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La présente invention a pour objet des perfectionnements apportés aux bogies à traverse danseuse pour wagons et voitures de chemins de fer et tram- ways.
Les ossatures de bogie à traverse danseuse communément désignés sous le vocable : bogies "DIAMOND" ou dérivés de ce type, ont été réalisées depuis de nombreuses années, en acier moulé, fers plats ou en tôle, mais toutes suivant un principe de construction commun, résumé ci-après et représenté aux figures 1 et 2 du dessin annexé :
La traverse danseuse 1 (fig. 1) coulisse verticalement dans le loge- ment 2 qui lui est réservé dans chacun des longerons. La liaison longeron-traver- se transversalement à l'axe de la voie, est assurée par des glissières 3 et 4.
Entre les parties extrêmes de la traverse et la partie inférieure des logements 2, un élément élastique, constitué par des ressorts 5 assure la suspension de la traverse.
Cette disposition présente plusieurs inconvénients en raison du jeu que l'on est obligé de prévoir dans les glissières 3 et 4, d'une part, pour per- mettre le montage du bogie, et, d'autre part, pour permettre un débattement nor- mal des essieux et longerons qui doivent suivre les dénivellations de la voie.
Le jeu primitivement prévu s'accentue par l'usure des glissières-guides.
Les inconvénients qui résultent de la disposition actuelle sont les suivants :
L'équerrage du bogie, c'est-à-dire la perpendicularité entre les es- sieux et la traverse danseuse, d'une part, et Les longerons, d'autre part, sur le plan horizontal n'est pas assuré de façon parfaite. Sous l'action de la voie, l'ossature du bogie se met en parallélogramme dans la limite permise par les jeux des glissières, ce qui entraîne une position défectueuse-des fusées d'essieu par rapport aux boites et, par suite, une usure anormale des coussinets ou rou- lements.
Le manque d'équerrage peut produire, en outre, une usure rapide des boudins des bandages des roues.
Les dispositions proposées par l'invention ont pour objet d'intro- duire dans la liaison longerons-traverse danseuse de nouveaux éléments assurant : a) le maintien élastique du parallélisme des deux longerons, b) l'équerrage correct entre la traverse danseuse et les longerons de bogies, c) le rappel automatique à la position d'équerre des longerons et de, la traverse dans le cas où un déséquerrage se serait produit par un choc impor- tant provenant de la voie, d) l'amortissement de la suspension proportionnellement à la charge supportée par les bogies.
L'invention vise, en outre, un mode de liaison simple et efficace entre les longerons et les boites d'essieux, cette liaison étant pratiquement exempte d'usinage permettant les débattements indispensables des essieux et un démontage extrêmement rapide de ceux-ci par simple soulèvement des longerons ou descente des essieux vers le bas.
Ce mode de liaison consiste à donner aux extrémités des longerons la forme de crochets entourant partiellement les boîtes d'essieux sur lesquelles elles viennent reposer chacune au moyen de deux appuis et à munir chacune des boîtes d'essieux de deux oreilles destinées à recevoir lesdits appuis, ces oreilles présentant sur leur face supérieure en contact avec les appuis, une sur- face cylindrique de manière à permettre l'inclinaison dans un plan vertical de l'essieu par rapport aux longerons.
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L'invention sera maintenant décrite d'après des formes de réalisation représentées à titre d'exemple au dessin annexé dans lequel:
La figure 3 est une vue en élévation d'un bogie;
La figure 4 est une vue en plan avec coupe partielle ;
La figure 5 une coupe transversale de ce même bogie;
La figure 6 est une vue latérale de l'assemblage longeron-essieu se- lon l'invention;
La figure 7 est une coupe suivant A-A de la fig. 6 ;
La figure 8 est une vue perspective du bout du longeron;
La figure 9 est une vue perspective de la boite d'essieu.
En se reportant aux figures 3 à 5 on voit que les longerons laté- raux 6 supportés par les quatre boites d'essieu 7, portent, par l'intermédiaire des ressorts 8, la traverse danseuse 9 qui est munie en son milieu d'une crapau- dine 10 et à ses extrémités de lisoirs 11.
Le pivot 12 transmet la charge du wagon à la crapaudine 10, les pla- ques de glissement du châssis 13, en contact avec les lisoirs 11, assurent l'é- quilibre de la caisse.
Des bielles longitudinales 14, articulées à leurs extrémités, main- tiennent la traverse danseuse 9 au milieu des longerons, et transmettent les ef- forts de freinage, ainsi que toutes les réactions longitudinales provenant de la voie, directement à la traverse danseuse et aux châssis de caisse, sans aucune fatique pour les ressorts.
A chaque extrémité, la traverse 9 porte des joues de guidage inté- rieures verticales 15, en contact avec des surfaces planes 16 solidaires des longerons 6, et des joues de guidage extérieures 17, légèrement inclinées, en contact avec des poussoirs mobiles 18, placés entre les ailes des longerons, poussoirs serrés contre les joues 17 par des ressorts 19 qui prennent appui sur les âmes des longerons 6.
L'examen des figures 3, 4 et 5 permet de constater que l'équerrage du bogie et le parallélisme des longerons sont assurés automatiquement par le serrage, par les ressorts 19, des surfaces planes 16 solidaires des longerons contre les joues 15 de la traverse danseuse 9.
On voit, en outre, que la liaison entre longerons et traverse dan- seuse, réalisée de cette façon, constitue un assemblage élastique qui permet aux roues de suivre les inégalités de la voie sans fatiguer les différents éléments formant ossature de bogie.
Les surfaces verticales intérieures 15 et 16, et les surfaces incli- nées extérieures 17 et 18, constituent des amortisseurs à friction, destinés à contrôler les mouvements des ressorts de'suspension.
L'effort d'amortissement obtenu par les dispositions adoptées est proportionnel à la charge supportée par les ressorts 8. Lorsque le wagon est vi- de, les ressorts 8 sont détendus et la traverse 9 est soulevée. Dans cette posi- tion, l'amortissement est relativement faible puisque la traverse 9, en se soule- vant, a permis aux ressorts d'amortissement 19 de se détendre également, grâce aux plans inclinés 17 et 18. Quand on charge le wagon, les ressorts de suspension 8 sont comprimés, la traverse descend et comprime les ressorts 19 en agissant sur les poussoirs mobiles 18. L'effort de friction entre les surfaces 15-16 et 17-18 est, de ce fait, augmenté, c'est-à-dire adapté à la charge supportée par les res- sorts de suspension 8.
Les surfaces frottantes 15-16 et 17-18 peuvent être placées telles que représentées sur la figure 5, faces verticales à l'intérieur des longerons,
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faces inclinées, poussoirs mobiles et ressorts à l'extérieur des longerons ; bien faces verticales à l'extérieur et faces inclinées, poussoirs mobiles et ressorts à l'intérieur. Par l'une ou l'autre des deux dispositions, on obtient le même résultat.
Les surfaces de contact peuvent être garnies de plaques en acier au manganèse pratiquement inusables, ou de toute autre matière convenable.
Comme il a été indiqué précédemment, l'invention porte, en outre, sur un mode de liaison perfectionné entre longeron et boite d'essieu pour bogie à traverse danseuse.
En se reportant au dessin, notamment à la figure 6, on voit que cha- que extrémité de longeron 21 formé d'une âme et de deux ailes, est constituée à la façon d'un crochet 22, dont l'aile intérieure 23 se termine par une partie cylindrique 24 et se raccorde tangentiellement par une partie droite 25 à l'aile inférieure du longeron.
Cette disposition importante a pour but d'éviter dans l'ensemble de l'aile inférieure du crochet toute discontinuité et toute variation brusque de section susceptibles d'entraîner à l'usage des fissures dans une zone travaillant fortement en traction.
L'extrémité de la partie cylindrique 24 de l'aile intérieure porte sur le plan diamétral horizontal un prolongement d'appui rectangulaire 26 desti- né à s'appuyer sur une oreille de la boîte, ainsi qu'il sera décrit ultérieure- ment. Une pièce 27 soudée sur l'aile intérieure en un point diamétralement oppo- sé à la première est destinée à former le deuxième appui. Ces pièces d'appui 26, 27 sont, comme on le voit à la figure 7, munies de part et d'autre de pattes 33, 34 se prolongeant vers le bas de manière à former un guidage latéral.
La boîte d'essieu correspondante 28 représentée plus clairement à la figure 9, d'un type à coussinet ou à rouleaux mais de forme extérieure cy- lindrique, comporte venues de fonderie, horizontalement et diamétralement oppo- sées, deux oreilles 29 et 30 dont les faces supérieures 31, 32 ont une forme de segments cylindriques à axe perpendiculaire à celui de la boite.
Ces oreilles convenablement nervurées à leur .partie inférieure sont destinées à recevoir la charge par les appuis 27 et 27 du longeron. On remarque- ra qu'entre la partie cylindrique de la boite située au-dessus des oreilles et l'aile cylindrique inférieure du crochet de longerons, un jeu important doit être prévu pour éviter tout contact entre ces deux surfaces lors des débatte- ments de l'essieu dans le plan vertical.
La liaison transversale entre le longeron et la boite est assurée par les pattes 33 et 34 des appuis 27 et 28 situés de part et d'autre de chaque oreille dans le sens de l'axe de l'essieu avec un jeu d'environ 5 mm par rapport aux oreilles de la boîte.
On remarquera également que l'extérieur de la boîte, ses oreilles et les appuis 26 et 27 ne comportent aucun usinage, un simple meulage de réglage pouvant éventuellement être nécessaire pour les pièces d'appui 26 et 27.
Naturellement, ces dernières assurent également le positionnement de l'essieu dans le sens longitudinal.
On conçoit aisément, tant par la précédente description que par les figures, la simplicité de la liaison selon l'invention entre longeron et essieu; cette liaison assure une répartition parfaite de la charge sur les deux oreilles de la boîte, permet un débattement très libre de l'essieu dans un plan vertical pour suivre les inégalités de la voie, la surface cylindrique des oreilles per- mettant l'oscillation du longeron par rapport à la boîte, autorise un démontage de l'essieu extrêmement facile sans toucher à l'assemblage de la carcasse de bo- gie, soit en soulevant les deux longerons par des vérins d'une hauteur égale au
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rayon de la boite, soit après calage des longerons en descendant l'essieu dans une fosse par les dispositifs couramment utilisés à cet effet.
REVENDICATIONS.
1.- Perfectionnements aux bogies à traverse danseuse avec ressorts verticaux entre les longerons des bogies et la traverse danseuse consistant à prévoir, en outre, un dispositif élastique d'appui latéral entre les longerons du bogie et la traverse danseuse, ce qui permet d'assurer de façon constante un équerrage correct du bogie.
2.- Bogie à traverse danseuse selon l, dans lequel le dispositif d'appui latéral exerce son effort sur la traverse danseuse par l'intermédiaire de glissières inclinées solidaires de cette dernière, de sorte que l'effort exer- cé par ce dispositif est variable suivant la charge supportée par le bogie.
3.- Bogie à traverse danseuse selon 1 dans lequel il est prévu entre la traverse danseuse et les bogies des bielles longitudinales articulées à leurs extrémités destinées à maintenir la traverse danseuse au milieu de longerons.
4. - Forme de réalisation de bogie à traverse danseuse selon 1 dans laquelle la traverse danseuse est munie à chaque extrémité de deux plaques glis- sières encadrant le longeron de bogie correspondant, l'une de ces plaques étant verticale et coopérant avec une plaque guide fixée au longeron, l'autre plaque étant inclinée et s'appuyant sur un poussoir coulissant horizontalement, ce der- nier s'appuyant sur un ressort horizontal prenant appui contre l'âme du longeron.
5.- Bogie à traverse danseuse dans lequel il est prévu une liaison entre longerons et boîte d'essieux consistant à conformer les extrémités des longerons en forme de crochets, à munir l'aile intérieure de ces crochets de pièces d'appui et à faire comporter aux boîtes d'essieux de forme cylindrique des oreilles sur lesquelles viennent reposer les pièces d'appui.
6.- Bogie selon 5 dans lequel les oreilles des boîtes d'essieux pré- sentent une face supérieure de portée cylindrique.
7.- Bogie selon 5 dans lequel les pièces d'appui présentent des pat- tes de prolongement dirigées vers le bas à leurs extrémités latérales pour ser- vir de guidage latéral aux oreilles.
8.- Bogie selon 5 dans lequel un jeu important est prévu entre cha- que boite et l'aile intérieure au crochet de longeron correspondant.
R é s u m é .
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