Appareil de chauffage par catalyse. Les appareils de chauffage par catalyse convenablement établis ont un fonctionne ment parfait et durable avec les essences pures obtenues par distillation directe des bruts de pétroles. Mais, dans la plupart des pays, à ces essences, soumises à des sévères spécifications de pureté, se sont substitués des produits plus particulièrement appropriés à l'emploi dans les moteurs à explosion et pour lesquels on recherche un pouvoir indétonant assuré par un indice d'octane élevé.
Or, ces carburants contenant des produits assez lourds et relativement peu volatils ne conviennent pas ou mal aux appareils de chauffage par catalyse actuels qui, ayant une combustion s'opérant à une température ne dépassant guère d00 C, ne présentent à la partie supérieure de leur mèche d'alimenta tion qu'une température sensiblement infé rieure à la température de volatilisation des produits les plus lourds composant ces carbu rants.
Ces produits montent bien tous par \ascension capillaire à la partie supérieure des mèches où doit se produire le phénomène d'évaporation mais, seuls, ceux qui sont vola tils à la température régnant à la partie su périeure de ces mèches peuvent être évaporés et présentés à la combustion catalytique dans le tamis catalyseur où celle-ci s'opère, tandis que les produits les plus lourds non volati lisés retournent au réservoir à combustible.
Il s'opère donc ainsi une sélection et les produits refusés à l'évaporation viennent peu à peu s'accumuler dans le réservoir où, au bout d'un certain temps, il n'est plus possi ble d'introduire une nouvelle charge de com bustible suffisamment volatil pour être éva poré et comburé complètement. Il y a donc encrassement des appareils et arrêt progressif du fonctionnement de ceux-ci.
La. présente invention remédie à cet in convénient et permet l'emploi, dans les appa reils de chauffage par catalyse, des carbu rants pour moteurs en usage dans les diffé- rems pays, à l'exception toutefois des pro duits appelés "supercarburants" additionnés de corps indétonants constituant un poison du catalyseur et dont d'ailleurs la toxicité pour les êtres humains en a fait réglementer l'em ploi.
Elle a pour effet d'augmenter la tempé rature régnant à la partie supérieure des mèches où se fait l'évaporation du combusti ble, de telle sorte que cette température ait une valeur supérieure à, celle, plus élevée, de distillation de l'ensemble des corps consti tuant le carburant, c'est-à-dire sensiblement supérieure à 200' C.
Pour cela, il est nécessaire que, parallèle ment, soit élevée la température de la com bustion catalytique.
Dans ce but, l'invention a pour objet un appareil de chauffage par catalyse, caracté risé en ce qu'au voisinage de la surface externe du tamis catalyseur est placé un écran formant réflecteur et dont la surface réfléchissante tournée vers ledit tamis cata lyseur renvoie sur lui les radiations calori fiques qui en émanent, augmentant ainsi la température de combustion et celle de la partie supérieure de la mèche, cet écran, de même que le tamis catalyseur, ayant sur l'horizontale une pente de 30 environ, pour éviter la stagnation des gaz chauds et établir un tirage activant la combustion le long de <B>la</B> surface du tamis et l'évacuation des pro duits de la combustion.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution et quelques variantes de l'appareil faisant l'objet de l'in vention.
Fig. 1 est une coupe transversale de la dite forme d'exécution; Fig. 2 à. 7 représentent, en perspective, diverses variantes de l'écran et du tamis; Fi?-,-. 8 montre, à plus brande échelle, le système d'amenée à la partie supérieure de la mèche de la haute température régnant sous le tamis; Fi-. 9 représente un écran muni d'évents supplémentaires d'entrée d'air; Fi-. 10 est une vue en perspective d'une variante de l'écran.
Dans la fcyme d'exécution représentée, au- dessus du tamis cataly,seiir cr, et à. une faible distance de celui-ci. est placé un écran mé tallique b formant réflecteur et dont la sur face réfléchissante est tournée vers ledit tamis.
Ce dernier, de même que l'écran, ont une pente qui, polar être convenable, est de l'ordre de 30 " sur l'horizontale. Ils peuvent l'un et l'autre être distants de 15 à, \?0 millimètres et affecter divers profils et formes: soit la forme d'une toiture à deux pans à côtés ou verts (fi-. 1 et ?) ou fermés (fig. 3 et 10). soit celle d'un cône (fi-. -1), d'un tronc de cône (fi-. 5), d'une pyramide, hexagonale dans le cas du dessin (fig. 6), d'un tronc de pyramide (fi-. 7), ou toute autre.
Avec un tamis catalyseur à faces incli nées et muni d'un écran réfléchissant placé à. faible distance, on augmente très notable ment la surface du tamis catalyseur pour les mêmes dimensions de l'appareil en projection horizontale. L'appel d'air entre les surfaces inclinées du tamis et celles parallèles du ré flecteur, produit un bon accès de l'air néces saire à la combustion.
L'écran comporte en outre, en son point le plus haut, un orifice c formant, en combi naison avec la pente précipitée, appel d'air pour le dégagement des gaz chauds, comme par une cheminée.
Pour que la partie supérieure de la mèche d'évaporation bénéficie de la température maxima régnant à la face interne du tamis catalyseur, on lui adjoint un dispositif bon conducteur de la chaleur captant les calories sous ledit tamis catalyseur dans la région la plus chaude el les lui transmettant par con- duction. Dans ce but. la partie supérieure d' de la. mèche d, située dans la chambre d'éva poration e et plongeant par son autre extré mité dans le réservoir à carburant f.
est munie d'un collier métallique g (fig. 8) potirv u (le perforations h et porteur de bras i. soutenant une plateforme j, ces divers organes étant en métal bon conducteur de la chaleur. La chaleur rayonnée par la face infé rieure du tamis est donc transmise à cette plateforme métallique et conduite par les branches au collier enserrant la mèche.
Celle-ci se trouve ainsi, au point où s'opère l'évaporation, soumise à une température beaucoup plus élevée que précédemment et dépassant sensiblement la température de vo- latilisation des produits les plus lourds com posant le carburant. Celui-ci se trouve donc évaporé intégralement et les gaz produits sont aussi comburés intéjralement dans le tamis -a talyseur.
Il convient en effet de maintenir à aussi basse température que possible la partie infé rieure de la mèche, de même que le combusti ble contenu dans la garniture intérieure du réservoir afin que cette sélection, par une distillation fractionnée du combustible, ne s'opère pas dans le réservoir lui-même; il faut à cet effet que ce combustible soit amené à aussi basse température que possible jusque dans la partie supérieure de la mèche, c'est-à- dire en un point où la température devient subitement assez élevée pour que tous les constituants du combustible soient évaporés en même temps.
Lorsque l'air ayant pénétré en k (fig. 9) s'est transformé en totalité en gaz inerte, il est encore possible de réintroduire de nou velles quantités d'air en pratiquant dans l'écran des ouvertures m en forme de per siennes d'aspiration.
La distance convenable entre l'écran et la face correspondante du tamis catalyseur est en général de l'ordre de 15 à, 20 milli mètres. Elle peut être augmentée ou dimi nuée à volonté par l'adjonction d'un dispo sitif de réglage non représenté.
Il est particulièrement intéressant d'em ployer un tel appareil catalytique au réchauf- faZe (les moteurs d'avions où l'on éprouve certaines difficultés à faire pénétrer et loger les réchauffeurs catalytiques précédemment emplovés à l'intérieur du capotage de l'avion, au voisinage du moteur.
Pour raison de sécurité, le réchauffement devait s'opérer à température relativement ré- duite et la transmission de chaleur s'effec tuait par convection d'air rejeté sur les côtés du couvercle protecteur qui était indispen- sable pour garantir la, surface du tamis ca talyseur contre les égouttements d'huile qui pouvaient provenir des différentes parties du moteur.
Avec l'appareil décrit, l'addition de l'oxy gène de l'air sur toute la surface du tamis s'effectue ainsi de façon suffisante. L'appel d'air, produit par tirage naturel le long de la surface inclinée du tamis catalyseur, dans l'espace étroit compris entre celui-ci et son réflecteur, active cette combustion qui se réalise ainsi à une température avoisinant 500' C.
D est donc possible d'établir une gaine (fig. 10) pourvue intérieurement de l'écran b (fig. 1) devant rayonner sur le ta mis catalyseur a. Cette gaine, fermée à sa partie supérieure à l'exception d'un orifice c, est reliée à un tuyau d'évacuation des gaz chauds, qui est de préférence un tuyau mé tallique flexible qu'il est bon d'isoler, pour éviter toute déperdition de chaleur, à l'inté rieur d'une gaine souple, par exemple en tissu d'amiante.
De cette façon, les gaz de la com bustion sortent à une température élevée, 200' environ, de l'extrémité supérieure de ce tuyau qui peut être introduite par un ori fice correspondant à. la base du capotage du moteur d'avion. L'appareil de chauffage par catalyse et sa gaine sont placés ainsi à l'exté- rieur du capotage, évitant ainsi toutes diffi cultés d'introduction et de logement décrites ci-dessus.
Bien que la température la plus élevée ré gnant dans le tamis catalyseur et, à plus forte raison, celle régnant à la sortie d'évacuation des gaz, soit notablement inférieure à la tem pérature de point éclair des essences, carbu rants ou lubrifiants employés pour les mo teurs, à titre de mesure de sécurité supplé mentaire, on peut intercaler sur le parcours d'évacuation des gaz un grillage fin, an>alo- gne à ceux des lampes de mine ou, pour les appareils placés à l'intérieur des capots de moteurs, une gaine complète pourvue d'un tel grillage.
Pour les appareils de moyenne puissance, la gaine peut être pourvue d'un système d'ac crochage permettant de la suspendre sous le capotage du moteur. Pour les appareils plus importants, ils peuvent être montés sur cha riots et constituer ainsi un ensemble mobile.