CA2879230C - Dispositif intrabuccal a gouttieres dentaires et bielles - Google Patents

Abstract

Dans cette paire de gouttières dentaires (10, 11) à pivots cylindriques latéraux (30) articulant deux bielles (20) en propulsion les attaches antérieures (30a) sont à encliquetage élastique transversal et les attaches postérieures (30b) de bielle sont à verrouillage radial à anneau ouvert, afin d'accroître la sécurité de fonctionnement dans toutes les circonstances.

Description

Dispositif intrabuccal à gouttières dentaires et bielles La présente invention concerne un dispositif intrabuccal à gouttières dentaires et bielles, les gouttières étant destinées à être disposées sur les arcades dentaires des mâchoires inférieure et supérieure d'un sujet et reliées par les bielles, de préférence en matière plastique, fixées à des dispositifs d'attache adaptés pour ces bielles. Les bielles font partie d'un jeu de bielles de différentes tailles.
On connaît par le document EP 2 143 397 une paire de gouttières reliées par des bielles présentant un orifice traversant comportant une première section plus grande que la section de l'axe du dispositif d'attache et une seconde section correspondant à la section terminale à doigts radiaux orienté de l'axe. Dans une première position l'orifice traversant de la patte de bielle est aligné avec les deux doigts radiaux du pivot et peut être engagé. Dans une seconde position les deux doigts radiaux ne sont plus alignés avec la section profilée de l'orifice traversant empêchant le désengagement de la bielle.
Dans cette configuration l'axe d'engagement et de désengagement de la bielle sur le pivot est unique et parallèle à l'axe du pivot, lequel est transversal au plan sagittal médian du dispositif ; il s'agit d'un moyen de montage qu'on appellera donc ici transversal. Le blocage en position montée est assuré par le contact entre les doigts radiaux de l'axe et la section profilée de l'extrémité de bielle.
Ce système offre généralement satisfaction quand le dispositif d'attache offre une résistance importante sur une très faible section, au niveau des doigts radiaux de l'axe. Cela nécessite un recours à des pièces métalliques. Cette configuration entraîne également une usure de la section profilée de la patte de bielle ayant pour conséquence une perte de fonctionnalité.
On connaît également par les documents DE202008011841U1 et FR2964853 un dispositif à paire de gouttières et bielles associées présentant des systèmes plus adaptés à des réalisations en plastique moulé. La paire de gouttière comprend des pivots latéraux destinés à articuler les extrémités des deux bielles reliant un pivot d'une gouttière à un pivot de l'autre

2 gouttière et le pivot comporte des moyens d'encliquetage élastique des extrémités de bielle.
Comme précédemment, dans cette configuration l'axe d'engagement et de désengagement de la bielle sur le pivot est unique et parallèle à l'axe du pivot. Il s'agit d'un encliquètement ou clipsage élastique transversal.
Ce système donne généralement satisfaction notamment quand le dispositif d'attache est monté de manière à avancer la mâchoire inférieure en traction. L'attache antérieure est alors située au niveau de la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure est avancée en réduisant la taille des bielles.
La configuration en traction présente le désavantage majeur de maintenir la bouche de l'utilisateur fermée lors de la propulsion. Cela peut entraîner un inconfort chez certaines personnes et limite les possibilités d'avancée de la mâchoire, donc l'efficacité du traitement.
De plus, pendant le sommeil, les mouvements d'ouverture buccale sont nombreux et en particulier en cas de ronflement et d'apnée du sommeil. Lorsque la force d'ouverture est supérieure à la rétention des gouttières sur les dents, cela provoque le désengagement des gouttières et l'inefficacité du traitement.
Un système en propulsion, à l'inverse, présente l'avantage de permettre une ouverture buccale. Les attaches antérieures sont alors positionnées sur la gouttière inférieure et l'avancée est effectuée en allongeant les bielles, comme montré dans le document FR2964853.
Dans un tel système en propulsion, les bielles sont soumises à une compression sous l'effet des forces de retour exercées par la mâchoire inférieure. Dans cette configuration, la force transmise par la bielle présente une composante dont l'axe est distinct de l'axe de symétrie du patient et dont la direction est orientée vers l'extérieur de la mâchoire ; cette composante dirigée vers l'extérieur du pivot peut engendrer le désengagement de la bielle, particulièrement chez les sujets atteints de bruxisme.
Il est donc apparu souhaitable d'améliorer le dispositif connu afin d'obtenir un système particulièrement bien adapté à des réalisations en plastique moulé pour un avancement en propulsion. Tel est le but de l'invention.

3 L'invention atteint son but grâce à un dispositif intrabuccal à paire de gouttières dentaires et bielles associées, les gouttières définissant un plan sagittal médian, chaque gouttière comprenant au moins deux attaches latérales transversales antérieures ou postérieures destinées à articuler les extrémités de deux bielles sensiblement rigides disposées en position vestibulaire et reliant latéralement respectivement une attache antérieure d'une gouttière à une attache postérieure de l'autre gouttière, chaque attache et chaque extrémité de bielle comportant des moyens de montage en pivotement de l'une sur l'autre avec blocage transversal, deux des attaches, antérieures ou postérieures, et les extrémités de bielles associées comportant des premiers moyens de montage, par encliquetage élastique dans un sens orthogonal au plan sagittal médian, caractérisé en ce que les deux autres attaches et les extrémités de bielles associées comportent des seconds moyens de montage, par verrouillage radial à anneau ouvert dans un plan parallèle au plan sagittal médian.
Par attache latérale transversale, on entend que l'axe d'articulation qu'elle définit en coopération avec l'extrémité de bielle associée est transversal au plan sagittal médian, et de préférence orthogonal à lui.
On appelle ici verrouillage radial à anneau ouvert le type de montage pivotant obtenu en faisant coopérer un élément mâle et un élément femelle à
anneau ouvert, l'élément mâle présentant selon une certaine orientation une dimension transversale plus petite que l'ouverture de l'anneau, et selon les autres orientations une dimension transversale plus grande que l'ouverture de l'anneau, de sorte que l'élément mâle peut être introduit, comme un clé, dans une orientation précise par rapport à l'élément femelle, jouant le rôle d'une serrure, et, une fois qu'il a été introduit dans cet élément femelle, il peut y tourner mais est bloqué transversalement tant qu'il ne retrouve pas son orientation d'introduction ou une autre orientation d'introduction du même type. L'orientation radiale d'introduction (par rapport à l'axe d'articulation précité, autrement dit l'orientation dans un plan parallèle au plan sagittal médian) est choisie pour correspondre à une position radiale de la bielle par rapport à la gouttière très différente de la position de travail de la bielle une fois montée (c'est-à-dire fixée sur ses deux pivots antérieur et postérieur) ; dans la position montée de la bielle, le verrouillage à anneau ouvert verrouille solidement la bielle sur l'attache. La dimension

4 transversale plus petite de l'élément mâle est avantageusement obtenue grâce à deux méplats parallèles diamétralement opposés formés sur une surface généralement cylindrique de l'élément mâle, avantageusement constituée par une gorge formée dans un pivot.
Un des avantages de l'invention, lié à l'utilisation de ce type de liaison par verrouillage radial à anneau ouvert dans un plan parallèle au plan sagittal, est de permettre de régler dans une bonne mesure le débattement latéral de la bielle en réglant le jeu des divers éléments au niveau de la liaison. On peut choisir d'avoir un certain jeu latéral, mais on peut aussi D) choisir de supprimer ce jeu par un réglage serré de la liaison, ce qui peut être un avantage dans les cas de bruxisme.
Comme précisé plus haut, les premiers moyens de montage à
encliquetage élastique sont à encliquetage transversal, c'est-à-dire dans l'axe transversal des attaches, lesquelles sont, comme déjà mentionné, prévues orthogonales au plan sagittal médian (c'est-à-dire de nature à
former pour la bielle un axe de pivotement orthogonal audit plan sagittal).
Avantageusement, les premiers moyens de montage sont prévus sur les attaches antérieures lesquelles sont sur la gouttière inférieure et les seconds moyens de montage sont sur les attaches postérieures qui sont sur la gouttière supérieure, le montage des bielles se faisant alors en propulsion.
Les moyens de montage comportent des moyens de butée transversale bidirectionnelle, une fois montés, pour empêcher la bielle de sortir de l'attache et aussi pour l'empêcher d'approcher trop les gouttières.
L'invention est particulièrement bien adaptée à une réalisation des bielles en matière plastique rigide ou semi-rigide moulée.
De manière connue en soi, l'attache peut constituer le pivot (l'élément mâle) et ce sont les bielles qui comportent à leur extrémité
l'élément femelle : chaque bielle est composée d'une partie centrale plane définissant un axe et de deux pattes d'extrémité définissant chacune un plan, les deux dits plans définis par les pattes d'extrémité étant distincts et parallèles au plan sagittal médian précité, ledit axe de la partie centrale coupant ces deux plans sous un angle non nul. Dans un mode de réalisation particulier, le pivot postérieur est constitué d'une base jointive à la gouttière supérieure, d'une large gorge et d'un épaulement externe formant la butée transversale extérieure. La bielle présente une extrémité à profil circulaire,

5 en anneau avantageusement ouvert sur une section suffisante de manière à
pouvoir être engagée sur la gorge du pivot. La gorge du pivot présente un profil cylindrique avec deux méplats parallèles orientés et la section de l'extrémité ouverte de la bielle est sensiblement équivalente à la distance 5 entre méplats. Ainsi, dans une position parallèle aux méplats, la patte de bielle peut s'engager dans la gorge et dans une seconde position radiale de travail (de port), faisant un angle (et avantageusement un angle sensiblement droit) avec les plans des méplats, le désengagement est impossible.
Le désengagement est naturellement impossible en position de port, c'est-à-dire en propulsion, la force de retour exercée par la mâchoire inférieure mettant la bielle en compression et maintenant celle-ci engagée dans la gorge du pivot postérieur. Mais selon l'invention il l'est donc aussi lors de l'utilisation courante quand il arrive que le mouvement soit inverse (en baillant, mouvement nocturne, etc.) et mette la bielle provisoirement en traction ; le verrouillage radial à anneau ouvert empêche le désengagement.
Le dispositif de l'invention peut être décliné en miroir, la bielle portant un pivot muni de deux méplats et s'engageant dans une forme femelle complémentaire aménagée dans l'attache de la gouttière.
L'invention parvient ainsi, dans le cadre d'un système à bielles en plastique, à assurer à la fois une simplicité de réglages et une fixation efficace dans un système d'avancée mandibulaire en propulsion, quels que soient les mouvements effectués en utilisation courante.
De manière connue en soi, les moyens d'encliquetage élastique des bielles consistent en un relief prévu sur une surface cylindrique d'un des éléments mâle ou femelle prévu sur l'attache et destiné à coopérer avec un relief sensiblement complémentaire sur l'élément femelle ou mâle prévu à
l'extrémité de bielle. Le pivot est dans un mode préféré de réalisation un demi-axe mâle à extrémité fendue porté par un des éléments mâle ou femelle et il coopère avec une douille formée dans l'autre élément femelle ou mâle.
On voit qu'une des caractéristiques de l'invention est d'avoir pour les bielles des extrémités antérieure et postérieure de nature différente : un encliquetage élastique dans le sens transversal au plan sagittal médian pour l'extrémité antérieure et un verrouillage radial (radial par rapport à l'axe

6 d'articulation, lequel est lui-même transversal au plan sagittal) à anneau ouvert, à savoir un verrouillage se faisant par une orientation radiale d'introduction de l'extrémité de la bielle en forme d'anneau ouvert sur l'axe d'articulation, et pivotement dans le plan radial (parallèle au plan sagittal) pour effectuer le verrouillage.
C'est la combinaison de ces deux types de montage différents et spécifiques qui assure les avantages de facilité de montage et d'utilisation, de solidité et de confort pour le patient expliqués dans la description. Ces moyens de montage peuvent être éventuellement individuellement connus dans l'art antérieur mais pas dans la combinaison revendiquée dans l'invention. Ainsi, le document FR 2 887 135 présente une bielle qui comporte à ses deux extrémités le même moyen de montage et non deux moyens différents. Par ailleurs, le document US 5 620 321 présente une bielle qui comporte bien à ses deux extrémités des moyens de montage différents mais ceux-ci sont différents de ceux de l'invention. Tout d'abord, le montage de l'extrémité antérieure de la bielle se fasse par encliquetage élastique, et encore moins par encliquetage élastique transversal. En effet, des saillies présentes sur une fourche d'extrémité de bielle ne donnent qu'une tenue provisoire dans l'attente de l'étape suivante de montage, laquelle consiste en un sertissage des extrémités de la fourche. Le montage définitif est donc un montage par sertissage, possible parce que l'extrémité
de bielle est métallique, comme la bielle elle-même. La présente invention vise des bielles réalisées de préférence en plastique, et présente un montage définitif par encliquetage élastique. De plus, le montage de l'extrémité
postérieure de la bielle est aussi d'un type très différent de celui de la présente invention : il s'apparente à elle dans la mesure où on utilise une sorte de clef et un verrouillage par rotation, mais il se fait selon un principe différent. L'extrémité de bielle est introduite sur la rotule en étant transversale au plan sagittal, puis est tournée pour prendre sa position dans un plan parallèle au plan sagittal. Au contraire, selon l'invention, la bielle est toujours dans un plan parallèle au plan sagittal et est tournée radialement autour de l'axe d'articulation du pivot. Cela permet une mise en place plus facile en bouche, d'une part, et surtout, d'autre part, le principe de la simple clef à anneau ouvert permet la réalisation de la bielle sous une forme de pièce moulée assez mince. La partie de montage postérieur de la bielle

7 connue par le document cité est relativement facile à réalisée par perçage dans une pièce métallique, mais moins par moulage d'une pièce plastique ;
en tout cas, elle conduit, toutes choses étant égales par ailleurs, à une pièce plus épaisse et donc plus désagréable en bouche pour le patient. De plus, le montage postérieur de la bielle sous forme de rotule dans le document connu ne permet pas la suppression du jeu latéral de la bielle, contrairement à la présente invention, comme il a été vu plus haut.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description suivante d'exemples de réalisation. Il sera fait référence aux dessins annexés sur lesquels :
La figure 1 est une vue schématique en perspective du dispositif intrabuccal de l'invention, avec la paire de gouttières munies de ses deux bielles en position de propulsion.
La figure 2 est une vue de dessus plus détaillée de la paire de gouttières de la figure 1, avec coupe en écorché du détail d'un dispositif postérieur d'attache et d'articulation de bielle selon l'invention, par anneau ouvert.
La figure 3 est une vue de détail en coupe d'un dispositif antérieur d'attache par encliquetage élastique transversal.
La figure 4 est une de détail du pivot à méplats d'un dispositif postérieur d'attache.
La figure 5 est une vue en perspective d'une bielle conforme à
l'invention.
Les figures 6 à 8 représentent trois phases successives de mise en place d'une extrémité de bielle à anneau ouvert sur un pivot à méplat.
On a représenté schématiquement sur les figures 1 et 2 la gouttière 10 de l'arcade dentaire de la mâchoire supérieure (ou maxillaire) située au-dessus de la gouttière 11 de l'arcade dentaire de la mâchoire inférieure (ou mandibule). Les deux gouttières d'arcades 10, 11 ont sensiblement une forme de canal creux en U et sont symétriques par rapport au plan sagittal médian P du sujet. Le plan d'extension et de contact des gouttières, défini entre les gouttières supérieure et inférieure est défini comme un plan transversal orthogonal au plan P. La gouttière 11 de l'arcade inférieure est représentée ici en avancée par rapport à la gouttière 10 de l'arcade supérieure. Les deux gouttières sont destinées à accueillir dans leur canal un

8 matériau thermoformable 40 prenant l'empreinte des dents, par exemple en EVA (éthylène-acétate de vinyle).
Les deux gouttières d'arcades 10 et 11 sont reliées par deux bielles 20 articulées chacune à leurs deux extrémités sur des dispositifs d'attaches antérieur 30a et postérieur 30p liés respectivement à une gouttière d'arcade ou 11. Ces deux dispositifs d'attaches 30a, 30p sont placés au plus près du plan de contact transverse de manière à minimiser l'ouverture buccale en propulsion, laquelle entraînerait une perte d'efficacité et de l'inconfort pour le porteur. Les bielles 20 sont en position vestibulaire, latérale aux 10 mâchoires.
Chaque dispositif d'attache 30a, 30p comporte une base 32a, 32p et un pivot 33a, 33p sous forme de demi-axe cylindrique mâle. La base 32a, 32p s'intègre au profil de la coque de la gouttière 10, 11 ou en fait partie intégrante par moulage. Le pivot cylindrique 33a, 33p, venu de moulage avec la base 32a, 32p, est perpendiculaire au plan médian P et forme donc un angle avec la base 32a, 32p ou avec la surface de la gouttière 10, 11 s'il n'y a pas de base distincte ou qu'elle n'a pas la forme transversale représentée. Le pivot 33a, 33p est réalisé dans une matière thermoplastique relativement rigide et élastique, par exemple du SEBS (un copolymère de styrène-éthylène-butylène-styrène, éventuellement modifié).
Les deux dispositifs d'attache antérieur 30a et postérieur 30p peuvent présenter une inclinaison plus ou moins grande du pivot 33a, 33p par rapport à la surface de la gouttière 10, 11, de manière à respecter la perpendicularité du pivot 33a, 33p perpendiculaire au plan sagittal médian P.
Les deux dispositifs d'attache antérieur 30a et postérieur 30p diffèrent par leur principe de montage. Le dispositif antérieur 30a est du type à encliquetage élastique de l'art antérieur, tandis que le dispositif postérieur, sur la gouttière supérieure 10, est du type à verrouillage radial par anneau ouvert, comme on le décrira plus loin.
Chaque bielle 20 (cf aussi figure 5) est constituée par une plaquette sensiblement rigide, en forme de Z allongé et aplati, obtenue avantageusement par moulage d'une matière plastique. Elle comporte un corps principal 21, sous forme de plaque mince allongée, par exemple d'l mm ou moins, ou sous forme d'une tige de section plus ou moins ronde, aux

9 extrémités duquel sont formées, avec un angle, deux pattes arrondies antérieure 22a et postérieure 22p définissant par leurs faces extérieures des plans parallèles distincts parallèles au plan médian P quand la bielle 20 est en place. Ces deux plans sont écartés d'une distance non nulle correspondant à l'écart d'implantation entre les dispositifs d'attache avant et arrière 30. L'épaisseur des pattes 22a, 22b peut être supérieure à celle de la partie centrale 21 de bielle, pour pouvoir y former les moyens de montage en articulation avec les dispositifs d'attache 30a, 30p. Les bielles sont réalisées par moulage d'un matériau plastique rigide ou semi-rigide tel que du POM (polyoxyméthylène) ou du polycarbonate.
Bien entendu, comme dans l'invention du document EP 2 143 397, les deux bielles qu'on a montrées appartiennent à un jeu de plusieurs bielles de longueurs différentes, destinées à s'adapter à différentes avancées d'une mâchoire par rapport à l'autre, lors du processus de titration.
On va rappeler dans un premier temps la constitution du premier moyen d'attache antérieur par encliquetage élastique transversal 30a, montré sur la figure 3 dans un mode avantageux de réalisation.
La patte 22a forme un élément femelle ou douille dans laquelle tourillonne l'élément mâle en demi-axe 33a, avec des éléments de butée transversale prévus pour bloquer le débattement transversal de la bielle dans les deux directions transversales de rapprochement ou d'éloignement avec la gouttière 11. A cette fin, la patte 22a est percée d'un orifice 25 comportant une première section cylindrique 23, du côté tourné vers la gouttière 11, suivie d'une seconde section 24 du côté extérieur, séparée de la première section 23 par une nervure intérieure circulaire 26. Le diamètre Dl de la première section 23 est juste légèrement supérieur au diamètre dl de la première section 34 du pivot 33a pour laisser un jeu d'articulation minime suffisant pour permettre l'introduction du pivot dans l'orifice de la bielle. Le diamètre D2 de la seconde section 24 est supérieur au diamètre d2 de la seconde section 35 du pivot 33a, avec un jeu supérieur à celui entre les premières sections de pivot et de patte. Les dimensions de la nervure 26 sont telles que la nervure 26 peut se loger dans la gorge 36 du pivot, avec un jeu minime dans le sens de l'axe du pivot. La nervure 26 comporte une face chanfreinée tronconique 28 pour permettre plus facilement sa mise en place ; la surface divergente 28 a son diamètre qui diminue avec l'éloignement de la gouttière. Un bord arrondi ou chanfreiné est prévu à son extrémité de plus petit diamètre pour faciliter le désengagement du pivot.
Lors du passage de l'orifice 25 de la patte 22a sur le pivot 33a, la nervure 26 dans un premier temps porte par sa face 29, dirigée vers la gouttière, sur 5 les deux demi-sections d'extrémité 39 du pivot 33a, qui sont chanfreinées sur leur bord et peuvent se resserrer élastiquement l'une contre l'autre en absorbant le volume de la fente 38, de sorte que la nervure 26 peut s'enfoncer sur le pivot et atteindre la rainure 36 dans laquelle elle vient se loger, sa face 29 venant buter sur l'épaulement 37 de la rainure 36. Une fois

10 la nervure 26 en butée, les deux demi-sections 39 reprennent par élasticité
leur position écartée et bloquent en position la nervure 26 dans la rainure 36. On a donc compris que la bielle 20 vient s'encliqueter élastiquement transversalement sur le pivot transversal 33a par son extrémité 22a, et s'y trouve bloquée bidirectionnellement transversalement grâce à la coopération des reliefs 26, 36, constituant des moyens de montage à blocage transversal bidirectionnel, de sorte que non seulement la bielle ne tend pas à se désengager de son pivot, mais elle reste aussi à distance de la gouttière 11 et ne frotte pas sur elle.
On en vient maintenant aux seconds moyens de montage, ceux des attaches postérieures 30p. Dans la réalisation représentée, l'élément mâle est sur la gouttière 10 et comprend donc le pivot transversal 33p qui a une première section cylindrique 40, du côté de la gouttière 10, suivie d'une gorge cylindrique 41 de plus petit diamètre, elle-même suivie d'un épaulement ou bouton terminal 42 de diamètre plus large (cf figure 4). La gorge 41 comporte deux méplats 43 parallèles diamétralement opposés définissant entre eux une dimension minimale du pivot destinée à
s'introduire dans une ouverture 45 de l'extrémité de bielle 22a.
L'extrémité de bielle 22a est sous forme d'anneau ouvert, avec donc ladite ouverture 45 entre deux branches 46. La dimension de l'ouverture 45 est suffisante pour le passage du pivot 33p quand il est présenté sous sa dimension minimale entre les méplats 43.
La mise en place de la bielle 20 sur la gouttière 10 est représentée sur les figures 6 à 8. Selon la figure 6, on rapproche l'extrémité 22p de la bielle 20 du dispositif d'attache 30p de la gouttière 10. Comme le montre la flèche de la figure 7, ce rapprochement se fait dans la direction parallèle

11 aux deux méplats 43 de manière à faire passer l'ouverture 45 le long des méplats 43 jusqu'à ce que le fond de l'anneau ouvert formé par l'extrémité
22p vienne en butée contre la gorge cylindrique 41 sur laquelle sont formés les méplats 43. En tournant alors la bielle dans le sens indiqué par la flèche dans la figure 8, la bielle pivote par l'anneau ouvert sur la gorge 41 et se retrouve, quand elle prend sa position de travail représentée en figure 1, dans une position dans laquelle elle ne peut plus se désengager du pivot, comme une clé engagée et tournée dans une serrure, les méplats 43 étant sensiblement perpendiculaires à la bielle en position de travail. Dans cette position, la bielle 20 est montée à pivotement sur le pivot 33p mais est bloquée bidirectionnellement transversalement, vers l'intérieur par l'épaulement formé entre la gorge 41 et la première section cylindrique 40, et vers l'extérieur par l'épaulement formé par le bouton 42.
Une fois ce moyen de montage mis en place, on peut facilement mettre en place l'autre extrémité de bielle 22a par encliquetage élastique sur les pivots antérieurs 33a et le dispositif intrabuccal se trouve prêt à être utilisé.
Grâce à ses deux moyens différents de montage en articulation des bielles sur les pivots, l'invention parvient à résoudre de manière efficace et sous un très faible encombrement le problème de la tenue des bielles, notamment en plastique moulé, dans toutes les situations rencontrées.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1) Dispositif intrabuccal à paire de gouttières dentaires et bielles associées, les gouttières définissant un plan sagittal médian , chaque gouttière comprenant au moins deux attaches latérales transversales, antérieures ou postérieures destinées à

articuler les extrémités de deux bielles sensiblement rigides disposées en position vestibulaire et reliant latéralement respectivement une attache antérieure d'une gouttière à une attache postérieure de l'autre gouttière , chaque attache et chaque extrémité de bielle est montée en liaison pivot avec blocage en translation, deux des attaches antérieures ou postérieures et les extrémités de bielles associées comportant des premiers moyens de montage , par encliquetage élastique dans un sens orthogonal au plan sagittal médian, caractérisé en ce que les deux autres attaches et les extrémités de bielles associées comportent des seconds moyens de montage, par verrouillage radial à anneau ouvert dans un plan parallèle au plan sagittal médian.

2) Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les seconds moyens de montage comportent un élément mâle présentant selon une certaine orientation une dimension transversale plus petite que l'ouverture de l'anneau, obtenue grâce à deux méplats parallèles diamétralement opposés formés sur une surfacegénéralement cylindriquede l'élément mâle.

3) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé
en ce que les attaches transversales sont disposées de façon à former pour la bielle un axe de pivotement orthogonal audit plan sagittal.

4) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que les premiers moyens de montage sont prévus sur les attaches antérieures lesquelles sont sur la gouttière inférieure et les seconds moyens de montage sont sur les attaches postérieures qui sont sur la gouttière supérieure , le montage des bielles se faisant en propulsion.

5) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce que les moyens de montage comportent des moyens de butée transversale bidirectionnelle, une fois montés, pour empêcher la bielle de sortir de l'attache et aussi pour l'empêcher d'approcher trop les gouttières.

13 bielles sont en matière plastique rigide ou semi-rigide moulée.

7) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce que l'attache constitue un élément mâle à pivot et les bielles comportent à leur extrémité un élément femelle.

8) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé
en ce que la bielle présente une extrémité à profil circulaire ouvert sur une section suffisante de manière à pouvoir être engagée sur une gorge d'un pivot formé sur l'attache postérieure, la dite gorge étant pourvue de méplats.