Pour permettre le tir de nuit avec les petites armes, notamment avec les fusils de guerre et les fusils de chasse, on a déjà proposé de rendre lumineux le guidon disposé à l'extrémité du canon en utilisant à cet effet des substances phosphorescentes telles que le sulfure de zinc impur, additionnées d'un sel radioactif.
Les dispositifs ainsi réalisés permettent effectivement la visée lorsque l'arme n'est pas dans l'obscurité totale, c'est-à-dire. lorsqu'un faible éclairement d'ambiance (nocturne ou autre) permet déjà d'aligner grossièrement les quatre points : (but, guidon, cran de mire, oeil) L'oeil voit le but, le guidon, et il est relativement facile d'apprécier, par la direction générale de l'arme, surtout lorsqu'elle est épaulée, la position du cran de mire par rapport au guidon.
Par contre, dans une obscurité profonde, il est à peu
près impossible de viser avec de tels dispositifs, surtout si
l'on opère avec une arme qui n'a pas à être épaulée pour le tir. L'oeil peut bien réaliser l'alignement but - guidon - oeil, mais,
le cran de mire étant invisible, il est très difficile de l'amener sur ledit alignement. Il faut alors, par tâtonnement,. chercher la position de l'arme pour laquelle le cran de mire se découpe sur
la partie lumineuse du guidon, ce qui apporte dans le tir une lenteur nuisible.
C'est pourquoi la présente invention a pour but de supprimer cet inconvénient et de permettre, même dans l'obscurité
totale, le pointage d'armes à feu ou d'autres appareils orientables.
A cet effet l'invention a pour objet une ligne de mire ou
de visée comprenant sur l'appareil, un organe de repérage avant formant guidon, et une saillie arrière pourvue d'une encoche formant cran de mire ou de visée, caractérisée en ce que ces deux organes comportant chacun, sur sa face arrière, au moins une
plage phosphorescente, dont la phosphorescence diffère .de l'un à l'autre organe de manière à assurer, lors de la visée, un contraste des lumières émises dans l'obscurité.
A cet effet, on pourra, par exemple, utiliser des produits phosphorescents de luminances nettement dissemblables, le plus lumineux étant, de préférence sur le guidon, ou bien des produits phosphorescents de couleurs différentes pour ces deux
points, ou bien une combinaison des deux premiers moyens.
Bien entendu, l'invention est applicable à tous les appareils comportant une ligne de visée comprenant ou pouvant comprendre un cran de mire ou un oeilleton et un guidon.
Des modes de réalisation de l'invention sont décrits ciaprès avec référence au dessin annexé, dans lequel :
Les Figs. 1, 2 et 3 montrent différentes formes de surfaces lumineuses disposées respectivement sur la hausse et sur le guidon, ces .derniers représentés en vue de face et superposés avec le but;
La Fige 4 représente des dispositifs amovibles porteurs
des plages phosphorescentes et destinés à coiffer respectivement la hausse et le guidon;
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à être fixés non plus sur une arme, mais sur une lunette d'observation, afin de permettre de pointer celle-ci par nuit sombre, du moins pour dégrossir le pointage;
La Fig. 6 représente schématiquement.un. dispositif d'orientation d'un projecteur utilisant le dispositif selon l'invention.
Dans les Figs. 1, 2 et 3, le but visible en traits discontinus, est désigné par 1, le guidon par 2, la hausse par 3, et dans chacune d'elles les plages lumineuses sont représentées en grisé pour le guidon et hachurées pour la hausse. Dans les trois figures, la plage phosphorescente 2a prévue sur l'arrière du guidon, est une bande verticale. Par contre, les deux bandesphosphorescentes prévues sur la hausse 3 et disposées symétri-'-quement l'une de l'autre par rapport au cran de mire, sont
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disposées à mi-hauteur du cran de mire dans la Fig. 2', où elles sont désignées par 3b, enfin horizontales et disposées au sommet du
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Dans le cas de la réalisation selon la Fig. 2 l'arrière du guidon comporte, en plus de la plage phosphorescente verticale 2 a une plage phosphorescente horizontale 2b disposée à mi-hauteur et destinée à être en concordance avec les deux plages 3b portées
à mi-hauteur par la hausse.
Dans une première série d'essais, l'inventeur avait utilisé le même produit lumineux sur le guidon et sur la hausse, mais il
a alors constaté' les inconvénients suivants :
1[deg.]) Lorsque la ligne de visée est grossièrement réalisée, il est
difficile de l'affiner, les deux plages se confondant;
2[deg.]) Le cran de mire, plus rapproché de l'oeil que le guidon,
éblouit et gêne la visibilité de ce guidon et du but luimême*
Pour remédier à ces inconvénients et conformément à l'invention, on utilise pour le guidon et pour le cran de .mire :
1[deg.]) des produits phosphorescents de luminances'nettement dissemblables, le plus lumineux étant sur le guidon;
2[deg.]) des produits phophorescents de couleurs différentes pour ces
deux points; .
3[deg.]) une combinaison des deux premiers moyens.
A titre d'exemple, il est préconisé :
- sur le guidon, l'application d'une matière à phosphorescence jaune-verdâtre, d'une luminance approximative de 30 à 40 microbougies par centimètre carré, par exemple : du sulfure de. zinccuivre activé au strontium 90,
- sur le cran de mire, l'application d'une matière à phosphorescence rouge-orangé, d'une luminance approximative de 10 à 15 microbougies par centimètre carré, par exemple : du sulfure de zinc-manganèse activé au strontium 90.
Ces matières phosphorescentes peuvent être placées à titre définitif sur l'arme (ou autre appareil, ou bien être portées
par de petits dispositifs amovibles, qui ne sont posés sur
l'arme (ou autre appareil) qu'en cas de besoin.
Dans les exemples selon les Figs. 1 à 3 précitées, les matières phosphorescentes sont supposées appliquées directement sur le guidon ainsi que la hausse et protégées par un vernis ouun écran transparent'(non représenté).
Dans la Fig. 4, qui montre un exemple de dispositif amovible pour petites armes, la pièce 4, qui porte la bande phosphorescente 4a est munie d'une embase 4b, dans laquelle est logé un petit
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la base du guidon 2. La pièce 5, représentée en perspective et destinée à s'emboîter sur la hausse, porte les deux plages verticales phosphorescentes 5a et elle est également.maintenue en place par un enclenchement analogue à celui du guidon ou par tout autre moyen approprié.
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de l'invention à une lunette d'observation et permettant de diriger dans l'obscurité la lunette approximativement vers le but.
A cet effet, on monte sur la lunette (non représentée) au voisinage de l'objectif de celle-ci, un collier amovible 6, muni d'un ergot 6a jouant le rôle de guidon et comportant une plage phos-
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nette un collier 7, analogue au collier 6, mais muni d'une saillie verticale a avec une encoche jouant le rôle de cran de visée en
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pourvue des deux plages verticales phosphorescentes 7b.
Enfin la Fig. 6 représente un exemple d'application de l'invention à un dispositif de commande de l'orientation d'un projecteur lumineux. Dans cette figure, 8 désigne la pièce tenant lieu de guidon et 9 celle tenant lieu de hausse à cran de visée, ces deux pièces étant solidarisées entre elles par un bras 10, relié au projecteur de manière à pouvoir l'entraîner angulairement autour de l'axe x y du guidon, à l'aide d'une poignée 11.
Comme il va de soi, il doit être entendu que les exemples de réalisation de l'invention qui viennent d'être décrits sont susceptibles de variantes de détail et que les applications aux armes à feu, aux lunettes d'observation ou de visée et aux projecteurs ne sont pas limitatives.
.REVENDICATIONS
Ligne de mire ou de visée destinée à. permettre le pointage
dans l'obscurité d'armes à feu ou d'autres appareils orientables, ladite ligne de mire ou de visée comprenant, sur l'appareil, un organe de repérage avant formant guidon; et une saillie arrière pourvue d'une encoche formant cran de mire ou de visée, caractérisée en ce que ces deux organes comportent chacun, sur sa face arrière, au moins une plage' phosphorescente, dont la phosphorescence diffère de l'un à l'autre organe de manière à assurer, lors de la visée, un contraste des lumières émises dans l'obscurité.