Article de lingerie en tissu à plusieurs épaisseurs. La présente invention concerne un article de lingerie en tissu, destiné à être soumis à un blanchissage répété; cet article de linge rie peut être, par exemple, un col, faux-col, manchette, plastron ou analogue.
Cet article de lingerie est caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux épaisseurs, dont l'une au moins est enduite d'une ma tière résineuse thermoplastique, ne se ramol lissant pas à la température du corps hu main, mais capable de se ramollir et de cons tituer un liant aux températures de repas sage, la couleur de cette matière résineuse thermoplastique n'étant pas sensiblement altérée par un blanchissage répété de l'article de lingerie.
Suivant la forme de réalisation préférée de l'objet de l'invention, dans un article à trois épaisseurs, c'est la triplure ou épaisseur moyenne de l'article qui est enduite de cette matière résineuse thermoplastique.
Celle-ci est constituée, par exemple et de préférence, par une composition à base de résines polyvinyliques.
L'une des épaisseurs du tissu. -de l'article peut en outre être imprégnée d'une substance adhérente, faisant prise et reliant entre eux les fils du tissu, en empêchant un rétrécisse ment sensible de l'article lors de son blan chissage.
Cette substance adhérente imprègne de préférence la triplure de l'article de lingerie. Cette substance adhérente est de préfà- rence insoluble dans l'eau; elle peut consister par exemple en cellulose régénérée.
Le dessin ci-joint montre un exemple d'exécution de l'objet de l'invention, sous forme d'un col.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un col à trois épaisseurs, une partie de l'épais seur .de dessus du tissu étant arrachée et ramenée en arrière pour montrer la triplure; La fig. 2 est une vue en perspective, à échelle agrandie, montrant la triplure du col; Les fig. 3 et 4 sont des vues partielles en coupe, à échelle agrandie, de la triplure imprégnée de la substance adhérente et de la triplure imprégnée de celle-ci et enduite de la matière résineuse sur ses deux faces.
Il est bien connu que le rétrécissement se produisant lors du blanchissage dans un article de lingerie résulte pour la plus grande partie de l'allongement que le tissu subit pendant les diverses opérations de blanchi ment et -de finissage. Si dans le procédé de finissage, on n'a pas eu recours à une opé ration pour compenser cet allongement du tissu, l'article de lingerie, lorsqu'il est sou mis au blanchissage, subit un rétrécissement proportionnel à cet allongement. Les procé dés, employés pour produire le rétrécissement du tissu après son allongement dû aux opé rations de finissage, ne suppriment pas com plètement le rétrécissement de l'article de lingerie fabriqué avec le tissu ainsi traité.
Le col représenté à la fig. 1 est établi de façon qu'il ne subisse aucun rétrécisse ment lors d'un blanchissage, même répété. Il comprend trois épaisseurs, dont celle du milieu, la triplure, est constituée par une bande de tissu 1 (fig. 2), qui a d'abord été imprégnée d'une substance adhérente comme il est montré à la fig. 3 et, ensuite, enduite sur ses deux faces d'une matière ré sineuse thermoplastique 3, comme on peut le voir à la fig. 4.
Dans ce qui suit, il est décrit en détail, à titre d'exemple, un procédé qui peut être employé pour préparer la triplure utilisée pour la fabrication de ce col.
Après que le tissu en lequel consiste cette triplure a été soumis au susdit allongement, dû aux opérations de finissage, et de préfé rence, si on le désire, au rétrécissement des tiné à compenser cet allongement pour la plus grande partie, on imprègne ce tissu d'une substance adhérente susceptible de faire prise et de relier entre eux les fils du tissu, de façon à le rendre sensiblement exempt de rétrécissement ou d'allongement lors d'un blanchissage. Cette substance peut être de l'amidon; celui-ci sert à résister à l'étirement ou allongement et maintient le tissu à plat pour l'application subséquente de l'enduit résineux.
Cependant, comme il sera expliqué ci-après, il se produit des fentes ou fissures dans la surface de l'enduit résineux insoluble dans l'eau, par suite de l'action mé canique du blanchissage. Cette formation de fissures permet à l'eau de s'infiltrer dans les fils de la triplure, et si l'on emploie de l'amidon pour l'apprêt des fils du tissu ser vant à fabriquer la triplure, cet amidon sera finalement enlevé à un grand degré par le lavage, de sorte qu'il en résultera un léger rétrécissement.
Pour cette raison, il est désirable que la substance adhérente, employée en vue d'em pêcher un rétrécissement ou allongement de la triplure, soit insoluble dans l'eau de même qu'insoluble dans les matières utilisées dans les opérations subséquentes, par exemple dans le solvant employé pour la composition rési neuse. Le traitement par une solution, à. partir de laquelle de la cellulose peut être précipitée ou régénérée, donne d'excellents résultats.. Par exemple, il y a lieu de préfé rer une solution de viscose, ou une solution de cellulose dans de l'hydrate de cuivre am moniacal, solutions à partir de l'une ou l'au tre desquelles la cellulose est précipitée et régénérée sur la triplure par traitement avec de l'acide sulfurique.
Au lieu de la cellulose régénérée, on peut employer, si on le désire, d'autres matières qui peuvent être rendues insolubles sur les fils :de la triplure, par exemple, le composé insoluble obtenu par la réaction de colle ou gélatine avec de la for mald6hyde.
Dans la formation de ces liants insolu bles sur la triplure, il est nécessaire de faire passer le tissu successivement dans deux so lutions, la première contenant la matière à précipiter, et la seconde l'agent de précipi tation. Par exemple, la première peut être une solution de viscose, de la cellulose cupro- ammoniacale ou de la colle, et la seconde peut être l'agent de précipitation approprié, tel que l'acide sulfurique ou la formaldé- hyde. On plonge la triplure, étendue à plat, dans les solutions et on peut employer une machine ou dispositif approprié quelconque qui assure une imprégnation uniforme de la triplure.
A titre d'exemple, on peut plonger le tissu dans une solution normale de viscose contenant approximativement 4 % de cellu lose. Pendant que le tissu est encore mouillé, on le fait passer à travers une solution d'acide sulfurique dans de l'eau, dont la concentra tion est d'environ 6 % en poids. La cellulose est ainsi précipitée dans et autour des fibres du tissu. On rince le tissu dans de l'eau pure pour enlever par lavage l'acide en excès, et on fait passer ensuite le tissu à travers un bain contenant du sulfure de sodium approxi mativement dans la proportion de 1,5 % du poids d'eau.
Cette opération sert à dissoudre les sulfites formés par la réaction précédente de l'acide sulfurique sur la viscose. On rince à nouveau à. fond le tissu dans de l'eau pure jusqu'à ce qu'il soit complètement exempt d'impuretés, et on le sèche à la largeur dé sirée. Dans ce cas, comme dans le cas de la solution cuproammoniacale de cellulose, la cellulose est déposée dans et autour des fils du tissu, de telle manière qu'elle relie entre elles les fibres de chaque fil et qu'elle relie les fils entre eux à leurs points de croisement. Sur les fig. 2 et 3, le tissu, traité de la ma nière décrite, est représenté en 1. Sur la.
fig. 3, la cellulose dont il est question plus haut est représentée en 2. Les fils du tissu sont liés l'un à l'autre aux nombreux points de croisement ou d'intersection représentés sur la fig. 2.
Il a été constaté que l'opération ci-dessus décrite donne à la matière moins de tendance à se rétrécir ou s'allonger que dans son état initial; mais, dans le but d'éliminer sensible ment le rétrécissement ou l'allongement, il est habituellement nécessaire de répéter le traitement pour assurer une liaison complète entre les fibres des fils et entre les fils qui se croisent dans le tissu, et pour qu'une mince couche de cellulose soit formée sur et autour des fils.
Il a été constaté que trois immersions dans les solutions, comme spécifié ci-dessus, sont désirables pour assurer le résultat cher- ché. Toutefois, en vue d'opérations ultérieures qui seront décrites ci-après, on verra qu'il peut n'être pas toujours nécessaire d'effectuer l'opération ci-dessus de façon complète, étant donné que le traitement ultérieur par la ma tière résineuse thermoplastique contribue lui même à obtenir la suppression désirée du ré trécissement ou de l'allongement du tissu.
Après que la matière a ainsi été traitée, on applique une matière résineuse, plastique à chaud, sur l'une des faces ou sur les deux faces de la triplure, suivant qu'on le désire. Il y a lieu d'employer, comme matière rési neuse, une matière qui ne se ramollit pas à la température du corps humain, mais capa ble de se ramollir et de constituer un liant à la température du fer à repasser, par exemple à des températures comprises entre 120 et <B>150</B> C, de sorte que, pendant chaque opéra tion de repassage après blanchissage, la ma tière reprend une rigidité comparable à celle qu'elle possédait initialement.
L'expression "matière résineuse thermoplastique" est em ployée dans la présente description pour dési gner des produits qui existent dans un état chimique suffisamment stable pour que des applications répétées de chaleur aux tempé ratures de repassage n'aient pas pour résultat la perte des propriétés thermoplastiques de la résine.
Diverses compositions résineuses possèdent ces propriétés; on peut employer, par exemple, certaines résines du groupe sui vant, qui possèdent ces propriétés; résines po- lyvinyliques, résines polystyroliques, résines provenant de la condensation de polyalcools et d'acides polybasiques, résines provenant de la condensation d'urée et de formaldéhyde, résines provenant de la condensation de thion- rée et de formaldéhyde,
résines provenant de la condensation de sulfamides aromatiques et de formaldëhyde, et analogues, avec ou sans plastifiants. Les résines polyvinyliques con viennent particulièrement bien étant donné qu'elles sont incolores. Ces résines peuvent être décrites comme suit: La "vinylite A" (qui est un polymère de l'acétate de vinyle) possède un point de fu sion d'environ 65 C.
Sa couleur n'est pas altérée par l'application de chaleur, mais cette résine est affectée elle-même de façon nuisi ble par l'acide ou l'alcali qui est fréquem ment employé dans le blanchissage, au point que ses propriétés adhésives sont détruites; La "vinylite FI" (qui est un copolymère du chlorure de vinyle et de l'acétate de vi nyle) possède un point de fusion sensiblement supérieur à 120' C et elle n'est pas affectée par l'acide ou l'alcali utilisé dans le blan chissage, mais sa couleur est altérée par l'ac tion de la chaleur à. la température utilisée dans la fabrication ou le repassage après blanchissage.
Le "vinyle-benzène" (ou phenyléthylène polymérisé, qui appartient à la même famille que la vinylite, sauf que le phényle est sub stitué au chlorure ou à l'acétate) possède un point de fusion supérieur à 150 C. Il n'est pas affecté de manière nuisible par l'acide ou l'alcali utilisé dans le blanchissage, et sa cou leur n'est pas altérée par l'application de chaleur.
Comme il est désirable d'assurer une liai son permanente entre la triplure et la ou les épaisseurs de tissu qui recouvrent celle-ci, à une température d'environ 120 C ou au dessus, liaison qui ne soit pas détruite à la température d'ébullition de l'eau, 100 C, il est préférable de mélanger certaines de ces matières résineuses, en premier lieu pour ob tenir le point de fusion désiré, en deuxième lieu pour éliminer la tendance à l'altération de couleur par le blanchissage, y compris l'ac tion de la. chaleur à. laquelle le tissu peut être exposé, et en troisième lieu pour éliminer l'effet nuisible de l'acide ou alcali utilisé dans le blanchissage de l'article de lingerie.
On peut atteindre ce résultat en mélangeant les matières résineuses dans des proportions convenables, par exemple: "Vinylite H", environ 69 %, "vinylite A", environ 291/J %, stéarate de calcium (destiné â servir de stabilisant, si on le désire, bien que ceci ne soit pas nécessaire), environ 1 i/2 %.
On peut faire varier les proportions don nées ci-dessus, dans certaines limites, en con servant les propriétés désirées. On verra qu'une diminution de la proportion de "viny- lite H" et un accroissement de la proportion de "vinylite A" serviront à abaisser le point de fusion. Au contraire, l'accroissement de la proportion de "vinylite H" jusqu'à 75 % en viron, ou au-dessus, produira une altération de la couleur sous l'action de la chaleur, bien que la liaison entre les épaisseurs de tissu ne soit pas affectée.
Comme autre exemple, on obtient également le résultat désiré par la composition approximative suivante: "Vinylite A", 49 %, "vintle-benzène", 50 %, stéarate de calcium (destiné à servir de stabilisant, si on le désire, bien que ceci ne soit pas nécessaire), 1 % .
Dans ce cas, on peut aceroitre la propor tion de "vinyle-benzène" jusqu'à 65 % et ré duire la proportion de "-#inylite A" jusqu'à 35 %, en obtenant encore une liaison satisfai sante. "Si, au contraire, on augmente la pro portion de "vinyle-benzène" sensiblement au- dessus de 65 %, on n'obtient pas une liaison satisfaisante. Si on augmentait la proportion de "vinylite A" sensiblement au-dessus de 50 %, le point de fusion serait abaissé en dessous du point d'ébullition de l'eau, ce qui permettrait la, séparation des épaisseurs du tissu pendant. l'opération de blanchissage.
Pour amener les composés résineux cités ci-dessus à l'état pâteux qui convient pour les manipulations, on dissout les résines et on les mélange intimement dans un poids approximativement équivalent d'acétone. Si l'on désire réduire la volatilité du solvant, il peut être avantageux de remplacer une partie de l'acétone par du toluène. Le tissu. ayant subi un apprêt préalable par la première opé ration, est enduit, sur une face au moins, de la composition résineuse, de manière à obte nir une couche mince continue; on obtient des résultats satisfaisants avec une machine d'en- duisage du type courant. La couche d'enduit résineux est représentée sur le dessin en 3.
On remarquera que l'opération décrite en premier lieu ci-dessus (imprégnation par une substance adhérente) servira à communiquer au tissu, servant à la fabrication de la tri plure, un certain degré de raideur, et que la cellulose, utilisée pour relier entre elles les fibres des fils et pour relier entre eux les fils du tissu, est d'une nature insoluble, à la fois sous l'action du blanchissage et des matières utilisées pour le nettoyage, ainsi que des sol vants utilisés dans l'application de l'enduit résineux.
Il est également évident que l'enduit résineux, appliqué comme décrit ci-dessus, servira en outre à rendre plus raide ou rigide le tissu de la triplure. Il est par conséquent désirable en pratique de contrôler le degré de rigidité ou de raideur communiqué au tissu en augmentant ou diminuant le traitement décrit en premier lieu. Il a toutefois été cons taté que, pour obtenir le résultat le plus satis faisant dans l'article de lingerie achevé, il est bon de maintenir la quantité de matières résineuses, appliquée ensuite, dans des limites très étroites qui seront discutées ci-après.
On verra par suite que si le tissu de la triplure, ainsi traité, est placé entre des épais seurs de tissu qui doivent le recouvrir, ou est placé contre une telle épaisseur de tissu, et est humidifié s'il est désirable, et s'il est exposé à l'action de chaleur et d'une pression, le ou les solvants sont éliminés et la rigidité de l'article de lingerie achevé est accrue. La température utilisée dans la fabrication de cols et dans le repassage après blanchissage est, dans la pratique habituelle, voisine de <B>1.50</B> C. La température qu'on peut utiliser est naturellement limitée à celle à laquelle le tissu repassé tendrait à être brûlé.
En rai son du fait qu'une température quelconque, qu'on pourrait utiliser en toute sécurité avec des tissus en coton, n'est pas suffisamment élevée pour détruire la thermo-plasticité des résines employées, l'enduit résineux reste dans cet état thermoplastique qui est le plus dési rable lorsque la triplure doit être utilisée dans un col souple ou demi-souple.
En outre, il est évident que si, par suite d'une action inha bituelle quelconque, la triplure se séparait par endroits de l'épaisseur ou des épaisseurs de tissu recouvrant cette triplure, la matière résineuse, se trouvant encore à l'état thermo plastique, peut créer et agira de façon à créer à nouveau une liaison entre la triplure et la ou les épaisseurs de tissu de recouvre ment lorsqu'elle sera à nouveau exposée à l'action de la chaleur et de la pression.
Si l'on désire obtenir un col plus rigide que celui obtenu par la simple opération de re passage spécifiée ci-dessus, on peut humidi fier la triplure, ainsi que la ou les épaisseurs de tissu qui la recouvrent, avec un solvant pour la matière résineuse, par exemple de l'acétone, et procéder ensuite au repassage, comme décrit.
La quantité de matière résineuse, appli quée sur la triplure sous forme d'une mince couche continue, doit être maintenue dans des limites .suffisamment étroites pour empêcher cette matière résineuse, lorsqu'elle se trouve à l'état plastique sous l'action de la chaleur et de la pression, de couler à traversi la ou les épaisseurs de tissu recouvrant la triplure, à un degré tel qu'elle pénètre dans cette ou ces épaisseurs .de tissu jusqu'à leur surface,
bien qu'il se produise un transfert partiel de la résine à partir :de la triplure jusqu'à la surface intérieure de la ou des épaisseurs de tissu recouvrant celle-ci.
La quantité de matière résineuse qui peut être appliquée en toute sécurité au tissu de la triplure dépend quelque peu du poids du tissu utilisé pour la triplure, mais, dans le but particulier envisagé, il a été constaté qu'une proportion d'environ 50 gr par mètre carré de tissu de triplure donnera les résultats désirés,
sans que la matière résineuse coule à travers la ou les épaisseurs de tissu de recouvrement jusqu'à la surface de celles-ci. L'article ainsi produit n'est pas, dans son état initial, per méable -à l'eau, par suite de la nature conti nue de la mince couche d'enduit résineux.
Toutefois, lors du premier blanchissage de l'article, l'action mécanique du blanchissage, qui est en général réalisé à une température d'environ 70 à 80 C, inférieure au point de fusion de la matière résineuse employée, produit la formation de fissures ou fentes dans la couche de matière résineuse entre les mailles du tissu, ce qui permet ensuite à l'eau de pénétrer facilement à travers celui-ci.
Il est avantageux qu'il y ait un équilibre con- venable entre les matières résineuses entrant dans la composition de l'enduit résineux pour que celui-ci, à la température habituellement employée dans le blanchissage, en temps nor mal 70 à 80 C, ne devienne pas mou et trop flexible, mais permette la formation de fissures sous l'action mécanique du blanchis sage.
Comme il a été indiqué, on choisit les matières résineuses et on les emploie dans des proportions telles qu'elles donnent à l'enduit résineux un point de fusion ou de ramollissement sensiblement supérieur à la température du corps humain. Par consé quent, la. liaison entre la triplure et la ou les épaisseurs de tissu qui recouvrent celle-ci dans l'article n'est pas détruite pendant le blanchissage. Comme le traitement n'a pas été appliqué à la ou aux épaisseurs de tissu qui recouvrent la triplure et qui possèdent normalement un rétrécissement résiduel (le 1 à 6 %, ces épaisseurs de tissu de recouvre ment conservent une tendance naturelle à se rétrécir.
Toutefois, en raison du fait que la liaison entre les épaisseurs de tissu est main tenue intacte et que la triplure est la plus rigide des épaisseurs du tissu comme résultat du traitement auquel elle a été soumise, la triplure s'oppose au rétrécissement de la ou des épaisseurs de tissu qui la recouvrent et elle communique à l'article lui-même la pro priété de ne pas se rétrécir. En outre, une certaine partie de l'enduit résineux de la triplure est transférée à la ou aux épaisseurs de tissu de recouvrement pendant l'applica tion de chaleur et de pression, et ceci égale ment a, pour effet de s'opposer à la tendance de cette ou ces épaisseurs de tissu de recou vrement à se rétrécir.
En raison du fait que les matières rési neuses employées ont un point de ramollis sement bien supérieur à 38 C, il ne se pro duit pas de ramollissement à la température de la transpiration, et, en outre, les résines utilisées sont employées dans des proportions convenablement calculées pour résister à l'ac tion d'acides ou alcalis. Par conséquent, l'ar ticle de lingerie conserve sa raideur pendant son usage normal et ne présente aucune ten dance apparente à se déformer.
Il a été mentionné ci-dessus- l'emploi d'une ou plusieurs épaisseurs de tissu recou vrant la triplure et il a été indiqué que, suivant la pratique. généralement suivie, on emploie une triplure entre deux épaisseurs de tissu qui la recouvrent. On peut toutefois obtenir un article de lingerie satisfaisant, en utilisant seulement une épaisseur de tissu recouvrant une doublure par-dessus, c'est-à- dire en disposant la doublure à l'intérieur. Dans ce cas, il est désirable d'employer une doublure en un tissu à tissage serré, avec un enduit résineux appliqué seulement sur la surface de la doublure qui doit être placée en contact avec l'épaisseur de tissu de recou vrement.
L'article de lingerie ainsi produit pré sente les avantages suivants: il ne possède aucune tendance notable au rétrécissement ou à l'allongement pendant son emploi nor mal, au cours de toute sa durée d'utilisation;
la doublure ou la triplure adhère, <B>à</B> la ou aux épaisseurs -de tissu qui la recouvrent, sous l'action de la chaleur et de la pression, lors du repassage; l'article présente une rai deur ou rigidité permanente, obviant à la nécessité d'employer de l'amidon ou analogue lors d'un blanchissage répété; cet article se laisse facilement imprégner par l'eau, de sorte qu'on obtient un blanchissage satisfai sant dans les conditions normales de lavage; les épaisseurs de tissu ne se séparent pas l'une de l'autre à. la température de l'eau bouillante; l'article ne se déforme pas sous l'action de l'humidité ou de la transpiration.
Lingerie article in fabric in several layers. The present invention relates to an article of fabric lingerie, intended to be subjected to repeated laundering; this article of laundry may be, for example, a collar, collar, cuff, plastron or the like.
This article of lingerie is characterized in that it comprises at least two layers, at least one of which is coated with a thermoplastic resinous material, which does not soften at body temperature, but is capable of settling. soften and form a binder at meal-wise temperatures, the color of this thermoplastic resinous material not being significantly altered by repeated laundering of the article of lingerie.
According to the preferred embodiment of the object of the invention, in a three-ply article, it is the interlining or average thickness of the article which is coated with this thermoplastic resinous material.
This consists, for example and preferably, of a composition based on polyvinyl resins.
One of the layers of the fabric. -of the article can also be impregnated with an adherent substance, setting and connecting the threads of the fabric together, preventing a substantial shrinkage of the article during its blan chissage.
This adherent substance preferably permeates the interlining of the article of lingerie. This adherent substance is preferably insoluble in water; it can consist for example of regenerated cellulose.
The attached drawing shows an exemplary embodiment of the object of the invention, in the form of a neck.
Fig. 1 is a perspective view of a three-ply collar, part of the top thickness of the fabric being torn off and pulled back to show the interlining; Fig. 2 is a perspective view, on an enlarged scale, showing the interlining of the neck; Figs. 3 and 4 are partial sectional views, on an enlarged scale, of the interlining impregnated with the adherent substance and of the interlining impregnated therewith and coated with the resinous material on both sides.
It is well known that the shrinkage occurring during laundering in an article of lingerie results for the most part from the stretching which the fabric undergoes during the various laundering and finishing operations. If, in the finishing process, an operation has not been used to compensate for this elongation of the fabric, the article of lingerie, when subjected to laundering, undergoes a shrinkage proportional to this elongation. The methods employed to produce the shrinkage of the fabric after its elongation due to the finishing operations do not completely eliminate the shrinkage of the article of lingerie made with the fabric so treated.
The neck shown in fig. 1 is established so that it does not undergo any shrinkage during laundering, even repeated. It has three layers, of which the middle one, the interlining, is made up of a strip of fabric 1 (fig. 2), which has first been impregnated with an adherent substance as shown in fig. 3 and then coated on both sides with a thermoplastic resine material 3, as can be seen in FIG. 4.
In the following, there is described in detail, by way of example, a process which can be employed to prepare the interlining used for the manufacture of this neck.
After the fabric of which this interlining consists has been subjected to the aforesaid elongation, due to the finishing operations, and preferably, if desired, to the shrinkage of the tines to compensate for this elongation for the greater part, this fabric is impregnated of an adherent substance capable of setting and connecting the threads of the fabric together, so as to make it substantially free from shrinkage or elongation during laundering. This substance can be starch; this serves to resist stretching or elongation and keeps the fabric flat for the subsequent application of the resinous coating.
However, as will be explained below, cracks or cracks occur in the surface of the water-insoluble resinous coating as a result of the mechanical action of the laundering. This crack formation allows water to seep into the yarns of the interlining, and if starch is used for the sizing of the yarns of the fabric used in making the interlining, this starch will eventually be removed. to a great degree by washing, so that a slight shrinkage will result.
For this reason, it is desirable that the adherent substance, employed with a view to preventing shrinkage or elongation of the interlining, be insoluble in water as well as insoluble in the materials used in subsequent operations, for example in the solvent used for the resinous composition. Treatment with a solution, to. from which cellulose can be precipitated or regenerated gives excellent results. For example, a solution of viscose, or a solution of cellulose in copper ammoniacal hydrate, solutions is preferred. from one or the other of which the cellulose is precipitated and regenerated on the interlining by treatment with sulfuric acid.
Instead of regenerated cellulose, other materials which can be made insoluble on the threads can be employed, if desired: interlining, for example, the insoluble compound obtained by the reaction of glue or gelatin with glue. for mald6hyde.
In the formation of these insoluble binders on the interlining, it is necessary to pass the fabric successively through two solutions, the first containing the material to be precipitated, and the second the precipitating agent. For example, the former may be a solution of viscose, cupro-ammoniacal cellulose or glue, and the latter may be the appropriate precipitating agent, such as sulfuric acid or formaldehyde. The interlining, lying flat, is dipped into the solutions and any suitable machine or device may be employed which ensures uniform impregnation of the interlining.
For example, the fabric can be immersed in a normal viscose solution containing approximately 4% cellulose. While the fabric is still wet, it is passed through a solution of sulfuric acid in water, the concentration of which is about 6% by weight. The cellulose is thus precipitated in and around the fibers of the fabric. The fabric is rinsed in pure water to wash off excess acid, and the fabric is then passed through a bath containing approximately 1.5% by weight sodium sulfide. water.
This operation serves to dissolve the sulphites formed by the previous reaction of sulfuric acid on viscose. We rinse again with. Melt the fabric in pure water until it is completely free of impurities, and dry it to the desired width. In this case, as in the case of the cuproammoniacal cellulose solution, the cellulose is deposited in and around the yarns of the fabric, in such a way that it connects the fibers of each yarn to each other and that it connects the yarns together. at their crossing points. In fig. 2 and 3, the fabric, treated in the manner described, is shown in 1. In the.
fig. 3, the cellulose referred to above is shown at 2. The threads of the fabric are linked to each other at the many points of crossing or intersection shown in FIG. 2.
It has been found that the operation described above gives the material less tendency to shrink or elongate than in its initial state; but, in order to substantially eliminate the shrinkage or elongation, it is usually necessary to repeat the treatment to ensure a complete bond between the fibers of the yarns and between the crossing yarns in the fabric, and so that a thin layer of cellulose is formed on and around the wires.
It has been found that three immersions in the solutions, as specified above, are desirable to ensure the desired result. However, with a view to subsequent operations which will be described hereinafter, it will be seen that it may not always be necessary to carry out the above operation completely, since the subsequent treatment by the material Thermoplastic resinous itself contributes to achieving the desired suppression of shrinkage or elongation of the fabric.
After the material has been treated in this way, a resinous material, hot plastic, is applied to one of the sides or to both sides of the interlining, as desired. It is appropriate to use, as the resinous material, a material which does not soften at the temperature of the human body, but which is capable of softening and of constituting a binder at the temperature of the iron, for example at temperatures between 120 and <B> 150 </B> C, so that, during each ironing operation after laundering, the material regains a rigidity comparable to that which it initially possessed.
The term "thermoplastic resinous material" is used in this specification to denote products which exist in a sufficiently stable chemical state that repeated applications of heat at ironing temperatures will not result in loss of properties. thermoplastic resin.
Various resinous compositions possess these properties; it is possible, for example, to use certain resins from the following group which have these properties; polyvinyl resins, polystyrene resins, resins obtained from the condensation of polyalcohols and polybasic acids, resins obtained from the condensation of urea and formaldehyde, resins obtained from the condensation of thionea and formaldehyde,
resins resulting from the condensation of aromatic sulfonamides and formaldehyde, and the like, with or without plasticizers. Polyvinyl resins are particularly suitable since they are colorless. These resins can be described as follows: "Vinylite A" (which is a polymer of vinyl acetate) has a melting point of about 65 C.
Its color is not altered by the application of heat, but this resin is itself adversely affected by the acid or alkali which is frequently used in laundering, to the point that its adhesive properties are impaired. destroyed; "Vinylite F1" (which is a copolymer of vinyl chloride and vinyl acetate) has a melting point significantly above 120 ° C and is unaffected by the acid or alkali used. in bleaching, but its color is altered by the action of heat to. the temperature used in the manufacture or ironing after laundering.
"Vinyl-benzene" (or polymerized phenylethylene, which belongs to the same family as vinylite, except that the phenyl is substituted with chloride or acetate) has a melting point greater than 150 C. It is not not adversely affected by the acid or alkali used in laundering, and its neck is not altered to them by the application of heat.
As it is desirable to ensure a permanent bond between the interlining and the layer (s) of fabric covering the same, at a temperature of about 120 ° C. or above, which bond is not destroyed at the temperature of. boiling water, 100 C, it is preferable to mix some of these resinous materials, firstly to obtain the desired melting point, secondly to eliminate the tendency to alter color by laundering, including including the action of. heat to. which the fabric can be exposed, and thirdly to eliminate the detrimental effect of the acid or alkali used in laundering the article of lingerie.
This can be achieved by mixing the resinous materials in suitable proportions, for example: "Vinylite H", about 69%, "vinylite A", about 291 / J%, calcium stearate (intended to serve as a stabilizer, if one desired, although this is not necessary), about 1 i / 2%.
The proportions given above can be varied, within certain limits, while maintaining the desired properties. It will be seen that a decrease in the proportion of "vinylite H" and an increase in the proportion of "vinylite A" will serve to lower the melting point. On the contrary, increasing the proportion of "vinylite H" to about 75% or above will produce color alteration under the action of heat, although the bond between the layers of fabric is not affected.
As another example, the desired result is also obtained by the following approximate composition: "Vinylite A", 49%, "vintl-benzene", 50%, calcium stearate (intended to serve as a stabilizer, if desired, although this is not necessary), 1%.
In this case, the proportion of "vinyl-benzene" can be increased up to 65% and the proportion of "- #inylite A" down to 35%, still obtaining satisfactory bonding. "If, on the other hand, the proportion of" vinyl-benzene "is increased substantially above 65%, satisfactory bonding is not obtained. If the proportion of" vinylite A "is increased substantially above 50%. %, the melting point would be lowered below the boiling point of water, allowing separation of the layers of the fabric during the laundering operation.
In order to bring the resinous compounds mentioned above into a pasty state suitable for handling, the resins are dissolved and mixed thoroughly in an approximately equivalent weight of acetone. If it is desired to reduce the volatility of the solvent, it may be advantageous to replace part of the acetone with toluene. The fabric. having undergone a preliminary finish by the first operation, is coated, on at least one face, with the resinous composition, so as to obtain a continuous thin layer; satisfactory results are obtained with an embedding machine of the current type. The resinous plaster layer is shown in the drawing at 3.
It will be noted that the operation described first of all above (impregnation with an adherent substance) will be used to communicate to the fabric, used for the manufacture of the tri plure, a certain degree of stiffness, and that the cellulose, used to bind between the fibers of the yarns and for interconnecting the yarns of the fabric, is of an insoluble nature, both under the action of laundering and of the materials used for cleaning, as well as of the solvents used in the application of resinous plaster.
It is also evident that the resinous coating, applied as described above, will further serve to make the fabric of the interlining stiffer or more rigid. It is therefore desirable in practice to control the degree of stiffness or stiffness imparted to the tissue by increasing or decreasing the treatment first described. It has, however, been noted that, in order to obtain the most satisfactory result in the finished article of lingerie, it is good to keep the quantity of resinous materials, then applied, within very narrow limits which will be discussed below.
It will be seen therefore that if the fabric of the interlining, thus treated, is placed between layers of fabric which are to cover it, or is placed against such a thickness of fabric, and is moistened if it is desirable, and s' it is exposed to the action of heat and pressure, the solvent (s) are removed and the stiffness of the finished lingerie article is increased. The temperature used in the manufacture of collars and in post-laundering ironing is, in usual practice, around <B> 1.50 </B> C. The temperature which can be used is naturally limited to that at which the fabric is ironed. would tend to be burnt.
Due to the fact that any temperature, which could be safely used with cotton fabrics, is not high enough to destroy the thermoplasticity of the resins used, the resinous coating remains in this thermoplastic state. which is most desirable when the interlining is to be used in a flexible or semi-flexible neck.
In addition, it is obvious that if, as a result of any unusual action, the interlining separated in places from the thickness or layers of fabric covering this interlining, the resinous material, still being in the thermo state. plastic, can and will act to re-bond between the interlining and the covering fabric ply (s) when again exposed to the action of heat and pressure.
If it is desired to obtain a neck more rigid than that obtained by the simple re-passage operation specified above, the interlining, as well as the thickness (s) of fabric covering it, can be moistened with a solvent for the material. resinous, for example acetone, and then proceed to ironing, as described.
The quantity of resinous material, applied to the interlining in the form of a continuous thin layer, must be kept within limits sufficiently narrow to prevent this resinous material, when it is in the plastic state under the action of heat and pressure, to flow through the layer (s) of fabric covering the interlining, to such a degree that it penetrates this layer (s) of fabric to their surface,
although there is a partial transfer of the resin from: the interlining to the inner surface of the layer or layers of fabric covering the latter.
The amount of resinous material which can be safely applied to the fabric of the interlining depends somewhat on the weight of the fabric used for the interlining, but, for the particular purpose contemplated, it has been found that a proportion of about 50 g per square meter of interlining fabric will give the desired results,
without the resinous material flowing through the one or more layers of covering fabric to the surface thereof. The article thus produced is not, in its initial state, permeable to water, due to the continuous nature of the thin layer of resinous coating.
However, during the first laundering of the article, the mechanical action of the laundering, which is generally carried out at a temperature of about 70 to 80 ° C, below the melting point of the resinous material employed, produces the formation of cracks. or slits in the layer of resinous material between the meshes of the fabric, which then allow water to readily penetrate through it.
It is advantageous that there is a suitable balance between the resinous materials entering into the composition of the resinous coating so that the latter, at the temperature usually employed in laundering, normally 70 to 80 ° C. does not become soft and too flexible, but allows the formation of cracks under the mechanical action of bleaching wise.
As has been indicated, resinous materials are selected and used in proportions such as to give the resinous coating a melting or softening point substantially higher than the temperature of the human body. Therefore, the. bond between the interlining and the layer (s) of fabric covering it in the article is not destroyed during laundering. Since the treatment has not been applied to the layer (s) of fabric which cover the interlining and which normally have residual shrinkage (1-6%, these layers of covering fabric retain a natural tendency to shrink.
However, due to the fact that the bond between the layers of fabric is hand held intact and the interlining is the stiffer of the thicknesses of the fabric as a result of the treatment to which it has been subjected, the interlining opposes the shrinkage of the or layers of fabric covering it and imparting to the article itself the property of not shrinking. Further, some of the resinous coating of the interlining is transferred to the cover fabric layer (s) during the application of heat and pressure, and this also has the effect of opposing the coating. tendency of this or these thicknesses of covering fabric to shrink.
Due to the fact that the resinous materials employed have a softening point well above 38 ° C, no softening occurs at the temperature of perspiration, and, moreover, the resins used are employed in high proportions. suitably calculated to resist the ac tion of acids or alkalis. Therefore, the lingerie article retains its stiffness during normal use and shows no apparent tendency to warp.
It was mentioned above- the use of one or more plies of fabric covering the interlining and it has been indicated that, depending on practice. generally followed, an interlining is used between two layers of fabric which cover it. A satisfactory article of lingerie can, however, be obtained by using only one ply of fabric covering a liner over it, ie by placing the liner therein. In this case, it is desirable to employ a liner of a tightly woven fabric, with a resinous coating applied only to the surface of the liner which is to be placed in contact with the layer of cover fabric.
The lingerie article thus produced has the following advantages: it has no noticeable tendency to shrinkage or elongate during its normal use, during its entire period of use;
the lining or the interlining adheres, <B> to </B> the layer or layers of fabric which covers it, under the action of heat and pressure, during ironing; the article exhibits permanent stiffness or rigidity, obviating the need to use starch or the like in repeated laundering; this article is easily permeated with water, so that satisfactory laundering is obtained under normal washing conditions; the fabric layers do not separate from each other at. the temperature of the boiling water; the item will not deform due to moisture or perspiration.