<Desc/Clms Page number 1>
"Procédé et appareil pour l'exécution de l'assise peur des éléments de tunnel sous-fluvial posés Par i@mersion".
<Desc/Clms Page number 2>
Il est connu de construire un tunnel nous-fluvial en exécu- tant, notamment par dragage, une souille dans le tond du fleuve, en déposant ensuite une couche de gravier aussi uniforme que pos- sible dans la souille, et en échouant alors, un à un, des éléments ou tronçons de tunnel préfabriqué*, qui sont immergée à l'endroit voulu sur la couche de gravier* La pose des éléments immergés doit se faire sur un fond aussi régulier, aussi continu et aussi peu déformable que possible$ cette condition étant primordiale pour la bonne tenue de 1' ouvragée
L'invention vise l'exécution simple et rationnelle d'une assise répondant à cette condition* A cet effet, l'invention pré- voit qu'après exécution de la souille jusqu'à une certaine proton- deur sous le niveau définitif de l'assise,
on y implante, suivant des génératrices parallèles à l'axe longitudinal du tunnel à cons- truire, des aérien de pieux ou tube* dont les tétez sont arasées et ensuite coiffées sous eau de tubes ou poutrelles s'étendant suivant le sens longitudinal du tunnel, de telle façon que leur face supérieure forme le gabarit de réglage de la surface d'assis* après quoi on dépose le gravier nécessaire dans le fond de la souille et on égalise la surface de la couche de gravier en dépla- çant, suivant le sens longitudinal du tunnel, un appareil racleur prenant appui sur le susdit gabarit, l'élément de tunnel à poser étant ensuite échoué sur l'assise ainsi formée, après enlèvement dudit appareil racleur.
Il suffit de foncer de petits tubes ou pieux, car ils doivent seulement être capables de supporter l'appareil racleur qu'on fera glisser sur les chemins de glissement formés par les tubes ou poutrelles placées sur lesdits tubes ou pieux* Dès lors, ceux-ci pourront s'enfoncer s'il devait se produire un certain tassement nous l'action du poids de l'élément de tunnel échoué et ne ris- quent donc pas de constituer, en pareille éventualité, des riais- tances locales exagérées qui pourraient être préjudiciables pour
<Desc/Clms Page number 3>
l'exécution du travail.
Ledit appareil racleur peut être un appareil qpproprié quelconque, capable d'égaliser une couche de gravier déposée surface irrégulière au fond de la souille. Selon une forme d'exécution favorable conforme à l'invention, l'appareil est constitué par une charpente munie de moyens de raclage et pourvue de réservoirs à ballast ou flotteurs destinés à régler le poids apparent de l'équipage mobile, permettant de l'adapter au rôle qu'il doit remplir, notamment en réglant son poids apparent de @ façon qu'il soit suffisant pour que l'appareil reste appuyé sur ledit gabarit lors du travail de raclage et soit quand même fa- cile à déplacer sous l'action d'une traction longitudinale.
A titre démonstratif, un exemple d'exécution de l'invention sera décrit ci-après, en regard du dessin schématique annexé, dans lequel t
La Figure 1 montre une vue d'ensemble en coupe verticale longitudinale au cours de l'exécution de l'assise pour un tronçon de tunnel sous-fluvial,
La Figure 2 moutre une vue fragmentaire en plan et à plus grande échelle de l'assise en cours d'exécution,
La Figure 3 est une vue fragmentaire en/coupe verticale de l'extrémité supérieure d'un tube implanté dans la souille et muni d'un chapeau réglable, et
Les Figures 4 et 5 montrent très schématiquement des vues en plan de deux modes d'exécution de l'appareil racleur.
Dans le dessin, 1 représente un cours d'eau sous le fond 2 duquel doit être construit un tunnel, dont un élément ou tronçon préfabriqué 3 devra occuper la position montrée en traits mixtes.
On creuse d'abord, notamment par dragage, une souille jusqu'à @ne certaine distance sous le niveau d'assise prévu pour le tunnel, cette distance, par exemple de l'ordre d'une trentaine de centi- mètres, correspondant à l'épaisseur de la couche de gravier ou
<Desc/Clms Page number 4>
analogue qui devra être formée* La surface de la souille est montrée en 4, Dans la souille on implante alors plusieurs ran- gées, par exemple au nombre de quatre, de courts tubes ou pieux 5 alignés suivant des génératrices parallèles au grand axe du tunnel. Les tubes ou pieux ont par exemple une longueur de 2 ou 3 mètres et sont par exemple espacés d'environ 5 mètres.
La longueur dont ces pieux émergent du sol est réglée de façon qu'en les coiffant, sous eau, de poutrelles ou de tubes de dimensions déterminées, la face supérieure de ceux-ci forme le gabarit de réglage de la surface d'assise prévue pour le tunnel.
L'arasement des têtes des tubes 5 peut être effectué de toute façon appropriée, un moyen particulièrement simple étant montré en Figure 3. Près de son extrémité, le tube 5 présente quatre trous 6 décalés de 90 , tandis que le chapeau 7 présente deux paires de séries de trous 8,9 décalées de 90 .les trous d'une série de trous diamétralement opposés 8 étant décalés en hauteur par rapport à ceux de l'autre série 9. De cette façon la position du chapeau peut être réglée par petits intervalles par rapport au tube 5 et il suffit d'introduire une broche dans les trous amenés en coïncidence pour fixer l'ensemble dans la position voulue. On pourrait évidemment prévoir un autre nombre de séries de trous réparties sur la périphérie et mutuellement décalées en hauteur, coopérant avec un nombre de trous correspon- dant dans le tube 5.
Le chapeau 7 peut.être muni de moyens faci- litant la pose et la fixation des poutrelles ou tubes 10, par exemple des nervures 11 qui peuvent par exemple présenter des trous pour introduire des broches destinées à retenir l'aile d'une pou- trelle 10, éventuellement avec l'aide de cales. On peut évidem- ment utiliser tout autre moyen de fixation.
Après la pose des poutrelles 10, on déverse la quantité vou- lue de gravier ou analogue 12 dans le fond de la souille. Il suffit alors d'égaliser la-surface de la couche de gravier en faisant
<Desc/Clms Page number 5>
passer une ou plusieurs fois un dispositif racleur dans le sens longitudinal de la souille,en faisant glisser ce dispositif sur le gabarit formé par les poutrelles 10, pour obtenir une couche de gravier formant une assise très régulière, continue et peu déformable pour l'élément de tunnel 3, et située exactement A l'emplacement voulu. L'élément de tunnel peut alors être amené à l'endroit voulu du cours d'eau et être échoué sur l'assise ainsi préparée.
L'appareil de raclage comprend un corps 13 formé d'une char- pente ou poutre en treillis qui s'étend transversalement par rap- port à la souille et prend appui sur le gabarit de poutrelles 10.
Des caissons à ballast ou flotteurs 14 permettent de régler le poids apparent de l'appareil. Celui-ci est muni de moyens racleurs qui refoulent le gravier dans le sens d'avancement de l'appareil et latéralement par rapport à celui-ci. Les moyens racleurs peu- vent avoir des formes diverses et être formés par exemple par plusieurs couteaux ou lames inclinées 15 placées à l'avant de l'appareil, comme montré schématiquement en Figure 4. Ces couteaux sont supportés par le corps 13 de l'appareil, éventuellement de façon réglable en hauteur, et pourraient aussi être articulés de façon à pouvoir se soulever lorsque l'appareil est déplacé dans le sens opposé à celui du raclage effectif, en vue d'une nouvelle passe.
Un autre exemple d'exécution est schématisé en Figure 5, où les moyens de raclage sont formés par deux chaînes ou bandes sans fin 16 tournant suivant des sens opposés et munies de ra- clettes inclinées 17. Il va de soi qu'on peut aussi employer tous autres moyens assurant une répartition uniforme de la couche de gravier. Cette répartition pourra être aisément vérifiée, par exemple par sonde ou écho-sonde, avant l'immersion des éléments de tunnel.