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La présente invention concerne des véhicules ferroviaires et en par- .ticulier des véhicules tels que des locomotives diesel-électriques et des bogies pour ces locomotives dont les moteurs de traction sont portés par les essieux.
On s'est rendu compte depuis longtemps qu'un troisième moteur de trac- tion serait souhaitable pour assurer un effort de traction supplémentaire pour entraîner un bogie à six roues du genre utilisé pour des locomotives destinées à des services lourds, comme les locomotives de manoeuvre. Des obstacles qui s'op- posent à une construction satisfaisante d'un bogie de ce genre sont des limitations dimensionnelles, telles que la longueur et la hauteur du bogie, la nécessité d'as- surer une accessibilité aisée pour l'entretien des éléments, en particulier des moteurs de traction, et les exigences d'une répartition du poids égale.
La présente invention a pour buts de procurer : un bogie de locomotive à six roues équipé de trois moteurs suspendus aux essieux et agencés de façon que le bogie ait un roulement doux, une accessibi- lité: . aisée de ces éléments, en particulier des moteurs de traction, une répar- tition de poids égale, et une longueur et hauteur totales satisfaisantes; un bogie à six roues et trois moteurs présentant une nouvelle dispo- sition des essieux et des traverses danseuses qui permette à deux moteurs d'être supportés par une traverse danseuse à une hauteur inférieure à la normale de façon que le bogie possède un centre de gravité peu élevé mais présente une accessibi- lité satisfaisante pour l'entretien du moteur central;
un bpgie dans lequel les éléments portant la charge soient agencés de façon à permettre un espacement inégal des essieux afin de pouvoir ainsi instal- ler trois moteurs qui soient aisément accessibles pour l'entretien sans nécessi- ter un démontage du bogie.
D'autres buts de la présente invention ressortiront de la description suivante donnée, à titre d'exemple, avec référence aux dessins annexés, dans les- quels : la figure-lest une vue en plan du bogie montrant deux moteurs esquissés et le moteur arrière en traits pleins ; la figure 2 est une vue en élévation du bogie, les longs compensateurs étant brisés pour montrer le support à ressort du moteur; la figure 3 est une coupe partielle suivant la ligne 3-3 de la figure 1 ; et la figure 4 est une coupe partielle suivant la ligne 4-4 des figures 1 et 2 ; la figure 5 est une vue en plan d'une locomotive dont les bogies sont représentés schématiquement par les traits pleins et le contour de la caisse par les traits pointillés ;
la figure 6 est une vue en élévation de côté, à plus grande échelle, suivant la ligne 7-7 de la figure 5 ; la figure 8 est une coupe d'un des patins de glissement à plus grande échelle suivant la ligne 8-8 de la figure 5 ; la figure 9 est une vue en plan à plus grande échelle suivant la li- gne 9-9 de la figure 8 et représente le coulissement maximum du palier en traits pointillés.
Dans les dessins, l'invention est représentée sur la figure 1 sous for- me d'un bogie du type à traverse danseuse rigide comportant un châssis principal moulé, indiqué dans son ensemble en 10, qui comprend des longerons 11, des pièces- d'extrémités 12, une traverse danseuse extérieure ou avant 13, une traverse dan- seuse intérieure ou arrière 14, etune. traverse longitudinale 15 qui relie les tra- verses danseuses. Les longerons (voir figure 2) comportent des arcades classiques
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16 qui s'étendent vers le bas pour recevoir les boites d'essieu 17 montées sur les essieux 18 , 19 et 20 d'une façon bien connue.
Il est à remarquer, comme le montre la figure 1, que les traverses danseuses 13 et 14 sont disposées res- pectivement entre les essieux 18 et 19 et entre les essieux 19 et 20, l'essieu médian 19 étant ainsi sensiblement plus proche de l'essieu avant ou extérieur que de l'essieu arrière ou intérieur. Cet espacement inégal des trains de roue a évidemment pour conséquence que les compensateurs supportant le châssis 21 et 22 (voir figure 1) sont de longueur inégale. La disposition des traverses danseu- ses entre les trains de roue permet d'utiliser l'espace ou le vide entre les roues directement au-dessus de chaque rail de la voie. Les traverses danseuses sont pla- cées dans ces vides à un niveau inférieur au niveau normal de sorte que la hauteur totale du bogie est maintenue à un minimum.
Des dispositifs à ressorts hélicoïdaux supportant le châssis , indi- qués dans leur ensemble en 23, sont avantageusement montés sur quatre plaques 24 qui s'étendent transversalement au bogie entre chacune des quatre paires de compen- sateurs. Ces dispositifs à ressort attaquent élastiquement une surface de support appropriée 25 sur la face inférieure des longerons 11. Des amortisseurs du type à friction 26 sont prévus comme dispositif absorbant les chocs pour l'action des ressorts. Le châssis du bogie est ainsi élastiquement supporté sur quatre paires de compensateurs surbaissés doubles.
Un support de moteur 27 (voir figures 3 et 4) est suspendu aux traver- ses 13 et 14 et fait corps avec elles. Une paire d'oreilles trouées 28 et une pla- que trouée 29 s'étendent vers l'avant à partir de la paroi du support et sont dis- posées avec les oreilles au-dessus de la plaque pour recevoir des tiges de guida- ge 30. Une barre 31 est placée transversalement'à la plaque 29 et sert à supporter des ressorts 32 (au nombre de quatre dans le dessin), qui sont retenus par une barre 33 fixée, de façon à pouvoir coulisser, à la barre inférieure par des bou- lons 34. Des prolongements 35 sont prévus sur la carcasse du moteur 36 et sont placés sur des barres 31 et 33 pour supporter élastiquement l'extrémité arrière du moteur avant 37. L'extrémité antérieure du moteur attaque l'essieu 18 d'une fa- çon classique qu'il n'est pas nécessaire de décrire ici.
Les moteurs 38 et 39 sont supportés par les essieux et par le châssis, par une construction semblable à celle que l'on vient de décrire pour le moteur 37. Cette construction est un élément duplex et est indiquée dans son ensemble en 40 sur la figure 2. Des ressorts 32 servent à supporter l'extrémité avant du moteur 39 et les ressorts identiques 32 supportent l'extrémité arrière du moteur 38. Les extrémités opposées des éléments 38 et 39 sont supportées sur les essieux d'une façon classique. On peut voir ainsi que trois moteurs sont prévus pour entraîner le bogie, et que les moteurs médian et arrière sont suspendus entre la traverse danseuse 14 et les essieux médian et arrière respectivement.
Une construction nou- velle de ce genre est rendue possible par l'espace supplémentaire provenant du mon- tage du train de roues médian à une distance du train de roues arrière plus grande que du train de roues avant. La traverse danseuse arrière 14 peut ainsi fonctionner comme un support commun pour les extrémités adjacentes des moteurs 38 et 39.
Les trois moteurs représentés sont de construction classique et leurs arbres d'induit sont pourvus de pignons destinés à attaquer des engrenages d'en- traînement sur les essieux. Les boites d'engrenages 43 et les couvercles de collec- teurs 44 sont classiques, mais il est important de remarquer que par suite de la nouvelle disposition des moteurs, ces boîtes et couvercles sont facilement acces- sibles pour l'entretien. Des espaces amples (indiqués en six endroits en S sur la figure 1) sont prévus pour permettre à un mécanicien d'atteindre les couvercles d'inspection 44 des collecteurs et les couvercles des boites d'engrenages 45 à par- tir d'une fosse située en dessous de la locomotive . Les balais du collecteur doivent être remplacés périodiquement, ce qui doit évidemment se faire à la main.
Les engrenages doivent être également graissés périodiquement ,ce qui se fait à la main également. Les exigences d'accessibilité sont ainsi considérables et sont satisfaites par la construction de la présente invention. Il y a amplement place pour qu'un cheminot émergeant d'une fosse située en dessous du bogie puisse travail
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1er dans le bogie. Aucun démontage du bogie n'est nécessaire.
La disposition de la traverse danseuse médiane décalée vers l'extrémi- té avant ou extérieure du bogie nécessite de se départir de la technique classi- que afin d'assurer une répartition égale de la charge sur les roueso Une plaque centrale 46 est utilisée comme point de rotation pour le bogie d'une façon classi- que mais elle ne porte qu'une partie de la charge. Le restant de la charge est porté par deux poches ou paliers de support 47 et 48 placés sur la traverse danseu- se arrière 14. Ces paliers reçoivent des tampons fixés au châssis de la caisse de la locomotive. Une installation de support de la charge en trois points de ce genre utilise avantageusement les niveaux très bas des traverses danseuses, de sor- te que le centre de gravité de la caisse est considérablement abaissé.
Dans la construction de l'invention, la hauteur totale du bogie est de 6 à 8 pouces (15 ,2 à 20,3 cm) inférieure à celle qu'il serait possible d'obtenir avec la construction de bogie pivotant classique dans laquelle, par équilibre, la plaque centrale et tous les organes de tension doivent être directement placés au-dessus du moteur de traction médian. Sous ce rapport, il est à remarquer que les tampons supportant la charge sont disposés de façon à exercer une action de redressement sur des for- ces d'inclinaison lorsque la locomotive s'incrit dans une courbe. De plus, le frot- tement entre le tampon et les surfaces de la traverse danseuse résiste à la ten- dance de la caisse de la locomotive à "lever le nez" à grande vitesse ou du bogie à "brouter" en courbe.
La caisse 50,'comme le montre clairement la figure 5, est supportée sur deux bogies du type décrit plus haut par une plaque de support centrale 46 et des tampons coulissant de support latéraux 47 et 48, que 1 on décrira de façon plus détaillée. Chaque plaque centrale 46 est placée à l'extérieur de l'axe transversal L de son bpgie et chaque paire de paliers latéraux 47 et 48 est disposée à l'in- térieur de cet axe. Les paliers latéraux individuels sont disposés de façon symé- trique par rapport à l'axe central longitudinal du bogie T. Les plaques centrales sont classiques; et les paliers latéraux ne comportent pas de ressorts ou d'autres éléments élastiques, comme il apparaîtra ci-après.
Cela étant, il est clair que la caisse est directement et continuellement supportée par les trois paliers sans l'aide de ressorts ou d'autres dispositifs élastiques. Cette particularité s'écar- te des constructions classiques dans lesquelles lespaliers latéraux sont normale- ment légèrement espacés verticalement de la caisse ou sont pourvus de ressorts de façon que la caisse puisse tanguer légèrement et se heurte ensuite à une opposition ferme ou élastique.
Sur les figures 7, 8 et 9, qui illustrent de façon plus détaillée les paliers latéraux 47 et 48, on peut voir que chaque élément comprend un bloc cylin- drique 52 fixé aux châssis 54 auquel il est soudé en 55. Le récepteur 56 est pour- vu d'un évidement circulaire 57 dans lequel le bloc 52 est engagé télescopiquement Une garniture relativement mince 58 en matière absorbant les chocs à coefficient de compressibilité faible, est intercalée entre le bloc 52 et le fond de l'évi- dement 57. Le récepteur 56 repose sur une garniture d'usure 59 en àcier dur qui repose à son tour sur une plaque d'acier 60 soudée en 47 et 48 à la traverse dan- seuse 14 du bogie.
Le récepteur 56 comporte une ouverture centrale contre-alésée 63, et le bloc 53 comporte une ouverture centrale taraudée 64 en ligne avec l'ou- verture 63 et destinée à recevoir un boulon de retenue fileté 65.
La plaque 60 et la garniture 59 sont oblongues et comportent des côtés parallèles et des extrémités arrondies, procurant ainsi une surface de support dimensionnée de façon à permettre au récepteur de se déplacer à fond de course, puisque en marche la caisse peut se déplacer par rapport au bogie. Une bride en saillie vers le haut 66 de hauteur légèrement supérieure à la surface supérieure 67 du récepteur 56 est soudée au bord de la plaque 60 qu'elle entoure complètement.
Un couvercle 68 pourvu d'une bride de fermeture 66 délimite une ouverture centrale 69 dimensionnée de façon à procurer suffisamment de jeu pour permettre au récep- teur 56 de se déplacer. Une feuille métallique mince verticale est soudée au bord intérieur de la plaque 68 et l'entoure complètement, cette feuille étant revêtue
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d'une bande 71 en matière d'étanchéité telle qu du feutre qui s'étend à partir du couvercle 68 jusqu'au châssis 54 de la caisse. La bande 71 est fixée à la feuille 70 par une sangle 72. Il est clair que l'ensemble des éléments compre- nant la bride 66, le couvercle 68, la feuille 70 et la bande 71 forme un récep- tacle pour l'huile introduite à travers la cuvette à huile 73 pour lubrifier la surface de support de la plaque 60.
Quoiqu'une lubrification soit ainsi prévue, le frottement développé entre le récepteur 56 et la garniture 59 est élevé lors- qu'un organe se déplace par rapport à l'autre de sorte qu'il se produit une résis- tance élevée au déplacement latéral de la caisse.
Chaque plaque de support latérale 60 est agencée- de façon que son axe d'allongement perpendiculaire au rayon partant de son centre et allant jusqu' au centre de la plaque centrale 46. Il est également à remarquer qu'il y a une différence longitudinale considérable dans les positions de la plaque centrale par rapport à chaque paire de paliers latéraux. Dans la forme d'exécution représen- tée, cette différence est approximativement égale à un tiers de la longueur du bogie. Par suite de la disposition de la plaque centrale et des plaques de support latérales, il est clair que l'on obtient des bases de support larges et stables pour les extrémités de la caisse dans l'espace séparant les lignes a-a et b-b de chaque bogie. Ensemble, ces bases confèrent une stabilité longitudinale à la caisse.
Il est également clair que la caisse ne peut tanguer latéralement comme cela se produit habituellement.
Quoique l'invention ait été décrite ci-dessus de façon détaillée, il est clair qu'elle n'est pas limitée à cette desoription mais que de nombreux chan- gements et modifications peuvent y être apportés sans sortir de son cadre.
REVENDICATIONS.
1.- Bogie de véhicule ferroviaire six roues comportant trois trains de roues inégalement espacés, et un châssis d'une pièce élastiquement supporté sur ces trains de roues, ce châssis comprenant des traverses d'une pièce, une disposée entre les trains de roues avant et médian et une autre entre les trains de roues médian et arrière, caractérisé en ce que la caisse du véhicule est supportée en plusieurs supports sur le châssis, ces supports comprenant une plaque centrale placée sur la traverse prévue entre les trains de roues avant et médian et des supports latéraux espacés solidaires de l'autre traverse.