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" Procédé et machine pour le plumage automatique de volailles "
Pour la préparation des volailles en vue de leur mise en vente, on utilise actuellement des installations conçues sous forme de chaîne de traitement dans lesquelles les volailles sont tuées, puis saignées et plumées. Généralement, le plumage est effectue à la main ou, éventuellement, au moyen de dispositifs semi-automatique. Dans l'un et l'autre cas, oette opération exige une nombreuse main-d'oeuvre et demande un temps appré- ciable. Par ailleurs, les dispositifs semi-automatiques ne donnent pas entière satisfaction, car ils n'assurent pas l'en- lèvement de toutes les plumes sur les différentes parties des
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volailles, ce qui nécessite un nombre important de postes de travail supplémentaires.
De plus, ces dispositifs soumettent les volailles à des chocs répétés qui ont assez souvent pour effet de les abîmer. On ne peut obtenir une qualité satisfais santé de présentation que si un très grand soin est apporté par les exécutants lors des différentes opérations. Or, ceci ne peut pas toujours être obtenu, car la main-doeuvre employée est une main-d'oeuvre non qualifiée. Enfin, ces modes de plumage impli- quent le passage ultérieur des volailles dans un bain de cire pour retirer les "sicots" et les impuretés superficielles.
C'est pourquoi des machines assurant le plumage automatique des volailles ont déjà été proposées pour réaliser ce travail..
Cependant, ces machines n'assurent pas un plumage complet des volailles, de sorte que celles-ci doivent subir ensuite une opération de plumage complémentaire effectuée à la main. Dans ces conditions, les installations de traitement des volailles ne peuvent pas être entièrement automatiques. De plus, les ma- chines de plumage automatique existant actuellement font subir aux volailles des chocs trop importants.
La présente invention a donc pour but de permettre le plumage des volailles d'une façon entièrement automatique, sans faire subir à celles-ci de chocs ou heurts susceptibles de les animer .
A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de plu- ' mage de volailles caractérisé en ce qu'on place celles-ci les unes à la suite des autres sur un convoyeur formant une chaîne sans fin et on projette, à une vitesse déterminée, un jet de billes de faibles dimensions sur les différentes volailles en cours de déplacement sur une zone déterminée de la chaîne, et ce, tout en.assurant l'entraînement en rotation de chaque vo- laille sur elle-même pendant qu'elle est soumise à la projection
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du jet de billes, de façon que celles-oi puissent atteindre différentes parties de chaque volaille pour arracher et en- traîner toutes les plumes de celle-ci.
L'invention a également pour objet une machine pour le plumage automatique de volailles par application du procède défini ci-dessus. Cette machine est caractérisée en ce qu'elle comporte un convoyeur muni d'une série de supports d'accrochage de volailles, un poste de projection de billes de faibles dimen- sions, par exemple de billes de caoutchouc, sur une zone déter- minée de la chaîne formée par le convoyeur, et,des moyens assu- rant l'entraînement en rotation de chaque volaille sur elle-même dans la zone de projection de billes,
Un exemple de réalisation d'une machine de plumage auto- matique selon l'invention est décrit ci-dessous en référence au dessin annexé à simple titre indicatif, et sur lequel - la figure 1 est une vue schématique, en coupe longitudinale de cette machine; - la figure 2 en est une vue schématique en coupe trans- versale;
- la figure 3 est une vue en élévation d'un support de volaille; - la figure 4. représente l'une des pinces de fixation portée par ce support; - les figures 5 et 6 sont des vues partielles, en coupe, représentant un dispositif annexe de récupération des billes projetées sur les volailles.
La machine représentée comporte un convoyeur destiné à transporter, les unes à la suite des autres, les différentes volailles à traiter. Ce convoyeur dessert les différents postes d'une installation assurant le traitement complet des volailles, qui sont placées vivantes à l'extrémité amont du convoyeur et
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retirées complètement préparées à l'extrémité aval. Cette ins- ' lallation comporte donc un premier poste de mise à mort des volailles , puis un second poste de saignée et, enfin, un poste de plumage, lequel est justement constitué par la machine objet de l'invention..
Pour la simplification des dessins, la figure 1 ne repré- sente que la machine automatique de plumage, Le convoyeur prévu' ! est constitué par deux chaînes sans fin parallèles 1, passant sur des tambours 2 d'entraînement et de renvoi.
Entre ces deux chaînes, sont disposés des supports destinés à recevoir les volailles à traiter, chacun de ces supports étant ' monté rotatif sur lui-même,
Ces supports affectent la forme d'un collier ouvert 3, portant deux tourillons diamétralement opposés 4, sur lesquels sont montés des galets 5. Ces galets sont supportés par deux pistes horizontales 6 disposées de part et d'autre de l'empla- cernent des différents supports 3, au-dessous du trajet "aller" des chaînes d'entraînement 1.
Ainsi, les différents supporta entraînés par ces chaînes sont amenés à tourner sur eux-mêmes, du fait du roulement de leurs galets 5 sur les pistes 6. Cepen- dant, il est prévu, de préférence, des moyens de blocage auto- matique de chacun des supports au cours de son trajet de retour, ; pour empêcher sa rotation sur lui-même, car celle-ci serait inutile. Les galets 5 glissent alors simplement sur les pistes de soutien 6a prévues au-dessous du trajet de retour des chaînes 1,
Chaque support 3 comporte des pinces et crochets pour la fixation d'une volaille. Ainsi, à ses deux extrémités 7, chaque support comporte des crochets pour la fixation des deux pattes d'une volaille, ces crochets pouvant affecter la forme d'une pince élastique 8 en U (voir figure 4).
Au milieu de chaque support, il est prévu un autre crochet similaire monté sur une
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patte 9 et qui est destiné à la fixation du cou de la volaille.
Enfin, sur chaque côte, est disposée une pince 10 permettant la fixation des deux ailes. Grâce à ces-divers crochets et pinces, chaque volaille peut être maintenue dans une position complètement déployée sur le support 3 correspondant (voir figure 2).
La machine de plumage,qui est disposée à la fin de la chaîne formée par le convoyeur 1, oomprend deux rampes horizon- tales 11 disposées nettement au-dessus du convoyeur. Ces rampes assurant la distribution de billes 13 de faibles dimensions, destinées à être projetées sur les volailles et, à cet effet, elles comportent, dans leur partie inférieure, un passage 14 par lequel ces billes s'é@oulent par simple gravité. Dans ces deux rampes débouchent des conduites 15 d'amenée d'eau chaude, de façon à projeter sur les volailles un jet composite d'eau et de billes de faibles dimensions.
Ces dernières sont, de préfé- renoe, des billes en caoutchouc, dont le diamètre est de l'ordre de dix millimètres' Au-dessous des deux rampes 11, sont disposées face à face deux turbines 16 qui sont destinées à réacoélérer le jet de bill-et et d'eau qui s'écoule des deux rampes, afin de pro- jeter cejet à une vitesse déterminée sur les volailles. Deux flasques verticaux 17 sont disposés de part et d'autre des deux turbines et s'étendent vers le bas jusqu'au niveau du convoyeur, de façon à canaliser le jet de billes.
Les turbines 16 assurent non seulement la réaccélération de l'eau et des billes projetées, mais également la répartition homogène des billes. De plus, elles créent en quelque sorte une dispersion de celles-ci à l'intérieur du courant projeté, de façon à réduire la densité de ce courant. Ainsi, les volailles ne reçoivent pas un jet dense et pesant qui risquerait de
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provoquer leur détérioration, Dans ces conditions, les volailles sont soumises à une sorte de pluie de billes de faibles dimen- sions et d'eau. Cette pluie exerce une certaine pression sur les volailles, en même temps qu'un frottement tangentiel qui provoque l'arrachement des plumes, lesquelles se trouvent entraînées vers le bas dans un bac de réception 18, rempli d'eau.
A ce sujet, il sonvient de rappeler que chaque volaille est amenée à tourner sur elle-même, au cours de son passage dans la machine de plumage automatiques et ce, du fait du roulement des galets 5 de chaque support sur les chemins horizontaux 6. Or, comme on peut le constater d'après la figure 1, cette machine s'étend sur une zone relativement importante du convoyeur , de sorte que chaque volaille a le temps d'effectuer plusieurs tours sur elle-même à l'intérieur , de la machine. Ainsi, les diverses parties de la surface de oha- que volaille sont soumises au jet de billes et d'eau qui vient frapper celle-ci sous différents angles. De plus, les mouve- ments de rotation des volailles sur elles-mêmes amènent les i diverses parties mobiles de celles-ci à se déployer.
Dans ces oonditions, le plumage des volailles s'effectue de façon com- plète et il ne risque pas de subsister des plumes dans certaines régions cachées ou. protégées par d'autres parties, comme cela est le cas dans les dispositifs automatiques ou semi-automa- tiques de plumage qui existent-actuellement.
La machine selon l'invention possède également un dispositif de récupération des billes projetées. Ce dispositif comporte un bac auxiliaire 19 rempli d'eau, dans le fond duquel le mélange de billes et de plumes arrachées recueilli dans le bac
18 est amené par un appareil transporteur 20, lequel peut être
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constitué par un tapis sans fin portant des palettes ou godets.
Ce tapis transporteur est disposé au-dessus d'un plan incliné 21, muni de perforations. Celui-ci aboutit dans le fond du bac 19, en regard d'une conduite verticale 20, dans laquelle est disposée une vis d'Archimède-21.
Cette vis aspire le mélange de plumes et do billes et l'amène dans un carter 22. Ce mélange est ainsi soumis à une action de brassage dans l'eau, afin d'assurer la séparation des billes et des plumes. Dans le carter 22, les plumes se trouvent aspirées par le courant ascendant créé par une seconde vis 23 à vitesse lente, laquelle entraine ensuite les plumes vers le haut pour les amener sur une goulotte d'évacuation 24.
Celle-ci les conduit sur une tr'ie d'égouttage et, éventuel- lement, un convoyeur d'évacuation. De leur côté les billes qui sont plus lourdes, sont projetées par la force centrifuge vers les parois du carter 22. Elles tombent ensuite par gravité sur une trémie 25 qui les conduit à un transporteur constitué par une vis d'Arohimède 26. Ce transporteur s'étend vers le haut et débouche dans un entonnoir 27, communiquant avec les rampes de distribution 11.
Ainsi, la machine de plumage fonctionne en circuit fermé, les billes projetées étant récupérées pour être à nouveau projetées sur d'autres volailles. Quant à l'eau tombant dans le bac de réception 18, elle est également récupérée, un filtre 28 étant disposé dans ce bac pour éviter l'aspiration des plumes et des billes projetées. L'eau est alors envoyée par une pompe dans la canalisation 15 d'alimentation des rampes 11 de distribution.
Cette eau est chauffée pour être amenée à la température voulue pour faciliter l'arrachage des plumes, un thermostat étant de préférence prévu pour assurer la régulation du réchauffage de l'eau.
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Du reste, il faut observer que l'eau arrive sous pression dans les rampes de distribution et entraîne ainsi les billes qui s'écoulent de l'entonnoir 27. Dans ces conditions, il se forme déjà un courant composite de billes et d'eau qui s'écoule verticalement par les passages-14 pour tomber sur les turbines 16 assurant la réaccélération du jet projeté.
Le procédé de plumage selon l'invention par projection de billes ainsi que la machine correspondante présentent de nom- breux avantages par rapport aux dispositifs actuellement uti- lisés. En premier lieu, ce procédé et cette machine réduisent considérablement le nombre des opérations nécessaires pour assurer normalement le plumage des volailles. En effet, dans les installations semi-automatiques, ce travail nécessite quatre opérations successives, en l'occurrence le trempage des volailles dans un bac formant échaudoir, puis leur passage sur un dispo- sitif de plumage proprement dit, et, ensuite, l'achèvement de leur plumage à la main, enfin, leur trempage dans la cire pour retirer les "sicots" et les impuretés superficielles.
Or, ces différentes opérations se trouvent remplacées par une seule avec le procédé selon l'invention, car la machine correspon- dante assure un plumage complet des volailles en projetant sur elles un jet contenant de l'eau chaude et assurant ainsi leur échaudage. Bien entendu, ce procédé et cette machine per- mettent une économie de main-d'oeuvre considérable, puisque les dispositifs semi-automatiques nécessitent l'emploi d'une main-d'oeuvre importante et que, par ailleurs, les dispositifs automatiques existant actuellement obligent à effectuer un plumage complémentaire à la main.
Le procédé et la machine selon l'invention possèdent un second avantage important, à savoir la réduction du matériel
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nécessaire pour le plumage, car celui-ci se réduit à la machine elle-même. Il en résulte accessoirement une réduction apprécia- ble de l'encombrement de l'installation complète.
Un autre avantage réside évidemment dans le fait que cette installation peut ainsi fonctionner de façon entièrement auto- matique , puisqu'il suffit de placer les volailles à l'une des ex- trémités de la chaîne et de les retirer à l'extrémité opposée pour les évacuer vers les salles de conditionnement.
Enfin, le procédé et la machine selon l'invention possèdent l'avantage d'assurer un travail très régulier et très propre.
En effet, le résultat obtenu est beaucoup plus régulier que lors d'un travail manuel. Du reste, les volailles ne sont pas amenées à subir les @@fférentes manutentions qui sont nécessaires avec les dispositif : existant actuellement. Elles ne subissent donc pas tous les chocs qui peuvent en résulter. De plus, les vo- lailles sont parfaitement propres à la fin du plumage, en raison de l'action de frottement des billes sur leur peau. En effet, les volailles subissent alors une sorte de brossage qui élimine les "sicots" ainsi que les impuretés superficielles, ce qui supprime la nécessité de les faire passer dans un bain de cire pour retirer ultérieurement toutes les impuretés.
Par ailleurs, il faut observer que le procédé et la ma- chine selon l'invention permettent éventuellement de plumer les volailles à sec. Dans ce cas, un courant d'air chaud peut être projeté sur les volailles, à la place du courant d'eau chaude. Ceci constitue un progrès certain, car on évite ainsi de passer les volailles dans l'eau, laquelle constitue un milieu où prolifèrent abondamment les bactéries.
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Cependant, le cas éohéant, le courant d'air chaud pourrait être remplace par un courant de vapeur d'eau maintenue à une température appropriée.
Bien entendu, la maohine selon l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit et représenté à simple titre indicatif. Du reste, toutes modifications appropriées pourraient être apportées à cette machine sans sortir du cadre de l'invention.