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L'objet de l'Invention est un dispositif permettant de transformer l'énergie mécanique en. chaleur en utilisant les courants de Foucault ou les phénomènes d'hystérésis, plus partiaux lièrement pour préparer des aliments dans des casseroles, poêles ou ustensiles analogues.
On a déjà proposé de placer des récipients destinés à chauffer des aliments, ou même les matières à chauffer, dans des champs magnétiques qui se modifient rapidement, de manière à créer dans les récipients métalliques conducteurs ou dans les matières à chauffer des courants tourbillonnaires. Ce procédé exige cependant un appareillage assez important, étant donné qu'il est nécessaire de choisir une fréquence élevée pour le champ variable, pour obtenir
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un échauffement suffisant en untemps assez court. On a également déjà construit des appareils dans lesquels les pertes diélectriques dans le champ électrique servent directement au chauffage des aliments. Dans ce cas, le récipient est en une matière non conductrice de l'électricité et ne s'échauffe pas.
Dans ce dernier procédé, il faut prévoir des radiateurs de chaleur spéciaux ou des dispositifs analogues si l'on veut surchauffer les aliments à leur surface, pour des raisons gustatives ou autres.
Les inconvénients mentionnés des dispositifs connus sont évités selon l'invention par le fait que le corps à chauffer est réalisé entièrement. ou partiellement en une matière bonne conductrice de l'électricité ou du magnétisme et est placé dans le champ d'un aimant à pôles multiples dont la polarité change ; des forces mécaniques provoquent un mouvement relatif entre le corps à chauffer et l'aimant. On obtient ainsi dans le récipient bon conducteur électrique un champ alternatif de très haute fréquence qui favorise considérablement la formation de courants de Foucault.
Par ailleurs, les appareils nécessaires sont de construction standard et faciles à trouver dans le commerce, de sorte que la dépense pour la fabrication d'un tel appareil est relativement faible.
Selon l'invention, l'aimant dans ce dispositif est constitué par un certain nombre de pièces polaires à aimantaution permanente et par un organe ferro-magnétique à travers lequel se ferment les lignes de force, ou bien intégralement en une matière à aimantation permanente. A la place d'aimants permanents, on peut aussi utiliser des électro-aimants; dans ce cas, l'aimant est entièrement en matière ferro-magnétique et est muni de pôles qui portent des enroulements alimentés en courant continu. Ceci est avantageux quand on veut pouvoir régler commodément l'intensité du champ par exemple à l'aide de résistances. Par ailleurs, la constitution de l'aimant en une matière à aimantation permanente est avantageuse en ce qu'elle évite la nécessité de bagues collectrices et de sources d'alimentation en courant.
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Cependant,.pour réduira le plus possible la dispersion inévitable à la tête des pôles des électro-aimants, on munit, selon un autre aspect de l'invention, la tête des noyaux d'une matière à aimantation permanente, de préférence une aimantation à direction préférentielle. On place alors cette direction préférentielle dans la direction voulue pour le champ, étant donné que, dans ces matières, la perméabilité dans le sens perpendiculaire à la direction préférentielle est beaucoup plus petite que dans cette direction préférentielle.
Dans le cas d'aimant permanent produisant le champ, un mode de réalisation s'est révélé particulièrement avantageux:l'aimant estconstitué par un disque tournant en matière ferro-magnétique sur lequel sont disposées radialement des pièces polaires aimantées dans le sens de l'axe, de polarités alternées, et qui sont fixées de manière à tourner en même temps que le disque. Mais l'aimant peut également, selon l'invention, être réalisé en une matière ferro-magnétique et avoir la forme d'un cylindre; les pièces polaires forment alors un anneau intérieur ou extérieur tournant en même temps que le cylindre et sont disposées radialement en forme de nervures axiales à polarités alternées.
Enfin, il est également possible de réaliser un aimant ayant la forme d'une plaque basculante rectangulaire plane en matière ferromagnétique, sur laquelle les pièces polaires sont des nervures parallèles entre elles, fixées sur la plaque perpendiculairement au sens de déplacement de la plaque, aimantées perpendiculairement au plan de la plaque et au sens de son mouvement avec des polarités alternées, et basculant en même temps que la plaque.
Dans toutes ces constructions, la fréquence des champs produisant les courants de Foucault peut être amenée facilement, en agissant sur le nombre de pôles et sur leur vitesse de déplacement, à un niveau qui permet de'produire la quantité de chaleur voulue dans le temps le plus court. Dans chaque cas particulier, le choix d'un des modes de réalisation dépend de l'applica-
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tion prévue, et c'est la forme du corps à chauffer qui permet de choisir entre un aimant en forme de disque, de cylindre ou de plaque.
Pour assurer la fermeture des lignes de force magnétique, on a prévu sur les 'corps à chauffer, qui sont en une matière bonne conductrice de l'électricité et peuvent avoir la forme de casseroles, de poêles ou d'autres ustensiles analogues, du c8té opposé à l'aimant, un organe ferro-magnétique, et cela tout au moins dans la partie exposée à l'action du champ.
Cette pièce de fer contribue également à la production de la chaleur, puisqu'elle est traversée par le flux magnétique, ce qui provoque des pertes par hystérésis.
Mais on peut aussi, selon l'invention, construire les corps à chauffer entièrement en matière ferro-magnétique. Le cas échéant, on peut ajouter sur le côté rapproché de l'aimant une couche d'une matière bonne conductrice de l'électricité. Dans ce cas, la chaleur est produite principalement par hystérésis, de sorte qu'il est préférable, selon l'invention, d'utiliser des matières ferro-magnétiques à circuit d'aimantation ayant une grande surface.
Etant donné que, dans ce procédé de chauffage de corps bons conducteurs d'électricité ou f erro-magnétiques, ces corps sont exposés à des forces pondéro-motrices dues au mouvement du champ, on a prévu, selon un autre aspect de l'invention, de maintenir en place ces corps, le cas échéant, à l'aide d'aimants permanents ou d'électro-aimants utilisables à volonté, fixes par rapport au champ mobile.
Ces aimants sont montés à des emplacements appropriés de l'appareil, par exemple dans une plaque de couverture située au-dessus de l'aimant en mouvement et sur laquelle on pose les corps à chauffer tels que casseroles, etc.. de préférence, les dispositifs de mise en service des aimants d'immobilisation et de l'aimant mobile de champ sont connectés de manière que les premiers soient mis en service avant les seconds : le cas échéant, la mise au repos des aimants d'immobilisation se fait par des inter-
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rupteurs spéciaux, Ainsi, on empêche Inaction, des forces pondéro.- motrices avant que l'ustensile de cuisine soit immobiliser on empêche également que l'arrêt de l'aimant mobile expose le corps chauffé à des déplacements involontaires.
Le réglage de la température 'du corps à chauffer, au lieu d'être effectué de la manière indiquée ci-dessus,peut se faire également en modifiant la distance entre l'aimant et le corps à chauffer, le cas échéant automatiquement, au moyen de bilames, de corps qui se dilatent, ou par d'autres procédés. Dans ce cas, il peut être utile d'ajouter au mode de fixation magnétique des moyens mécaniques telsque des taquets, des chevilles ou des dispositifs analogues, qui modifient 1' écartèrent sans permettre cependant un déplacement dans le plan de la plaque de support.
L'aimant est divisé de préférence en deux ou plusieurs groupes magnétiques égaux, concentriques ou à axes parallèles, entraînés de manière à avoir des mouvements égaux mais opposés.
Par exemple, on peut constituer les aimants par deux anneaux concentriques tournant l'un dans l'autre et dans des sens opposés.
Les quantités de mouvement produites par ces deux anneaux et transmises à l'ustensile à chauffer sont alors en opposition, de sorte que les forces nécessaires à l'immobilisation de l'ustensile sont sensiblement diminuées.
Dans un tel mode de réalisation, il est naturellement inévitable que, par suite du mouvement de l'aimant, des forces de déplacement résultent des champs magnétiques produits par les courants de F@@@@@@@ et agissent sur le matériau bon conducteur électrique ou magnétique exposé au champ de l'aimant. c'est un objet de l'invention d'éliminer ces forces dans la mesure où elles suivent le sens de déplacement de l'aimant; la solution consiste à prévoir des lamelles de guidage immobiles en matière ferro-magnétique entre les aimants multi-polaires entraînés par des forces magnétiques et-le corps à chauffer.
Ces aimants provoquent sur le côté des lamelles le plus éloigné des aimants.un champ magnétique variable ne comportant pas de composante de déplaçaient perpendiculaire
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au flux. Seules restent alors les forces de déplacement dirigées dans le sens du flux et provenant des champs créés par les courants de Foucault.
Selon l'invention, les lamelles sont introduites dans une plaque non conductrice de l'électricité et si possible résistant à la chaleur. On évite ainsi que dans ces plaques ne naissent des courants diminuant le rendement. Si l'on utilise pour cette plaque une matière isolante résistant à la chaleur, telle que l'ardoise d'amiante, la silice ou des matériaux ana- logues, on évite les conséquences nuisibles du chauffage de cette plaque par contact avec le corps chauffé par courants de Foucault.
Dans un autre mode de réalisation de l'invention, le moteur d'entraînement des aimants mobiles est protégé contre les surcharges par le fait que les aimants peuvent être déplacés perpendiculairement au sens de leur mouvement et sont appliqués contre une butée, dans le sens de ce déplacement, par un ressort, un contrepoids ou un dispositif analogue, en ne laissant subsister entre les pôles et le corps à chauffer ou les lamelles de guidage interposées que la distance minima exigée par les nécessités mécaniques. Le champ magnétique engendré par les courants de Foucault agit sur les aimants mobiles en les repoussant à 3.'encontre de l'action du ressort, et si ce ressort est convenablement calculé, le déplacement se produit dès que les courants de Foucault, par leur action de freinage, surchargent le moteur qui entraîne les aimants.
Ce retrait des aimants mobiles augmente l'écart entre leurs p8les et le trajet des courants de Foucault jusqu'à ce qu'un équilibre s'établisse entre la force résultant des courants de Foucault et la force du ressort. L'intensité des courants de Foucault est ainsi ramenée à une valeur qui ne surcharge plus le moteur d'entraînement.
Une autre amélioration de l'invention, dans un mode de réalisation dans lequel l'aimant consiste en un disque tournant ferro-magnétique sur lequel sont fixées radialement des pièces polaires à polarités alternées aimantées dans le sens de l'axe, a
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pour objet de réaliser un échauffement égal dans tout le champ de l'aimant; pour atteindre ce but, les pièces polaires disposées radialement présentent, selon leur plus grand diamètre, un plus grand entrefer ou une plus petite surface polaire.
Il est possible ainsi de diminuer les variations du trajet des courants de Foucault du plus petit au plus grand diamètre de ce trajet de manière que l'échauffement par les courants de Foucault, dont la grandeur dépend à la fois de la variation et de la vitesse de rupture, soit égalisé pour l'ensemble des lignes de force*
Le dispositif décrit peut servir à la cuisson des aliments mais aussi par exemple pour produire de la vapeur dans une chaudière. Dans ce cas, l'aimant agit sur des disques ou des cylindres en une matière appropriée qui sont solidaires de la chaudière ou en sont des éléments constitutifs. On peut aussi réaliser une fusion métallurgique en faisant agir l'aimant directement sur des corps métalliques placés'dans un creuset non métallique.
Dans ce cas, il peut être avantageux de faire varier la vitesse de rotation de l'aimant pour adapter la fréquence à la matière à fondre ou au procédé de fusion. En même temps, on peut aussi faire varier l'intensité du champ. L'invention peut naturellement être utilisée aussi pour d'autres dispositifs physiques quand il s'agit de chauffer directement un corps contenant un objet à chauffer. On peut par exemple appliquer avantageusement l'invention au chauffage des aiguilles de chemin de fer gelées.
L'invention peut servir également à entraîner des acces- soires. Dans ce cas, on place dans le champ des pièces polaires tournantes un circuit de courants de Foucault mobile qui, sous l'influence du champ mobile, se met à tourner en entraînant des ustensibles de cuisine tels que mixers, moulinettes ou autres machines analogues. Cette nouvelle application de l'invention permet un entraînement extraordinairement simple d'appareils ménagers, basé sur la réaction des champs magnétiques créés par les courants de Foucault engendrés par l'aimant mobile. On peut indifféremment donner au circuit des courants de Foucault la forme d'un
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disque tournant autour d'un axe parallèle à l'axe autour duquel tourne l'aimant,ou une forme cylindriqueà axe perpendiculaire à l'axe de l'aimant.
Dans le premier cas, les deux axes parallèles sont suf- fisamment éloignés pour que le trajet des courants de Foucault ne soit traversé que partiellement par le champ magnétique mobile et y pénètre et en sorte tangentiellement. Dans le deuxième cas, le trajet des courants de Foucault pénètre dans le champ magnétique mobile et en sort le long d'un cercle. Dans les deux cas, la grande vitesse de rotation peut être transmise directement à l'axe de l'ustensile, par exemple pour des mixers, ou par l'intermédiaire de changements de vitesse appropriés tels que des engrenages à vis sans fin pour des moulinettes, des moulins à café ou des hacheviande.
Dans un autre mode de réalisation de l'invention, les ustensiles de cuisine comprennent un pied constitué totalement ou partiellement en une matière ferro-magnétique sur laquelle agissent les aimants d'immobilisation du dispositif, de sorte que les ustensiles sont maintenus à la place où on les pose. Leur mise en fonctionnement est de cette manière très simple et sans aucun danger pour l'utilisateur, car on n'a besoin de toucher aucun élément de transmission comportant un danger de blessure, et il n'existe aucune alimentation en courant électrique.
'entraînement de l'aimant peut se faire par n'importe quel procédé, par exemple par des moteurs connus à combustion, à eau, à vent, etc... On voit ainsi la grande efficacité d'un tel dispositif, comparée à sa simplicité et à son bas prix. Quand on dispose d'énergie électrique, on utilise de préférence des moteurs électriques, à cause de la simplicité de l'entraînement.
On a représenté sur 1 es dessins annexés divers exemples
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de J'éuli.<!.7/'l)21 '-:.. r1:.:..) 'i';-:';" #>-!# >:\ 'i "invention pour des usages divers.
La figure 1 est une coupe verticale longitudinale d'un dispositif de cuisson pour la préparation d'aliments.
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La figure 2 est une vue de la couronne de p8les de la figure 1.
La figure 3 est une coupe d'un dispositif de production de vapeur..
La figure 4 est une coupe d'un dispositif pour la fusion d'un métal.
La figure 5 est une coupe partielle de la couronne de pôles, de la figure 4. comportant des électro-aimants.
La figure '6 est une coupe verticale d'un autre dispositif selon l'invention.
La figure 7 est une vue par dessus du dispositif de' la figu-re 6, avec arrachement partiel.
.: La' figure 8 montre une variante du: dispositif des figures 1 et 2, partiellement, en coupe verticale longitudinale.
La figure 9 montre en coupe verticale un 'exemple d'utilisation du dispositif pour l'entraînement d'un mixer.
@ L'installation de cuisson consiste en un carter 1, un fond 2,un socle 3 placé sur ce fond et sur lequel est fixé un moteur électrique 4. L'arbre 5 de ce moteur porte un disque 6 en matière ferro-magnétique sur lequel sont fixés en couronne des aimants permanents 7 perpendiculaires à la surface du disque.
Ces aimants permanents ont une section prismatique, leurs côtés les plus longs se trouvant en direction radiale, et sont aimantés perpendiculairement à la surface du disque de manière que les pôles adjacents soient alternativement des pôles nord et des pôles sud.
Au-dessus de ce disque magnétique est fixée une plaque 8 en une matière non métallique telle qu'une matière plastique, qui recouvre le carter.-Dans cette plaque se trouve creusée du côté du disque 6 une rainure 9 dans laquelle pénètrent les aimants permanents en laissant un petit intervalle. Dans cette plaque se trouvent à des emplacements convenables, de part et d'autre de la rainure 9, des aimants permanents 11 comportant des pièces polaires 10. Ces aimants ont pour rôle de maintenir en position un ustensile de cuisine tel qu'une poêle 12, placésur la plaque 8
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et constitué en une matière bonne conductrice de l'électricité, comme par exemple le cuivre.
Pour atteindre ce but, on a soudé au fond de la poêle une plaque 13' de taille correspondante en une matière ferro-magnétique. Quand on met le moteur 4 en marche, le disque 6 et les aimants permanents 7 se mettent à tourner dans la rainure 9 vis-à-vis de 1 a poêle placée sur la plaque 8. Par. suite de l'alternance des polarités des aimants, les lignes de force entre aimants voisins traversent le fond de la poêle dans une direction qui change rapidement, et la partie de la poêle 12 en une matière bonne conductrice de l'électricité s'échauffe par courants de Foucault, tandis que la partie en matière ferromagnétique s'échauffe par pertes dues à l'hystérésis. Les deux effets physiques s'ajoutent pour obtenir un chauffage rapide de la poêle ou d'un autre ustensile de cuisine.
Etant donné que la rotation rapide du disque donne lieu à des forces pondéro-motrices qui agissent sur le corps à chauffer et qui ont tendance à le soulever ou à l'écarter, on dimensionne les aimants d'immobilisation noyés dans la plaque de manière qu'ils équilibrent ces fordes pondéra-motrices.
Dans l'exemple de la figure 3, on voit une chaudière 14 remplie d'eau destinée à la production de vapeur, dont le fond 15 est en forme de chapeau, et qui est faite en une matière bonne conductrice de l'électricité, par exemple en cuivre. Dans la saillie cylindrique 15a tourne une coupelle 16 en matière ferro-magnétique à la surface de laquelle sont disposés radialement., en couronne, des aimants permanents 17 dont les polarités alternent de manière à ne laisser entre les surfaces polaires et la paroi 15a qu'un petit intervalle. Du côté opposé de la paroi 15a, c'est-à-dire dans l'espace rempli d'eau, est fixé un anneau 18 en matière ferromagnétique. Le fonctionnement est le même que dans le dispositif de la figure 1.
L'arbre 20 qui tourne dans un palier 19 et est entraîné par un moteur électrique non représenté fait tourner la coupelle 16; le flux magnétique des aimants 17 traverse rapidement,
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en changeant de direction, la surface de la saillie de cuivre 15a et l'anneau en fer doux 18,provoquant un échauffement de ces organes respectivement par courants de Foucault et par hystérésis.
La chaleur ainsi produite est transmise à l'eau.
On voit figures 4 et 5 un autre exemple d'utilisation i de l'invention, pour fondre des métaux à l'aide de chaleur produite mécaniquement. Dans une ouverture annulaire d'un bâti 21 se trouve un creuset 22 en matière réfractaire destiné à recevoir les métaux.
Ce creuset est entouré à une faible distance par une coupelle 23 en matière ferro-magnétique à l'intérieur de laquelle sont fixées des pièces polaires 24 en la même matière. Ces pièces polaires portent des enroulements 25 dont les extrémités sont reliées par des bagues de friction 26 à une source de courant continu. L'exci- tation magnétique produit dans 1 a coupelle des électro-aiamants à polarité variable, qui ont le même effet sur les corps à chauffer que dans les exemples des figures 1 à 3; au bout d'un certain temps., les métaux 27 sont fondus par la chaleur produite par les courants de Foucault. S'il s'agit de métaux ferro-magnétiques, l'échauffement est encore accéléré par hystérésis.
L'entraînement de la coupelle se fait par des moyens mécaniques quelconques, dans l'exemple représenté, par des engrenages coniques 28.
Dans ce dispositif,on peut agir largement sur la fusion en réglant l'intensité du courant, l'excitation des aimants et la. vitesse de rotation de la coupelle, ce qui a une importance particulière lorsqu'on fait fondre des alliages.
On voit figure 6 un bâti 88 en forme de table dans lequel est fixé un moteur 29; sur l'arbre 30 de ce moteur est fixé un organe 31 en forme de disque en matière ferro-magnétique, par l'intermédiaire d'un manchon 32 et d'une clavette 33, de manière que ce disque ne puisse pas tourner par rapport à l'arbre, mais puisse se déplacer axialement Le disque 31 est appliqué par un ressort 34, qui prend appui dans le fond d'une coupelle 35 fixée à l'arbre 30 par une cheville 36, contre un disque extrême 37 qui est
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relié à l'arbre 30 par une vis 38.
Au disque 31 sont fixés des aimants 39, 40 qui tournent avec, lui. Devant les pôles de ces aimants les plus éloignés du disque 31 se trouve, à une distance imposée par les considérations mécaniques, une plaque 41 dans laquelle sont placées des pièces polaires 42 k43 Dans la même plaque 41 se trouvent des aimants permanents annulaires 44 45 aimantés radialement, dont les pièces polaires 46, 47 et 48, 49 également annulaires affleurent la plaque 41.
Cette plaque est de préférence en un matériau isolant résistant à la chaleur, dans lequel ne peuvent se produire des courants de Foucault, et ne peut être en- dommagée parla chaleur de l'ustensile de cuisine placé-sur elle.
Pour faciliter le nettoyage de l'ensemble, on peut placer sur la plaque 41 et les organes encastrés une plaque de protection mince 50 ininterrompue en une matière isolante résistant à la chaleur, par exemple de la silice,qui peut comporter à son bord extérieur une rigole 51 et un tuyau d'évacuation 52 fermé par un robinet non représenté. Sur cette plaque 50, on peut poser l'ustensile à chauffer (par exemple une poêle 53) en une matière bonne conductrice de 1 'électricité. Ces ustensiles peuvent comporter à leur bord extérieur un anneau 54 en une matière ferro-magnétique de manière que lorsque le flux magnétique est maximum, l'anneau 54 soit maintenu en place parles pièces polaires des aimants 44 et 45.
Si le domaine parcouru par les pôles magnétiques ou les pièces polaires est augmenté par les parcours des courants de Foucault de telle manière que la réaction de freinage sur le moteur d'entraînement 29 dépasse le moment de charge admissible, les champs produits par les courants de Foucault sur les aimants permanents 39 et 40 deviendront tels qu'ils repousseront le disque 31 en direction axiale en surmontant l'action du ressort 34. La tension préalable du ressort 34 est choisie de manière que ce déplacement n'ait lieu que lorsque l'effet de freinage maximum admissible est dépassé par une occupation trop forte du parcours magnétique par exemple par des ustensiles de cuisine.
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On voit en A figure 7, grâce à l'arrachement des plaques 50 et 41, le disque 31 auquel sont fixés les aimants 39a et 39b, 40a et 4012; tandis qu'en B on n'a arraché que la plaque 50, de sorte que l'on voit la plaque 41 avec les pôles feuilletés 42a, 42b, 42c et 42d et les aimants annulaires 44, 45 avec leurs pièces polaires 46 47 et 48, 49.
On voit figure 8 l'arbre 55 du moteur 56 sur lequel est fixé le disque 57 qui porte des aimants permanents 58. La plaque 59, en -une matière non conductrice résistant à la chaleur, comporte à sa partie inférieure une rainure annulaire 60 dans laquelle pénètrent les aimants 58. Autour de cette rainure sont placés.dans la plaque 59 des aimants permanents annulaires 61 et 62 aimantés radialement, comportant des pièces polaires annulaires 63, 64 et 65, 66 qui arrivent au niveau de la partie supérieure de la plaque 59. Au-dessus de la rainure 60 se trouve sur la plaque 59 un ustensile de cuisine, par exeuple une poêle 67.
Le fond 68 de cette poêle est embouti et muni, dans l'évidement intérieur ainsi ménagé, d'une plaque 69, et sur le bord extérieur, d'un anneau 70, tous deux en matière ferro-magnétique. La plaque 69 ferme ainsi le trajet des lignes de force produites par l'aimant 58, qui crée des courants de Foucault dans le fond 68, tandis que l'anneau 70 maintient en place de façon amovible la poêle 67 grâce à l'attraction des aimants 61 et 62. La surface polaire 71 de l'aimant 58 est inclinée, ce qui a pour effet de chauffer d'une manière uniforme le fond 68 de la poêle 57 en une matière bonne conductrice sur toute la surface parcourue par les lignes de force.
La figure 9 représente' une autre application de l'inven- tion :l'entraînement d'un mixer au moyen d'une partie du dispositif des figures 1 et 2. Le disque 72 en matière ferro-magnétique est muni d'aimants permanents 73 disposés radialement et qui tournent en même temps que l'arbre 74. Au-dessus de la plaque 75 dans laquelle sont encastrés des aimants permanents 80, 81 munis de pièces polaires 76, 77 et 78, 79 aimantées radialement se trouve un mixer constitué
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par un pied 82 qui porte à sa partie inférieure une plaque 83 en matière ferro-magnétique, un arbre 84 avec une tête coupante 85., et un récipient 86. A son extrémité inférieure, l'arbre 84 porte un disque 87 qui se trouve dans le champ des aimants 73.
La plaque 87 est en une matière bonne conductrice de l'électricité et peut être recouverte, pour améliorer la fermeture des lignes de force, d'une couche ferro-magnétique sur sa face éloignée de la couronne de pôles. L'arbre 84 est à une distance de l'arbre parallèle 74 telle que le disque 87 ne soit influencé que partiellement par le champ du pôle magnétique 73, et entre et sorte de ce champ tangentiellement. Pour utiliser l'ustensile, on le fixe d'une manière amovible par son pied 82 et la plaque 83 sur les pièces polaires 76, 77 ou 78, 79 des aimants 80 ou 81.