REFLECTEUR RADAR PLIANT
Priorité de la demande de brevet déposée en France le
22 SEPTEMBRE 1975 sous le n[deg.] 75 28907 et du certificat d'addition déposé en France le 31 mars 1976 sous le n[deg.] 76 09275, au nom
de JOUANNO René-Jean.
La présente invention concerne un réflecteur radar destiné à servir de cible dans le cadre de relevés météorologiques.
Ces appareils sont constitués par une juxtaposition de tétraèdres semblables. Chaque tétraèdre comprend trois faces égales, en forme de triangle rectangle isocèle, orthogonales entre elles et réalisées en un matériau réfléchissant. La quatrième face, ou base, n'est pas matérialisée.
Cette juxtaposition de tétraèdres constitue un volume dont le point central est occupé par l'ensemble des sommets de tous les tétraèdres; ces derniers ayant deux à deux une face commune.
Dans l'état actuel de la technique, on peut classer ces réflecteurs en deux catégories :
- ceux qui sont livrés en pièces détachées et montés au fur et à mesure des besoins par l'utilisateur. Ce montage, fastidieux, doit être effectué obligatoirement près du lieu du lancer et dans de bonnes conditions d'installation; il est impossible à faire dans l'obscurité ou par vent fort.
- ceux qui, déjà assemblés lors de la fabrication, ont été stockés, pliés et n'ont qu'à être déployés et verrouillés pour pouvoir être utilisés.
Ils revêtent la forme générale d'un parapluie.
La complexité des systèmes actuellement sur le marché est telle que le poids et le prix de ces appareils sont trop élevés et que, malgré leurs avantages indéniables, leur utilisation est actuellement réservée à des cas particuliers.
Le réflecteur, objet de la présente invention, est du type "parapluie"; son originalité réside dans sa voilure et dans la conception d'une armature légère, entièrement repliable, qui vient rendre rigides les arêtes issues du sommet commun à tous les tétraèdres constitués par les éléments réfléchissants, ladite armature rigidifiant ladite voilure.
De façon plus précise, le réflecteur radar pliant faisant l'objet de la présente invention, du type constitué de huit tétraèdres rectangles adjacents les uns aux autres et ayant un sommet commun, les bases desdits tétraèdres n'étant pas matérialisées et formant un octaèdre régulier dont le centre est ledit sommet commun, est notamment remarquable en ce qu'il comporte une voilure constituée avant montage de trois carrés en matière souple et réfléchissante, coupés selon une demi-diagonale, c'est-à-dire selon une ligne joignant le centre du carré à l'un des coins dudit carré, et assemblés les uns aux autres au niveau desdites demi-diagonales de façon à former une spirale, ladite voilure étant maintenue tendue après déploiement dudit réflecteur par une armature rigide.
Selon une caractéristique de l'invention, ladite armature est solidaire d'une noix centrale formant articulation.
Selon une autre caractéristique de l'invention, ladite armature est constituée par six paires de tiges articulées sur la noix centrale, parallèles lorsque le réflecteur est replié et orthogonales deux à deux lorsque le réflecteur est déployé.
Dans un mode de réalisation, un conditionnement protège le réflecteur replié et le maintient dans un minimum d'espace; dans ce cas, l'ouverture du réflecteur est commandée par traction sur un anneau d'ouverture qui provoque la déchirure de la gaine de protection et laisse s'épanouir le réflecteur.
Avec ce dispositif particulier, la mise en service du réflecteur ne demande - entre le moment où celui-ci est encore emballé et l'instant où il peut être largué - qu'un temps très court; de plus, cette opération peut être réalisée dans toutes les conditions.
D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux à la lecture de la description qui va suivre, faite en regard des figures données à titre indicatif et nullement limitatif, parmi lesquelles :
- la figure 1 représente schématiquement l'armature du réflecteur avec un premier type de noix centrale ,
- la figure 2 illustre un exemple d'enroulement de la voilure autour de l'armature de la figure 1, - la figure 3 est un détail de la figure 2,
- la figure 4 représente l'un des trois carrés constituant la voilure,
- la figure 5 est une vue en coupe selon la ligne A-A de la figure 4 lorsque les trois carrés sont assemblés selon la présente invention.
- la figure 6 représente un détail du réflecteur déployé.
- la figure 7 illustre le réflecteur partiellement déployé.
- la figure 8 représente le réflecteur entièrement déployé,
- les figures 9 et 10 concernent un autre mode de montage de la voilure,
- la figure 11 illustre un autre type de noix centrale utilisable,
- la figure 12 représente la noix de la figure 11, dans la position qu'elle a lorsque le réflecteur est déployé, et
- la figure 13 représente le réflecteur, muni de la noix des figures 11 et
12, partiellement déployé.
Dans la figure 1 consacrée à l'armature, la noix centrale 1 re- çoit les six branches de l'armature : chacune de ces branches est constituée de deux tiges accolées. En position d'utilisation du réflecteur, toutes ces branches sont orthogonales, tandis qu'en position pliée, elles sont groupées et sensiblement parallèles à la branche supérieure constituée des tiges 6
et 6'.
Dans le mode de réalisation présentement décrit, cette branche supérieure est fixe, tandis que les quatre branches horizontales, respecti- vement constituées par les tiges 2 et 2', 3 et 3', 4 et 4', 5 et 5' sont articulées sur la noix 1 et peuvent décrire vers le haut un arc de cercle sensiblement égal à 90[deg.] destiné à les mettre parallèles à la branche supé- rieure, c'est-à-dire aux tiges 6 et 6'. Quant à la branche inférieure, chacune des deux tiges 7 et 7' la constituant décrit un arc de cercle voisin de 180[deg.], ce qui lui permet de venir se joindre aux autres tiges déjà repliées Sur la figure 1, on voit en pointillés la position 7" qu'occupe la branche 7'; une fois repliée.
Dans le mode de réalisation choisi pour exemple, les tiges fixes
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et 8' destinées à suspendre le réflecteur.
De même, les tiges 7 et 7', dans leur partie inférieure, sont usinées en forme de crocs 9 et 9'. Ces crocs sont verrouillés à l'aide de
<EMI ID=2.1>
tout autre moyen.
Que ces crocs soient dirigés vers le centre (fig. 1) ou vers l'extérieur (fig. 8) ne change rien à ce type de verrouillage.
Avant de décrire la préparation de la voilure, il est indispensa-
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des flèches numérotées sur le ruban matérialisant la voilure, un des nom- breux parcours possibles. On voit que la voilure peut s'enrouler autour des tiges en se pliant tous les quarts de tours à 90[deg.] sans jamais repasser à la même place. La figure 3 montre en détail cet enroulement autour de chacune
des tiges constituant une des branches.
La voilure (fig. 4) est réalisée à partir de trois carrés de sur- face souple réfléchissante strictement superposés dans tous leurs éléments, chacun à chacun 13, dans lesquels on peut, si on le juge utile, ménager des trous 14 destinés :
1[deg.]) - à faciliter les repérages lors de l'assemblage, 2[deg.]) - à permettre le passage d'une bague 15 (fig. 6) qui solidarise les deux
tiges d'une même branche (excepté pour les tiges inférieure 7 et 7').
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née au passage de la noix 1; lors du montage, les tiges de l'armature vien- dront se loger dans les demi-diagonales 17 - 18 - 19 et 20. Les demi-diago- nales 20 ont ceci de particulier qu'elles sont fendues et assemblées deux à deux en spirale (fig. 5) autour d'un axe constitué par la superposition des centres des trois carrés. Ladite spirale peut également être obtenue en coupant lesdits carrés, non pas seulement une demi-diagonale, mais selon une ligne, droite ou non, joignant le centre de chaque carré à l'un de ses bords.
On peut également utiliser dans un autre mode de construction chaque carré monté séparément, mais on est contraint de réaliser les trois jonctions lors du montage sur l'armature. Il est également possible d'utiliser douze triangles rectangles isocèles représentant chacun le quart d'un des trois carrés, mais alors il est nécessaire d'assurer l'assemblage dans toutes les diagonales sur chacune des douze tiges.
De même, sans sortir du cadre de l'invention, il peut s'avérer intéressant de renforcer les coins des carrés de la voilure pour encapuchonner l'extrémité des tiges horizontales, par exemple, et de renforcer le trou central éventuellement en ménageant dans ce renfort des guides servant à faciliter la mise en place des tiges.
La figure 7 montre le réflecteur en cours de déploiement; ce n'est qu'en faisant coïncider par une pression Pl vers P2 les crocs 9 et 9'
(l'angle étant réduit à 0[deg.]), que la voilure prendra sa forme parfaite et tendue. Le verrouillage de ces deux crocs se fait en introduisant l'anneau
10 comme représenté figure 1. La figure 8 illustre le réflecteur entièrement déployé et tendu; pour la simplification du dessin, les trous 14, ainsi que l'articulation des tiges dans la noix 1, n'ont pas été représentés sur la figure 8.
Une variante de montage de la voilure apparaît dans les figures 9 et 10, utilisant une armature à branches ne comportant chacune qu'une seule tige 21; la voilure dans ce cas doit être entaillée à la manière d'une charnière sur chacune de ses diagonales.
D'autres variantes sont également possibles dans le réflecteur; c'est ainsi qu'au niveau de la noix centrale où s'articulent les diverses branches, il est préférable d'utiliser plutôt que la noix 1 constituée de pièces rigides, la noix qui va maintenant être décrite et qui, grâce à une forme particulière, permet en se pliant à certains endroits, de passer de
la forme pliée à la forme dépliée, sans pour autant utiliser des axes de pivotement rigides.
Selon la figure 11, la noix 22 est constituée d'un voile en forme de croix; sur le dessus, elle présente en son centre, un bloc 23 percé d'une paire de trous borgnes verticaux, destinés à recevoir les tiges supérieures verticales. Dans l'exemple choisi, ce bloc est traversé par deux petits trous également verticaux 24 pour le passage du filin 25. Adjacents à l'embase carrée de ce bloc central 23 et reliés à celle-ci par le voile formant charnière 26 se trouvent quatre autres blocs 27 comportant chacun une paire de trous borgnes destinés à recevoir les tiges des branches horizontales de l'armature, après pliage à 90[deg.] de chaque portion de voile le reliant au bloc central 23.
De part et d'autre d'une des branches de la croix sont sitvés deux demi-blocs 28 reliés à celle-ci par le voile formant charnière 29; ces demi-blocs 28, munis chacun de sa tige, constituent après rotation de 180[deg.], la branche verticale inférieure; sous le bloc central 23 se trouve une butée cubique 30 destinée à limiter à 90[deg.] le pliage du voile reliant les blocs 27 au bloc central 23 qui reste fixe.
Sur le filin 25 coulissent, symétriquement à la noix 22, deux embouts doubles 31 et 32 comportant donc chacun deux trous borgnes destinés à assujettir les tiges verticales : l'embout supérieur 31 est livré monté sur l'extrémité des tiges verticales supérieures; l'embout inférieur 32 est mis en place par l'utilisateur.
Sur l'extrémité supérieure du filin est fixé, dans ce mode de réalisation, un oeil triangulaire 33 destiné à la suspension du réflecteur; sur l'extrémité inférieure de ce même filin 25 est fixé un anneau 34 servant à la mise en service du réflecteur. Il sert également à l'accrochage de la radio -sonde sous le réflecteur.
La figure 12 représente la noix 22 déformée, ainsi qu'elle se présente lorsque le réflecteur est entièrement déployé présentant ainsi six paires de trous orthogonaux. La figure 13 représente l'appareil déployé, mais pas encore tendu; c'est en faisant toucher les deux dièdres de la voilure inférieure, matérialisés par les tiges 35 et 36 que l'on tend l'ensemble du réflecteur; l'utilisateur réunit les tiges inférieures 35 et 36 à l'aide de l'embout double 32 en le faisant coulisser de bas en haut sur le filin 25 : le réflecteur est alors prêt à être utilisé.
Selon un mode particulier de réalisation, le réflecteur plié est livré dans une gaine, en matière plastique par exemple, facilement déchirable, grâce aux filins 11 ou 25 par traction sur les boucles 10 et 34.
REVENDICATIONS
1.- Réflecteur radar pliant, du type constitué de huit tétraèdres rectangles adjacents les uns aux autres et ayant un sommet commun, les bases desdits tétraèdres n'étant pas matérialisées et formant un octaèdre régulier dont le centre est ledit sommet commun, caractérisé en ce qu'il
comporte une voilure constituée avant montage de trois carrés (13) en matière souple et réfléchissante, coupés ou bien selon une demi-diagonale (20), c'est-à-dire selon une ligne joignant le centre du carré à l'un des coins
dudit carré, ou bien selon une ligne, droite ou non, joignant le centre
du carré à l'un de ses bords, et assemblés les uns aux autres au niveau
desdites demi-diagonales (20), ou desdites lignes, de façon à former une
spirale, ladite voilure étant maintenue tendue après déploiement dudit réflecteur pa,r une armature rigide.