PLAQUAGE PAR SOUDAGE ET LAMINAGE
La présente invention se rapporte à un procédé destiné
au plaquage, soudage et laminage d'une brame d'acier au carbone
ou autre, à l'aide d'une matière de plaquage sous la forme de
tôles d'acier fin, et dans lequel la brame plus grande d'environ
la double largeur d'un cordon de soudure par rapport à la matière
de plaquage est reliée sous pression directement par soudage périphériquement à cette matière de plaquage et est ensuite
laminëe, en particulier selon la demande de brevet belge N[deg.] PV
0/159 975, la brame étant comprimée jusqu'au contact de la surface de plaquage entière à souder et étant reliée directement le long
du bord entier, tout en maintenant simultanément la pression.
Ce procédé permet d'éviter l'utilisation d'agents auxiliaires supplémentaires au cours du plaquage, soudage et laminage et rend possible une fabrication plus économique des feuillards à chaud ou à froid plaqués, soudés et laminés, sans
que des couches de séparation ou des couches intermédiaires, ou
un balayage au gaz inerte ou une mise sous vide soit nécessaire.
Le métal d'apport pour soudure, utilisé pour la fabrication des cordons de soudure, doit simultanément avoir en particulier une bonne ductilité et déformabilité à chaud, les aciers chrome-nickel fortement alliés, pauvres en carbone et non stabi-
conviennent
lises, fournissant la soudure pauvre en ferrite delta / an particulier à la fabrication des cordons de soudure au cours du
plaquage à l'aide de tôles d'acier fin. Ces cordons de soudure retiennent, lors de l'échauffement, les matières (par exemple,
la ferrite et l'austénite) se dilatant différemment par suite des différents coefficients de dilatation, et se laissent bien déformer à chaud.
Les mêmes considérations sont valables pour un procédé
de plaquage, soudage et laminage, dans lequel une brame munie de barrettes de part et d'autre est utilisée. et où la matière de plaquage est introduite au moins en partie et solidairement
dans le profilage de la brame formé par ces barrettes, la combinaisons de plaquage étant ensuite comprimée et reliée directement par soudage périphériquement, tout en maintenant simultanément
la pression.
En fonction des dimensions et de la courbe d'échauffement du four utilisé pour le chauffage de la combinaison de plaquage, de fortes tensions apparaissent dans les cordons de soudure, lesquelles ne peuvent pas être maîtrisées uniquement par l'utilisation d'une soudure ferriticoperlitique. En réalité, ces problèmes peuvent être résolus parfaitement par des cordons de soudure d'une épaisseur suffisante et à. base d'une matière austénitique, mais cette soudure renchérit très fortement les tôles fabriquées selon ce procédé.
Par conséquent, le problème posé par la présente invention consiste à développer davantage le procédé précité pour le plaquage, soudage et laminage, de façon qu'aussi peu de soudure austénitique que possible puisse être utilisée, mais que les cordons de soudure soient à même malgré tout de résister aux fortes sollicitations.
Dans ces conditions, l'objet de l'invention consiste
en un procédé du type décrit ci-dessus, qui est caractérisé en ce que des cordons de soudure se composant de couches partielles sont formés alternativement à l'aide d'une soudure austénitique et d'une soudure ferritique et/ou ferritico-perlitique.
Ceci peut se faire en déposant tout d'abord une couche partielle de soudure austénitique et en appliquant ensuite, sur celle-ci, une couche partielle de soudure ferritique ou ferriticoperlitique, une troisième couche partielle de soudure ferritique pouvant être déposée sur une seconde couche partielle ferriticoperlitique. Les couches partielles peuvent aussi être formées
<EMI ID=1.1> le sens longitudinal du cordon de soudure.
En outre, dans le procédé du type mentionné ci-avant, l'utilisation d'une soudure austénitique peut être réduite en partie ou évitée en entier, en fixant la combinaison de plaquage, avant le soudage, dans la zone médiane et/ou sur le bord, par
des points, des agrafes ou l'apport de cordons ronds ou soudés par points, selon des procédés de soudage connus, ainsi que par un plaquage partiel à l'explosif, ou un tir de pointes d'attache fermes, ou encore une fixation mécanique.
Pour la fixation de la combinaison de plaquage dans la zone médiane à l'aide d'un procédé de soudage, on peut utiliser ici avantageusement des tôles de plaquage dont l'épaisseur est réduite dans la zone de la fixation. De cette façon, deux ou plusieurs tôles de plaquage peuvent aussi être fixées à l'état contigu sur la brame, de sorte que des restes de tôle de plaquage peuvent également être employés dans la mesure où aucune exigence particulière n'est imposée à l'aspect de la surface des tôles plaquées.
Finalement, le problème posé peut aussi être résolu en utilisant une brame divisée diagonalement ou divisée angulairement ou perpendiculairement dans le sens longitudinal, dans le milieu ou à un autre endroit de sorte qu'un soulèvement des tôles de plaquage dans le four de chauffage peut être compensé par la brame en raison des différents coefficients de dilatation thermique de la tôle de plaquage et de la brame.
La présente invention est décrite en détail ci-après
en se référant aux dessins annexés au présent mémoire, dans lesquels :
Les Figures 1 à 5 montrent, en partie en coupe et en partie en perspective, différentes formes de cordons de soudure dans une combinaison de plaquage, cordons qui peuvent être utilisés pour le plaquage, soudage et laminage;
Les Figures 6 à 10 représentent, en partie en coupe et en partie en perspective, différents types de fixation de la
<EMI ID=2.1>
Les Figures 11 à 13 reproduisent, en partie en coupe
et en partie en perspective, des fixations de la combinaison
de plaquage dans la zone médiane;
Les Figures 14 à 17 montrent, en partie en coupe et en partie en perspective, des combinaisons de plaquage comprenant
au moins deux tôles à plaquer appliquées sur une face de la brame; et
Les Figures 18 à 20 sont des vues en coupe ou en plan
de différentes formations d'une brame pour le plaquage, soudage
et laminage.
A chacune des Figures, on a représenté une brame 1 qui, conformément à la demande de brevet N[deg.] PV 0/159 975, présente ; partiellement, de part et d'autre, une faible surépaisseur 2 orientée vers le haut ou vers le bas, des tôles de plaquage 3
étant disposées concentriquement à la brame 1.
Conformément à la Figure 1, le cordon de soudure 4, déposé périphériquement autour des tôles de plaquage 3, se compose de trois couches partielles 5,6,7; la couche partielle 5 la plus
<EMI ID=3.1>
partielle 7 la plus supérieure, déposée en dernier lieu, sont constituées d'une soudure austénitique et la couche partielle médiane 6 se compose d'une soudure ferritique ou ferritico- perlitique.
Selon la Figure 2, la couche partielle 7 à appliquer en dernier lieu est formée d'une soudure ferritique, tandis que la structure restante du cordon de soudure est la même que
celle de la Figure 1. La soudure ferritique est dès lors préférable à cet endroit, car elle est à même en particulier de résister à la corrosion ou à l'attaque d'un décapage.
A la Figure 3, le cordon de soudure ne se compose que
de deux couches partielles 5 et 6 à base d'une soudure austé- nitique ou ferritique, ou encore ferritico-perlitique.
Ce qui précède est valable également pour la Figure 4, où la couche partielle intérieure 5 formée d'une soudure austé- nitique n'est déposée que par sections.
Conformément à la Figure 5, le cordon de soudure 4 est constituée de sections 8,9 de cordons de soudure formés dif- féremment par parties et se composant alternativement d'une soudure austénitique et ferritique et/ou ferritico-perlitique,
les sections 9 à base de soudure ferritique ou ferritico-perlitique pouvant être plus grandes que les sections 8 formées d'une soudure austénitique.
Avant le soudage de la combinaison de plaquage 1,3
autour des tôles de plaquage 3, cette combinaison de plaquage
<EMI ID=4.1>
<EMI ID=5.1>
fixation mécanique réalisée éventuellement au moyen de vis. Selon la Figure 7, on peut aussi utiliser une tôle de plaquage 3
<EMI ID=6.1>
telle sorte que son bord inférieur coïncide pratiquement avec la
<EMI ID=7.1>
ou par soudage par points est rendue possible. Pour la tôle de
1 plaquage représentée à la Figure 7, la fixation peut aussi se
faire au moyen de pointes de tir 12 ou par plaquage local à
<EMI ID=8.1>
d'une tôle de plaquage rectangulaire 3 peut avoir lieu par soudage local sur les bords de cette tôle de plaquage, tout en formant des cordons de soudure 13 . Conformément à la Figure 10, un cordon 14 incurvé longitudinalement est prévu pour la fixation d'une tôle de plaquage 3 dont les bords sont chanfreinés ou biseautés.
A la Figure 11, on a représenté la partie supérieure d'une combinaison de plaquage formée d'une brame 1 et d'une tôle de plaquage 3 et où la tôle de plaquage 3 peut être fixée de la façon prédécrite aux points 15 de la ligne médiane ou superficiellement aux points 16 représentés sous la forme de croix. Pour pouvoir réaliser plus aisément un soudage par points ou un tir de pointes d'attache, la tôle de plaquage 3 peut être munie, comme le montrent les Figures 12 et 13, approximativement le long de la ligne médiane, d'une rainure ou d'évidements locaux 17, dans la zone desquels la fixation a lieu de telle sorte que la tôle de plaquage 3 ait, dans la zone de fixation, une épaisseur réduite afin que le tir des pointes d'attache 18 où l'apport de soudures par points 19 soit facilité. La forme de la rainure ou des évidements 17 n'intervient nullement dans ce cas.
Selon la Figure 14, la tôle de plaquage est formée de deux moitiés 3', 3", les deux moitiés étant disposées à une certaine distance l'une de l'autre et étant reliées l'une à l'autre et à la brame 1 au moyen d'un cordon de soudure 20, tandis qu'à la Figure 15, les deux moitiés se contactent l'une l'autre, une rainure en forme de V, qui ne doit toutefois pas se prolonger nécessairement jusqu'à la brame 1, étant prévue entre les deux tôles 3', 3" à leurs surfaces de limitation. Un cordon de soudure 20 est déposé dans cette rainure, si bien que les tôles de plaquage 3', 3" sont simultanément soudées à la brame <1> audessous de cette rainure, de sorte qu'une fixation
des tôles de plaquage a lieu dans la zone médiane de la brame. Cette forme de réalisation peut être utilisée également, conformément à la Figure 16, pour souder des restes de tôles servant au plaquage, des cordons transversaux correspondants 20' étant disposés conformément aux cordons de soudure 20.
En lieu et place de l'évidement en forme de V de la Figure 15, celui-ci peut aussi être rond et conçu jusqu'à une profondeur telle que soit possible l'apport d'un cordon rond 22 qui, en premier lieu, relie l'une à l'autre les tôles de plaquage 3', 3" et qui, en second lieu, établit une fixation de ces tôles sur la brame <1>. Toutefois, en lieu et place du dépôt d'un cordon rond <2><2>, il est possible également de réaliser un tir de pointes d'attache ou autres dans les deux zones chanfreinées, au voisinage des bords médians contigus des tôles de plaquage.
Selon les Figures 18 à 20, on peut aussi utiliser des brames qui sont divisées, par exemple, dans le milieu, par une coupe verticale ou oblique 23 ou par une coupe angulaire 24. La division ne doit pas nécessairement être effectuée ici le long 'de la ligne médiane de la brame, mais peut être réalisée, par exemple, également dans le sens diagonal, conformément à la ligne
25 de la Figure 20.
En outre, des brames munies de barrettes latérales sont susceptibles également d'être utilisées, les tôles de plaquage étant introduites au moins en partie et solidairement dans le profilage de la brame formé par ces barrettes.
REVENDICATIONS
1.- Procédé de plaquage, soudage et laminage d'une brame d'acier au carbone ou autre, à l'aide d'une matière de plaquage sous la forme de tôles d'acier fin, dans lequel la brame plus grande d'environ la double largeur d'un cordon de soudure par rapport à la matière de plaquage, est reliée sous pression directement par soudage périphériquement à cette matière de plaquage et est ensuite laminée, en particulier
<EMI ID=9.1>
comprimée jusqu'au contact de la surface de plaquage entière à souder et étant reliée directement le long du bord entier, tout en maintenant simultanément la pression, caractérisé en ce que des cordons de soudure se composant de couches partielles sont formés alternativement au moyen d'une soudure austénitique et d'une soudure ferritique et/ou ferritico-perlitique.