du procédé de réglage, objet de l'in vention, il est utile de rappeler brièvement le fonctionnement des dispositifs connus.
Selon la fig-. 1, un flotteur 1 actionne des éléments de coupure constitués par des inter rupteurs \? et 3 qui ouvrent et ferment le cir cuit d'alimentation des bobines 4 et 5 qui sont les organes de commande des manaeuvres des appareils de réglage. La, bobine 4 com mande, par l'intermédiaire d'un servomoteur par exemple, l'ouverture d'appareils de ré- glaae constitués généralement par des vannes d'évacuation ou de remplissage du réservoir, tandis que la bobine 5 provoque la. fermeture de ceux-ci.
La man#uvre d'ouverture, respec tivement la fermeture des vannes s'effectue progressivement. et se poursuit aussi long temps que la. bobine 4, respectivement 5, est alimentée.
Si R désigne le débit d'alimentation du réservoir, par exemple le débit d'une rivière, et C" celui absorbé par l'usine, la différence r <I>-</I> Lj = E représente le débit qu'il faut évacuer pour maintenir le plan d'eau à un niveau constant. Si le débit I' des vannes est plus grand que E, le niveau baisse, et il monte si T' est plus petit que E.
Selon le graphique de la fig. 2, o repré sente le niveau moyen du plan d'eau que l'on se propose de maintenir, 1e.1 et la2 les niveaux supérieur et inférieur fixés arbitrairement pour lesquels le flotteur 1 actionne respecti vement les contacts 2 et 3.
Si au temps t = o, le plan d'eau est au niveau zéro et que le débit à évacuer E soit constant et plus grand que le débit V des vannes partiellement ouvertes, le niveau du plan d'eau monte à une vitesse égale à la tangente de l'angle a. Le flotteur 1 suit le mouvement du plan d'eau; arrivé à la cote hl (point A du diagramme), il ferme l'interrup teur 2 et le circuit de la bobine 4. Celle-ci provoque le mouvement d'ouverture des vannes. Au fur et à mesure que cette ouver ture augmente, la différence E-V diminue et la vitesse ascensionnelle du plan d'eau dé croît également. Lorsque E égale V, la vi tesse du plan d'eau est nulle, c'est le point M du diagramme. Les vannes continuant à s'ou vrir, V devient plus grand que E.
Alors le plan d'eau commence à descendre avec une vitesse qui va en augmentant avec l'ouverture des vannes. Lorsque le plan d'eau arrive de nouveau à la cote hl, point B du diagramme, le flotteur 1 ouvre l'interrupteur 2 et coupe l'alimentation de la bobine 4, te qui provoque l'arrêt du mouvement d'ouverture des vannes. Lorsque le niveau atteint la cote h2, le même processus se poursuit dans le sens de la fer meture des vannes suivie d'une nouvelle ouverture, etc., selon le diagramme de la fig. 2. Le réglage se fait par une série d'oscil lations qui vont en s'amortissant plus ou moins rapidement.
On voit que s'il était possible d'arrêter la manoeuvre d'ouverture des vannes au point M, c'est-à-dire lorsque E égale V, la vitesse du plan d'eau étant nulle, le plan d'eau resterait stationnaire à la hauteur du point M.
Mais alors le but cherché ne serait pas atteint, car le plan d'eau doit être stabilisé dans la zone "neutre", c'est-à-dire entre les limites hl et h2.
Selon le procédé, objet de l'invention, la man#uvre des vannes est arrêtée lorsque le débit V est légèrement supérieur au débit E à évacuer, de manière à ramener lentement le plan d'eau dans la zone neutre comprise entre hl et h2. Deux cas peuvent se présenter: a) Le débit des vannes V décroît lorsque le plan d'eau baisse. L'égalité des débits V = E est alors réalisée lorsque le plan d'eau est revenu dans la zone neutre, de sorte que le plan d'eau se stabilise dans cette zone sans aucune oscillation.
b) Le débit V n'est pas influencé par la variation du niveau du plan d'eau. L'égalité des débits V = E ne peut être atteinte, et le plan d'eau oscille lentement entre deux niveaux avec une période tellement grande qu'en pratique ces oscillations peuvent être tolérées sans aucun inconvénient.
Une forme d'exécution d'un dispositif pour la mise en #uvre du procédé est repré sentée à la fig. 3. Un flotteur 50 entraîne un contact-frotteur 6 relié électriquement à l'un des pôles d'une source d'électricité (non re présentée. Des plots de contact 7 et 8 sont encastrés dans une plaque 20 en matière iso lante .de telle façon que le frotteur 6 puisse glisser aussi bien sur la plaque que sur les plots. La. plaque 20 est portée par un levier 14 et guidée par une bielle 13 qui sont arti culés aux points 15 et 16 de la. plaque et en des points fixes 17 et 18.
La plaque 20, le levier 14 et la bielle 13 forment un parallélo gramme articulé dont le poids est équilibré par un contrepoids 19. La plaque 20 peut ainsi monter et descendre sous l'influence d'une force ,si petite que l'on peut la considé rer comme négligeable.
Des taquets de contact fixes 9 et 10, re liés aux bobines 11 et 12, limitent la course de la plaque 20 en entrant en contact avec les plots 7 et 8. Les bobines 11 et 12 jouent le même rôle que les bobines 4 et 5 du dispo sitif représenté à la fig. 1. Ces bobineis provo quent les manoeuvres d'ouverture et de fer meture des vannes par l'intermédiaire d'un servomoteur par exemple, ou de tous autres dispositifs connus.
Le fonctionnement est le suivant: Lorsque le plan d'eau monte, le flotteur 50 entraîne le frotteur 6 dans un mouvement ascensionnel. Ce dernier entraîne à son tour la plaque 20 par frottement jusqu'à ce que le plot 7 vienne buter contre le taquet 9. Le frotteur 6, continuant sa course vers le haut, glisse sur la plaque 20 jusqu'à ce qu'il ren contre le plot 7. Le tout est réglé de façon que cette rencontre ait lieu lorsque le plan d'eau est à la cote h1 du diagramme de la fig. 4. A ce moment, le courant passe de 6 sur 7, de 7 sur 9, et, enfin, par la bobine 11 qui est l'organe de commande de la man#uvre d'ouverture des appareils de réglage.
Dès cet instant, ces appareils de réglage, constitués en général par des vannes, sont man#uvrés par leurs organes de man#uvre dans le sens d'une augmentation de leur ouverture. Dès lors, la différence E - V diminuant, la vi tesse ascensionnelle du plan d'eau diminue également. Le flotteur suit le mouvement du plan d'eau, et 6 glisse sur 7 à la même vi tesse que le plan d'eau. Lorsque E égale V, le plan d'eau étant stationnaire, le frotteur 6 est aussi stationnaire. A cet instant, le plan d'eau se trouve à la hauteur du point M1, du diagramme.
Il est à remarquer que, pour vaincre le frottement entre le frotteur 6 et le plot 7, le flotteur a dû s'enfoncer dans l'eau d'une valeur e qui est aussi la mesure de la pression de contact entre 7 et 9. Lorsque le plan d'eau commence à descendre, le flot teur ne suit donc pas immédiatement ce mou vement, mais seule la pression de contact dé croît et, lorsque cette pression est nulle, c'est- à-dire lorsque le plan d'eau est descendu de la valeur e, le frotteur commence à descendre en entraînant par frottement la plaque 20. Le plot 7 quitte le taquet de contact 9 et la man#uvre d'ouverture des vannes s'arrête, 11 n'étant plus alimentée.
Le plan d'eau se trouve à ce moment à la hauteur du point M1' qui est plus bas, que le point M1 de la valeur e. A partir du point M1' le plan d'eau continue de descendre avec une vitesse ayant pour va leur la tangente de l'angle #. On peut régler cette vitesse, c'est-à-dire l'angle #, en mon tant par exemple les taquets de contact 9 et 10 sur ressort, ou bien en faisant varier la valeur e; pour réaliser cette dernière condi tion, il suffit de donner au flotteur une forme et des dimensions ,judicieusement déterminées, c'est-à-dire qu'à un faible enfoncement e cor responde une brande force ascensionnelle du flotteur, ou encore de faire varier l'effort de frottement entre le frotteur 6 et le plot 7.
Aussi longtemps que le plan d'eau se trouve dans la zone de réglage, c'est-à-dire au-dessus de la cote h1, 6 est en contact avec 7, de sorte que, si une nouvelle hausse, même légère, du plan d'eau se produit, due par exemple à une augmentation subite du débit R, 7 venant au contact de 9 provoque immédiatement une nouvelle man#uvre d'ouverture des vannes. Cette man#uvre dure aussi longtemps que le plan d'eau monte. L'arrêt de cette nouvelle man#uvre d'ouverture se produira dès que le plan d'eau ayant cessé de monter sera descendu à nouveau d'une légère quantité.
Le réglage dans le sens de la fermeture des vannes se fait d'une façon tout à fait analogue, le courant électrique passant de 6 sur 8, de 8 sur 10, et enfin par la, bobine 12.
Il est: évident qu'il serait aussi possible de prévoir deux flotteur. l'un actionnant. comme représenté à la. fig. 1, des éléments de coupure prévus dans le circuit d'alimenta tion des organes de commande des manoeu- vres des appareils de réglage lorsque le ni veau du plan d'eau atteint approximative ment les limites fixées, l'autre actionnant, par frottement par exemple, d'autres éléments de coupure branchés en série sur les premiers.
de manière que leur man#uvre s'effectue selon le sen; des déplacements du plan d'eau dès qu'une petite variation intervient, et ce, quel que soit le niveau atteint par le plan d'ea u.
Les contacts entre 6-7, 7-9, 6-8 et 8-10, tels que représentés sur la fig. $, ne sont- pas à rupture brusque. Pour éviter les étincelles lorsqu'on coupe le courant des bo bines 11 et 1.?, ces contacts peuvent être rem placés par exemple par des interrupteurs uni- polaires à rupture brusque.
Un autre moyen d'éviter les arcs de rupture consiste à prévoir clans les circuits d'alimentation des organes de rnanceuvre des appareils de réglage, des relais et des interrupteurs branchés de façon due les contacts actionnés par le flotteur éta blissent des courants mais ne les coupent en aucun cas La fig. 5 indique, à titre d'exem ple, l'un des schémas que l'on peut employer à cet effet.
Un flotteur 21 entraîne un frotteur 22 qui se meut sur une plaque 34, en matière iso lante, dans laquelle sont encastrés les plots 23, 24, 25 et 26 de façon telle que le frotteur 22 puisse glisser aussi bien sur la plaque que sur les plots. La plaque 34 est guidée par une bielle 29 et portée par un levier 30 arti culés en 2 7 et 28 sur la plaque et en 31 et 32 sur des points fixes. Ce dispositif forme un parallélogramme articulé dont le poids est équilibré par un contrepoids 33. La plaque 34 peut ainsi monter et descendre sous l'in fluence d'une force très faible. Des taquets de contact fixes 35 et 36 limitent la course de la plaque 34. Des bobines 41 et 42 action nent deux jeux d'interrupteurs. La bobine 41 actionne les interrupteurs 37, 39 et 43.
Lors que la bobine 41 est alimentée, les interrup teurs 37 et 43 se ferment, tandis que 39 s'ou vre. De même, la bobine 42 actionne des in terrupteurs 38, 40 et 44. Lorsque la bobine 42 est alimentée, 38 et 44 se ferment, tandis que 40 s'ouvre. Les relais 47 et 48 provo quent, lorsqu'ils sont excités, les mouvements d'ouverture, respectivement de fermeture des vannes au moyen d'un dispositif connu (non représenté). En outre, l'alimentation du re lais 47 provoque la fermeture de l'interrup teur 45. De même, l'alimentation du relais 48 commande la fermeture de l'interrup teur 46.
Le fonctionnement est le suivant: Lorsque le plan d'eau monte, le frotteur 22 monte également et entraîne, par frotte ment, la plaque 34 dont le plot 25 vient buter contre le taquet de contact 35. Le frotteur, continuant son mouvement ascensionnel, vient en contact avec le plot 25. A ce moment-là, le courant passe de, 22 sur 25, de 25 sur 35, et de là à la bobine 41. Cette dernière étant alimentée, l'interrupteur 37 se ferme, et l'ali mentation de la bobine 41 s'effectue alors directement de la source par 37 et 40 qui shunt 25-35. Si le frotteur 22 monte encore, i1 vient faire contact sur le plot 23. Un courant s'établit .dans le relais 47 par 22, 23 et 43 qui a été fermé par la bobine 41.
Dès que le courant est établi, le relais 47 pro voque la fermeture de l'interrupteur 45, et l'alimentation de 47 peut s'effectuer directe ment de la source par 45 et 43 sans passer par 22 et 23. Lorsque 22 commence à .descen dre, il entraîne la plaque 34; le contact 25 quitte 35, mais le courant n'est pas inter rompu dans la bobine 41 puisque ce courant peut. passer par 37--40. Il ne se produit pas d'étincelle de rupture entre 25 et 35. Le frot- teur 22 descendant encore légèrement, le con tact 26 vient buter sur 36.
La bobine 42 est alors alimentée par 22, 25, 26, 36, et pro voque l'ouverture rapide de l'interrupteur 40, oui coupe l'alimentation de 41. Cette bobine n'étant plus alimentée, l'interrupteur 43 s'ou vre à son tour brusquement et coupe le cir cuit d'alimentation du relais 47 qui ouvre l'interrupteur 45 et provoque l'arrêt de la manoeuvre d'ouverture des vannes. Pour réali ser cette interruption,
le plan d'eau a dû descendre d'abord d'une hauteur e qui repré sente .la profondeur supplémentaire dont s'est enfoncé le flotteur 21 dans l'eau pour faire glisser le frotteur 22 sur les plots 23 et 25, et ensuite d'une hauteur égale à la course totale de la plaque 34 entre les .con- tacts 35 et 36.
En faisant varier e et la course de la plaque, on peut, comme dans le cas de la fig. 4, régler l'angle ,B, c'est-à-dire la vi tesse de descente du plan d'eau à une valeur bien .déterminée. Le réglage @du niveau du plan d'eau, lorsque celui-ci baisse et atteint la cote inférieure h2 fixée d'avance, s'effectue de façon tout à fait analogue mais en sens inverse,
l'alimentation du relais 48 provo quant la manoeuvre de fermeture des vannes.
Dans les exemples décrits ci-dessus, le flotteur actione un organe mobile se dépla çant parallèlement à lui-même, mais il est évident que d'autres formes d'exécution peu vent être prévues.
On peut, par exemple, .munir le flotteur d'un câble passant sur,des poulies à gorge et comportant un contrepoids à son extrémité libre. Les déplacements du flotteur provo quent alors un déplacement angulaire des poulies qui peuvent actionner par frottement un disque, par exemple, dont les déplacement sont limités et qui comporte et actionne les éléments de coupure comme décrit ci-dessus.
Il n'a pas été précisé de quelle façon s'ef fectuent les mouvements des vannes pendant le temps de la commande de leur ouverture onde leur fermeture, soit par exemple entre les points A1 et M1' de la fig. 4, s'il s'agit d'une ouverture. Pendant ce temps de com mande te les vannes peuvent se mouvoir d'un mouvement continu et de vitesse constante. Mais on peut aussi envisager que ce mouve ment s'effectue à vitesse variable ou par im pulsions, c'est-à-dire qu'à une période d'ac- tionnement des vannes succède une période de repos, puis une nouvelle période d'action- nement, et ainsi de suite selon une cadence déterminée.
Pour réaliser une manceuvre par impulsions s'étendant sur tout le laps de temps te de commande, on peut intercaler, par exemple dans le circuit des relais 47 et 48 qui commandent l'ouverture et la fermeture des vannes, un combinateur ou autre dispo sitif connu qui, à intervalles réguliers, ouvre et ferme l'interrupteur 49. Mais on peut aussi prévoir tous autres dispositifs (thermo-élec- triques, mécaniques, etc.) connus, intercalés dans le circuit de commande du servomoteur actionnant les vannes.
Le diagramme de la fig. 6 représente, à titre d'exemple, le mouvement des vannes en fonction du temps de commande te. En abscisse, on a le temps te, et, en ordonnée, le degré d'ouverture des vannes. Lorsque l'ou verture se fait par impulsions, le mouvement des vannes est représenté par la ligne brisée a, b, c, d, e, f, ete.; les périodes de marche sont Oa, bc, de, etc., et les périodes d'arrêt sont ab, cd, ef, etc. La cadence est de Ob = bd = df, etc.
Les vannes s'ouvrent alors à la vitesse moyenne donnée par la tangente de l'angle y, tandis que si l'on supprime l'action du com- binateur en court-circuitant par exemple l'in terruptear 49, les vannes s'ouvrent à une vi tesse plus brande donnée par la tangente de l'angle w qui est celle avec laquelle se fait l'ouverture pendant les périodes d'actionne- ment. On a ainsi un moyen très simple de disposer, pour le réglage, de deux vitesse d'ouverture et de fermeture. Lorsque les va riations du débit E sont lentes, on peut pré voir le mouvement de réglage par impulsions à la vitesse moyenne y, tandis que, si les va riations du débit E sont rapides, on choisira de préférence un mouvement de ré-la ge sans impulsions à la vitesse la plus grande m.
Pour passer d'une vitesse d'actionnement à l'autre. il suffit par exemple de faire ouvrir ou fer mer par le flotteur un interrupteur shuntant l'interrupteur 49. Admettons par exemple que le réglage par impulsions commence lors que le plan d'eau se trouve aux cotes 5 cm et qu'un relais à temps commandant les im pulsions soit mi-s hors d'action automatique ment par le flotteur aux cotes - 10 cm. Lors d'une variation faible du débit. E, le plan d'eau n'atteindra pas la cote = 10 cm et, le mouvement de réglage se fera. entièrement par impulsions. Si la variation du débit.
E est plus rapide, le mouvement de réglage se fera d'abord par impulsions à. la vitesse moyenne y; mais cette vitesse étant insuf fisante pour contenir le plan d'eau entre les limites extérieures 1f) cm, le plan d'eau atteindra la cote -<B>10</B> cm et, à ce moment. le mouvement de réglage se poursuivra à la vitesse accélérée et continue (1) pour s'arrêter dès que le plan d'eau aura pris une légère vitesse inverse à celle qui a provoqué la ma noeuvre des vannes.
Devenons au réglage par impulsions et supposons, pour fixer les idées, qu'elles aient lieu à la cadence d'une impulsion par minute. la durée d'une impulsion étant d'une seconde seulement par exemple. Cette durée est si courte que le niveau du plan d'eau pendant cette seconde n'a, pas le temps de varier, de sorte que l'arrêt .de la manoeuvre d'ouverture ou de fermeture provoqué par la variation inverse du plan d'eau ne se produit qu'après et non pas pendant l'impulsion.
Si, par exem ple, il s'agit de vannes à tiroir et que chaque impulsion corresponde à un déplacement du tiroir de 10 mm, l'ouverture du tiroir sera successivement de 10, 20, 30 mm, etc., mais, ne pourra pas être de 24 mm par exemple. Supposons que pour avoir la stabilité du plan d'eau dans la zone neutre comprise entre h1 et h2, une ouverture de 24 mm soit préci sément nécessaire. Dans ce cas, la stabilité du réglage ne pourra jamais être atteinte, car, si l'ouverture est de 20 mm, le plan d'eau monte jusqu'à la hauteur h1 et provoque une impulsion d'ouverture qui amène .l'ouverture à 30 mm, puis le plan d'eau descend jusqu'à la cote h2 où il provoque une impulsion de fermeture qui ramène l'ouverture des vannes à 20 mm.
Le plan d'eau recommence à mon ter jusqu'à la cote hl pour redescendre à la cote h2, et ainsi de suite. Pour remédier à cet inconvénient, il suffit de prévoir, par exem ple, des impulsions d'ouverture légèrement différentes des impulsions de fermeture. Sup posons, par exemple, que les impulsions d'ou verture soient de 10 mm et celles de ferme ture de 9 mm seulement. Admettons que l'ou verture du tiroir soit, comme dans l'exemple précédent, de 20 mm et qu'il faille obtenir une ouverture de 24 mm pour obtenir la sta bilité. Le plan d'eau monte d'abord à la cote le1, provoque une impulsion d'ouverture de 10 mm, de sorte que l'ouverture des vannes est de 30 mm.
Le plan d'eau descend à la cote h2 et provoque une impulsion de ferme ture de 9 mm, de sorte que l'ouverture des vannes est de 30 - 9 = 21 mm.
Le réglage se poursuit donc par oscilla tions successives du plan d'eau. Lorsque l'ou verture de 24 mm est atteinte, le plan d'eau se stabilise dans la zone neutre et le réglage est terminé.
Pour réaliser cette différence entre l'im pulsion d'ouverture et celle de fermeture, on peut, par exemple, agir sur la durée de l'im pulsion. Mais on peut aussi maintenir la du rée d'impulsion constante et agir sur l'organe moteur entraînant les vannes. Si les vannes sont entraînées par un moteur électrique par exemple, il suffit de faire en sorte que la vi tesse du moteur dans le sens de l'ouverture des vannes soit légèrement différente de celle de la fermeture.
Il est à remarquer qu'une man#uvre des vannes par impulsions, utilisée en combinai son avec un dispositif employant le procédé objet de l'invention, permet d'obtenir un ré glage très précis du niveau du plan d'eau. En effet, si en combinaison avec un dispo sitif selon la fig. 1, on effectue le réglage des vannes par impulsions, il se produit -n impul sions pendant le temps de commande te, c'est- à-dire pendant le temps que met le plan d'eau à -décrire la courbe<I>A M B</I> :de la fig. 2.
En utilisant le procédé selon l'invention, par contre, le nombre d'impulsions est réduit à
EMI0007.0015
si<I>n</I> est pair, et à
EMI0007.0016
si n est impair.
h'n -d'autres termes, seules les impulsions nécessaires au réglage s'effectuent à l'exclu sion de toutes celles (se produisant entre M' et B) nuisibles à une stabilisation rapide du niveau du plan d'eau.
Le procédé selon l'invention, 'combiné avec une man#uvre des vannes par impulsions, permet donc,de régler l'ouverture des vannes à une impulsion près, et d'augmenter consi dérablement le temps s'écoulant entre deux oscillations, consécutives du niveau.
Enfin, si l'on utilise un dispositif -don nant des impulsions d'inégales valeurs, comme décrit ci-dessus, on voit que le procédé selon l'invention permet, de stabiliser très rapidement le plan d'eau dans la zone neutre.
Les variantes .d'exécution, décrites ici à titre d'exemples, comportent des organes élec triques -de commande -des man#uvres -des ap pareils de réglage, mais il est évident que ces organes pourraient aussi être pneumatiques-, ou hydrauliques, par exemple. Les flotteurs peuvent alors actionner des éléments -de cou pure constitués par exemple par des vannes d'arrêt.
Pour la clarté de l'exposé, on a. admis que le réglage du plan d'eau s'effectue au moyen de vannes, mais on peut évidemment rempla- cer celles-ci par tous autres dispositifs équi- valents connus, par exemple par une turbine hydraulique, et qui, par leur ouverture et leur fermeture, sont capables de laisser passer un débit d'eau variable.