Tuyère destinée à débiter un fluide gazeux dans une enceinte portée à haute température. L'invention a pour objet une tuyère des tinée à débiter un fluide gazeux dans une enceinte portée à haute température. Cette tuyère pourra, par exemple, - être employée pour débiter de l'air dans le foyer d'un ga zogène, notamment d'un gazogène léger pour véhicule automobile, ou bien encore polir dé biter de l'air clans le foyer d'un four ou d'une chaudière.
Dans les tuyères de ce genre, déjà con nues. il arrive que la tête de la tuyère ou la partie de cette tuyère qui avoisine l'ori fice par lequel s'échappe le fluide gazeux, l'air de combustion, par exemple, est soumise à une usure rapide du fait de la température trop élevée à laquelle est soumis l'ensemble de la tuyère, les calories n'étant pas évacuées assez rapidement. Il en résulte en particulier que les scories viennent coller à la tête, ce qui contribue encore à augmenter sa température et a provoquer sa destruction, par oxydation et corrosion.
Dans le but de remédier à ces inconvé nients, la tuyère selon l'invention est éta blie au moins en majeure partie en un métal bon conducteur de la chaleur et disposée de façon que la chaleur qu'elle absorbe à son extrémité la plus chaude puisse se répartir rapidement dans le corps de la tuyère, cela dans le but que la température de ladite tuyère demeure suffisamment basse pour empêcher sa détérioration par fusion ou cor rosion.
Le dessin ci-joint montre, à titre d'exem ple, deux formes d'exécution de la tuyère se lon l'invention.
Les fig. 1 à 3 de ce dessin montrent res pectivement en coupe longitudinale, en coupe transversale et en vue en bout une première forme d'exécution de la tuyère; Les fig. 4 et 5 montrent respectivement en coupe longitudinale et transversale une deuxième forme d'exécution de la tuyère.
Les tuyères représentées, destinées à dé biter de l'air dans un gazogène, comportent chacune, d'une part, une partie en métal bon conducteur de la chaleur, du cuivre rouge ou (lu bronze au nickel, par exemple, cette par tie constituant le corps 1 de la tuyère et for inant la majeure partie de cette tuyère et, d'autre part, une tête 2 en métal très résis tant à l'oxydation, par exemple en acier au nickel, disposée à l'extrémité de la tuyère où cette oxydation est la plus dangereuse, c'est-à-dire à l'extrémité comportant l'orifice de sortie de l'air et dont la température est la plus élevée.
Ces deux éléments 1 et 2 sont assemblés de faon à être en contact l'un avec l'autre sur une assez grande surface, ce pour quoi on les assemble par un emboîtement 3 et on les maintient en place par vissage, ou rive tage par exemple.
Les tuyères représentées comportent chacune un tube intérieur 5 en métal bon conducteur de la chaleur fixé à la tête 2 et disposé coaxialement au corps 1 de la tuyère. Un espace annulaire est ainsi formé entre la paroi intérieur du corps 1 et le tube 5, ce dernier servant à améliorer le refroidisse ment en augmentant la surface balayée par l'air avant de s'échapper de la tuyère. Dans l'espace formé entre le tube 5 et le corps 1 est disposée une paroi intermédiaire formant chicane et divisant cet espace en deux capaci tés traversées en sens inverse par l'air, de sorte que l'on augmente ainsi le chemin par couru par l'air.
Cette paroi est formée par un tube 6 fermé du côté de l'entrée de la tuyère par une cloison séparatrice 7.
L'air, pénétrant par l'entrée de la tuyère, vient d'abord en contact avec la paroi inté rieure du corps 1, puis avec la surface exté rieure du tube 5, pour sortir finalement en suivant les flèches 8, par ce tube intérieur 5.
Le tube 6 est maintenu en place par une vis 9 traversant le fond percé 10 fermant l'en trée de la tuyère et maintenu sur le corps 1 par des écrous à oreilles 11. Les ouvertures d'admission d'air ménagées dans ce fond 10 sont recouvertes d'au moins une toile fil trante 13.
Dans la tuyère représentée aux fig. 1 à 3, la paroi intérieure du corps 1 et l'extérieur du tube 5 sont pourvus d'ailettes 14, venues de fonderie par exemple, augmentant les sur faces d'échange de chaleur léchées par l'air. L e tube 6 pourrait aussi être pourvu d'ai lettes dans le même but.
Dans la tuyère représentée aux fig. 4 et 5. des tubes 15 en métal bon conducteur de la chaleur sont disposés dans l'espace compris entre la paroi intérieure du corps 1 et le tube 5. Ces tubes 15 sont vissés dans la tête 2 de la tuyère et sont fendus, le tube 6 consti tuant la paroi intermédiaire formant chi cane s'engageant dans les fentes longitudi nales 16 de ces tubes 15.
Pendant la marche du gazogène, auquel les tuyères représentées sont appliquées, la tête de la tuyère est soumise aux tempéra tures très élevées développées par le foyer de combustion, tandis que, comme connu, le corps de la tuyère plonge généralement dans du combustible non encore à l'état de combus tion.
La chaleur absorbée par la tête se répartit rapidement dans le corps de la tuyère et dans les autres éléments de cette tuyère, grâce à la conductibilité élevée du métal qui les consti tue.
L'air qui balaye le corps 1 et les autres éléments, notamment si sa vitesse de circula tion est choisie suffisamment grande, exerce une action de refroidissement intense.
Ainsi, il peut s'établir un régime perma nent tel, que la température de la tête de meure bien inférieure à celle à partir de la quelle serait à craindre une usure ràpide par fusion ou oxydation.
Bien entendu, la vitesse de circulation de l'air sera à établir dans chaque cas, suivant le débit total d'air exigé pour la marche du gazogène et du moteur qu'il alimente. On de vra obtenir un compromis entre, d'une part, la nécessité d'une vitesse de circulation assez grande pour produire un refroidissement effi cace et, d'autre part, la nécessité d'une v i- tesse suffisamment réduite, toutefois, pour ne pas exercer de perte de charge notable.
On pourra aussi faire varier le nombre des tuyères; si l'on dispose, par exemple, d'un ga zogène à deux tuyères réglées de façon conve nable et si l'on désire augmenter le débit, on prévoira un plus grand nombre de tuyères pour maintenir la vitesse de circulation à une valeur convenable.