Dispositif de liaison mécanique réversible de deux arbres. L'invention a pour objet un dispositif de liaison mécanique réversible de deux arbres, caractérisé par un disque solidaire d'un des arbres, et, en contact avec ce disque, une molette orientable dont la vitesse angulaire est solidaire de la vitesse angulaire de l'au tre arbre, et coulissant sur ce dernier, de manière que le rapport des vitesses angu laires des deux arbre soit fonction de la po sition de la molette le long de l'arbre sur lequel elle coulisse.
Le dessin ci-joint est un schéma de cette liaison.
Le disque 3 solidaire de l'arbre 1 tourne à la vitesse angulaire m1 ; la molette 4 so lidaire de la bielle 6 est à la fois articulée et coulissante sur l'arbre 2, de faon qu'elle puisse se déplacer longitudinalement et os ciller autour du point 5, tout en participant à la vitesse angulaire o2 de cet arbre. La molette a son plan décalé vers la droite de faon à ne pas passer par le point 5. Elle est en contact par un point de sa périphé rie avec le disque 3, de façon à participer à la vitesse linéaire de son chemin de rou lement sur ce dernier.
Considérons le cas où les arbres 1 et 2 sont entraîneurs. Désignons le rapport des vitesses par r, donc
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le diamètre du chemin de roulement par d1, et le diamètre de la molette par d2.
Supposons que la valeur momentanée du diamètre du chemin de roulement d1 satis fasse l'équation w1 dl = o2 d2. Le plan de la molette va rester constant et perpendiculaire à l'axe 2 puisque la vitesse périphérique de la molette est égale à la vitesse linéaire du chemin de roulement. Nous pouvons ex primer cette position par celle du point que nous désignerons par r, r étant égal au rapport momentané de la vitesse angulaire des deux arbres. Supposons maintenant que nous ayons à faire avec un nouveau rap port des vitesses plus grand que l'ancien r' > r. La vitesse périphérique de la mo lette va devenir plus grande que la vitesse linéaire du chemin de roulement; la molette va donc progresser vers le haut en pivotant autour du point 5 et en prenant la position oblique figurée en pointillé sur le dessin.
Son chemin de roulement devient une spi rale divergente qui la fait progresser vers la gauche le long de son arbre 2 jusqu'à ce qu'elle ait trouvé un nouveau chemin de roulement à diamètre d' satisfaisant aux conditions exprimées par l'équation, c'est-à- dire ayant une vitesse linéaire égale à sa vitesse périphérique. Elle s'immobilise alors dans cette position qui exprime par la nou velle valeur d'1, le nouveau rapport des vi tesses r'. Sur le dessin cette nouvelle po sition est indiquée par r'.
Si, au contraire, le rapport des vitesses devient plus petit: r" < r, la molette étant en perte de vitesse; réagit dans l'au tre sens; sa trace devient une spirale con vergente qui la déplace vers la droite, jus qu'à ce que le nouveau diamètre du chemin de roulement déterminé par la nouvelle po sition de la molette satisfasse les conditions exprimées par l'équation des vitesses. Nous exprimerons cette nouvelle position par r".
La rapidité de la réaction dépend du rapport d2/l, l étant la distance du plan de la molette au point 5. Si l devient égal à zéro, la réaction devient nulle et la molette folle.
Considérons le cas où un des arbres est entraîneur. Munissons la molette, au point 5, d'un levier de direction 6 parallèle au plan de la molette, et capable de pouvoir la diriger sur le disque 3. Supposons l'extré mité libre 7 du levier maintenue sur la ligne r. Quand les disques tournent, dans le sens des flèches, entraînés par l'un d'eux et par la molette assurant la transmission du mouvement, l'autre arbre tourne à une vitesse telle que l'équation w1 d1 = w2 d2 soit satisfaite pour le rapport
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Dépla çons le levier 6 vers la gauche, de façon que son extrémité libre 7 soit sur la ligne r'. La molette, qui est alors inclinée à gau che, va suivre une trace en forme de spi rale divergente, qui se rapproche asympto- tiquement du cercle de roulement ayant un diamètre d1.
Une fois ce cercle atteint, l'é quation sera satisfaite pour
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La même correction, mais dans le sens opposé, se serait produite pour un déplace ment vers la droite du levier 6.
La rapidité de la réaction dépend de la longueur du levier 6. Si l est égal à zéro, la direction devient irréversible.
Cette liaison peut servir à déterminer par exemple : la gamme des coefficients de glissement d'une courroie sur deux poulies, celle des coefficients d'adhérence des pneu matiques sur la chaussée, celle du rende ment des hélices propulsives dans des flui des, un arbre étant solidaire de l'arbre mo teur et la vitesse angulaire de l'autre étant fonction de la valeur résultante obtenue.
Cette liaison permet également de modi fier un nombre de tours donné n d'un des arbres en fonction de la valeur momentanée d'une variable indépendante k, de faon à obtenir sur l'autre arbre une valeur momen tanée de nombre de tours k n, et cela en modifiant simplement la position de l'extré mité libre 7 du levier 6 en fonction de la valeur momentanée de k.
On peut, par le moyen de cette liaison, arriver par exemple à faire tourner un ar bre en fonction de la valeur momentanée d'un dynamomètre placé entre un moteur et une génératrice, et en même temps en fonction du nombre de tours de ce moteur, donc directement en fonction de l'énergie mécanique débitée par le moteur. On peut également faire multiplier le nombre de tours d'un moteur par la valeur momenta née de la pression indiquée, de façon à faire tourner l'arbre secondaire directement en fonction de l'énergie indiquée, etc.
REVENDICATION: