CA2763966A1 - Dispositif et procede d'alimentation terrestre d'un mobile, notamment d'un navire - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte à un dispositif et un procédé d'alimentation électrique d'un navire à quai. Un tel dispositif d'alimentation comprend un connecteur de bord, une navette (40), des moyens de traction (41) pour la navette, laquelle comprend des moyens de prise avec un connecteur terrestre (30) complémentaire du connecteur de bord, les moyens de traction étant prévus pour tracter navette et connecteur terrestre lorsqu'ils sont en prise, afin que le connecteur terrestre vienne en continuité électrique avec le connecteur de bord. Ce dispositif permet d'alimenter le navire sans faire tourner ses générateurs de bord. Pour les méthaniers notamment, il permet de fournir de l'électricité au réseau en brûlant les vapeurs de gaz. Ce dispositif peut être automatisé, évitant fatigue et risques électriques.

Description

Dispositif et procédé d'alimentation terrestre d'un mobile, notamment d'un navire.

La présente invention se rapporte au domaine des alimentations électriques de forte puissance. Elle se rapporte plus particulièrement à un dispositif et à un procédé pour l'alimentation d'un mobile, lorsqu'il est à
l'arrêt, notamment d'un navire lorsqu'il est à quai.

Un navire, par exemple un porte-conteneurs ou un bateau de croisière, lorsqu'il est à quai, a besoin d'une puissance électrique important. Cette puissance est généralement de l'ordre de plusieurs mégawatts, typiquement 8 à
12 mégawatts, pour des tensions triphasées de 6.500V ou 11.OOOV. Cette puissance lui est généralement fournie par des groupes électrogènes diesels embarqués à bord. Ces groupes électrogènes de bord ont un rendement faible, utilisent une énergie couteuse et sont très polluants. En outre, notamment un méthanier, qui utilise comme combustible les gaz s'évaporant de ses cuves, est souvent en mesure de produire plus d'énergie qu'il n'en consomme. Il peut donc éventuellement exporter du courant vers un réseau terrestre de manière compétitive.

Il a donc paru important de concevoir des dispositifs permettant des échanges d'énergie électrique entre un navire et le quai, dans un sens ou dans l'autre. Ces systèmes d'échange doivent avoir un caractère d'universalité et être d'une grande simplicité d'utilisation, puisque un navire doit pouvoir l'utiliser dans la plupart des ports dans lesquels il peut être amené à accoster.

-2-Les premiers systèmes de ce type, se basent sur l'adaptation de technologies existantes pour des connecteurs manuels, dans les configurations les plus abouties, avec des systèmes de tourets motorisés installés sur le navire.
Les tourets facilitent le stockage et la manutention des câbles électriques à

bord du navire. Lorsque le navire est à quai, les tourets sont dévidés et les câbles sont étendus jusqu'à terre, via un guide à rouleaux qui les déportent au dessus du quai. Sur le quai, des opérateurs reprennent les câbles pour les tirer vers des boites de connexion et relier les connecteurs qui équipent leurs extrémités au réseau de puissance portuaire. Monsieur Ottonel Popesco fait une description de cette technique dans une communication intitulée "Cavotec Alternative Maritime Power Supply" présentée à la conférence "Clean Ship conférence" du 7-9 septembre 2007.

Cette technique présente de nombreux inconvénients dès que les puissances en jeu sont importantes, typiquement dès qu'elles dépassent quelques centaines de kilowatts, ce qui est généralement le cas. Ainsi:

- le poids des câbles et des connecteurs devient vite important nécessitant la présence d'une main d'oeuvre importante pour en assurer la manutention tout en respectant les limites de poids, qu'un opérateur peut porter imposées par les réglementations, typiquement 25 kg;

- les tensions électriques élevées, en augmentant les dimensions des isolants des conducteurs augmentent non seulement leur poids mais aussi leur raideur rendant leur manipulation plus malaisée et dangereuse ;

- pour des puissances élevées, typiquement plus de 4 MW, il est nécessaire d'utiliser plusieurs systèmes de ce type en parallèle ce qui augmente d'autant les coûts, les risques et la complexité de ces opérations ;

- le coût du câble et du touret sont importants, tout comme leur encombrement à bord, alors que ces équipements ne servent qu'une fraction du temps de la vie du navire, ce qui en rend difficile leur amortissement.

-3-- L'encombrement du câble et de sont touret peut limiter la place allouée à la charge utile du navire ;

- les opérateurs étant amenés à manipuler directement des câbles et des connecteurs haute tension, des procédures et des qualifications spécifiques sont requises ce qui génèrent des coûts et des contraintes opérationnelles importantes pour éviter tout risque pour le personnel ; et, - en cas d'urgence, si le navire est amené à s'écarter rapidement du quai lorsque le système d'alimentation est sous tension, il y a risque important de formation d'un arc électrique, auquel s'ajoute celui de chute de matériels sur le personnel ou le public environnant, voire d'un "coup de fouet" lorsque une rupture des câbles a lieu.

L'invention a pour but de proposer un dispositif et un procédé qui permettent de résoudre les inconvénients précédemment exposés, et notamment d'assurer une mise en place rapide et en toute sécurité d'une telle alimentation, adaptée aux puissances nécessaires à des navires de fort tonnage.
En outre, un but de l'invention est de limiter le nombre, la taille, la complexité
et, plu généralement, l'encombrement des composants du dispositif qui sont embarqués à bord.

Selon l'invention, un tel dispositif d'alimentation électrique terrestre pour un mobile, notamment un navire, est caractérisé en ce qu'il comprend un connecteur de bord, une navette, des moyens de traction pour la navette, la navette comprenant des moyens pour venir en prise avec un connecteur terrestre complémentaire du connecteur de bord, les moyens de traction étant prévus pour tracter la navette et le connecteur terrestre lorsqu'ils sont en prise, de sorte que le connecteur terrestre vienne en continuité électrique avec le connecteur de bord. Les moyens de traction peuvent comprendre une chaine et un guindeau, une première extrémité de la chaine étant reliée, au moins indirectement, à la navette, la deuxième extrémité de la chaîne étant libre.

De préférence, comprend des moyens pour maintenir le connecteur de 3o bord sensiblement rigidement relativement à la coque du navire.

-4-Le connecteur de bord peut être porté par une potence, prévue mobile entre une position repliée dans laquelle le connecteur de bord est abrité à
l'intérieur de la coque du navire et une position déployée dans laquelle le connecteur de bord est éloigné à l'extérieur de la coque. Cette potence peut avantageusement comprendre une nacelle, le connecteur de bord et le guideau étant logés dans ladite nacelle, et la chaine étant disposée pour se lover dans un compartiment de ladite nacelle.

La potence peut en outre comprendre une poutre sensiblement horizontale, disposée sous un pont du navire, et des moyens de crémaillère 1o pour déplacer la poutre sensiblement horizontalement.

Avantageusement, une extrémité distale de la potence comprend un panneau complémentaire d'une ouverture dans la coque, de sorte que dans la position repliée de la potence le panneau vient refermer l'ouverture et assurer la continuité de la coque.

La potence peut être prévue pour se déployer sensiblement transversalement au navire. Elle peut aussi être prévue pour se déployer sensiblement longitudinalement au navire, de préférence à la poupe du navire.

Le dispositif peut en outre comprendre au moins un câble pour relier électriquement le connecteur de bord à des équipements électriques du bord, et une gouttière s'étendant au travers de ponts inférieurs à la potence, et débouchant par une extrémité basse, de préférence dans une salle des machines, le câble et la gouttière étant disposés pour que le câble forme, au-delà de l'extrémité basse, une boucle, de préférence une boucle suspendue.

Les connecteurs peuvent comprendre chacun plusieurs éléments de connexion, en nombre identique, répartis autour d'un axe respectif et des moyens d'orientation respectifs prévus pour coopérer avec la navette de sorte que lors de la connexion, chaque élément du connecteur terrestre soit aligné
avec un élément correspondant du connecteur de bord.

Dans un mode de réalisation, les connecteurs comprennent chacun trois éléments de connexion, la navette ayant une section transversale

-5-triangulaire, et, les moyens d'orientation de l'un au moins des connecteurs comprenant un jeu de trois rouleaux prévus pour venir en prise avec la section triangulaire de la navette, de sorte que le connecteur et la navette sont orientés l'un relativement à l'autre, selon un pas de 120 degrés autour de l'axe respectif.

Chacun des trois éléments de connexion peuvent être prévu pour une phase respective d'une alimentation triphasée. Chaque connecteur peut en outre comprendre trois autres éléments de connexion, eux aussi répartis autour de l'axe respectif est prévu pour le neutre de l'alimentation triphasée.
Néanmoins, les trois éléments de connexion peuvent être prévu à la fois pour une phase respective et pour le neutre.

Une extrémité de la navette peut comprendre un crochet prévu pour venir en prise avec des moyens d'accrochages complémentaires du connecteur terrestre.

Le dispositif peut comprendre un conteneur et une cheminée portée par le conteneur, le connecteur terrestre étant logé dans la cheminée, le conteneur servant de réserve pour du câble relié électriquement au connecteur terrestre, chaque câble étant prévu pour s'étendre au travers de la cheminée, à
mesure où le connecteur terrestre est tracté vers le connecteur de bord. La cheminée est avantageusement montée mobile en translation relativement audit conteneur. Le conteneur peut être disposé à quai ou le dispositif peut comprendre un ponton flottant sur lequel le conteneur est installé, chaque câble étant relié de manière souple à un réseau électrique terrestre. Le ponton flottant est de préférence motorisé.

Dans un autre mode de réalisation, le dispositif peut comprendre des moyens de flottaison pour le connecteur terrestre, et de préférence, des moyens de propulsion. Un tel connecteur terrestre peut en outre comprendre des moyens de ballastage adapté pour couler le connecteur terrestre lorsqu'il n'est pas connecté avec un connecteur de bord. Il peut aussi comprendre des moyens pour provoquer un coulissement axial des moyens de flottaison relativement 3o aux moyens de connexion, de sorte que les moyens de flottaison ne viennent

-6-pas en interférence mécanique avec une partie embarquée du dispositif, lors de la mise en prise des connecteurs entre eux.

Selon l'invention, un procédé d'alimentation électrique terrestre pour un mobile, notamment un navire, est caractérisé en ce que l'on maintient un connecteur de bord sensiblement rigidement relativement à une coque du navire, on met en prise une navette avec un connecteur terrestre, puis on tracte la navette et le connecteur terrestre jusqu'à ce que le connecteur terrestre soit en continuité électrique avec le connecteur de bord. De préférence, on oriente d'abord automatiquement la navette relativement au connecteur terrestre, puis on oriente automatiquement la navette relativement au connecteur de bord, avant que le connecteur terrestre vienne en continuité électrique avec le connecteur de bord.

Dans ce document, comme dans la description qui va suivre, on qualifie du terme "embarqué" ou "de bord" tout élément ou partie du dispositif de connexion qui est propre au navire et se déplace avec lui. Par opposition, le reste du dispositif et les éléments qui le composent, généralement liés à une installation portuaire, sont qualifiés de "terrestres". Par convention, on considère que la partie terrestre du dispositif est en amont de sa partie embarquée.

Plusieurs modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à
titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue transversale, en élévation et schématique, d'un dispositif selon l'invention, appliqué à l'alimentation d'un navire, partiellement représenté, en coupe;

- la figure 2 est une vue en perspective du dispositif dans une position similaire à celle de la figure 1;

- la figure 3 est une vue en perspective, de dessus, d'une partie terrestre du dispositif de la figure 1, prévu pour être disposé sur un quai;

-7-- la figure 4 est une vue en perspective, en coupe partielle, d'un connecteur terrestre pour le dispositif de la figure 1;

- la figure 5 est une coupe en perspective d'un élément de connexion pour le connecteur terrestre de la figure 3;

- la figure 6 est une vue, partiellement coupée, d'un connecteur de bord pour le dispositif de la figure 1;

- la figure 7 est une coupe en perspective d'un élément de connexion pour le connecteur terrestre de la figure 3;

- la figure 8 est du connecteur terrestre de la figure 4 et connecteur de bord de la figure 6 connectés ensembles;

- la figure 9 est une vue en perspective d'un autre mode de réalisation pour un connecteur terrestre, adapté pour flotter sur l'eau, représenté
suspendu à une chaîne de traction;

- la figure 10 est une vue en coupe du connecteur terrestre illustré à la figure 9, représenté lorsqu'il repose à la surface de l'eau;

- la figure 11 est une vue similaire à celle de la figure 10, le connecteur étant représenté lorsqu'il est suspendue à la chaîne;

- la figure 12 est une vue en perspective de moyens de stockage et de mise à l'eau pour le connecteur flottant, dans une position de stockage;
et, - la figure 13 est une vue similaire à celle de la figure 12, illustrant la mise à l'eau du connecteur flottant.

Le dispositif de connexion 1 illustré aux figures 1 et 2 comprend une partie embarquée 2 et une partie terrestre 3. La partie terrestre 3 est prévue pour être disposée sur un quai 4. La partie embarquée 2 est prévue pour équiper un navire 6, dont le bord en vis-à-vis du quai 4 est représenté en coupe à la figure 1. Le navire 6 comprend un pont supérieur 7, un pont intermédiaire

8 et un pont inférieur 9. Le pont inférieur 9 forme une salle des machines 9.

On va d'abord décrire, de façon générale, la partie embarquée 2 du dispositif 1.

La partie embarquée 2 du dispositif 1 comprend une potence 10, fixée sous le plafond du pont supérieur 7. Elle est prévue pour s'étendre transversalement à l'extérieur de la coque 11 du navire, au travers d'une ouverture 12 dans la coque 11. Ainsi, la potence est prévue mobile entre une position repliée à l'intérieur de la coque du navire, et une position déployée, telle qu'illustrée aux figures 1 et 2.
La potence comprend une poutre 14 sensiblement horizontale. Une extrémité distale de la poutre 14 porte un panneau 13. Le panneau 13 est conçu pour obturer l'ouverture 12 lorsque la potence est repliée à l'intérieur de la lo coque 11 et ainsi assurer la continuité et l'étanchéité de la coque.
Immédiatement à l'arrière du panneau 13, la poutre 14 porte une nacelle 15.
Trois éléments de connexion 16 (dont deux seulement sont représentés à la figure 1) sont disposés dans la nacelle 15. Ensemble, les éléments de connexion participent à former un connecteur de bord 17. Chaque élément de connexion 16 est relié à un câble électrique 18 respectif qui s'étend vers l'intérieur du navire au travers de l'ouverture 12. Au-delà de l'ouverture 12, les câbles pénètrent dans le pont supérieur 7. Une conduite 20 est disposée entre le plancher du pont supérieur 7 et celui du pont intermédiaire 8, de sorte qu'au-delà du pont supérieur 7, les câbles 18 passent au travers de la conduite jusque dans la salle des machines 9. Là, les câbles sont accrochés au plafond de la salle des machines et vont alimenter un tableau électrique, non représenté, du navire. Les câbles 18 forment une boucle 19 dans la salle des machines. Un brin amont de la boucle 19 étant suspendu à des moyens de poulies 21, dans le pont supérieur 7, et un brin amont de la boucle étant suspendu au plafond de la salle des machines 9. La boucle 19 forme une réserve de câble pour la potence 10, de sorte que lorsque la potence 10 est en position déployée, la boucle est de dimensions réduites 19A, et, que lorsque la potence est repliée, la boucle est de dimensions agrandies 19B. Ces deux dispositions 19A, 19B de la boucle 19 sont représentées ensemble à la figure 1. La boucle est disposée de sorte qu'elle pende gravitairement dans la salle des machines, le long de la coque 11.

-9-La poutre 14 comprend une crémaillère 22, sur laquelle vient engrainer un moteur électrique (non représenté aux figures), ledit moteur permettant le déploiement et le repliement de la potence 10.

Les éléments de la partie embarquée 2 du dispositif de connexion 1 occupent peu de place dans le navire, de sorte que la charge utile est peu ou pas réduite par sa présence. Ainsi, la poutre 14 est fixée au plafond du pont supérieur, et l'essentiel du volume occupé par le dispositif l'est par la nacelle et les éléments qu'elle contient. Aussi, le câble parcourt les ponts supérieur et intermédiaire sans y prendre de place notable, et, la boucle est disposée dans

10 la salle des machines 9, où elle trouve sa place tout en évitant la présence de tourets encombrants. Il peut être prévu que la boucle soit isolée dans un compartiment spécifique de la salle des machines, afin qu'elle ne présente aucune gêne ni aucun risque, en particulier pour assurer une continuité
d'étanchéité vis-à-vis de l'eau, de l'air ou des fumées d'un incendie, entre le 15 pont supérieur 7 et la salle des machines 9.

On va maintenant décrire la partie terrestre 3 du dispositif 1.

Cette partie terrestre du dispositif comprend un conteneur 25, posé sur le quai 4, et une cheminée 26 qui s'étend verticalement vers le haut, depuis le toit 27 du conteneur 25. Comme plus particulièrement illustré à la figure 2, le toit 27 du conteneur 25 porte une paire de rails longitudinaux 28. La cheminée 26 est portée par un chariot 29 apte à se déplacer en translation horizontale sur les rails 28. La cheminée 26 est prévue pour y loger un connecteur terrestre 30.

Aux figures 1 et 2, le connecteur terrestre 30 est montré en cours de déplacement vertical, en vue de son branchement avec le connecteur de bord 17. Le connecteur terrestre y est tracté vers le haut, selon la flèche V, accroché

à une navette 40 tractée par une ligne de traction 41. Dans l'exemple illustré, la ligne de traction est une chaine 41. La chaine 41 est mue par un guindeau 42 disposé et fixé dans la nacelle 15. La navette 40, la chaine 41 et le guindeau font partie de la partie embarquée 2 du dispositif 1. La navette 40 a une forme allongée dans le prolongement de la chaîne 41, et, une section transversale courante formant un triangle équilatéral (voir figure 6.) Le connecteur terrestre 30 comprend trois éléments de connexion 32, non représentés aux figures 1 et 2, visibles à la figure 4, chacun complémentaire d'un élément de connexion 16 du connecteur de bord 17.

Chaque élément de connexion terrestre 30 est relié à un câble terrestre respectif 33 qui s'étend en amont du connecteur terrestre, au travers de la cheminée et d'une ouverture longitudinale 34 dans le toit 27, dans le conteneur 25, et, jusqu'à une borne terrestre. La borne terrestre est fixe relativement au quai 4. Elle n'est pas visible aux figures, car elle y est masquée par le conteneur 25 qui la recouvre. Le conteneur sert de réserve pour le câble terrestre 33, de sorte qu'il peut se déployer lorsque le connecteur terrestre est tracté vers le haut jusqu'au connecteur de bord 17, puis s'y lover lorsque le connecteur terrestre 32 est de nouveau rangé dans la cheminée 26.

Il peut être prévu plusieurs bornes disposées de loin en loin le long de chaque quai d'un port. Un conteneur 25 selon l'invention peut être amené selon le besoin d'un navire prévu pour accoster sur le quai, approximativement à
l'endroit ou sera positionnée la potence 10. Ainsi, Le dispositif selon l'invention permet de positionner exactement les connecteurs selon trois axes, d'une part longitudinalement, grâce au déplacement du connecteur terrestre sur le conteneur 25, ou du conteneur relativement à la borne fixe, d'autre part transversalement, grâce au déploiement plus ou moins important de la potence 10, et, d'autre part verticalement par le déploiement plus ou moins important des câbles terrestres 33.

La cheminée a une ouverture supérieure 37 qui va en s'évasant vers le haut. Comme illustré à la figure 2, la cheminée 26 porte un obturateur 36 en forme de diaphragme et disposé au dessus de son ouverture supérieure 37.
L'obturateur 36 comprend plusieurs lames 38. Dans l'exemple illustré, l'obturateur comprend trois lames. L'obturateur 36 a un rôle de protection du connecteur terrestre 30, notamment contre les déjections d'oiseaux qui

-11-risqueraient de le souiller et de l'endommager. En outre, l'obturateur a un rôle de centrage de la navette 40, lorsqu'elle vient s'engager dans le connecteur terrestre 30 alors qu'il est disposé dans la cheminée 26, et un rôle de centrage du connecteur terrestre lorsque celui-ci est ramené dans la cheminée 26, après déconnexion d'avec le connecteur de bord.

Lorsque la navette 40 s'approche de la cheminée pour venir y recueillir le connecteur terrestre, l'obturateur 36 est ouvert, de sorte que les lames 38 forment entre elles une ouverture large, telle qu'illustrée à la figure 2.
Lorsque la navette 40 est entre les lames 27, celles-ci sont rapprochées autour de la navette 40, de sorte qu'elles en permettent un centrage précis au-dessus du connecteur terrestre 30.

La figure 3 représente une vue agrandie de la partie terrestre 3 du dispositif 1. Le connecteur terrestre n'est pas visible car rangé dans la cheminée. L'obturateur 36 y est représenté en position fermé, de sorte qu'il assure la protection du connecteur dans la cheminé. Cette disposition est celle de la partie terrestre dans l'attente qu'un navire vienne accoster et se connecter électriquement.

On va maintenant décrire le connecteur terrestre 30, notamment en référence à la figure 4.

Comme particulièrement illustré à la figure 4, le connecteur terrestre comprend une capsule 45. La capsule comprend un cylindre 46 de révolution autour d'un axe X30 disposé sensiblement verticalement, et, un disque 47 perpendiculaire à l'axe X30. Le disque 47 obture le cylindre 46 à l'intérieur de son bord supérieur. La capsule 45 est ouverte vers le bas, à l'intérieur d'un bord horizontal inférieur du cylindre 48. A la figure 4, le cylindre 46 est représenté
en coupe, afin de rendre visibles des éléments du connecteur terrestre 30 disposés à l'intérieur de la capsule 45. Le connecteur terrestre comprend en outre une structure 49, 49, 49 composée de trois tubes 49 formant les arêtes d'un tétraèdre régulier. Chaque tube est réuni aux deux autres par une

-12-extrémité inférieure, au voisinage de l'axe X30. Une extrémité supérieure de chaque tube 49 étant fixée au bord inférieur 48 du cylindre 46.

Lors de la rentrée du connecteur terrestre 30 dans la cheminée 26, les tubes 49 permettent un centrage progressif du connecteur 30, d'abord entre les s lames 38, puis par l'ouverture supérieure 37 de la cheminée. En outre, la structure 49, 49, 49 permet de réunir les câbles terrestres 33 à l'extrémité
inférieure des tubes 49, de sorte qu'ils s'étendent en amont du connecteur 30, sensiblement le long de l'axe X30, sous la forme d'un câble composite dont chaque câble 33 constitue un toron.

A l'intérieur de la capsule, le connecteur terrestre comprend trois éléments de connexion 32, des moyens de guidage 51, un tube de traction 52 et des moyens de prise 53. L'élément de connexion 32 le plus à droite est représenté partiellement coupé pour en faire apparaître des composants intérieurs. L'élément de connexion 32 le plus en arrière est presque entièrement masqué par le tube de traction 52. Le tube de traction est représenté coupé
axialement afin d'y faire apparaître les moyens de guidage 51.

Le tube de traction 52 est sensiblement de révolution autour de l'axe X30. Il comprend un cylindre 56 fixé par en-dessous au disque 47. Le tube de traction comprend en outre une plaque annulaire 57 disposée à son extrémité

inférieure. La plaque annulaire 57 est percée d'un passage axial 58 pour une extrémité inférieur 60 de la navette 40 (voir notamment la figure 8 sur laquelle la navette 40 est représentée en prise avec le connecteur terrestre 30).

Les moyens de prises 53 comprennent deux mâchoires 61 disposées en vis-à-vis l'une de l'autre. Chaque mâchoire 61 est fixée à la plaque annulaire par une chape 62 respective à laquelle la mâchoire est articulée autour d'un axe horizontal. Chaque mâchoire 61 s'étend vers le bas à partir de sa chape 62 respective. Les mâchoires sont prévues pour venir en prise avec l'extrémité
inférieure 60 de la navette 40. Comme particulièrement illustré à la figure 6, l'extrémité 60 de la navette 40 comprend un étranglement complémentaire à

une forme correspondante des mâchoires. En ce qui concerne l'arrangement

- 13 -détaillé de ce type de mécanisme, on pourra utilement se reporter au brevet WO 83/01059 qui en décrit un exemple. La hauteur cumulée du tube de traction 52 et des mâchoires est telle que les mâchoires ne s'étendent pas, vers le bas, au-delà du bord inférieur 48 de la capsule 45.

Les moyens de guidage 51 comprennent un tube de guidage 66 cylindrique, d'axe X30. Le tube de guidage 66 est disposé à l'intérieur du tube du tube de traction 52. Il est fixé par en-dessous au disque 47. Le tube de guidage est ouvert sur toute sa section, à la fois vers le haut, au-travers du disque 47, et vers le bas. Le tube de guidage 66 est ainsi disposé de sorte qu'il peut être traversé par la navette 40, jusqu'à ce qu'elle vienne en prise avec les mâchoires 61. Les moyens de guidage comprennent en outre trois rouleaux 67.
Chaque rouleau est sensiblement de révolution autour d'un axe longitudinal X67. Chacune des deux extrémités longitudinales de chaque rouleau est montée en rotation dans la paroi du cylindre de traction 56, autour de l'axe respectif. Chaque axe X67 est incliné d'environ 45 degrés relativement à un plan perpendiculaire à l'axe X30, et, les rouleaux 67 sont disposés de telle sorte que l'axe X567 de l'un peut être déduit de l'axe X67 de l'autre par une rotation de 120 degrés autour de l'axe X30. Chaque rouleau 67 traverse le volume intérieur du cylindre de guidage 66, au travers d'une ouverture respective 68 dans la paroi du cylindre de guidage 66. Les rouleaux sont ainsi disposés de sorte qu'en vue de dessus, c'est-à-dire selon l'axe X30, les rouleaux 57 laissent entre eux, dans l'espace intérieur du cylindre 66, une section libre ajustée à
la section triangulaire de la navette 40.

Les éléments de connexion 32, sont chacun de forme allongée, sensiblement cylindrique autour d'un axe respectif X32. Ils sont disposés parallèlement à l'axe X30 du connecteur terrestre 30, entre le cylindre 46 de la capsule 45, et le cylindre de traction 56. Ils sont répartis autour de l'axe X30, à
120 degrés l'un de l'autre.

On va maintenant décrire un élément de connexion, particulièrement en référence à la figure 5.

-14-La figure 5 représente un élément de connexion 32 isolé. La figure 5 illustre une position d'attente dans laquelle l'élément 32 n'est pas connecté.
L'élément 32 comprend une chemise 70, un piston 71, une tige poussoir électriquement isolée 72, un ressort hélicoïdal 73, deux contacts 74 et une jonction 75. L'un des contacts est relié à une phase électrique spécifique à
l'élément de connexion, le deuxième contact est relié au neutre de l'installation électrique. La tige poussoir 72 est fixe relativement à la chemise 70.

La chemise a une forme sensiblement cylindrique. Elle est fermée à
son extrémité inférieure par un fond 77, et comprend, à son extrémité
supérieure, un rebord annulaire qui s'étend radialement à la fois vers l'axe X30, pour former un épaulement intérieur, et aussi en s'éloignant de l'axe X30, pour former un épaulement extérieur. Une ouverture circulaire 80 est formée par le bord intérieur 79 de l'épaulement intérieur. Comme illustré à la figure 4, chaque élément 32 est monté au travers du disque 47 et l'épaulement intérieur du rebord 78 forme un appui pour la fixation de la chemise sur le disque 47.

La tige poussoir 72 s'étend coaxialement à la chemise. Une extrémité
inférieure de la tige 72 est fixée au fond 77. La tige 72 comprend des conducteurs isolés, l'un pour la phase et l'autre pour le neutre. Ces conducteurs ne sont pas représentés aux figures. La tige est électriquement reliée à la jonction 75, au travers du fond 77. La jonction s'étend vers le bas depuis le fond 77; comme illustré à la figure 4, elle est conçue pour y brancher un câble 33 qui comporte lui-même un conducteur pour la phase et un autre pour le neutre. Un anneau isolant 81 est prévu dans le fond 77, pour isoler électriquement le fond 77 de la tige et de la jonction 75. La tige 72 s'étend depuis le fond 77, vers le haut, jusqu'à une extrémité libre de la tige, située au voisinage de l'ouverture 80.

Les deux contacts électriques 74, ont chacun la forme d'une bague, montée sur la tige 72, à distance l'une de l'autre, et à distance de chacune des extrémités de la tige 72. On notera que les bagues 74 sont suffisamment écartées l'une de l'autre et de chacune des extrémités de l'élément de

- 15-connexion, de sorte qu'il n'y ait pas de possibilité de formation d'un arc électrique lorsque le connecteur est sous tension. En particulier, cette distance est suffisante pour qu'aucun arc ne se forme lorsque le piston 71 se déplace.
L'extrémité libre comporte une pastille cylindrique 82. Les bagues de contact ont chacune le même rayon extérieur. Ce rayon extérieur des bagues est sensiblement égal au rayon extérieur de la pastille 82.

Le piston 71 est monté coulissant dans la chemise 70. Il comprend un passage cylindrique central suffisamment large pour que le piston puisse se déplacer le long de la tige 72, sans être gêné par les bagues de contact 74.
Le rayon intérieur du passage central est donc supérieur à celui des bagues 74;
il est aussi inférieur à celui de la pastille 82. Le ressort 73 est monté
contraint entre le fond 77 et le piston 71. Ainsi, dans la position d'attente illustrée à la figure 5, le piston 71 est plaqué, sous l'action du ressort 73, contre l'épaulement intérieur du rebord 78 et contre la pastille 82. Le piston 71 forme donc un opercule destiné à protéger l'intérieur de la chemise de la pénétration de corps étrangers et d'humidité, et d'isoler électriquement les contacts électriques 74 de l'extérieur.

On va maintenant décrire le connecteur de bord 17, en référence à la figure 6.

La figure 6 représente la nacelle 15 et le connecteur de bord 17. Le connecteur de bord 17 est centré sur un axe X17 sensiblement vertical. Il comprend notamment les trois éléments de connexion de bord 16 et des moyens de guidage 85, fixés à la nacelle 15. On note particulièrement à la figure 6 que la navette 40 est fixée à la chaine 41 par l'intermédiaire d'un émerillon 86, de sorte que la navette 40 peut prendre une orientation indépendante de celle de la chaîne 41.

Les moyens de guidage 85 sont similaires aux moyens de guidage 51 du connecteur de terre 30. Ils ne seront donc pas décrits plus en détail.

Les éléments de connexion 16 du connecteur de bord, sont chacun de forme allongée, sensiblement cylindrique autour d'un axe respectif X16. Ils

-16-sont disposés parallèlement à l'axe X17 du connecteur de bord 17, autour des moyens de guidage 85. Ils sont répartis à 120 degrés l'un de l'autre autour de l'axe X17. En outre, la distance entre les axes X16 et l'axe X17 est égale à
la distance entre les axes X32 et l'axe X30.

On va maintenant décrire un élément de connexion 16 du connecteur de bord 17, représenté isolé à la figure 7. La figure 7 illustre une position d'attente dans laquelle l'élément 16 n'est pas connecté.

L'élément de connexion 16 comprend une chemise 90 sensiblement cylindrique, fermée vers le bas par une butée annulaire 92, et fermée en partie haute par un fond 97. Il comprend en outre un piston creux 91 monté

coulissant dans la chemise 90. Une tige d'obturation 94 est fixée au piston, de sorte qu'elle s'étend axialement vers le bas depuis le piston 91, au travers de la butée annulaire 92.

Un ressort 93 est maintenu comprimé entre le piston 91 et le fond 97.
Dans la position d'attente illustrée à la figure 7, le piston 91 est maintenu plaqué vers le bas contre la butée annulaire 92, par le ressort 93.

L'élément de connexion 16 comprend en outre un tube plongeur 95. Le tube plongeur 95 est électriquement non conducteur. Il comprend une platine annulaire 96. L'élément de connexion 16 est monté sur une plateforme inférieure 98 de la nacelle 15, de sorte que la plateforme est pincée entre la butée annulaire 92, par-dessus, et la platine annulaire 96, par dessous. La plateforme 98 n'est pas représentée à la figure 7.

Le tube plongeur 95 porte à son extrémité inférieure un bouchon annulaire 951. Le bouchon annulaire 951 comprend un passage axial cylindrique. La tige d'obturation 94 comprend à son extrémité la plus basse un obturateur 941prévu pour obturer le passage axial du bouchon 951 lorsque l'élément 16 est en position d'attente. Le diamètre du passage est sensiblement égal au diamètre extérieur de la pastille 82 de l'élément de connexion 32 du connecteur de terre.

-17-Un manchon 99 est monté fixe à l'intérieur du tube plongeur 95, de sorte qu'il s'étend vers le haut au-delà de la platine 96, à l'intérieur de la chemise 90. Le manchon à un diamètre intérieur qui est, dans le prolongement du passage du bouchon 951, sensiblement égal au diamètre extérieur de la pastille 82 de l'élément 32. Il y permet ainsi le coulissement de la tige poussoir 72 de l'élément de connexion 32 du connecteur de terre.

Le manchon porte deux contacts 100, chacun prévu pour venir respectivement en contact avec un contact 74 qui lui est associé. L'un des contacts 100 est prévu pour assurer la continuité d'une phase et l'autre pour assurer la continuité du neutre.

Les contacts 100 sont reliés au travers du fond 97 à un câble 18 propre à l'élément de connexion 16.

La figure 8 représente la nacelle 15, et, le connecteur de bord 17 et le connecteur terrestre 30 connectés entre eux. On va maintenant décrire l'action de connexion, qui aboutit aux positions respectives des connecteurs 17,30 illustrées par la figure 8 Lorsque le navire est à quai, il déploie la potence 10. La potence 10 et la cheminée 26 sont déplacées de sorte que le connecteur de bord 17 soit sensiblement à l'aplomb de la cheminée. On fait alors descendre la navette 40 en direction de la cheminée 26. La navette 40 est d'abord recentrée par l'obturateur 36, de sorte qu'elle pénètre correctement dans les moyens de guidage 51.

A mesure que la navette 40 pénètre dans les moyens de guidage 51 du connecteur terrestre 30, sa section triangulaire coopère avec les rouleaux 57, de sorte qu'elle s'oriente dans une position prédéfinie relativement au connecteur terrestre 30 autour de l'axe X30. Cette position est définie à 120 ou 240 degrés près. Une fois que la navette est en prise avec les mâchoires 61, cette orientation relative est maintenue.

La navette est ensuite tractée vers le haut selon la direction V, comme illustré aux figures 1 et 2, sensiblement dans l'axe X17 du connecteur de bord

-18-17. Lorsque la navette 40 aborde le connecteur de bord, elle pénètre dans les moyens d'orientation 85 et s'y oriente progressivement dans une position prédéfinie relativement au connecteur de bord 17, autour de l'axe X17. Cette position est définie à 120 ou 240 degrés près autour de l'axe X17. La navette a une longueur suffisante pour que cette position relative soit atteinte avant que le connecteur terrestre n'atteigne le niveau inférieur des éléments de connexion de bord 16. Les moyens de guidage 51, 85 sont conçus pour qu'une fois les positions relatives de la navette 40 parfaitement atteintes, chaque élément de connexion 32 du connecteur terrestre 30 soit en vis-à-vis d'un élément de connexion 16 du connecteur de bord 17. Autrement dit, pour chaque élément 16, son axe X16 est aligné avec l'axe X32 d'un élément 32.

Une traction supplémentaire selon V assure la pénétration de chaque tube plongeur 95 d'un élément de connexion 16, dans la chemise 70 de l'élément de connexion 32 qui lui fait fasse, et, de chaque tige poussoir 72 à

l'intérieur du manchon 99 de l'élément de connexion 16 correspondant. En pénétrant la chemise 70, le tube plongeur 95 repousse le piston 71, de façon à
dégager les contacts 74, et, la tige poussoir 72 repousse la tige obturatrice 94, de façon à dégager les contacts 100.

La traction selon V est poursuivie jusqu'à ce que chaque rebord 78 du connecteur de terre vienne en contact avec et sous une platine annulaire 96 d'un élément de connexion de bord 16 correspondant. Les éléments de connexion 16,32 sont conçus pour que dans cette position, chaque contact 74 du connecteur de terre soit en contact avec un contact 100 respectif du connecteur de bord, assurant ainsi la continuité électrique entre chaque câble terrestre 33 et un câble de bord 18 respectif.

Entre le guindeau et la plateforme 98 de la nacelle 15, la nacelle comprend un compartiment 87 où la chaîne vient se lover, notamment lorsque la navette 40 est relevée à l'intérieur de la nacelle.

On note que le maintien du connecteur de bord, sensiblement 3o rigidement relativement au navire, rend la connexion très aisée.

-19-On constate qu'un dispositif selon l'invention ne demande aucune intervention manuelle pour déplacer et relier les connecteurs entre eux. La connexion peut se faire en toute sécurité et sans effort. Une telle connexion est particulièrement rapide.

L'extrémité de la chaîne opposée à l'émerillon 86 est laissée libre.
Ainsi, si en cas d'urgence le navire doit quitter rapidement le quai, il suffit de dévider la chaîne selon un sens inverse à la direction V jusqu'à se que son extrémité libre échappe du guindeau. Dans ces conditions, le connecteur de bord retourne sans dommage dans la cheminée, et seule la chaîne et la navette sont abandonnées à quai. Ceci s'effectue sans intervention manuelle, donc sans risque, et dans un temps extrêmement court, donc sans gêne pour les opérations de sécurité.

On va maintenant décrire un autre mode de réalisation pour un connecteur terrestre, en référence aux figures 9 à 13. Ce mode de réalisation ne sera décrit qu'en ce qu'il diffère du mode de réalisation précédemment décrit en référence aux figures 1 à 8. On note en particulier qu'un connecteur terrestre 130, réalisé selon cet autre mode de réalisation est prévu compatible avec le connecteur de bord décrit notamment en référence à la figure 6.

Dans cet autre mode de réalisation, le connecteur terrestre 130 est prévu flottant. Cette disposition est particulièrement avantageuse pour les porte-conteneurs. En effet, il est préférable que la potence 10 d'un de ces navires 6 soit disposée à la poupe du navire 6 et que la potence 10 soit prévue pour s'étendre longitudinalement depuis le tableau arrière. De ce fait, le connecteur de bord 17 ne se trouve généralement pas au-dessus d'un quai, mais au-dessus de l'eau. Le connecteur terrestre est ainsi prévu pour se déplacer en flottant sur l'eau jusqu'à venir sensiblement à l'aplomb du connecteur de bord, en vue de leur connexion mutuelle.

Le connecteur 130 comprend une capsule 45 contenant les mêmes éléments que la capsule précédemment décrite en référence au premier mode

-20-de réalisation du connecteur terrestre 30. Il comprend donc notamment des éléments de guidage pour la navette 40 et des éléments de connexion 32.

Le connecteur 130 comprend en outre une cheminée 126 pour y loger la capsule 45. Des moyens de flottaison 110 sont fixés à la cheminée 126.
Dans l'exemple illustré, les moyens de flottaison comprennent une bouée annulaire 110. La bouée 110 est formée de deux bouées semi-annulaires identiques et clavetées entre elles.

Des moyens de propulsion 111 à hélice son fixés sur la cheminée 126.
Les moyens de propulsion 111 comprennent deux moteurs à hélice 111.
Chaque moteur est monté mobile en rotation autour d'un axe vertical XI 11 qui lui est propre. Chaque moteur 111 est mobile indépendamment de l'autre.

La capsule 45 est montée coulissante dans la cheminée 126 équipée d'un obturateur 36. Le connecteur 130 comprend des moyens de coulissement selon l'axe X30, de sorte que la capsule est montée coulissante dans la cheminée 126 entre une position basse et une position haute. La position basse est une position d'attente, illustrée à la figure 10. La position haute est illustrée à la figure 11.

Dans l'exemple illustré, la cheminée 126 comprend un épaulement annulaire supérieur 112, et un épaulement annulaire inférieur 113, tous deux s'étendant radialement vers l'axe X30 du connecteur 130, et, la capsule 45 comprend une nervure annulaire 114 s'étendant radialement en direction de la cheminée 126. La capsule 45 est montée dans la cheminée 126 de sorte que la nervure 114 peut librement coulisser parallèlement l'axe X30, entre les deux épaulements 112, 113.

Dans la position basse, la nervure 114 est en appui sur l'épaulement inférieur 113. Dans cette position, l'obturateur 36 peut être fermé, et la capsule rester protégée dans la cheminée, dans l'attente d'être harponnées par une navette 40.

Lorsque la navette 40 est en prise avec les moyens de prise 53, la capsule 45 est d'abord tractée vers le haut jusqu'à ce que la nervure 114 vienne

-21-en position haute, en butée contre l'épaulement supérieur 112, tandis que la cheminée et ses moyens de flottaisons restent sensiblement immobiles à la surface de l'eau. Une traction supplémentaire de la navette, permet ensuite d'entrainer l'ensemble vers le haut selon V.

Le connecteur est prévu pour que dans la position haute, les rebords annulaires 78 des éléments de connexion terrestre 32 soient situés au-dessus des autres composants du connecteur terrestre 130, de sorte que lors de la connexion avec le connecteur de bord 16, ces autres composants, notamment les moyens de flottabilité 110, ne viennent pas en interférence mécanique avec la partie embarquée 2 du système 1.

Dans l'exemple illustré aux figures 9 à 13, le connecteur 130 comprend en outre des ballasts prévus pour pouvoir à volonté couler ou laisser flotter le connecteur 130, par exemple lorsque le navire manoeuvre à son arrivée ou à son départ.

Comme illustré aux figures 12 et 13, il peut être prévu des moyens 120 de stockage à quai, permettant à la fois la mise à l'eau et la mise au sec du connecteur flottant 130. Dans l'exemple illustré, ces moyens 120 comprennent une potence spécifique 121 motorisée autour d'un axe vertical X121, et une armoire électrique 122. Ces moyens 120 comprennent en outre une navette spécifique 140 maintenue à la potence par un câble 141 et prévue pour venir en prise avec le connecteur lors de sa récupération en vue de sa mise au sec, jusqu'à sa remise à l'eau. La potence 121 porte un capot 124 disposé de sorte qu'il forme un abris pour le connecteur 130 lorsque celui-ci est pendu à la potence.

Comme particulièrement illustré particulièrement à la figure 12, le connecteur 130 est prévu pour être stocké juste au-dessus du quai 4. Lors de la mise à l'eau, illustrée à la figure 13, la potence 121 tourne autour de son axe de sorte que le connecteur 130 est amené au-dessus de l'eau puis le câble déroulé
jusqu'à ce que le connecteur flotte et se libère de la navette 140. Ainsi, le

-22-connecteur 130 peut être mis à l'eau à proximité du tableau arrière 123 d'un navire 6.

Une opération inverse permet la mise au sec du connecteur 130. Ainsi, une fois au sec au-dessus du quai 4, le connecteur 130 est protégé par le capot 124, à l'abri de défenses 125 disposées le long du quai.

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits.

Ainsi, la chaîne peut être remplacée par un câble.

Bien qu'un seul pont intermédiaire ait été représenté, le navire peut en 1o comprendre plusieurs, entre le pont supérieur, où la potence est installée, et la salle des machines.

Dans l'exemple illustré, trois éléments de connexion sont prévus dans chaque connecteur, chaque élément de connexion comprenant un contact pour le neutre et un contact pour une phase spécifique. Dans un autre mode de réalisation, il peut être prévu quatre éléments de connexion, un pour chaque phase et le quatrième pour le neutre. Il peut aussi être prévu six éléments de connexion, un pour chaque phase et chacun des trois autres pour un neutre respectivement issu de l'un des câbles d'alimentation. De telles dispositions permettent de réduire notablement la longueur de chaque élément de connexion, et donc l'encombrement des connecteurs terrestre et de bord.

Les contacts montés sur les tiges des éléments de connexion, au lieu d'être des bagues, peuvent être remplacés par des contacts à lamelles. De tels contacts sont aptes à rattraper un jeu éventuel. De tels contacts à lamelles sont notamment commercialisés par la société Multi-contact, à Hesingue F-68220.

Au lieu d'être positionné sur le quai, le conteneur peut être positionné
sur un ponton flottant, de préférence motorisé, de sorte qu'il peut aisément venir se positionner à l'aplomb du connecteur de bord.

Un dispositif selon l'invention peut être adapté pour d'autres types de mobiles, notamment pour un avion, un train, un tramway ou une voiture, lorsqu'ils sont à l'arrêt.

Claims (22)

1. Dispositif (1) d'alimentation électrique terrestre pour un mobile, notamment un navire (6), caractérisé en ce qu'il comprend un connecteur de bord (17), une navette (40), des moyens de traction (41,42) pour la navette, la navette comprenant des moyens pour venir en prise avec un connecteur terrestre (30,130) complémentaire dudit connecteur de bord, les moyens de traction étant prévus pour tracter ladite navette et ledit connecteur terrestre lorsqu'ils sont en prise, de sorte que ledit connecteur terrestre vienne en continuité électrique avec ledit connecteur de bord.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de traction comprennent une chaine (41) et un guindeau (42), une première extrémité de ladite chaine étant reliée, au moins indirectement, à ladite navette, la deuxième extrémité de ladite chaîne étant libre.

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (10) pour maintenir le connecteur de bord sensiblement rigidement relativement à la coque du navire.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que le connecteur de bord (17) est porté par une potence (10), ladite potence étant prévue mobile entre une position repliée dans laquelle le connecteur de bord est abrité à l'intérieur d'une coque (11) du navire et une position déployée dans laquelle le connecteur de bord est éloigné à l'extérieur de la coque.

5. Dispositif selon les revendications 2 et 4, caractérisé en ce que la potence comprend une nacelle (15), le connecteur de bord et le guideau étant logés dans ladite nacelle, et la chaine étant disposée pour se lover dans un compartiment (87) de ladite nacelle.

6. Dispositif selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que la potence comprend une poutre (14) sensiblement horizontale, disposée sous un pont du navire, et des moyens de crémaillère (22) pour déplacer ladite poutre sensiblement horizontalement.

7. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce qu'une extrémité distale de la potence comprend un panneau (13) complémentaire d'une ouverture (12) dans la coque (11), de sorte que dans la position repliée ledit panneau vient refermer ladite ouverture et assurer la continuité de ladite coque.

8. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que la potence est prévue pour se déployer sensiblement transversalement au navire.

9. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que la potence est prévue pour se déployer sensiblement longitudinalement au navire, de préférence à la poupe dudit navire.

10. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un câble (18) pour relier électriquement le connecteur de bord (17) à des équipements électriques du bord, et une gouttière (18) s'étendant au travers de ponts inférieurs (8) à la potence, et débouchant par une extrémité basse, de préférence dans une salle des machines (9), ledit câble et ladite gouttière étant disposés pour que le câble forme, au-delà de ladite extrémité basse, une boucle (19), de préférence une boucle suspendue.

11. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les connecteurs (17;30,130) comprennent chacun plusieurs éléments de connexion (16,32), en nombre identique, répartis autour d'un axe respectif (X17, X30) et des moyens d'orientation respectifs (51,85) prévus pour coopérer avec la navette (40) de sorte que lors de la connexion, chaque élément (32) du connecteur terrestre (30,130) soit aligné avec un élément correspondant (16) du connecteur de bord (17).

12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que les connecteurs (17;30,130) comprennent chacun trois éléments de connexion (16,32), la navette (40) ayant une section transversale triangulaire, et, les moyens d'orientation (51,85) de l'un au moins des connecteurs (30,130;17) comprenant un jeu de trois rouleaux (67) prévus pour venir en prise avec la section triangulaire de ladite navette (40), de sorte que ledit connecteur et la ladite navette sont orientés l'un relativement à l'autre, selon un pas de 120 degrés autour de l'axe respectif (X30,X17).

13. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'une extrémité de la navette (40) comprend un crochet prévu pour venir en prise avec des moyens d'accrochages complémentaires (53) du connecteur terrestre (30).

14. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'il comprend un conteneur (25) et une cheminée (26) portée par ledit conteneur (25), le connecteur terrestre (30) étant logé dans la cheminée (26), le conteneur (25) servant de réserve pour du câble (33) relié
électriquement au connecteur terrestre (30), chaque câble (33) étant prévu pour s'étendre au travers de la cheminée (26), à mesure où le connecteur terrestre est tracté vers le connecteur de bord (17).

15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que la cheminée (26) est montée mobile en translation relativement audit conteneur.

16. Dispositif selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un ponton flottant sur lequel le conteneur (25) est installé, chaque câble (33) étant relié de manière souple à un réseau électrique terrestre, ledit ponton flottant étant de préférence motorisé.

17. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de flottaison (110) pour le connecteur terrestre (130), et, de préférence, des moyens de propulsion (111).

18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de ballastage (116) adaptés pour couler le connecteur terrestre lorsqu'il n'est pas connecté avec un connecteur de bord.

19. Dispositif selon la revendication 17 ou 18, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (112, 114) pour permettre un coulissement axial des moyens de flottaison relativement aux moyens de connexion, de sorte que les moyens de flottaison ne viennent pas en interférence mécanique avec une partie embarquée (2) du dispositif (1), lors de la mise en prise des connecteurs entre eux.

20. Dispositif selon l'une des revendications 17 à 19, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (120) de mise au sec et à l'eau du connecteur (130), les moyens (120) permettant de stocker ledit connecteur au-dessus d'un quai (4), lesdits moyens comprenant de préférence une potence (121) mobile autour d'un axe vertical (X121) et une navette (140) prévue pour venir en prise avec des moyens de prise (53) dudit connecteur (130).

21. Procédé d'alimentation électrique terrestre pour un mobile, notamment un navire (6), caractérisé en ce que l'on maintient un connecteur de bord (17) sensiblement rigidement relativement à une coque dudit navire, on met en prise une navette (40) avec un connecteur terrestre (30), puis on tracte ladite navette et ledit connecteur terrestre jusqu'à ce que ledit connecteur terrestre soit en continuité électrique avec ledit connecteur de bord.

22. Procédé selon la revendication 21, caractérisé en ce que d'abord on oriente automatiquement ladite navette relativement au connecteur terrestre, puis en ce qu'on oriente automatiquement ladite navette relativement au connecteur de bord, avant que ledit connecteur terrestre vienne en continuité électrique avec ledit connecteur de bord.