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La présente invention concerne les procédés de traitement du carbone.
Il est connu que le carbone sous toutes ses formes, à moins d'avoir subi un traitement spéciale dégage une quantité de gaz appréciable quand il est porté à haute température; il arrive parfois que la quantité est élevée au point d'être équivalente à un centimètre cube par gramme de carbone à température nor- male, cette quantité étant d'autant plus grande que la température est plus éle- vée. Cette teneur en gaz du carbone peut être estimée avantageusement en mesu- rant le volume des gaz dégagés quand un échantillon de carbone, qui a été exposé à un vide poussé à la température du local à l'effet d'enlever les gaz facile- ment libérables, comme l'air, contenus dans les pores, est porté à environ 1300 C, sous vide poussé; on constate habituellement que les gaz dégagés consistent prin- cipalement en oxyde de carbone.
Par conséquent, quand un produit carboné est soumis, en usager, à des conditions où cette libération peut se produire, les gaz dégagés peuvent consti- tuer une impureté pouvant avoir un effet préjudiciable sur ce qui les entoure.
Par exemple, dans le cas d'un réacteur nucléaire modéré au graphite et pouvant contenir de grandes quantités de graphite, les quantités de gaz dégagés peuvent être considérables, ceux-ci contamineraient tout gaz de refroidissement, comme l'hélùim, utilisé pour refroidir le graphite en circulant dans des conduits pra- tiqués dans celui-ci. dette contamination peut constituer un inconvénient no- table et il est nécessaire de traiter à l'avance le carbone afin d'éviter ce dé- gagement de gaz.
Un procédé connu de pré-traitement consiste à porter le carbone à une température élevée - 2.000 C ou plus - sous vide poussé ou dans une atmos- phère inerte. Il est évident que ceci constitue un procédé coûteux et compli- qué présentant des difficultés considérables spécialement dans le cas de traite- ment de grandes quantités de carbone.
La présente invention a pour but de procurer un procédé plus simple et plus économique de traitement du carbone en vue de la réduction de cette ten- dance au dégagement de gaz.
Afin de mieux faire comprendre l'invention, il est nécessaire d'exa- miner la nature des gaz dégagés. Comme précité, le constituant principal des gaz recueillis à la suite d'une estimation de la teneur en gaz, est l'oxyde de carbone, et il a été supposé que cet oxyde de carbone était entièrement occlus dans le graphite, c'est-à-dire qu'il était physiquement absorbé. La demanderes- se a cependant constaté, en étudiant la littérature relative à la réaction entre le carbone et l'oxyde de carbone, qu'en fait tout l'oxyde de carbone peut ne pas consister en du gaz physiquement absorbé, mais aussi en de l'oxygène lié chimique- ment sous la forme d'un complexe carbone-oxygène.
Les études sur les réactions entre le carbone et l'anhydride carbo- nique montrent que la réaction-principale peut être représentée par :
CO2' gaz + carbone, solide, = CO, gaz + C(O) complexe.
Il apparaît que ce complexe carbone-oxygène se forme à la surface du carbone, c'est-à-dire toute la surface accessible aux gaz, y compris donc les sur- faces des pores et surfaces analogues du carbone.
Le mécanisme exact de la formation de ce complexe ,n'est pas entière- ment connu actuellement, mais il est supposé que certains "points actifs" exis- tent qui s'oxydent facilement. Dans le cas du graphite, des atomes des plans de la couche superficielle peuvent être oxydés, mais il y a peu de chance que les atomes d'oxygène puissent pénétrer à l'intérieur du réseau cristallin. Ce com- plexe superficiel est, en fait, instable à des températures au-dessus de 625 C et la Demanderesse a démontré qu'il commence à se décomposer à des températures plus élevées, donnant de l'oxyde de carbone gazeux.
En conséquence, si la plus grande partie des gaz occlus peut être dégagée par chauffage sous faible pres-
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sion à environ 500 C, le dégagement d'oxyde de carbone est noté à des températu- res élevées atteintes lors d'une estimation de la teneur en gaz, ce dernier dé- gagement se présentant apparemment sous la forme d'un produit de décomposition.
Il est supposé que le complexe carbone-oxygène du graphite industriel peut pro- venir de l'activation du graphite exposé à l'air pendant le refroidissement de fours du type Acheson.
La présente invention est basée sur le découverte que ce complexe car- bone-oxygène peut être réduit à des températures modérées seulement et que, si les produits de la réduction sont enlevés, le procédé peut continuer jusqu'au mo- ment où, en substance, tous les gaz emprisonnés ont été dégagés du carbone. Un agent réducteur utilisé par la Demanderesse est l'oxyde de carbone et elle esti- me que, dans certains cas, après traitement du carbone dans un courant de ce gaz à 500 C, il a été libéré plus d'oxygène du carbone que lors du traitement à hau- te température et à vide poussé précité.
En conséquence, un procédé suivant l'invention pour le traitement du carbone en vue de la diminution de sa teneur en gaz, est caractérisé en ce qu'on chauffe le carbone à une température'modérée dans une atmosphère gazeuse réductri- ce et on enlève progressivement les produits de' réduction,du voisinage de la sur- face du carbone. Il est probablement' nécessaire de maintenir le carbone à cette température pendant une longue période, mais la durée exacte de cette période dé- pend de la forme et de l'état physique' du carbone. L'atmosphère réductrice est constituée, de préférence, par de l'oxyde de carbone, mais il est évident que, dans certains cas, d'autres agents réducteurs, comme l'hydrogène ou 'le méthane, peuvent être préférés.
La température la plus avantageuse à laquelle le traitement doit être' effectué varie probablement d'un genre, ou même d'une livraison de carbone à une autre, mais il est supposé que, pour tous les carbones, la gamme de températures est comprise entre 300 C et 700 C. Il est évidemment le plus intéressant de trai- ter le carbone à la température la plus basse donnant une réduction admissible de la teneur en gaz ; le degré de réduction est probablement plus élevé à plus haute température.
Il peut cependant être dit qu'une réduction très appré- ciable de la teneur en gaz est obtenue en moins de 100 heures à environ 500 C
Pour que le traitement soit le plus efficace, tous les produits de la réduction doivent être enlevés au fur et à mesure de leur formation, de fa- çon qu'il soit impossible d'obtenir des conditions d'équilibre entre l'agent ré- ducteur, les produits de réduction, le complexe carbone-oxygène et le carbone; des cas peuvent cependant se présenter où il est-impossible d'établir un courant .ininterrompu de gaz réducteur. Il est donc à noter que la présente invention comprend les procédés dans lesquels l'atmosphère réductrice n'est pas modifiée ou n'est modifiée 'que par étapes, des conditions d'équilibre étant atteintes, dans ce cas, pour chaque charge de gaz réducteur.
Dans le cas où il est impos- sible d'introduire une modification, le point final a atteindre dépendra du vo- lume de la chambre de réaction et de la quantité de carbone traité, les produits de réduction étant alors enlevés par diffusion dans la charge de gaz réducteur; un réglage du point final peut cependant se faire par le choix du volume de la chambre ou, peut-être, par la mise sous pression du gaz.
Un exemple d'application d'un traitement par étapes suivant l'inven- tion ressortira clairement de la description donnée ci-après, d'une série d'ex- périences réalisées dans le but de confirmer la théorie sur laquelle la présente invention est basée. Une charge de 200 grammes de déchets de graphite est main- tenue dans un tube de quartz vertical pouvant être chauffé dans un four et fai- sant partie d'un système de circulation, le volume total de l'appareil étant approximativement d'un litre. L'appareil est initialement évacue â'basse pression pendant que le tube est chauffé à 550 C et il est ensuite remplid'axyde decarboneà une pression d'une atmosphère. L'oxyde de carbone provient de bonbonnes et passe sur du cuivre chauffé à environ 400 C afin d'enlever toute trace d'air.
Cette charge
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gazeuse lèche le graphite et traverse un analyseur de gaz sous l'action d'une pompe entièrement hermétique à diaphragme provoquant une circulation continue en circuit fermé de 100 st.ml./min. Le carbone est maintenu à une température de 550 C et, après 96 heures de circulation de l'oxyde de carbone, il a été constaté, par prélèvement d'un échantillon, qu'il y avait en présence 10% d'anhydride car- 'bonique en volumeo Une nouvelle charge d'oxyde de carbone est introduite en rem- placement par un procédé de révacuation, et des mesures de la composition gazeu- se faites après 70 heures et après 96 autres heures montrent la présence de 8,5% et 8,9% respectivement d'anhydride carbonique.
Après recharge d'oxyde de carbo- ne, une nouvelle mesure après 96 heures donne 5% d'anhydride carbonique,et, 90 heures après une nouvelle recharge d'oxyde de carbone frais, on trouver, 2% d' anhydride carbonique. On constate clairement que des conditions d'équilibre sont établies pour chaque charge d'oxyde de carbone, et l'oxyde se trouvant en surfa- ce se réduit progressivement avec chaque nouvelle charge d'oxyde de carbone.
Il est évident que ceci constitue un procédé compliqué d'exécution de l'invention et il est préférable d'enlever l'anhydride carbonique continuel- lement au fur et à mesure de sa formation, car le remplacement ininterrompu de gaz réducteur empêche la formation trop rapide de conditions d'équilibre en d'au- tres points que le point final du procédé. L'expérience peut cependant montrer, par exemple dans le cas d'un traitement in situ d'un produit carboné, qu'un rem- placement par étapes de la;charge de gaz réducteur peut s'effectuer de façon sa- tisfaisanteo Dans une installation à circulation en circuit fermé, l'extraction peut se faire par passage dans une chambre à hydroxyde de potassium, et dans un système continu les gaz peuvent s'échapper dans l'atmosphère, ou bien on peut en disposer autrement.
Dans ces derniers cas, l'évolution peut être observée par mesure con- tinue, par une technique d'échantillonnage ou par un autre procédé, à volonté, de-surveillance du mélange anhydride carbonique-oxyde de carbone à la sortie de la zone de traitement. Le procédé doit être-interrompu, pour la charge de carbo- ne considérée, quand un état satisfaisant a été atteint;
cet état','satisfaisant peut être évalué par , des essais ' 'par exemple- para-estimation de la te- neur en gaz, dans chaque casa
Une difficulté peut se présenter du fait qu'avec certaines classes de carbone - le graphite pour électrodes de qualité industrielle en est une - le traitement à l'oxyde de carbone suivant la présente invention peut produire ce qu'on appelle un disproportionnement de l'oxyde de carbone. Dans ce cas,, si la température est assez élevée, l'oxyde de carbone gazeux est converti en anhydri- de carbonique avec dépôt de carbone, et la présence de cet anhydride carbonique masquera probablement l'effet réducteur subi par 1 oxyde complexe lors de la me- sure.
Il est cependant possible d'indentifier une classe de carbone à dispropor- tionnement et d'évaluer par d'autres moyens l'avancement du procédé suivant la présente invention. On peut utiliser le processus de base consistant à mesurer la teneur en gaz avant et après les traitements d'essai, de façon à obtenir le meilleur traitement pour la classe de carbone considérée.
Dans une expérience faite avec du graphite de degré A convenant pour les réacteurs nucléaires, ce procédé de base a été utilisé malgré que le carbone considéré n'était pas à disproportionnement; il fut trouvé que le volume de gaz libéré quand le graphite est chauffé à une température de 1100 C sous vide pous- sé est réduit de 0,094 st.ml./g., avant le traitement à l'oxyde de carbone, à 0,025 st.ml./g. après ce traitement, ce qui permettait d'établir que ce carbone pouvait convenir pour l'usage auquel il était destiné.
Il est évident que le procédé décrit n'est pas suffisant par lui-mé- me pour extraire les gaz occlus dans du carbone, mais ces gaz occlus comme l'hy- drogène, l'azotes l'anhydride carbonique et même l'oxyde de carbone, sont relati- vement faciles à extraire à une température raisonnable sous faible pression. Le procédé complet de réduction au minimum de la teneur en gaz est donc rendu infini-
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ment plus aisé par le traitement suivant la'présente invention. En fait, il se- rait possible d'obtenir un carbone pratiquement exempt de gaz sans chauffage de ce carbone, à n'importe quelle étape du dégazage, à une température supérieure à, par exemple, 700 C; ceci constitue un avantage important dans'la technique con- sidérée.
Il est aussi évident que ce procédé est intéressant par sa simplicité et par sa surprenante efficacité dans, la réduction de la teneur en gaz du car- bone. En outre, ce procédé semble en substance également efficace pour du carbo- ne à l'état finement divisé et pour du carbone massif, alors qu'on s'attend à ce que le traitement doit être plus long quandle carbone est plus imperméable.
Quoique la description ci-dessus concerne du carbone sous forme de graphite, il va de soi que l'invention s'applique aussi aux formes de carbone au- tres que le graphite.
Pour le traitement de carbone non graphitique, la demanderesse a trai- té un déchet de carbone d'un poids de 0,7 gramme dans une capsule de silice, à une température de 500 C et dans un four tubulaire d'une longueur de 18 pouces (46 centimètres) t d'un diamètre d'un pouce (25,4 mm). Après évacuation à-cette température pendant 5 'heures, de l'oxyde de carbone est introduit dans le tu- be sous un débit d'environ 10 st.ml./min. et:passe dans une solution d'hydroxyde de baryum décinormale. L'état d'avancement du traitement est établi par estima- tion de la solution d'hydroxyde de baryum consommée pour l'anhydride carbonique et il est constaté, après environ 50 heures, qu'il n'y a plus de production d'an- hydride carbonique, le traitement étant considéré comme terminé.
La détermina- tion de la teneur en gaz du spécimen par chauffage à 1100 C donne 0,58 st. ml. de gaz. La teneur en gaz d'un spécimen du même carbone avant traitement était de
10,2 st.ml..
Dans.la production à grande échelle de noir de fumée, où il est très courant d'agglomérer le carbone pour des questions de manipulation, le procédé d'agglomération peut comprendre l'addition d'eau au carbone, avec ou sans un li- ant. Cette eau doit être extraite par la suite et le carbone est habituellement finalement séché à l'air dans un tambour qui peut être capable,de traiter jusqu' à une tonne de matière.
Pour traiter de telles quantités par le procédé de la présente inven- tion, il serait très intéressant d'inclure cette opération dans la série norma- le des opérations et, à cet -effet, il est proposé d'exécuter le procédé dans le tambour de séchage. L'agent réducteur pourrait être introduit dans le tambour soit au début de l'opération de séchage, soit plus tard suivant ce qui est con- sidéré comme le plus avantageux, et en continu ou par charges successives.
REVENDICATIONS.
1. Procédé de traitement du carbone en vue de la diminution de sa teneur en gaz, caractérisé en ce qu'on chauffe le carbone à une température mo- dérée dans une atmosphère gazeuse réductrice et on retire progressivement les produits de réduction du voisinage de la surface du carbone.
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The present invention relates to processes for treating carbon.
It is known that carbon in all its forms, unless it has undergone a special treatment, releases an appreciable quantity of gas when it is brought to high temperature; it sometimes happens that the quantity is high to the point of being equivalent to one cubic centimeter per gram of carbon at normal temperature, this quantity being all the greater as the temperature is higher. This carbon gas content can be estimated advantageously by measuring the volume of gases given off when a carbon sample, which has been exposed to a high vacuum at room temperature in order to remove the gases easily. releasable, such as air, contained in the pores, is brought to about 1300 C, under high vacuum; it is usually found that the gases evolved consist mainly of carbon monoxide.
Consequently, when a carbonaceous product is subjected, in user, to conditions where this release can occur, the gases given off can constitute an impurity which can have a detrimental effect on their surroundings.
For example, in the case of a nuclear reactor moderated with graphite and capable of containing large quantities of graphite, the quantities of gases given off may be considerable, these would contaminate any cooling gas, such as helim, used to cool the reactor. graphite by circulating in conduits made therein. This contamination can constitute a significant drawback and it is necessary to treat the carbon in advance in order to avoid this release of gas.
A known pretreatment process consists in bringing the carbon to a high temperature - 2000 C or more - under high vacuum or in an inert atmosphere. It is evident that this constitutes an expensive and complicated process presenting considerable difficulties especially in the case of the treatment of large quantities of carbon.
The object of the present invention is to provide a simpler and more economical method of treating carbon with a view to reducing this tendency to evolve gas.
In order to better understand the invention, it is necessary to examine the nature of the gases given off. As mentioned above, the main constituent of the gases collected as a result of an estimation of the gas content, is carbon monoxide, and it was assumed that this carbon monoxide was entirely occluded in the graphite, i.e. that is, he was physically absorbed. However, the Applicant has found, by studying the literature relating to the reaction between carbon and carbon monoxide, that in fact all carbon monoxide may not consist of gas physically absorbed, but also of oxygen chemically bound in the form of a carbon-oxygen complex.
Studies on the reactions between carbon and carbon dioxide show that the main reaction can be represented by:
CO2 'gas + carbon, solid, = CO, gas + C (O) complex.
It appears that this carbon-oxygen complex is formed on the surface of the carbon, that is to say the entire surface accessible to gases, therefore including the surfaces of the pores and similar surfaces of the carbon.
The exact mechanism of the formation of this complex is not fully known at present, but it is assumed that certain "hot spots" exist which oxidize easily. In the case of graphite, atoms in the surface layer planes can be oxidized, but there is little chance that oxygen atoms can penetrate inside the crystal lattice. This surface complex is, in fact, unstable at temperatures above 625 ° C. and we have demonstrated that it begins to decompose at higher temperatures, giving gaseous carbon monoxide.
Consequently, if most of the occluded gases can be released by heating under low pressure
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At about 500 ° C., the evolution of carbon monoxide is noted at high temperatures reached during an estimation of the gas content, this latter evolution apparently in the form of a decomposition product. .
It is believed that the carbon-oxygen complex of industrial graphite may arise from the activation of graphite exposed to air during the cooling of Acheson type furnaces.
The present invention is based on the discovery that this carbon-oxygen complex can be reduced only at moderate temperatures and that, if the products of the reduction are removed, the process can continue until such time as, in substance. , all trapped gases were released from carbon. A reducing agent used by the Applicant is carbon monoxide and it considers that, in certain cases, after treatment of the carbon in a stream of this gas at 500 ° C., more oxygen has been released from the carbon than during of the aforementioned high temperature and high vacuum treatment.
Accordingly, a process according to the invention for the treatment of carbon with a view to reducing its gas content is characterized in that the carbon is heated to a moderate temperature in a reduced gaseous atmosphere and removed. gradually reducing products from the vicinity of the carbon surface. It is probably necessary to maintain the carbon at this temperature for a long period of time, but the exact length of this period depends on the shape and physical state of the carbon. The reducing atmosphere is preferably carbon monoxide, but it is obvious that in some cases other reducing agents, such as hydrogen or methane, may be preferred.
The most advantageous temperature at which the treatment is to be carried out probably varies from one kind, or even from one carbon delivery to another, but it is assumed that, for all carbons, the temperature range is between 300 C and 700 C. It is obviously the most advantageous to treat the carbon at the lowest temperature giving an admissible reduction in the gas content; the degree of reduction is probably greater at a higher temperature.
It can however be said that a very appreciable reduction in the gas content is obtained in less than 100 hours at about 500 ° C.
In order for the treatment to be most effective, all the products of the reduction must be removed as they are formed, so that conditions of equilibrium between the reagent cannot be obtained. ductor, reduction products, the carbon-oxygen complex and carbon; however, cases may arise where it is not possible to establish an uninterrupted flow of reducing gas. It should therefore be noted that the present invention includes the processes in which the reducing atmosphere is not modified or is modified only in stages, equilibrium conditions being reached, in this case, for each gas charge. reducer.
In the event that it is not possible to introduce a modification, the end point to be reached will depend on the volume of the reaction chamber and the quantity of carbon treated, the reduction products then being removed by diffusion in the feed. reducing gas; an end point adjustment can however be made by the choice of the volume of the chamber or, perhaps, by the pressurization of the gas.
An example of the application of a stepwise treatment according to the invention will emerge clearly from the description given below of a series of experiments carried out with the aim of confirming the theory on which the present invention is based. based. A 200 gram charge of waste graphite is held in a vertical quartz tube which can be heated in a furnace and forms part of a circulation system, the total volume of the apparatus being approximately one liter. . The apparatus is initially vented at low pressure while the tube is heated to 550 C and is then filled with carbon dioxide to a pressure of one atmosphere. The carbon monoxide comes from carboys and passes over copper heated to about 400 C in order to remove all traces of air.
This load
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gas licks the graphite and passes through a gas analyzer under the action of a fully hermetic diaphragm pump causing a continuous circulation in a closed circuit of 100 st.ml./min. The carbon is maintained at a temperature of 550 ° C. and, after 96 hours of circulation of the carbon monoxide, it was observed, by taking a sample, that there was in the presence 10% of carbon anhydride. 'bonique en volumeo A new charge of carbon monoxide is replaced by an evacuation process, and measurements of the gas composition taken after 70 hours and after another 96 hours show the presence of 8.5%. and 8.9% carbon dioxide, respectively.
After recharging with carbon monoxide, a new measurement after 96 hours gives 5% carbon dioxide, and 90 hours after recharging with fresh carbon monoxide again, 2% carbon dioxide is found. It can clearly be seen that equilibrium conditions are established for each load of carbon monoxide, and the oxide on the surface gradually reduces with each new load of carbon monoxide.
Obviously, this constitutes a complicated method of carrying out the invention and it is preferable to remove carbon dioxide continuously as it is formed, since the continuous replacement of reducing gas prevents too much formation. rapid equilibrium conditions at points other than the end point of the process. However, experience may show, for example in the case of in situ treatment of a carbonaceous product, that a stepwise replacement of the reducing gas charge can be carried out satisfactorily. closed-circuit circulation installation, the extraction can be done by passing through a potassium hydroxide chamber, and in a continuous system the gases can escape into the atmosphere, or they can be disposed of otherwise.
In the latter cases, the evolution can be observed by continuous measurement, by a sampling technique or by another method, at will, of monitoring the carbon dioxide-carbon monoxide mixture at the outlet of the zone. treatment. The process must be interrupted, for the carbon load considered, when a satisfactory state has been reached;
this state ',' satisfactory can be evaluated by, tests '' for example- para-estimation of the gas content, in each case
A difficulty may arise from the fact that with certain classes of carbon - industrial grade electrode graphite is one - the carbon monoxide treatment according to the present invention can produce a so-called disproportionation of the carbon. carbon monoxide. In this case, if the temperature is high enough, the gaseous carbon monoxide is converted into carbon dioxide with carbon deposition, and the presence of this carbon dioxide will probably mask the reducing effect undergone by the complex oxide during measurement.
It is, however, possible to identify a disproportionately large class of carbon and to evaluate by other means the progress of the process according to the present invention. The basic process of measuring the gas content before and after the test treatments can be used, so as to obtain the best treatment for the considered carbon class.
In an experiment made with grade A graphite suitable for nuclear reactors, this basic process was used despite the fact that the carbon considered was not disproportionate; it was found that the volume of gas liberated when graphite is heated to a temperature of 1100 ° C under high vacuum is reduced from 0.094 st.ml./g., before the carbon monoxide treatment, to 0.025 st. .ml. / g. after this treatment, which made it possible to establish that this carbon could be suitable for the use for which it was intended.
Obviously, the process described is not sufficient by itself to extract gases occluded in carbon, but those gases occluded like hydrogen, nitrogen, carbon dioxide and even oxide. of carbon, are relatively easy to extract at a reasonable temperature under low pressure. The entire process of minimizing the gas content is therefore made infinite.
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ment easier by the treatment according to the present invention. In fact, it would be possible to obtain a substantially gas-free carbon without heating this carbon, at any stage of the degassing, at a temperature above, for example, 700 ° C; this constitutes an important advantage in the art considered.
It is also evident that this process is interesting for its simplicity and for its surprising efficiency in reducing the carbon gas content. Furthermore, this process appears to be substantially equally effective for finely divided carbon and for solid carbon, whereas it is expected that the treatment will be longer when the carbon is more impermeable.
Although the above description relates to carbon in the form of graphite, it goes without saying that the invention also applies to forms of carbon other than graphite.
For the treatment of non-graphitic carbon, the applicant has treated a carbon waste with a weight of 0.7 grams in a silica capsule, at a temperature of 500 ° C. and in a tubular furnace with a length of 18 g. inches (46 centimeters) t with a diameter of one inch (25.4 mm). After evacuation at this temperature for 5 hours, carbon monoxide is introduced into the tube at a flow rate of about 10 st.ml./min. and: passes through a decinormal barium hydroxide solution. The progress of the treatment is established by estimating the barium hydroxide solution consumed for carbon dioxide and it is observed, after about 50 hours, that there is no more production of carbon dioxide, the treatment being considered finished.
Determination of the gas content of the specimen by heating to 1100 ° C gives 0.58 st. ml. gas. The gas content of a specimen of the same carbon before treatment was
10.2 st.ml ..
In large-scale production of carbon black, where it is very common to agglomerate carbon for handling reasons, the agglomeration process may include the addition of water to the carbon, with or without a liquid. ant. This water has to be extracted afterwards and the carbon is usually finally air dried in a drum which may be able to handle up to a ton of material.
In order to process such quantities by the process of the present invention, it would be very advantageous to include this operation in the normal series of operations, and for this purpose it is proposed to carry out the process in the drum. drying. The reducing agent could be introduced into the drum either at the start of the drying operation or later depending on what is considered to be the most advantageous, and continuously or in successive batches.
CLAIMS.
1. Process for treating carbon with a view to reducing its gas content, characterized in that the carbon is heated to a moderate temperature in a reducing gas atmosphere and the reduction products are gradually withdrawn from the vicinity of the gas. carbon surface.