Chronomètre à aiguilles de grandes secondes dont au moins une dédoublante. L'objet de l'invention est un chronomètre à aiguilles de grandes secondes comprenant une aiguille des heures et une aiguille des minutes habituelles, pour marquer le temps, soit selon la notation duodécimale, soit selon la notation dite "24 heures"; il possède, en outre, une aiguille de grandes secondes à marche continue et au moins une aiguille de grandes secondes dédoublante, dénommée aussi aiguille rattrapante. Le chronomètre pourrait enfin être muni d'une aiguille de petites secondes (trotteuse).
Des chronomètres selon cette définition sont connus; .on en fait usage dans tous les domaines, mais de préférence dans les sciences et les sparts, pour les observations chrono- métriques de précision à une fraction de se conde près.
Un des inconvénients de ces chronomètres classiques réside dans le fait des variations de marche inévitables dont il faut tenir compte dans les calculs chronométriques. En outre, ces instruments ne possèdent point de dispositif suffisamment précis pour corriger ces variations de marche par la remise à la fraction de seconde, au moment opportun, des aiguilles de grandes secondes, y compris la dédoublante.
Cet inconvénient a été évité dans le chro nomètre qui fait l'objet de l'invention. Pour atteindre ce but, le chronomètre comporte des moyens pour remettre à l'heure à tout mo ment et au moins à une seconde près, par exemple au moment de l'émission d'un signal horaire par T. S. F., les aiguilles de grandes secondes.
A cet effet, les aiguilles de grandes se condes ont le même centre de rotation que l'aiguille des heures et l'aiguille des minutes, au milieu du cadran fixe de celles-ci et che minent de pair sur un cadran déplaçable an- gulairement à secondes entourant, sous forme d'une couronne, ledit cadran fixe, des méca nismes à commande individuelle étant prévus et permettant, l'un, par exemple à commande manuelle,
d'arrêter instantanément l'aiguille dédoublante de grandes secondes et de l'en clencher à nouveau afin qu'elle effectue le parcours rattrapant et reprenne sa course de pair avec l'aiguille de grandes secondes à marche continue, l'autre, de faire tourner le cadran rotatif à secondes d'un angle horaire correctif, pour amener un trait de repère de ce cadran, par exemple le trait 0 resp. 60 de la. division des secondes, en coïncidence avec l'aiguille dédoublante arrêtée.
Pour l'intelligence de l'invention, il est représenté au dessin annexé un chronomètre, vu en plan, comprenant une seule aiguille dédoublante de grandes secondes. Cependant, il pourrait en comporter deux de ces aiguilles dédoublantes et être muni d'une aiguille de petites secondes (trotteuse).
Par contre, ce chronomètre comprend un mécanisme complémentaire, sans intérêt. cons tructif, car il est connu, permettant d'arrêter et de remettre en marche le balancier régu lateur, en vue de la remise à l'heure, dans (les circonstances exceptionnelles, de toutes les aiguilles de grandes secondes.
Il est bien entendu que ce mécanisme complémentaire rentre à titre d'élément facul- iatif dans la combinaison constructive for mant l'objet de l'invention.
Dans un boîtier a est monté un mouve ment de chronomètre conduisant une aiguille f: des heures, une aiguille c des minutes, une aiguille d de grandes secondes à marche con tinue et une aiguille dédoublante e de gran des secondes. Ces quatre aiguilles ont un centre de rotation commun, au milieu d'un cadran rond et fixe f, muni d'un tour d'heures duodécimal et d'un tour de minutes à soixante divisions.
Le tour d'heures pourrait être éta bli selon la. notation de temps dite vingt- quatre-heures.
Toutes ces aiguilles marquent le temps civil, les deux premières, les heures et les minutes sur le cadran fixe f, les deux autres d, e le cinquième de seconde sur un cadran rléplaçable angulairement g ayant la forme d'une couronne entourant le cadran fixe. Ce cadran g est divisé en soixante parties égales indiquant les secondes; chaque division de seconde est subdivisée en 5 parties égales indiquant les cinquièmes de seconde.
Sur le pourtour du boîtier sont disposées: une couronne de remontoir et de mise à l'heure h, à l'aide de laquelle peuvent être remonté le barillet-moteur du mouvement et remises à l'heure les aiguilles b, c;
une cou ronne i permettant de faire tourner le cadran déplaçable angulairement g autour du cadran fixe f, pour amener en coïncidence l'un avec l'autre, par exemple le trait de la division 60 et l'aiguille dédoublante e arrêtée; un pous soir k permettant d'arrêter et de remettre en marche instantanément le balancier régula teur du mouvement, à l'aide d'un mécanisme connu comportant généralement un fouet agissant sur le balancier.
En exerçant une pression latérale sur le bouton du poussoir k, le balancier s'arrête; une pression en sens contraire sur ce bouton remet le balancier en marche.
Lorsque toutes les aiguilles du chrono mètre sont en marche, l'aiguille dédoublante e, désignée parfois par aiguille rattrappante, est disposée sur l'aiguille d de grandes se condes et coïncide exactement avec l'orien tation de celle-ci. Ces deux aiguilles chemi nent donc de pair et parcourent ensemble le cadran g à secondes, à raison d'un tour en 60 secondes.
Or, l'aiguille dédoublante e peut être arrêtée à tout instant au moyen d'une pression exercée sur le bouton m d'une com mande à distance, relié au mécanisme d'ac- tionnement de cette aiguille, le bouton m étant connecté au mécanisme par l'intermé- diaire d'une tige flexible n logée dans une gaine tubulaire et flexible o aboutissant au boîtier a.
Une pression subséquente sur le bouton m, après lecture du temps, a pour effet que l'aiguille dédoublante est ramenée instantanément, par un mouvement rattra pant, sur l'aiguille de grandes secondes d et continue de marcher de pair avec celle-ci qui, entre temps, n'a pas interrompu sa marche.
Le balancier régulateur battant le cin quième de seconde, les aiguilles de secondes d, e marquent également le cinquième de se conde sur le cadran g.
La remise à la fraction de seconde des aiguilles de grandes secondes d, e peut avoir lieu à tout moment, par exemple lors de l'émission d'un signal horaire par T. S. F., pour corriger les variations de marche inévi tables même dans les chronomètres les plus perfectionnés.
A cet effet, au moment du top du signal, on arrête l'aiguille dédoublante e au moyen du bouton<I>m</I> et l'on fait tourner le cadran <I>g</I> des secondes à l'aide de la couronne i, d'un angle correctif, de manière que le trait de la division 60 se trouve placé exactement sous l'aignille de la dédoublante arrêtée. Ensuite, on enclenche à nouveau l'aiguille dédoublante, par une pression exercée sur le bouton m, ce qui a pour effet que cette aiguille effectue un mouvement angulaire rattrapant pour re joindre l'aiguille d et continuer sa marche, de pair avec celle-ci.
Dès lors, les deux ai guilles marchent ià l'heure, avec une précision d'un cinquième de seconde.
Après plusieurs remises à l'heure des aiguilles d, e, il peut arriver que le cadran des secondes g se trouve .décalé d'un trop grand angle par rapport au midi du cadran fixe f. En ce cas, on peut rectifier la posi tion angulaire du cadran g des secondes, en procédant de la manière suivante à la remise à l'heure des aiguilles<I>d, e</I> des secondes. On fait tourner le cadran g, à l'aide de la cou ronne i, jusqu'à ce que le trait de sa division 60 coïncide exactement avec le midi .du ca dran fixe f. Puis, on arrête le balancier régu lateur, à l'aide du poussoir k, à l'instant même où les deux aiguilles des secondes d, e, marchant de pair, passent sur le trait de la division 60 du cadran g. Enfin, au moment du top du signal horaire, on fait repartir les deux aiguilles d, e en actionnant le pous soir k.
Le chronomètre pourrait être muni d'une aiguille de petites secondes (trotteuse) et de deux ou plusieurs aiguilles dédoublantes, à commande individuelle. La commande de l'ai guille dédoublante pourrait être réalisée par des moyens autres que ceux représentés au dessin (m, n, <I>o),</I> par exemple à l'aide d'un dispositif électromécanique.