Installation de commande de véhicules terrestres, marins ou aériens La présente invention concerne une instal- lation de commande de véhicules terrestres, marins ou aériens du genre de celles compor tant un mécanisme d'asservissement hydrau lique mis en action par l'utilisation d'une faible course perdue d'un organe faisant par tie du dispositif actionné par le conducteur.
Le but de l'invention est d'obtenir à la fois une proportionnalité presque exacte entre la force que le conducteur exerce sur ce dis positif, et la pression produite dans le méca nisme l'asservissement, ainsi que la quasi- instantanéité dans l'obtention de cette pres sion proportionnelle.
Ce but est réalisé par le fait que le mé canisme d'asservissement hydraulique com porte au moins une pompe qui débite cons tamment dans une conduite reliée en perma nence à la source de la force d'appoint du mécanisme d'asservissement, cette conduite présentant un branchement dans lequel le passage du liquide et, par suite, la pression dans la source de force d'appoint sont com- mandés par une soupape qui tend à s'ouvrir sous l'effet de la pression du liquide et qui subit en sens inverse l'action d'une force proportionnelle à celle que développe le con ducteur.
De préférence, la soupape qui commande la pression dans la source de force d'appoint est une soupape s'ouvrant dans le sens du courant du liquide et présentant une section de passage telle que la levée nécessaire pour mettre hors d'action la source de force d'ap point, correspond à une course perdue de l'or gane actionné par le conducteur qui est assez faible pour ne pas entraver l'action de la commande.
Le mécanisme d'asservissement est de pré- f érence à double effet, chaque chambre de travail de la source de force d'appoint étant reliée à une pompe particulière par l'inter médiaire d'une conduite présentant un bran chement dans lequel le passage du liquide est commandé par ' une soupape, les deux sou papes étant disposées de manière à s'ouvrir l'une vers l'autre, et un organe de commande rigide, faisant partie du dispositif actionné par le conducteur,
étant disposé entre les deux soupapes et limitant la levée indivi duelle de chaque soupape et la course perdue dans le dispositif actionné par le conducteur.
Dans le cas d'application de l'invention aux véhicules terrestres ou marins, le méca nisme d'asservissement hydraulique sera de préférence actionné par la source d'énergie même de propulsion du véhicule; dans le cas des avions, la sécurité rendra préférable de l'actionner au moyen d'un moulinet aéro dynamique afin que l'appoint de puissance de commande continue à être apporté, même en cas d'arrêt du moteur de l'avion.
Le principe fondamental de l'invention va être tout d'abord schématiquement expliqué sur un mécanisme à levier représenté à. la fig. 1 du dessin annexé; dans le cas de plus grands déplacements angulaires, ce levier pourra être remplacé par des trains d'engre nages comme on le verra plus loin; le prin cipe du fonctionnement n'en sera pas altéré.
Soit, schématiquement, un levier du troi sième genre<I>A</I> B <I>C</I> (fi-. 1) où la. force agis- saute F est appliquée au point intermédiaire B et la résistance P à l'extrémité C; le point d'appui A est légèrement mobile entre deux butées a,,<I>a-.</I> Si la force F agit dans le sens de la flèche<B><I>f,,</I></B> le point<I>A</I> se déplace dans le sens de la flèche f., et vient s'appliquer con tre la butée a2. Ce levier représente ainsi un dispositif d'articulation à libre course limitée.
Ce petit déplacement de A est utilisé pour commander un mécanisme, non représenté sur la fig. 1, qui développe la force d'appoint 31, agissant dans le même sens que F et dimi nuant ainsi le travail à effectuer par le con ducteur.
II va de soi que le levier pourrait aussi bien être du deuxième genre par interversion de la force agissante et de la résistance, et que la force<B>31</B> pourrait théoriquement être appliquée ailleurs qu'au point C; polir le fonctionnement correct de la commande, il y a avantage à. l'appliquer en C, ou à son voi sinage.
Une forme d'exécution de l'objet de l'in vention, ainsi qu'une variante de celle-ci, sont représentées, à, titre d'exemple, au dessin an nexé, dans lequel: La fig. 2 montre une disposition sché matique d'une première forme d'exécution d'une installation dans laquelle la force d'ap point est fournie par un fluide sous pression; la fig. 3 montre, à plus grande échelle, un dispositif à, relais en coupe verticale, la fi-. 4 en élévation latérale avec coupe partielle, et la fig. 5 en coupe horizontale suivant la ligne Z' V à, la fig. 3;
la fi,-. f montre une disposition schéma tique d'une variante de cette forme d'exé cution; la fi'-'. 7 montre une vue extérieure d'une boîte d'engrenages avec parties afférantes; la fig. 8 montre, à plus grande échelle, une coupe axiale verticale, et la fig. 9 une élévation en bout de cette boîte d'engrenages.
Aux fi-. 2 à 9, on a représenté une forme d'exécution, dans laquelle la force d'appoint est fournie par un liquide sous pression, au moyen d'un mécanisme d'asservissement hy draulique, pour la commande à manche à balai, donc à levier unique, d'un avion. Le dispositif à. relais agencé comme mécanisme à levier est représenté aux fig. 3, 4 et 5.
Le dispositif comporte un corps creux fixe 1 en Ï renfermant dans un alésage transver sal deux singes de soupapes 2 et 2' pour les deux têtes des soupapes de commande 3 et 3'. Deux bouchons 4 et 4' viennent bloquer les sièges de soupapes en position et servent en même- temps à l'amenée d'huile sous pres sion. L'extrémité supérieure 5e d'un levier 5 s'engage avec un certain jeu entre les deux têtes des soupapes de commande 3 et 3'.
Ce levier 5, par l'intermédiaire de la douille 6 vissée et ajustée sur lui, s'articule autour de l'axe Bl matérialisé en demi-axes 7 et 7' (fig. 5) supportant la douille 6. La douille 6 a. son extrémité inférieure agencée comme ro tule 6r. Pour obtenir une étanchéité parfaite en même temps qu'une bonne liberté d'articula tion du levier 5 autour de l'axe B1, la douille 6 est soudée à l'extrémité d'un tube flexible 8, dont l'autre extrémité est soudée à un anneau légèrement tronconique 9, bloqué lui- même sur le corps creux 1 grâce à l'écrou 10.
Le levier 5 porte -à son extrémité infé rieure B un axe 11 qui reçoit lui-même les deux leviers jumeaux 12 et 12' commandés par le conducteur par l'intermédiaire d'un tringlage, comme décrit par la suite.
Ce dispositif à relais, désigné par 13 à la fig. 2, est commandé par les deux leviers jumelés 12 et 12' actionnés eux-mêmes -par le manche à balai 14 par l'intermédiaire d'une longue bielle 15 portant à chaque extrémité une articulation .à rotule 15a et 15b respec tivement à faible déplacement angulaire et reliée à l'extrémité supérieure des leviers 12 et 12'. Le manche à balai 14 est fixé à sa.
base sur une rotule ou une articulation car dan ainsi composée: une noix 16 porte deux axes perpendiculaires Z et Z' dont l'un, Z, peut tourillonner dans deux paliers fixes 17 et 17'. Sur l'autre, Z', s'articule une douille 18 solidaire du manche à balai 14. Celui-ci peut ainsi être manouvré dans tous les sens autour du point de croisement des deux axes Z et Z' qui sert de point d'appui. A l'autre extrémité des leviers jumelés 12 et 12' sont articulées: la tige 19 de commande de l'or gane à manoeuvrer, et la biellette 20 qui re çoit l'action de la tige 21 d'un piston 22.
Ce piston 22 coulisse dans un cylindre 23 rem pli d'un fluide sous pression, de l'huile par exemple. Ce fluide est fourni par deux pom pes 24 et 24' qui le puisent dans un réservoir 25 et le refoulent de part et d'autre du piston 22 en même temps que sous les soupapes 3 et 3' dans l'alésage transversal du disposi tif 13.
Dans un but de simplification, le schéma ne représente la commande soulagée que pour une seule manoeuvre du manche à balai 14: celle indiquée par la flèche f à la fig. 2. Pour la manoeuvre dans le sens perpendiculaire, la commande peut se faire grâce à un second dispositif à relais établi sous forme d'une boîte à engrenages 37, dont la description sera faite plus loin, montée sur l'axe Z de la noix 16, boite qui, par l'intermédiaire d'un dispositif à relais similaire à 13 et un autre circuit de fluide,
agira sur le levier 26 chargé d'assurer la commande dans ce sens, par exemple la commande de l'équilibrage trans versal de l'avion.
Le fonctionnement de l'installation repré sentée est le suivant: Le sommet du manche à balai 14 (fig. 2) étant supposé poussé vers la droite dans le sens de la flèche f, le point d'articulation A est lui-même .déplacé vers la droite et le point C du levier 12, 12' prenant point d'appui sur la résistance qu'offre la commande par l'intermédiaire de la tige de commande 19, le point B tend également à se déplacer vers la droite.
Si l'on se reporte maintenant à la fig. 3, on voit que le point B du levier 5 étant solli cité vers la droite, le point d'appui offert par l'axe Bl, par l'intermédiaire de la rotule 6r repousse son extrémité supérieure A vers la gauche et la fait presser sur la soupape de commande 3'.
La circulation de la pompe 24 étant ainsi entravée, la pression augmente dans son tube de refoulement t et dans la chambre de droite du cylindre 23. Les tiges 21 et 20, sous l'ef fet de cette surpression, tirent le point C vers la gauche en venant ainsi ajouter leur effort à celui que fournissait le pilote au point A.
On voit clairement que si le débit des pompes 24 et 24' n'est pas trop fort, et les soupapes de commande 3 et 3' suffisamment larges, la surpression dans la canalisation t sera pratiquement proportionnelle à la pres sion développée au sommet 5e du levier 5, c'est-à-dire à la pression développée par la main du conducteur sur le levier 14. Il en sera de même de la force d'appoint développée au point C par la tige 20.
Il suffira de proportionner convenable ment la surface des soupapes de commande 3 et 3' à la section du cylindre 23 pour avoir entre les forces en _4 et en. C le rapport qu'on désire.
Si la levée des soupapes de commande 3 et 3' est, comme il a été prévu, assez faible, un jeu de quelques dixièmes de millimètres à. l'extrémité de levier 5e ne saurait troubler la précision de la, commande par le pilote; il suffira. pour cela de rendre assez petite la distance B Bl.
Les fig. 6 à 9 montrent une variante de cette forme d'exécution dans laquelle le mé canisme à. libre course est établi sous la forme d'un train d'engrenage au lieu d'un méca nisme à. levier.
Le mécanisme à engrenage 34 susdécrit au sujet d'une commande d'avion va être ici dé crit comme se rapportant à. la commande de direction d'un véhicule automobile lourd. Il comporte un pignon 27 (fig. 8 et 9) solidaire de l'arbre 28 actionné par le conducteur, et qui commande, par l'intermédiaire des deux trains de satellites 29c, et 29h, comprenant chacun deux pignons solidaires de diamètres très peu différents, un deuxième pignon 30 claveté sur l'arbre commandé 31. Cet arbre 31 porte la vis sans fin usuelle 32 qui, par la roue hélicoïdale 33 et des organes inter médiaires appropriés, commandera à la ma nière habituelle, la direction du véhicule au tomobile.
Toutes les roues dentées susmen tionnées tourillonnent folles dans une boîte 34 fermée par un couvercle 35 et munie de coussinets en bronze 36 qui pourraient pré- férablement être des roulements à billes.
Comme représenté aux fi-. 6 et 7, ce mé canisme comporte une plaquette 38, formant levier, par l'intermédiaire duquel il com mande les soupapes du dispositif 13 décrit plus haut, la plaquette 38 étant articulée à l'extrémité inférieure du levier 5 du dispo sitif 13. Sur l'arbre commandé 31 est claveté un pignon 39 qui engrène avec une crémail lère 40 coulissant sur un guide 41. Son extré mité est reliée à la tige 21 du piston 22, dont le cylindre 23 est relié par des canalisations aux pompes 24 et 24' puisant dans un réser voir 25, comme déjà décrit.
Dans ce mode de réalisation, le fonction nement a lieu de la manière suivante (fig. 6 et 8): L'arbre 28 étant mû dans un sens déter miné par le conducteur, soit. le sens de la flèche g sur la fig. 9 et l'arbre 31 résistant à ce mouvement, le point d'engrènement 1 tend à, se mouvoir vers la droite. tandis que le point m forme résistance en développant un effort vers la gauche.
Il en résulte un mouvement pivotant du mécanisme 37 (boîte 34) autour de l'axe médian (31-28) vers la droite dans le sens de la flèche p de la fig. 9 et un mouvement correspondant du levier 5 du dispositif 13, dont les soupapes fonction nent alors de la manière déjà décrite pour admettre le fluide sous pression sur un côté du piston 22 qui fournit alors la force d'ap point agissant sur la crémaillère 40 et. par suite, sur le mécanisme de direction de l'au tomobile.
Il est bien compréhensible que les exem ples qui ont été donnés sont équivalents: levier, palonniers et trains d'engrenages jouent un rôle semblable, avec pour seule dif férence l'amplitude des mouvements angu laires.
L'installation de commande décrite est surtout destinée à l'application de fortes pressions de fluides qui permettent de faire travailler davantage le métal des conduites et réduisent. ainsi le poids de l'ensemble de cette installation. Cet avantage, capital pour les avions, est également fort appréciable pour les véhicules automobiles.