Lampe. On connaît déjà des lampes de forme ordinaire dont une partie de l'ampoule a été argentée pour que le flux lumineux ne soit pas émis par la lampe dans toute les direc tions.
La présente invention a pour objet une lampe ayant sa source de lumière dans une ampoule dont une partie est transparente et dont une autre est rendue réfléchissante pour les rayons lumineux venant de la source. Cette lampe est caractérisée en ce que sa partie rendue réfléchissante a la forme d'une portion d'ellipsoïde de révolution.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'objet de l'invention, et une variante de chacune d'elles. Les fig. 1 et 2 concernent la première forme, et les fig. 3 et 4 la deuxième.
L'ampoule 1 présente une partie réfléchis sante 2 et une partie transparente 3. La partie réfléchissante a la forme d'une portion d'ellipsoïde de révolution dont les foyers sont désignés par 4 et 5. La partie transparente 3 a une forme sphérique dont le centre est de préférence au foyer 5, de manière que les rayons concentrés à ce foyer par réfléxion sur l'ellipsoïde puissent sortir de l'ampoule sans subir d'aberration.
Le cercle tracé autour du foyer 4 repré sente la source matérielle .ou, plus exacte ment, le plus grand cercle auquel peuvent être tangents des rayons émis par une source située au voisinage du foyer 4. Les rayons ca, qui coïncident avec des rayons vecteurs de l'ellipsoïde, sont concentrés au . foyer 5 et sortent de l'ampoule par la partie transparente. Les rayons b, qui sont tangents au cercle mentionné, sont réfléchis tangentiellement à un cercle concentrique au foyer 5. Le rayon de ce cercle est plus grand que celui du premier pour les rayons qui frappent l'éllip- soïàe en deçà du plan normal à l'axe et situé à des distances égales des deux foyers.
Dans la variante représentée en fig. 2, la partie elliptique 2n, de l'ampoule 1p, appartient à un ellipsoïde - plus allongé, ce qui -permet que des rayons de la source frappent le réflecteur au-delà du plan défini ci-dessus. Ces rayons passent alors à une distance du foyer 5a plus petite que le rayon du cercle 4a. Au contraire, les rayons qui frappent le ré flecteur en deçà du plan susdit sont d'autant plus distants du foyer 5pa que l'ellipsoïde est plus allongé.
Tous les rayons qui passent au foyer 5 ou 58 peuvent être considérés comme issus d'une source immatérielle dont le milieu serait en ce foyer et dont les caractères peuvent être différents de ceux de la source matérielle.
Les fig. 3 et 4 montrent que l'un des foyers de l'ellipsoïde peut être en dehors de l'am poule.
Dans la fig. 3, la partie elliptique 2b de l'ampoule lb a pour foyers les points 4b et 6. Pour que le foyer 6 soit à l'extérieur, la partie transparente 3b fait saillie à l'intérieur de la partie ellipsoïdale. Sa courbure est de préférence sphérique, de manière que les rayons a la traversent normalement. Une zone opaque peut séparer la partie transpa rente et la partie réfléchissante.
Dans la fig. 4, les foyers de la partie réfléchissante 2@ d'une ampoule 1@ sont dési gnés par 4@ et 6a. On voit que ce foyer 6a peut se trouver en dehors de l'ampoule bien que le bout 3, <B>,</B> de celle-ci soit d'une forme ordinaire, grâce au fait que l'ellipsoïde est convenablement allongé, c'est-à-dire a la distance de ses foyers peu différente de son grand axe.
Le bout transparent peut être aplati, plus ou moins convexe, et même sphérique sans qu'il comprenne le foyer 6,,, et bien que l'angle solide du flux lumineux réfléchi par l'ellipsoïde soit considérable.
Un avantage commun à ces deux formes consiste dans le fait qu'on utilise le flux lumineux de la source dans des conditions bien déterminées puis dans le fait que la source immatérielle obtenue présente des caractères qui sont, dans bien des cas, plus avantageux que ceux de la source matérielle en ce qui concerne la variation de son éclat intrinsèque d'un bord â l'autre. 'En effet, l'éclat intrinsèque peut croître de la périphérie vers le centre.
Le fait que la source est immatérielle permet qu'un écran puisse être disposé de manière que son bord contienne le foyer 5 ou 6 de manière qu'il arrête tous les rayons qui passent d'un certain côte du foyer, ce qui trouve une application dans les phares anti-éblouissants. Cela est d'autant plus aisé lorsque le foyer secondaire est à l'extérieur de l'ampoule comme dans les fig. 3 et 4.
Cette seconde forme présénte d'autres avantages particuliers. Un grand nombre de rayons se croisant près du foyer 6 ou 6s,, la chaleur reçue par un corps placé en ce lieu est très grande. Il s'ensuit que la lampe peut être employée comme dispositif d'allumage et remplacer ainsi les allumettes ou un briquet.
La lampe à foyer extérieur peut être employée dans un but d'éclairage décoratif. Elle peut en effet être entièrement dissimulée derrière une surface, par exemple dans un plafond, de sorte que la source immatérielle soit seule visible. Pour cela, elle peut être montée dans un manchon de protection por tant la partie fixe de la douille reliée au secteur. Dans le cas de la source immatérielle extérieure à l'ampoule, on peut encore dis poser un corps métallique brillant qui peut revêtir diverses formes selon les effets visés. Ce corps peut prendre par exemple la forme d'une portion de paraboloïde avec foyer à l'intérieur ou à l'extérieur et être seul visible. Ce corps peut n'être frappé que par une partie des rayons.
Il peut être constitué par un petit disque de métal- ou de verre poli ou mat mobile autour d'un axe- de manière qu'il puisse diriger le maximum de flux dans une direction désirée. Ce corps peut, par sa cou leur propre, teinter la lumière qu'il diffuse ou réfléchit. S'il a plusieurs faces de couleurs différentes, on peut faire varier la nuance de l'éclairage en modifiant sa position. Par ré flexion sur métal poli ou par diffusion, on obtiendrait une couleur dont la nuance serait lavée de blanc. La lumière peut être plus fortement nuancée si le corps est en verre coloré argenté en miroir.
Dnfin, la lampe à foyer extérieur peut être employée dans tous les cas où l'on emploie un condensateur ou un objectif de projection, grâce à ce qu'elle permet d'utili ser une grande partie de la lumière émise et qu'elle la concentre à un foyer. Dans ce cas, le cône d'ombre provenant de ce que le culot de la lampe ne peut pas être utilisé comme réflecteur ellipsoïdal peut être supprimé par divers moyens, par exemple par une forme convenable donnée au filament ou par sa position relativement au premier foyer, ou par l'adjonction d'une lentille convergente placée dans ledit cône d'ombre en avant de l'ampoule de manière que ses bords soient tangents à la surface limitant ledit cône d'ombre et qu'elle reçoive directement de la source un faisceau de lumière qu'elle concentre au foyer extérieur de l'ellipsoïde.
Les parties transparente et réflectrice de l'ampoule peuvent être séparées par une zone opaque.
Il est évident que la lampe peut faire partie d'un dispositif d'éclairage en compor tant plusieurs exemplaires. Dans ce cas, ceux-ci peuvent être disposés de manière que leurs foyers extérieurs coïncident pour pro duire une concentration intense de chaleur ou de lumière et la chaleur peut être employée à rendre incandescente une masse d'oxyde métallique. Mais ils peuvent aussi être dis posés de manière à éclairer un corps brillant dans des conditions diverses. Par exemple, ce corps peut être un corps de révolution convexe et sa section peut être parabolique ou hyperbolique.
Dans ces derniers cas, les axes de révolution peuvent ne pas contenir les foyers des courbes génératrices dans le but que la lumière soit réfléchie en dernier ressort sous la forme d'une nappe de rayons parallèles ou convergents, car on disposerait alors les divers foyers extérieurs des lampes sur le cercle décrit par la révolution du foyer de la ligne génératrice.