Machine de criblage à toile vibrante La présente invention concerne une machine de criblage composée d'une caisse ayant au moins une toile de crible inclinée en direction de l'évacuation des produits et qui peut être excitée directement au moyen
de heurtoirs répartis au-dessous de sa surface et vibrant dans le sens vertical, ces heurtoirs étant retenus sur des leviers de frappe disposés sous la toile de crible et rassemblés en groupes en s'étendant à partir de barres fixées au bâti de la machine de criblage et orientées en travers de la direction de l'avance des produits, ces barres comportant des leviers oscillateurs qui, au moyen d'un vibrateur et par l'intermédiaire d'une bielle commune, peuvent être mis en vibration.
Par le brevet allemand 2 016 199 il est connu
de monter les barres porteuses des heurtoirs et des leviers oscillateurs de telle sorte qu'elles puissent tourner autour de leur axe longitudinal sur la caisse
de crible, dans des paliers constitués par des ressorts de torsion en caoutchouc. En outre, chaque barre peut être mise en vibration par son propre appareillage de commande électromagnétique, ce qui conduit à des coûts
de fabrication relativement élevés.
On connaît en outre une machine de criblage dans laquelle les barres portant les leviers oscillateurs
de tous les heurtoirs sont reliées par l'intermédiaire d'une bielle commune pouvant être mise en vibration
par l'intermédiaire d'un seul vibrateur. Ce dernier est constitué par un- mécanisme à manivelle commandé par un moteur et dont la manivelle est articulée sur
la bielle. Dans cette machine le nombre de vibrateurs nécessaires est certes considérablement réduit par rapport à celui de la machine de criblage selon le brevet allemand 2 016 199, et les coûts de fabrication sont donc abaissés, mais il faut quand même en tout cas une bielle reliée 'de manière articulée, ceci même si, à la place du mécanisme à manivelle commandé par un moteur on faisait usage, en tant que vibrateur, d'une commande électromagnétique pour pouvoir compenser l'oscillation verticale de la bielle qui résulte forcément du mouvement de va-et-vient oscillant des leviers oscillateurs.
Par ailleurs, les machines de criblage connues ont pour inconvénient que, du fait des barres disposées audessous de la toile crible et de leurs paliers de rotation fixés au bâti, les heurtoirs frappent la toile en biais, de sorte qu'ils frottent sur elle et provoquent ainsi une usure non négligeable de la toile.
Le problème auquel l'invention apporte une solution consistait alors à créer une machine de criblage de l'espèce indiquée en préambule et qui, tout en conservant l'avantage déjà acquis par l'état de la technique et consistant en ce que toutes les barres portant des heurtoirs sont commandées par un vibrateur commun par l'intermédiaire d'une bielle commune, offre des possibilités d'adapter le criblage aux caractéristiques de criblage des produits à cribler, ceci encore mieux qu'auparavant et pour le moins en maintenant la douceur du fonctionnement et en diminuant l'usure de la toile ainsi qu'en permettant une fabrication plus simple et moins coûteuse.
La solution à ce problème consiste, selon l'invention, dans la combinaison des dispositions suivantes: a) chacune des barres qui portent les heurtoirs est montée, dans le champ de ses deux extrémités, au moyen de ressorts de flexion métalliques de forme allongée, dirigés le long de la toile de crible
et disposés au moins approximativement au même niveau que celle-ci, chacun de ces ressorts étant
fixé par une extrémité à la caisse de crible et,
par l'extrémité opposée, à une barre, et b) le vibrateur est du type électromagnétique, attaque la bielle rectilinéairement et est réglable tant en qui concerne la fréquence que l'amplitude des vibrations.
Grâce à ces dispositions la toile de crible est dorénavant protégée de l'usure dans une mesure jamais atteinte auparavant, car maintenant les axes d'oscillation des barres porteuses des heurtoirs peuvent, au moyen des ressorts de flexion à la fois simples, peu sujets à dérangements et ne nécessitant pas! d'entretien, être disposés au même niveau que la toile de crible, de sorte que les heurtoirs sont orientés presque perpendiculairement à la toile lorsqu'ils viennent la frapper, ce qui évite des composantes transversales produisant des frictions et favorisant l'usure' de la toile.
En outre, le montage élastique des barres porteuses des heurtoirs permet, en rendant inutile la manivelle requise jusqu'à présent, une liaison directe du vibrateur à la bielle, d'où il résulte aussi des simplifications considérables dans la fabrication. De plus, les ressorts de flexion utilisés selon l'invention permettent, des courses élastiques plus grandes que les paliers tournants constitués sous forme
de ressorts de torsion en caoutchouc, cela également
en direction verticale, pour pouvoir compenser l'oscillation verticale de la bielle.
Par ailleurs, du fait que les heurtoirs frappent maintenant la toile de crible à angle droit et que la fréquence et/ou l'amplitude des oscillations peuvent être modifiées en cas de besoin, l'action du criblage se trouve améliorée et le risque de colmatage de la toile par des produits en cours de criblage est réduit dans une mesure considérable. De plus, une commande électromagnétique est moins coûteuse qu'un mécanisme à manivelle mû par un moteur électrique.
Dans la construction selon l'invention il est avantageux que celle des extrémités des ressorts de flexion
<EMI ID=1.1>
alimentation de la toile de crible.
Une forme d'exécution qui améliore, entre autres choses, la douceur de fonctionnement de la machine de criblage selon l'invention, consiste à relier les barres à la bielle, par l'intermédiaire des leviers oscillateurs, au moyen de ressorts de flexion métalliques fixés d'une part à la bielle, d'autre part aux leviers oscillateurs.
Dans cette forme d'exécution, une variante préférée et allant dans le sens de la solution selon l'invention se distingue par le fait qu'à l'extrémité de chaque levier oscillateur tournée vers la bielle au moins un ressort de flexion rectiligne dans son ensemble, orienté
en travers de l'étendue longitudinale de ce levier, est retenu à peu près au milieu de son étendue longitudinale, et par le fait que les extrémités de chaque ressort de flexion sont retenues à la bielle en étant orientées sensiblement dans le même sens qu'elle. En outre, de préférence, les ressorts de flexion ont une extrémité immobilisée sur la bielle tandis que l'autre extrémité conserve une possibilité de déplacement longitudinal. Ainsi deviennent superflues- les articulations tournantes considérées nécessaires jusqu'à présent et soumises à usure entre autres par les produits en cours de criblage. Du fait de leur usure et de l'augmentation du jeu dans les paliers qui en résultait, le niveau sonore de la machine de criblage se trouvait constamment élevé.
Pour soulager les ressorts de flexion mentionnés ci-dessus servant à la liaison mobile de la bielle et des leviers oscillateurs, il est avantageux que la bielle soit fixée au bâti au moyen de bras oscillants dirigés sensiblement dans le même sens que les leviers oscillateurs et qui, de préférence, ont la même longueur effective, ou à peu près, que les leviers oscillateurs.
Ces bras oscillants sont constitués par des barreaux flexibles fixés d'une part à la caisse de crible, d'autre part à la bielle; ils sont orientés en travers de l'étendue longitudinale de cette dernière.
Une autre disposition avantageuse de l'objet de l'invention tel que décrit ci-dessus permet d'exclure dans une grande mesure les superpositions de vibrations sur la toile de crible, nuisibles au processus de criblage. Cette disposition consiste en ce que la bielle est, au moyen de guidages rectilignes solidaires du bâti, montée avec possibilité de déplacement exclusivement en direction de son étendue longitudinale.
Un exemple d'exécution de l'invention est décrit en détail ci-après en se référant au dessin annexé; sur ce dernier
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'une machine de criblage, et
- la figure 2 est une vue en plan d'une partie de cette machine.
- la figure 3 est une vue en coupe longitudinale d'une machine de criblage selon une autre forme d'exécution,
- la figure 4 est une vue en plan, avec arraché, <EMI ID=2.1>
- la figure 5 est une vue en coupe de cette même forme d'exécution, suivant la ligne V-V tracée sur la fig.4.
Cette machine de criblage comprend une caisse de crible 1 de forme rectangulaire dans laquelle une toile de crible 2 ayant sensiblement la même surface que la caisse est retenue de manière amovible. Pour assurer cette amovibilité, les rives transversales de cette toile sont retenues dans des organes de tension 3 parallèles aux petits côtés de la caisse de crible 1.
En position d'utilisation la caisse de crible 1 et la toile de crible 2 sont en déclivité vers la gauche lorsque l'on regarde le dessin. Une trémie d'alimentation des produits à cribler (non représentée au dessin) peut être installée du côté droit, au-dessus de l'extrémité supérieure de la caisse, tandis qu'à l'extrémité
inférieure de la caisse 1 et au-dessous de la toile 2 doivent être disposées des évacuations (non représentées au dessin) des produits criblés.
Au-dessous de la toile de crible 2 sont montées dans la caisse 1 plusieurs barres 4 parallèles à la toile 2 et perpendiculaires à la direction des produits à cribler et à l'étendue longitudinale de la caisse 1.
A chacune de ces barres 4 sont fixés plusieurs leviers de frappe 5 répartis sur la longueur de chaque barre 4 et s'étendant en travers de celle-ci. Ces leviers 5 portent des heurtoirs 6 pouvant venir frapper la toile 2 par le dessous de celle-ci. Ces heurtoirs peuvent être constitués par des lisses qui peuvent s' étendre sur la presque totalité de la largeur de la toile 2.
Sur chacune des barres 4 est en outre prévu un levier oscillateur 7 qui s'étend en travers vers le
bas. Tous les leviers oscillateurs 7 des barres 4
sont articulés sur une bielle commune 8 orientée dans
le sens longitudinal de la caisse 1.
<EMI ID=3.1>
arrivée des produits à cribler est, par l'intermédiaire d'un ressort à lame 9, reliée à l'induit oscillant d'une commande motrice électromagnétique 10 agissant dans la direction de la bielle -8. La fréquence et 1' amplitude des oscillations de cet induit peuvent être modifiées durant le fonctionnement du crible au moyen d'un appareillage régulateur électrique connu en soi.
Dans le champ de leurs deux extrémités les barres 4 sont montées chacune sur la caisse de crible 1 au moyen de ressorts de flexion en acier 101 de forme allongée, orientés dans le sens de la longueur de la toile et disposés au moins approximativement au même niveau que celle-ci. L'une des extrémités de ces ressorts est fixée à la caisse 1 tandis que l'autre l'est à une barre 4. Dans cette disposition les extrémités des ressorts de flexion 101 qui servent à la fixation des barres 4 sont dirigées vers l'alimentation des
produits sur la toile 2.
Pour effectuer la liaison mobile de la bielle 8 aux leviers oscillateurs 7 ce sont également des ressorts de flexion 102 qui sont prévus, en acier. Ces ressorts sont disposés en travers des leviers oscillateurs 7 et parallèlement à la bielle 8, et ces leviers sont fixés à peu près à mi-longueur des ressorts
102 dont les deux extrémités sont fixées à la bielle 8.
Mais les ressorts de flexion 102 peuvent aussi n'être fixés à la bielle 8 que par l'une de leurs extrémités, l'autre extrémité étant guidée sur la bielle 8 avec possibilité de se déplacer le long de celle-ci.
La bielle 8 est en outre suspendue à des bras oscillants 103. Ces bras 103 sont dirigés dans la même direction que les leviers oscillateurs 7 et ils ont à peu près la même longueur effective que ceux-ci.
Les extrémités supérieures des bras oscillants
103 sont fixées à des longerons 104 qui sont orientés dans le sens longitudinal de la caisse 1 et sont fixés à celle-ci.
Les bras oscillants 103 sont conçus sous forme
de barreaux flexibles dont les extrémités sont fixées d'une part aux longerons 104, d'autre part à la bielle
8.
Les ressorts à lame 101 peuvent aussi être disposés en dehors de la caisse 1. Il suffit pour cela de prévoir dans les flasques de la caisse des traversées par lesquelles les barres 4 peuvent passer. Il est en tout cas avantageux de fermer ces traversées au moyen de joints souples.
Dans certains cas il peut aussi être avantageux de disposer la bielle 8 elle aussi à l'extérieur de la caisse de crible 1.
Quant aux ressorts de flexion 101 et 102, ils peuvent être composés d'une ou plusieurs couches de ressorts à lame.
La machine de criblage représentée aux fig. 3 à
5 correspond pour l'essentiel à la machine de criblage selon les fig. 1 et 2. Toutefois deux vibrateurs 10 sont prévus ici dans la caisse de crible 2, agissant ensemble par l'intermédiaire chacun d'une bielle 8 sur les barres 4.
Les barres 4 ont une section en L et sont, à ;chacune de leurs extrémités, solidaires des leviers de frappe 5. Sur l'aile verticale de chacune des barres 4 est fixé un heurtoir 6 conçu sous forme d' une lisse à section en forme de lettre U.
Les leviers oscillateurs 7 sont disposés inclinés vers le bas et dirigés dans la direction de l'avance des produits sur le crible. A leurs extrémités libres sont fixés des ressorts de flexion 102 dirigés dans le sens opposé à celui de l'avance des dits produits et dont les extrémités libres sont reliées aux bielles 8. Ces dernières sont disposées chacune à proximité des parois longitudinales de la caisse de crible 1 et audessous des parois de goulotte 106.
Aux leviers de frappe 5 sont fixés des ressorts de flexion 101 dirigés dans le sens de l'avance des produits et dont les extrémités tournées vers l'avant sont fixées à des supports 105 partant des parois longitudinales de la caisse de crible 1.
Des dispositifs tendeurs 3 fixés au bâti du crible attaquent les rives transversales de la toile de crible 2. Il est en outre prévu des bras oscillants 103 qui supportent les bielles 8 et dont les extrémités supérieures sont fixées à la caisse de crible 1.
La vue en plan partielle faisant l'objet de la fig.4 a été faite en supposant la toile de crible 2 retirée.
Enfin, les bords longitudinaux de la toile de crible 2 sont enserrés dans des profilés d'étanchéité
107 disposés dans le sens longitudinal du crible.
REVENDICATIONS
1. Machine de criblage composée d'une caisse ayant au moins une toile de crible inclinée en direction de l' évacuation des produits et qui peut être excitée directement au moyen de heurtoirs répartis au-dessous de sa surface et vibrant dans le sens vertical, ces heurtoirs étant retenus sur des leviers de frappe disposés sous la toile de crible et rassemblés en groupes -en s'étendant à partir de barres fixées au bâti de la machine de criblage et orientées en travers de la direction de l' avance des produits, ces barres comportant des leviers oscillateurs qui, au moyen d'un vibrateur et par l'intermédiaire d'une bielle commune, peuvent être mis en vibration, cette machine de criblage é t a n t r e m a r q u a b 1 e e n c e qu'elle combine les caractéristiques suivantes :
a) chacune des barres (4) qui portent les heurtoirs (6) est montée, dans le champ de ses deux extrémités, au moyen de ressorts de flexion métalliques (101) de forme allongée, dirigés le long de la toile de crible
(2) et disposés au moins approximativement au même niveau que celle-ci, chacun de ces ressorts de flexion (101) étant fixé par une extrémité à la caisse de crible (1) et, par l'extrémité opposée, à l'une des barres (4),
et b) le vibrateur (10) est du type électromagnétique , attaque la bielle rectilinéairement et est réglable tant en ce qui concerne la fréquence que l'amplitude des vibrations.