Procédé d'amélioration des propriétés des alliages à base de magnésium contenant un ou plusieurs métaux des terres cériques. Il est connu de longue date que les pro priétés mécaniques de presque tous les métaux et alliages sont de beaucoup améliorées par un corroyage soit à froid, soit à chaud. On entend par l'expression "corroyage" toute opé ration mécanique au cours de laquelle la forme de la masse et la structure du métal sont modifiées et notamment les opérations connues sous le nom de forgeage, laminage, etc.
Entre autres, les alliages à base de magnésium montrent, après corroyage, des caractéristiques mécaniques particulièrement améliorées, par rapport à celles des mêmes alliages à l'état fondu. Mais dans le cas de ces alliages par ticuliers, on ne peut les corroyer qu'à chaud, car un corroyage à froid produit des cassures. On doit employer des températures supérieures à 200 o C comprises généralement entre 300 et 420 o C.
Il est également connu depuis peu de temps que les alliages à base de magnésium contenant les métaux d'addition habituels, et en particulier de l'aluminium avec ou sans apport d'argent, pouvaient être encore amé liorés, si on procédait non pas à un seul corroyage à une température déterminée mais à deux corroyages successifs, le premier à une température d'environ 4000 (par exemple 380 o C) et le second à une température com prise entre 200 et 250 o C. Dans ces conditions, on constate que lesdits alliages acquièrent des caractéristiques mécaniques nettement supé rieures à toutes celles obtenues précédemment.
Il est aussi connu que les alliages à base de magnésium, contenant des quantités appré ciables (3 à 10 /o) de métaux de terres cériques, présentent, après corroyage, d'excellentes pro priétés mécaniques à des températures relati vement élevées (allant même jusqu'à 250 o C).
Mais, jusqu'à ce jour, on n'a pas pu utiliser les- objets formés par de tels alliages à des usages au voisinage de la température ambiante, parce qu'on n'a pas réussi, avec la technique actuelle, même après forgeage à des tempé- ratures comprises entre 500 et 550" C à leur donner des propriétés mécaniques suffisantes surtout en ce qui concerne l'allongement. Cette remarque est également valable même si le corroyage a été suivi d'un traitement thermique. Ceci est également vrai pour les alliages de magnésium contenant, outre des métaux des terres sériques, du calcium, man ganèse, nickel ou cobalt.
Ainsi, par exemple, on peut citer les chiffres suivants, obtenus après forgeage entre 500 et 550, C%
EMI0002.0004
La présente invention, due à M. Alfred Claude Jessup, a pour but d'améliorer les pro priétés des alliages à base de magnésium con tenant un ou plusieurs métaux des terres sériques et notamment leur résistance à la traction et leur allongement et consiste à les soumettre à un premier corroyage aux environs de 500 C (de préférence à 4800), puis à un second corroyage entre 300 et 450 C (de préférence à 350 ).
La présente invention a également pour objet un alliage à base de magnésium et contenant un ou plusieurs métaux des terres sériques, obtenu par le procédé ci-dessus, ca ractérisé par le fait qu'il a été corroyé une première fois aux environs de 500 C et une seconde fois entre 300 et 450' C.
Ainsi, par exemple, en forgeant un alliage de magnésium contenant<B>0/0</B> de métaux des terres sériques, 111/, de manganèse et 0,4 /o de calcium à une température de 480" C, avec une réduction de section S de 90 /o, on obtient déjà de meilleurs chiffres, surtout pour l'allonge ment.
Si, en outre, on fait suivre ce corroyage à 480 C d'un autre à une température com prise entre 300 et 450'C, avec une réduction de section par exemple de 60 /o, la résistance à la traction, et surtout l'allongement, augmentent encore sensiblement comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous:
EMI0002.0014
Etat <SEP> Résistance <SEP> Allongement <SEP> %
<tb> à <SEP> la <SEP> traction <SEP> _
<tb> Ier <SEP> traitement <SEP> I <SEP> IIme <SEP> traitement <SEP> hg/-me <SEP> sur <SEP> 4 <SEP> 1/ <SEP> S
<tb> Forgé <SEP> à <SEP> 480 <SEP> <SEP> C
<tb> 90 <SEP> /o <SEP> de <SEP> réduc- <SEP> néant <SEP> 30.0 <SEP> 4.5
<tb> tion <SEP> de <SEP> section
<tb> Laminé <SEP> avec
<tb> d <SEP> 60% <SEP> de <SEP> réduc- <SEP> 37.5 <SEP> 6.2
<tb> tion <SEP> à <SEP> 300 <SEP> <SEP> C
<tb> d <SEP> I <SEP> de <SEP> à <SEP> <B>350,
</B> <SEP> C <SEP> I <SEP> 34.5 <SEP> I <SEP> 9.3
<tb> de <SEP> I <SEP> d <SEP> à <SEP> 400 <SEP> <SEP> C <SEP> I <SEP> 32.0 <SEP> I <SEP> 8.8
<tb> d <SEP> I <SEP> de <SEP> à <SEP> 450 <SEP> <B>0 <SEP> <U>0</U></B> <SEP> \ <SEP> 31.8 <SEP> 7.1 Les alliages contenant des métaux des terres cériques, débarrassés du cérium, donnent des chiffres très voisins; toutefois, l'allonge ment est un peu augmenté.
Ainsi, un alliage contenant 5 % de métaux des terres cériques débarrassés du cérium, 10o de manganèse et 0,4 % de calcium, forgé, puis laminé comme indiqué au tableau ci-dessus à des tempéra tures de 480 et 400 0 C respectivement,
a montré une résistance à la traction de 31.6 kg et un allongement de 11%.
Il est à remarquer que plus la tempéra ture du second corroyage est basse, plus la résistance du métal à la corrosion est grande. Cette remarque est particulièrement impor tante dans le cas des alliages contenant en plus des métaux des terres cériques, du man ganèse, en vue de leur résistance propre très élevée à la corrosion.