Dispositif de montage de la ou des pelotes de contention des hernies sur l'extrémité du ressort ceinture de pression. Les bandages herniaires sont en principe composés d'une ou deux pelotes maintenues sur la hernie par une ceinture molle ou mé tallique entourant le corps du malade. Les pelotes sont fixées par la plaque métallique appelée écusson, qui en constitue le dessus ou dos et elles sont recouvertes de peau et rembourrées. Dans le type de bandage cou rant, la ceinture est formée d'une larve de ressort recouverte de tissus, dont l'extrémité nue est fixée à l'écusson de pelote par un axe de pivotement et une vis, qui est bloquée dans une coulisse en arc de cercle à la posi tion assurant à la pelote l'orientation utile.
Ce type de bandage, s'il procure la con tention de la hernie à la pression voulue, n'assure pas rigoureusement la position des pelotes. En effet, ces dernières, par suite des mouvements du corps, sont astreintes à de fréquents déplacements sur la peau, qui sont désagréables et causent même f-équemment des érosions. La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient en assurant la position de la pelote sur la peau, quels que soient les mouvements du corps.
Le dispositif suivant l'invention comprend au moins un élément intermédiaire destiné à être intercalé entre la partie du ressort faisant pression sur la pelote et la plaque- écusson rigide que comporte la face supérieure de cette dernière, et susceptible de se défor mer de façon à compenser les divers dépla cements imprimés par les mouvements du corps du porteur à la ceinture ressort ou à la pelote, dans le but de rendre la position de cette dernière toujours invariable par rapport à la hernie sur laquelle elle fait pression, et de supprimer toute irritation ou érosion de la peau par glissement sur celle-ci.
Le dessin annexé montre, à titre d'exem ple, plusieurs formes d'exécution de l'objet de l'invention. Les fig. 1 à 3 sont des vues en coupe longitudinale, cri plan et profil en coupe d'une première forme d'exécution Les fig. 4 à 6 concernent une deuxième forme ; Les fig. 7 et 8 se rapportent à une troi sième variante; Les fig. 9 à 16 sont des vues de détail et de montage d'une variante.
Les fig. 1 à 3 montrent une pelote 1 munie d'une plaque écusson en.métal 4. Cette dernière est recouverte d'un léger rembour rage 5 recouvert d'une feuille de caoutchouc pur 6 à grande résistance. Celle-ci affecte la forme de la surface supérieure de la pelote et elle est fixée sur ses bords.
Cette feuille 6 constitue une membrane élastique, flexible et déformable sur laquelle se fixe, comme décrit ci-après, l'extrémité 10, 10' de la lame de ressort recouverte en 13, formant ceinture. Pour cette fixation sont montés sur la membrane 6 deux boutons métalliques constitués- chacun par deux par ties 7, 7', et une tige filetée 8, respective ment 8a. Pour être introduite entre les par ties 7, 7' la membrane 6 est percée de deux trous de faible diamètre, qui sont agrandis par étirage; le caoutchouc revient ensuite naturellement sur lui-même.
La partie nue 10 de la lame de ressort ceinture est percée d'un trou 12 et l'extré mité 10' est découpée d'une coulisse en arc de cercle 11 décrit autour du centre de 12. La tige 8 du premier bouton est passée dans le trou 12 et comporte une tête 9, tandis que dans la coulisse 11 passe l'axe 8a du deuxième bouton qui permet d'orienter la pelote 1 par rapport à la ceinture 13. .près réglage, un écrou 91, est bloqué sur<B>8-</B> qui serre la partie 7' du deuxième bouton pen dant que la tête 9 bloque le premier bouton.
La lame de ressort 10, 10' est ainsi fixée sur la membrane 6 par l'intermédiaire des deux boutons et n'a, par conséquent, aucune solidarité avec la masse inférieure 1 de la pelote, mais uniquement avec le bourrelet 3 auquel la membrane adhère sur une faible largeur. Par suite de ce montage, le ressort cein ture agit toujours à la manière usuelle pour presser perpendiculairement sur la pelote afin d'appliquer la face inférieure convexe '> sur la hernie à maintenir.
Lorsque le porteur effectue divers mouvements du corps ou des membres, ces mouvements agissent sur la ceinture suivant un sens longitudinal, trans- versal ou oblique et sont reçus exclusivement par la membrane 6, qui se déforme sans déplacer la pelote 1. De même quand la peau du corps se déplace, elle entraîne avec elle la pelote 1, dont le pourtour supérieur agit sur la membrane par ses bords et la déforme sans entraîner le ressort 10, 10'.
Le tracé en pointillé fig. 1 et la fig. 3 montrent deux exemples de déformation de la membrane 6. En fig. 1, le ressort a reçu un effort de translation longitudinale qui a provoqué une traction de la membrane 6 par les deux boutons de fixation, déterminant un étirement de sa surface libre sans entraîner la pelote elle-même et, par conséquent, sans la déplacer sur la surface de la peau. En fig. 3, le ressort a reçu un effort de traction transversal qui s'est transmis à la membrane 6 et a provoqué également sa déformation par les boutons, en étirant la surface cen trale sans déplacer la pelote 1.
Ces exemples démontrent que dans tous les cas où la membrane 6 subit un étirement de sa surface libre du fait des mouvements du porteur, il y a absorption par la mem brane des efforts reçus soit par le ressort, soit par la pelote, qui adhère toujours sur la peau sans glisser sur cette dernière.
Dans la variante représentée aux fig.4 à 6, la membrane 6 est remplacée par deux petites membranes circulaires 14 indépendan tes et logées dans des cavités 15 pratiquées dans une semelle épaisse 5' substituée au rembourrage 5 et constituée de préférence par du caoutchouc ou autre matière flexible.
Ces membranes individuelles 14, en caout chouc pur ayant une grande élasticité sont munies chacune d'un axe fileté 8 traversant une enveloppe en peau 6 et également l'ex trémité 10, 10' du ressort de pression, afin de recevoir leurs écrous respectifs<B>D,</B> 911. Les fig. 4 et 5 montrent les membranes 14 au repos, tandis que la fig.6 représente une des déformations qu'elles peuvent subir du fait des inclinaisons 8b et 8c ou toutes autres que l'axe 8 peut prendre.
La fig. 7 montre une deuxième variante comprenant des membranes doubles superpo sées. Le disque inférieur 19 n'est pas appelé à se déformer et est fixé à demeure par une vis 18 à tête 18' à l'écusson rigide 4. Le disque déformable supérieur 17, et consti tué cri caoutchouc pur très élastique est fixé par la vis 16 à tête 16' à l'extrémité du ressort 10 où le bloque l'écrou 911. Le ser rage des vis 16 et 18 produit une dépression au centre des disques 17, 19, dont les pour tours seulement demeurent en contact sous l'effet de la pression du ressort 10.
Pendant les mouvements du corps de l'usager, les efforts reçus par la pelote ou la ceinture sont transmis à la membrane supérieure 17 qui prend des déformations diverses, dont un exemple est visible en fig. 8. Ces membranes sont encastrées dans un rembourrage appro prié 20 contenu entre l'écusson rigide 4 et une enveloppe supérieure 6b, en peau, caout chouc ou autre matière souple pouvant suivre les déformations de la membrane supérieure 17 qui est collée à 20, sur leur pourtour.
Par suite de leur élasticité naturelle, les membranes reprennent leur position initiale de repos dès que cessent les mouvements du porteur.
Le dispositif représenté aux fig. 9 à 16, est en deux parties comprenant chacune une membrane creuse en forme de disque pré sentant sur les précédentes les avantages très importants de se déformer en tous sens sous l'effet des déplacements du ressort ceinture et de pouvoir s'adapter instantanément aux pelotes herniaires existantes, en s'intercalant simplement entre l'écusson rigide et l'extré mité du ressort ceinture.
La membrane circulaire détaillée fig.9 est formée d'un anneau 21 aux bords duquel sont réunis deux disques de faible épaisseur 22, 23, percés au centre d'un petit trou 24. Dans l'évidement de cette membrane son exactement logés les deux disques mobiles fig. 10. Le disque inférieur 25 est en métal et comporte une queue filetée 25a pouvant se substituer aux vis usuelles de fixation du ressort ceinture aux pelotes habituelles. La face supérieure de ce disque 25 est plane et recouverte de peau ou de tissu 26 maintenu par collage. Le disque supérieur 27 est une lentille métallique à faces convexes, percée au centre d'un trou taraudé conforme à celui des écrous 32 des pelotes.
Les deux disques indépendants sont intro duits séparément à l'intérieur de la mem brane creuse au travers des orifices 24 qui sont maintenus agrandis élastiquement pen dant l'insertion. La grande élasticité des faces 22, 23 de la membrane ramène cette dernière à sa forme primitive, dès que les disques sont en place, ainsi que le montre la fig. 11. La queue 251, fait saillie sur la face 23, tandis que la collerette ménagée sur la face externe de la lentille 27 affleure la face 22 de la membrane.
La fig. 14 montre le montage de ce dis positif sur une pelote habituelle. Les deux membranes identiques sont vissées par leur tige 25a sur les écrous habituels 32 solidaires de l'écusson rigide 4 de la pelote. L'extré mité 10 du ressort ceinture 13 est fixée par vissage dans les trous taraudés 29 des len tilles 27, d'une part, de la vis fraisée 30 et, d'autre part, de la vis 31.
Toute pelote ordinaire peut instantané ment être munie des deux membranes circu laires élastiques pour assurer la tension constante du ressort ceinture.
Les déplacements divers transmis par les mouvements du corps à la pelote et à la ceinture sont reçus par l'axe des lentilles 27 qui subissent des déplacements variés. Ceux- ci peuvent déterminer un glissement en un sens quelconque de la face inférieure 28 de la lentille sur le revêtement 26 du disque 25 immobilisé sur l'écusson 4. La fig. 12 montre un glissement en avant dans lequel la len tille 27 entraîne la paroi 22 de la membrane et repousse la partie antérieure de l'anneau 21. La fig. 13 représente un soulèvement oblique de la lentille 27 déterminant un étirage d'une portion de l'anneau 21 entraînée par la déformation de la paroi 22.
Ces deux exemples montrent que la mem brane se prête à tous genres de déformations sans que celles-ci soient transmises à la pelote qui garde une position immuable de contact avec la peau.
L'interposition de la membrane déforma blé entre la pelote et le ressort ceinture 13 augmente l'épaisseur du bandage, lorsque celui-ci est du type habituel, comme celui représenté fig. 14.
Pour éviter cette surépaisseur, l'écusson 4a des fig. 15 et 16 est embouti pour pré senter deux cavités circulaires 4b servant de logement aux deux membranes qui sont ainsi encastrées dans l'épaisseur de la pelote.