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La présente invention est relative à un moule de masselotte, (ci- après dénommé "rehausse") ,notamment pour lingotières destinées à la production des lingots d'acier calmé. Elle concerne également un procé- dé et une machine pour exécuter ce moule.
On connaît diverses espéces de rehausses ou moules de masselotte pour lingotières. Dans certains types,'la rehausse est indépendante de la lingotière et est placée dans ou sur celle-ci avant la coulée de l'acier. Dans d'autres types, la rehausse, est formée sur la lingo- tière à l'aide d'une trousse. Les rehausses indépendantes sont établies sous diverses formes, dont la plus ancienne et la plus courante com- porte une hotte en tôle ou en fonte, cette hotte étant garnie de bri- ques ou,tapissée d'une matière réfractaire. Ce type de rehausse est économique et permet un degré d'utilisation élevé du lingot.
Toutefois,, étant généralement d'un poids élevé, il est d'une manipulation incom-
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mode et nécessite une main-d'oeuvre abondante, étant donné qu'il doit être séché et regarni entre coulées successives.
La brique offre une résistance suffisante; toutefois, dans les cas où de la matière non compacte est soumise à un damage, en vue de for- mer une rehausse, il est nécessaire d'employer une hotte en tôle ou en fonte, afin qu'elle absorbe la majeure partie de la pression qye l'acier exerce sur les parois de la rehausse.
Dans les fonderies, il est connu d'exécuter des moules en matiè- ap propriées re contenant des substances qui constituent des liants pour noyaux et qui font prise soit après séchage, soit à la suite du durcissement sous l'effet d'un agent de durcissement approprié. Le corps des mou- les est parfois établi en matières réfractaires que l'on emploie com- me garnissage dans les canaux de coulée, dans lequel cas ce corps est entouré d'une enveloppe en une matière appropriée et est damé, un tel corps n'étant pas lui-même sùffissanent solide pour résister à la près' sion de l'acier sans se rompre.
Ainsi, une rehausse de cette espèce pourrait être établie dans une machine à noyaux et être durcie dans cette machine, conme il est connu en soi, à l'aide d'acide carbonique ; toutefois, ce dernier ré- duirait la résistance mécanique de la rehausse au point que celle-ci n'aurait pas une rigidité mécanique suffisante après séchage. Si l'on veut que la rehausse demeure intacte après avoir été moulée sans dur- cissement à l'acide carbonique, on doit utiliser un sable dur, c'est- à-dire, un sable humide. Dans ce cas, la rehausse finie aura tendance à se fissurer lors de la coulée de l'acier, ce qui la rendrait inuti- lisable.
La présente invention vise à éliminer ces inconvénients et à éta- blir une rehausse ou moule de masselotte assurant un haut coefficient d'utilisation des lingots, cette rehausse étant d'une nature propre et sèche, d'une application facile et rapide, n'étant pas susceptible de produire des tapures dans le lingot et étant d'une exécution peu coûtause. Elle vise en outre à établir une machine pour produire de telles rehausses.
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La rehausse selon l'invention est caractérisee principalement par le fait qu'elle comporte un corps lié chimiquement et consistant prin- cipalement en une patière réfractaire, de préférence le sable, et en un liant constitué par le silicate de sodium et/ou le silicate de potae. sium, la grosseur moyenne des grains de ce sable étant de On4 à 2 mm, de façon à former un corps poreux pouvant être façonné par une métho- de vibratoire, ce corps présentant une extension inférieure qui plon- ge dans le moule.
Le procédé selon l'invention est caractérisé principalement en ce que l'on prépare un mélange constitué pour la majeure partie par une matière réfractaire et par 'du verre soluble et en ce que la rehausse est moulée à partir de cette matière en soumettant cette dernière au vibrage, le volume des parois de la rehausse étant inférieur à 1-1/2 fois le volume délimité par ces parois, ladite rehausse étant munie à son extrémité inférieure d'un appendice plongeant,-la rehausse ainsi formée étant séchée à une température comprise entre 110 C et 550 C-, avantageusement supérieure à 140 C, la matière réfractaire étant cons- tituée par des grains d'un calibre permettant de former la rehausse par vibrage, tout en conférant une structure poreuse à ces parois.
La machine selon la présente invention est caractérisée essentiel.- lement par un gabarit extérieur pour le moulage de la surface exté- rieure de la rehausse ; un gabarit intérieur pour le moulage de la sur- face intérieure de la rehausse ; un gabarit inférieur pour le moulage de la partie inférieure de la rehausse, ces gabarits délimitant con- jointement un espace destiné à constituer un moule pour la rehausse et pouvant être écartés les uns des autres dans le sens vertical; un dis- positif pour déplacer au moins deux de ces gabarits dans un sens verti- cal, en vue de rapprocher et d'écarter ceux-ci, une trémie d'alimenta- tion étant prévue afin de fournir de la matière au moule précité, au moins un des gabarits étant réuni à un vibrateur, afin de recevoir des vibrations de la part de celui-ci;
un dispositif pour déplacer le gaba- rit inférieur dans iuné direction essentielement horizontale; et un dispositif pour trancher l'extrémité supérieure du corps de matière réfractaire.
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Le dispositif pour trancher la rehausse peut être établie avanta- geusement selon les principes du diaphragme d'un appareil photographi- que et comporter un système à piston commande pneumatiquement en vue du tranchage de la rehausse. Ce dispositif sert également à interrom- pre l'arrivée de mélange dans la machine. Au début du cycle suivant, on ouvre le dispositif de tranchage à l'aide du mécanisme qui a servi à sa fermeture, ce dispositif pouvant être placé convenablement entre la trémie d'alimentation et le gabarit extérieur. Le gabarit inférieur se déplace dans un sens essentiellement horizontal, avant et après l'opé- ration de moulage.
Ce dernier gabarit est destiné à déterminer sur la rehausse, par moulage, un appendice orienté vers le bas et appelé à plonger dans la lingotière, la rehausse continuant à reposer sur ce gabarit même après l'achèvement du cycle d'opérations de la machine.
Les gabarits inférieurs peuvent être munis de roues et peuvent: dé- placer sur des rails, des bandes transporteuses des chariots, ou de toute manière appropriée.
Afin d'empêcher que le mélange - qui est très gluant - ne vienne adhérer aux organes de la machine avec lesquels il entre en contact, on recouvre ceux-ci d'une matière appropriée ayant un faible coeffi- cient de frottement, par exemple le tétrafluoréthyléne polymérisé; à titre de variante, on peut prévoir des ajutages convenablement dispo- sés et destinés à projeter de l'eau sur les gabarits intérieur et ex- térieur, lorsque ceux.-ci occupent les positions appropriées.
J'autres caractéristiques de la machine ressortiront de la description létaillée, qui sera donnée, ci-après, d'un mode d'exécution de cette ma- chine. graind
Le calibre des grains réfractaires doit être tel que les plus gros' ne soient pas supérieurs à 5 mm et que la grosseur de grain moyenne soit de 0,4 à 2 mm. En d'autres termes, ces grains devraient pouvoir traverser un tamis à mailles de 5 mm, la majeure partie (plus de 50% ) de ces grains devant être cornprise entre les Unités de 0,4 à 2 mm.
De plus, et de préférence, une proportion de ces grains non supérieure à 5% doit présenter un calibre inférieur à 0,2 mm.
Si le sable était trop fin, la rehausse risquerait de se crevas-
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ser après remplissage avec de l'acier, car dans ce cas sa perméabili- té aux gaz ne serait pas suffisante pour que la vapeur formée avec l'eau de cristallisation du verre soluble employé comme liant (envi- ron 1,8% en poids) puisse se disperser. Si le sable était trop gros, la rehausse serait trop fragile avant son séchage, ce qui en compli- querait inutilement l'exécution; de plus', la matière risquerait de se détacher des parois après séchage et de tomber dans la lingotière lors de l'application de la rehausse sur celle-ci. De plus, il est dif- ficile de tasser du sable à gros grains par vibrage.
La masse du corps en question peut également contenir des matiè- res poreuses et/ou fibreuses, telles que de la sciure de bois,.des fragments d'écorce d'arbres, des copeaux ou des scories, cela dans une proportion allant jusqu'à 40%, de préférence une proportion de 20%, en volume. Si la matière réfractaire employée comporte un grand pourcentage de grains inférieurs à 0,2 mm, on peut y remédier en aug- mentant la proportion de mati.ère poreuse.
La proportion de liant sera de 2% à 15%, de préférence 10% en volume, d'environ 38 à 40 Bé, calculés, d'après le volume de la ma- tière sèche. Dans la rehausse séchée, ceci correspond à une teneur de silicate de sodium et/ou de silicate de potassium de 1,7 à 5,2% en poids, calculés d'après le poids de la matière sèche. La teneur en liant doit être assez élevée pour que toute la matière soit humidifiée au sein d'un mélange intime. Lorsque le mélange contient de la matié- re poreuse, celle-ci sera imprégnée de verre soluble et deviendra pratiquement réfractaire, à moins qu'elle ne le soit de par sa nature, comme c'est le cas pour l'amiante et certaines espèces de scories.
Lorsque la teneur en matière poreuse est élevée, il pourrait être recommandable d'employer une teneur plus élevée en liant,compte tenu du degré de porosité et du pouvoir d'absorption de cette matière. Une' partie de l'eau disparait au cours du séchage, de sorte que, une fois séchée, la rehausse contient un liant constitué.par le silicate de sodium et/ou de potassium ayant trois molécules d'eau, de cristallisa- tion. Le verre soluble contient initialement neuf molécules d'eau, et le séchage a lieu à une température telle que six molécules d'eau se trouvent éliminées. Les trois molécules restantes d'eau de cristalli
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sation ne sont chassées qu'à une température plus élevée, comme celle qui se présente au cours de l'emploi de la rehausse.
Etant donné la perméabilité élevée des parois aux gaz, l'eau de cristallisation est chassée de celles-ci et ne donne pas lieu à une absorption de l'hy- drogène par l'acier.
L'incorporation de matières poreuses offre l'avantage d'abaisser le poids de la rehausse, vu que les matières poreuses possèdent géné- ralement un faible poids spécifique. Il est donc avantageux de choi- sir des matières poreuses ayant un poids spécifique aussi peu élevé que possible, avantageusement inférieur à 1,5 ,mais de préférence inférieur à 1,0.
Le volume de la paroi de la rehausse doit être aussi réduit que possible, afin d'économiser de la matière et de faciliter le transport et la manipulation. Ainsi, le volume de la paroi pourra être inférieur au volume délimité par celle-ci. Les essais ont démontré qu'il suffit que le volume de la paroi représente 46% du volume délimité. D'excel- lents résultats peuvent être assurés avec un volume de paroi qui représente 50% du volume délimité. Dans ce cas, l'épaisseur de la paroi sera de 20 à 22 mm environ à la partie supérieure et de 35 à 40 mm en- viron à la partie inférieure , cela pour un lingot de 12 pouces.
La raison pour laquelle l'épaisseur de la paroi peut être maintenue à cette faible valeur réside dans le fait que la rehausse selon l'inven- tion est très tenace, ce qui se manifeste en particulier aux tempéra- tures élevées qui se présentent lors de la coulée complémentaire dans les lingotières. La rehausse se dilate sans se crevasser.
Avant de placer la rehausse sur la lingotière, on applique sur son extension inférieure une matière de bourrage. Cette dernière ma- tière est appelée à rendre étanche le joint entre la rehausse et la surface intérieure de la lingotière. Une matière de bourrage appropriée cpporte un mélange intime d'un liant non siccatif, tel que la vaseli- ne, la graisse ou l'huile et d'au moins un des constituants ci-après : une matière réfractaire finement divisée, qui possède de préférence des propriétés favorables de conductibilité thermique, par exemple largile ou la boue de meule, et une matière finement divisée qui se
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dilate sous l'effet de la chaleur, l'ardoise en poudre par exemple.
Ce mélange doit présenter une consistance telle qu'il puisse être extrudé en bandes et être appliqué sous cette forme autour de la par- tie de la rehausse qui doit former un joint étanche avec la lingotiè- re. Cette partie de la rehausse aura avantageusement la forme d'un raccord qui plonge dans la lingotière. La bande de bourrage est appli- quée sur la face extérieure du raccord, de façon qu'il n'y ait pas d'intervalle entre celui-ci et la face intérieure de la lingotière.
Les dimensions de la bande sont ainsi déterminées par celles de l'in- tervalle existant initialement entre le moule et le raccord.
En déterminant convenablement les proportions respectives du liant et de la matière finement divisée,on peut donner au mélange une consistance convenable. On a constaté que, lorsque le liant est un liquide, l'huile par exemple, il était avantageux de l'employer dans une proportion de 25 à 50%, tandis que, sil est semi-liquide ou pâteux il sera employé dans une proportion de 15 à 40%.
Une matière ayant de bonnes propriétés de conductibilité therrni- . que peut consister par exemple en argile ou en boue de meule. Le ter- me de "boue de meulage" désigne dans ce cas le déchet obtenu en meu- lant le fer ou l'acier à l'aide d'une meulé- contenant par exemple du carborundum. La boue de meule est ainsi constituée principalement par un mélange plus ou moins intime de fer et de carborundum finement di= visés. Etant donné que la matière de bourrage possède ainsi une conduc- tibilité thermique relativement élevée, elle refroidit l'acier en fu- sion, de sorte que celui-ci se solidifie au niveau du joint.
La matière à coefficient de dilatation thermique élevé peut con- sister par exemple en ardoise pulvérisée, laquelle se dilate jusque six fois son volume initial à une température de 1100 C, ou en une au- tre matière appropriée quelconque qui a le pouvoir de se dilater à la température en question et qui peut être obtenue sous une forme fine- ment divisée.
On a constaté qu'il était particulièrement avantageux d'utiliser les compositions suivantes :
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30 à #5 pour-cent on poids d'argile
40 à 50 pour-cent " " d'ardoise pulvérisée
20 à 25 " " de vaseline.
Pour maintenir la rehausse en contact avec la lingotière, on la munit d'une attache ou bride de serrage. Celle-ci peut être avantageu- sement constituée en un fil d'acier à ressorts d'un diamètre de 5à 10 mm, que l'on enroule autour de la rehausse, vers la mi-hauteur de celle-ci en formant 1-1/2 tours, les extrémités de l'attache étant ap- pelées à agripper des épaulements ou dans des rainures de la lingotié- re, de façon à fixer la rehausse à cette dernière.
Si les parois de la rehausse présentent'l'épaisseur minimum, l'attache sera double, la par- tie qui entoure la rehausse comprenant dans ce cas deux ressorts situés à des hauteurs différentes, à une distance de 5 à 10 mm l'une de l'au- trop et comprenant des parties qui leur sont commaunes et qui servent à assujettir la rehausse.11 est bien entendu que la double attache peut aussi être utilisée sans le cas de parois présentant une épaisseur beaucoup plus grande que celle qui est strictement nécessaire.
La rehausse ressembla à une hotte située au-dessus de la ligotié- re.La partie inférieure de la rehausse s'eboïte dans la partie supé- rieure de la lingotière, de manière à ne pas laisser d'intervalle entre elles. Pour assurer la plus grande solidité, on donne à la partie supé- rieure de la rehausse une section circulaire. La partie qui plongé dans la lingotière présente une section légèrement inférieure à celle de cette dernière, afin qu'elle puisse s'engager aisément dans celle-ci.
L'interstice entre le raccord et la lingotiére peut être rempli avec la matière de bourrage mentionnée plus haut, ce qui empêche la pénétration de l'acier jusqu'au rebord horizontal inférieur de la rehausse.
L'invention est représentée dans les dessins annex6s, où l'on voit un mode d'exécution de la rehausse et d'une machine pour son exé- cution. Dans ces dessins :
La figure 1 est une vue en coupe de la rehausse placée sur une lin gotiére.
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La figure 2 représente la même rehausse, vue de dessus.
La figure 3 est une vue en coupe de la machine pour exécuter la rehausse.
La figure 4 représente un dispositif pour retrancher l'extrémité supérieure de la rehausse, conformément à l'invention.
La figure 5 représente la succession des opérations requises pour exécuter une rehausse.
Les figures 1 et 2 représentent une rehausse 1 placée sur une gotiéée 2. La partie supérieure de la lingotière est sensiblement carrée avec coins arrondis. Sur deux côtés opposés de la lingotière sont prévus des épaulements 3. L'extrémité inférieure de la rehausse est conformée de manière à s'emboîter dans la lingotiére et présente une extension 1+ orientée vers le bas, de façon à plonger dans la lingo- tière.
Entre la surface intérieure de la lingotière et la surface exté- rieure de l'appendice ou raccord 4 se trouve un faible interstice 5.
Ce dernier est rempli d'une substance de bourrage. Les parois de la rehausse convergent vers le haut et son extrémité supérieure affecte , une formée circulaire. Un ressort 6 est enroulé autour de la rehausse, vers la mi-hauteur de celle-ci; il forme 1-1/2 tour sur la rehausse et se prolonge de manière à s'agripper aux épaulements 3.
La figure 3 est une vue en coupe d'une machine pour exécuter les rehausses selon l'invention, la rehausse est formée entre le gabarit extérieur 7, le gabarit intérieur 8 et un gabarit inférieur 9.
Le gabarit extérieur 7 peut être élevé et abaissé, solidairement avec une trémie d'alimentation 10, au moyen d'une barre 11 et d'un
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piston actionné pneumatiquement dans un cylindre 12. La trémie est guidée par des galets 13. Un cône 14 est disposé à l'intérieur de la trémie 10. Un tuyau de décharge 15 est disposé au-dessus de la trémie 10. afin d'introduire la matière dans celle-ci, l'extrémité inférieure de la trémie peut être obturée par un dispositif de .tranchage 16, re- présenté de façon plus détaillée dans la figure 4. La trémie sera avan-
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tageuse-nent enduit de polytétrafluorthy1ène.
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Le gabarit intérieur 8 est supporté par une barre 17 et peut être élevé et abaissé d'une manière analogue, au moyen d'un piston action- né pneumatiquement dans un cylindre 18. Un vibrateur 19 est placé sous le gabarit 8. Le gabarit 8 est muni d'un épaulement sur lequel s'ap- puie le cône 14.
Le gabarit inférieur 9 comporte un cadre fermé d'une barre profi- lée en Z et munie de galets 20 destinés à rouler'sur une voie 21.
La figure 4 représente le dispositif de tranchage 16 qui ressem- ble au diaphragme d'un appareil photographique. Il interrompt le flux de matière venant de la trémie et, à la fin du moulage, sépare la re- hausse d'avec la matière demeurée dans la trémie.
Le dispositif de tranchage comporte un anneau extérieur 22 et un anneau intérieur 23, ce dernier consistant en un certain nombre de seg- ments articulés dans l'anneau 22 en 2. L'opération de tranchage s'ef- fectue à l'aide d'un dispositif pneumatique qui actionne l'anneau 22 par l'entremise d'un bras 26 et d'une bielle 27. Cet anneau est ensui- te 'entratné en rotation, en faisant ainsi tourner les segments et en réduisant le diamètre de l'ouverture, ce qui a pour effet d'interrom-' pre l'écoulement de la matière.
La figure 5 montre la succession des opérations requises pour exé- cuter la rehausse. Un four de séchage est désigné par 28. Les rehausses séchées sont transportées à partir de l'extrémité 29 du four, tout en demeurant sur le gabarit inférieur 9, lequel roule à l'aide des galets 20 sur une vole 21.
L'opération suivante a lieu en 30;-où l'on procède à l'enlèvement de la rehausse et au nettoyage du gabarit inférieur, ce dernier pouvant être muni en outre d'un enduit protecteur de plâtre. L'enlèvement est facilité par le fait que l'on peut ouvrir le gabarit inférieur à l'ai- de d'une poignée 33. Le gabarit inférieur, désormais vide, peut être ensuite transféré en 31, en roulant sous la machine. Après qu'une nou- velle rehausse a été moulée, on transporte le gabarit inférieur dans le four 28, comme indiqué en 32.
Le moulage de la rehausse s'effectue comme suit :
Partant d'un récipient élevé(non représenté), la matière est con-
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duite à traversle tuyau de décharge 15, de manière à remplir la tré- mic 10, laquelle occcupe à ce rroment la position supérieure, conjoin- tement avec le gabarit extérieur 7. Le dispositif de tranchage '16 est fermé et est appliqué contre le cône 14. Simultanément, on centre le gabarit inférieur 9 sur le gabarit intérieur 8, lequel occupe à ce mo- ment sa position inférieure. On élève en'suite le gabarit intérieur 8 et l'on abaisse la trémie 10 et la gabrit extér.ieur 8.
Le gabarit ir, térieur 8 continue à se déplacer jusqu'à ce que son extrémité supérieu- re pénètre dans le cône 14, à la suite de quoi ce dernier repose sur un épaulèrent de ce gabarit. A la fin de sa course descendante, le ga- barit extérieur prend appui sur le gabarit intérieur. La position du gabarit inférieur est déterminée par le fait que celui-ci est guidé par le gabarit intérieur et que ce dernier est à son tour guidé par le cône, lequel est fixé à la trémie et au gabarit extérieur. Le dis- positif de tranchage est désormais ouvert,. et la matière tombe rapi- dément de la trémie dans l'espace délimité par les gabarits intérieur, extérieur et inférieur, après 'quoi on met le.vibrateur en marche.
On laisse fonctionner ce dernier pendant un laps de temps convenable, une fois la cavité de moulage remplie. On ferme ensuite le dispositif de tranchage, puis on élève le gabarit extérieur et l'on abaisse le gaba- rit intérieur, de sorte que la rehausse finie repose désormais sur le gabarit inférieur. Le gabarit et la rehausse sont alors enlevés et dirigés de préférence vers le four. Ce cycle se répète pour la rehaus- se suivante.
On a constaté que l'ensemble du csrlce demande 20 secondes enviton.
Les gabarits inférieursse déplacent le long d'une voie circulaire fer- mée le long de laquelle sont disposés des fours. Un four peut avoir une capacité d'environ 75 rehausses par heure, par exemple, les opéra- tions de la machine étant réglées de manière à correspondre à cette cadence. Dans ce cas, on devra prévoir 25 gabarits inférieurs environ qui devront circuler le long de la voie en circuit fermé,àtravers la machine et les fours.
L'enlevèrent des rehausses du gabarit .inférieur, après le sécha- ge de celles-ci, peut aussi être effectue automatiquement, à l'aide de bras munis d'éléments de prise appropriés qui soulèvent la rehausse
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du gabarit, pour la placer sur un dispositif de transport approprie, de sorte que la machine et les fours peuvent être amenés à fonction- ner de façon etiéremebt automatique, sans surveillance spéciale.
Pour assurer une plus grande capacité, on peut établir la machi- ne de façon qu'elle fonctionne avec plusieurs unités de moulage tra- vaillant simultanément.
Les rehausses doivent être séchées à une température supérieure à l10 C, de préférence supérieure à 140 C et inférieure à 550 C, dans une atmosphère n'ayant pas une teneur élevée en bioxyde de carbone.
'On évitera ainsi le durcissement par l'acide carbonique. L'opération de séchage est effectuée de telle-manière que 6 molécules d'eau de cris- tallisation sont chassées du verre.soluble fromant liant, de sorte qu'il reste 3 molécules. La température de séchage préférée est de 200 C. La teneur tolérable en bioxyde de carbone dans le four est de 1 à 2%, Si la teneur en bioxyde de carbone est trop élevée, il en ré- sulte un durcissement trop poussé par l'acide carbonique, et la re- hausse devient fragile. Au contraire, celle-ci doit être tenace, de façon à pouvoir être manipulée aisément après séchage et doit être suf- fisamment solide pour résister à la pression à laquelle elle est soumi- se.
Après avoir été séchées, les rehausses sont enlevées du gabarit inférieur, comme exposé plus haut. Les gabarits sont ensuite recou- verts d'un revêtement, afin de les empêcher de coller tant qu'ils n'ont pas été enduits de polytétrafluoréthylène. Le plâtre convient à cet effet.
Lors de l'exécution de la rehausse selon l'invention, on a obtenu de bons résultats en procédant de la manière suivante :
Le sable contenu dans le mélange peut se composer des calibres suivants, dans les proportions indiquées :
3 mm environ 1%
2 mm " 6,5%
1 mm " 32%
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o , 1.'3 mm " 1..6 0, 20 mm " 1% Moins de 0,15 mm 0,5%
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Ce mélange a été vibré dans une' machine telle que décrite plus haut et séché à 200 C. La quantité de mélange s'élevait à 6 litres par rehausse et, après séchage, le volume de la rehausse était'de 5 litres et son poids de 6,5kg, Le volume délimité par la paroi de la rehausse était de 10 litres pour une lingotière de 12 pouces. Après séchage, la rehausse était ferme, dure et poreuse.
Pour essayer la perméabilité de la rehausse, on a refoulé dans celle-ci 66,5 litres d'air par minute et par dm2 Avec une épaisseur de paroi de 20 mm, la pression d'air était de 5 mm d'eau. Avec une épaisseur de paroi portée à 35 mm, toutes autres conditions étant égales, la pression était de 12 mm d'eau, tandis que, pour une épaisseur de paroi de 60 mm elle était de 22 mm d'eau.
REVENDICATIONS.
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1. Rehausse pour lingotières, en vue de produire des lingots d'acier calmé, caractérisée en ce quelle comporte un corps dont la co- hésion est assurée par un liant chimique et qui se compose principale- ment d'une matière réfractaire, de préférence du sable, et d'un sili- cate de potassium, à titre de liant, la grosseur de grain moyenne du sable étant de 0,4 à 2 mm, le tout de manière à constituer un corps poreux pouvant être façonné par un procédé vibratoire, ce corps étant pourvu d'unhappendice plongeant, appelé à pénétrer dans la lingotière.