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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de
BREVET D'INVENTION formée par
Oregon Etablissement für Patentverwertung pour : "Ogive" Priorité d'une demande de brevet en Autriche déposée le 3 août 1982, sous le nO A 2984/82.
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"Ogive"
La présente invention est relative à une ogive pour des obus sans matière explosive et à substance de combat, en particulier pour des obus fumigènes.
Par substances de combat il faut entendre toutes les matières qui peuvent être tirées dans des obus et qui ne sont pas des substances explosives. Ce sont par exemple des fumées, des nuages ou des gaz, tels que des matières dégageant du gaz lacrymogène, des compositions éclairantes, ou des matières analogues.
Un projectile destiné au tir de substances de combat est par exemple décrit dans la demande de brevet en République Fédérale allemande publiée DE-OS 27 20 895. Il est réalisé sous une forme à deux chambres et il contient dans la chambre avant, obturée par une ogive. une première composition fusante ainsi qu'une première composition incendiaire. Dans la deuxième chambre est de préférence prévue une deuxième composition fusante qui est du reste chargée avec une deuxième composition incendiaire.
La répartition a lieu, surtout dans le cas de cibles plusieurs fois blindées, en vue d'expédier dans l'espace derrière le blindage une partie de la masse incendiaire, la deuxiè-
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me composition incendiaire, en passant à travers le blindage devant la perforation duquel la première composition fusante et la première composition incendiaire s'enflamment, eh cela pour pouvoir obtenir un incendie également dans l'espace susdit. Le projectile est tiré à l'aide d'une charge propulsive et la première masse d'amorçage forme une fusée percutante.
L'ogive est au moins en état de percer un blindage préalable, extérieur.
Dans le brevet en Grande-Bretagne n 975. 867 est décrite une grenade à fusil sans substance explosive, qui présente, comme grenade d'entraînement, une partie de projectile massive, réutilisable, et une ogive transparente, échangeable, qui est constituée de matière synthétique partiellement déformable. L'ogive est partiellement remplie par une matière de marquage, surtout par un colorant. Lors de l'impact sur l'objet, l'ogive du projectile est au début déformée de sorte qu'elle agit de façon à amortir l'impact et qu'elle empêche la destruction de la partie massive du projectile. Lorsque par la déformation le volume de l'ogive du projectile est réduit jusqu'au volume du colorant, l'ogive fait explosion et libère la couleur.
Les restes de l'ogive sont ensuite éliminés, une nouvelle ogive partiellement remplie est placée sur la partie ramassée du projectile et elle est utilisée pour d'autres tirs d'entraînement.
L'invention a pour but de mettre au point une ogive pour des obus sans matière explosive et à substance de combat, et cbncpas pour des grenades d'en-
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tratnement, ces obus, d'une part, restant non endommagés pendant le tir au moyen d'une charge propulsive et pendant la trajectoire et, d'autre part, libérant la substance de combat enfermée directement à l'impact.
Suivant l'invention, on obtient cela par le fait que l'ogive du projectile est constituée de substance synthétique et qu'elle présente des points de rupture sous la forme d'évidements de la paroi de l'ogive.
Les évidements, qui forment les points de rupture et qui sont agencés en particulier du côté externe de l'ogive, sont de préférence réalisés sous la forme de rainures longitudinales.
L'ogive suivant l'invention répond à deux exigences contradictoires. D'une part, elle est suffisamment résistante à la rupture pour rester non endommagée lors du tir et pendant la trajectoire, malgré la résistance de l'air et un éventuel contact avec des branches, etc, et, d'autre part, elle est, grâce aux points de rupture, directement détruite lors de l'impact sur la cible. Pour cela il s'est avéré avantageux que les évidements ne commencent qu'à une certaine distance de la pointe du projectile. Comme, entre le projectile et l'ogive Ïn doit obtenir une liaison étanche, pour éviter un dégagement prématuré du contenu, les évidements se terminent également à une certaine distance du bord arrière de façon qu'ici la totalité de l'épaisseur de paroi de l'ogive soit maintenue.
Par la réalisation de points de rupture définitifs, il est même possible d'augmenter la ré-
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sistance lors du tir et pendant la trajectoire par le fait que l'ogive présente entre les évidements des saillies de renforcement, celles-ci étant par exemple réalisées sous la forme de nervures longitudinales qui de préférence font saillie vers l'intérieur.
Ainsi que des essais l'ont montré, convient en particulier pour l'ogive une substance synthétique 2 2 présentant une résilience de 1 kJ/m à 100 kJ/m2, les
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meilleurs résultats ayant été obtenus avec un poly- 2 styrène, dont la résilience est d'environ 15 kJ/m2.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ciaprès, à titre non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
La figure 1 représente une vue latérale d'une ogive de projectile suivant l'invention.
La figure 2 représente une vue en coupe longitudinale à travers l'ogive.
L'ogive circulaire en section transversale, suivant l'invention, présente une partie centrale 1 qui s'étend de manière faiblement conique ; un sommet approximativement semi-sphérique 2 de l'ogive se raccorde à l'extrémité amincie avant de la partie centrale et à son extrémité arrière, se raccorde une section de liaison 3 formant un épaulement et présentant un filet externe pour la liaison avec le corps non représenté du projectile. L'ogive est constituée d'une matière synthétique de préférence transparente,
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2 qui présente une résilience comprise entre 1 2 2 et 100 kJ/m2, de préférence entre 10 kJ/m et o 70 kJ/m.
Elle est en particulier constituée de poly-
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2 styrène présentant une résilience d'environ 15 La cavité 10 renfermée par l'ogive du projectile sert à recevoir des substances de combat d'un type quelconque à l'exception de substances explosives, c'est- à-dire des compositions fumigènes, lacrymogènes, éclairantes et incendiaires ou des compositions analogues. Pour augmenter la sécurité concernant la rupture pendant le tir et la trajectoire du projectile, la paroi de la partie centrale 1 est pourvue de saillies de renforcement 7 parallèles à l'axe et sous la forme de neruures longitudinales et le sommet 2 de l'ogive, de forme semi-sphérique, présente des saillies de renforcement 8 qui sont agencées de manière rayonnée et qui sont dirigées vers l'intérieur dans la cavité 10.
A chaque fois six éléments des deux saillies de renforcement 7,8 sont de préférence prévus de façon répartie sur le pourtour ; toutefois ils ne passent l'un dans l'autre mais au contraire ils sont chaque fois agencés de manière décalée centralement. Toutes les saillies de renforcement 7,8 se terminent sur la face interne approximativement dans la zone de transition entre la partie centrale 1 elle sommet 2 de l'ogive, les extrémi- 'té's s'interpénétrant respectivement légèrement. Dans la paroi de l'ogive, des évidements 4 sont prévus sur la face externe chaque fois au milieu des saillies de renforcement 7, ces évidements 4se terminant avant le bord arrière de la partie centrale 1 à une certaine distance 9 et avant Je sommet 2 de l'ogive, à une certaine distance 6.
Comme les évidements 4 et les saillies de renforcement 8 du sommet 2 de l'ogi-
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ve s'étendent chacun centralement entre les saillies de renforcement 7 de la partie centrale 1, les évidements 4 de la face externe passent directement dans les saillies de renforcement 8 de la face interne du sommet 2 de l'ogive. Les évidements 4 de la partie centrale 1 et les zones à paroi mince, non renforcées, du sommet 2 de l'ogive entre les extrémités des saillies de renforcement 7 et 8 forment des points de rupture 11 qui ne se brisent que lors de l'impact sur la cible et qui libèrent la substance de combat renfermée dans la cavité 10.
Le long du bord 5 la totalité de l'épaisseur de paroi subsiste, pour obtenir une étanchéité suffisante de l'ogive par rapport au corps du projectile, cette étanchéité étant nécessaire en particulier lors du remplissage par des substances de combat gazeuses.
Une ogive suivant l'invention pour des projectiles présentant un diamètre de 40 mm présente par exemple dans la partie centrale 1 une épaisseur de paroi de 4 mm qui se réduit dans la zone des évidements 5 à 1, 8 mm et qui est augmentée dans la zone des saillies de renforcement 7 à 4,5 mm. La largeur des évidements 4 est de 3,5 mm et la largeur des saillies de renforcement 7 est de 2,5 mm. L'épaisseur des saillies de renforcement 8, dont la largeur augmente à partir du sommet, est également d'environ 0,5 mm. La distance 9 entre le bord 5 et les évidements 4 est de 3,4 mm, dans cette forme de réalisation. Une ogive de ce genre est appropriée en particulier pour des obus fumigènes qui sont tirés au moyen d'une
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charge propulsive.
Il doit être entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre du présent brevet.