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La présente invention a pour objet un procédé de fabrication de produits en verre constitués soit de deux ou de plusieurs couches de verre de compositions différentes soit d'une ou de plusieurs couches de verre recouvertes d'une ou de plusieurs couches de produits fusibles tels que les émaux ou les métaux ainsi que les produits obtenus par ce procédé} par exemple :du verre en feuilles pour le revêtements intérieur et extérieur des murs d'habitation, des tubes pour l'éclairage, des ornementations de produits divers en verre.
On connait des procédés visant ce but, suivant lesquels une parai- son est constituée de plusieurs couches de verre de compositions différentes et est conformée ensuite par des procédés connus, pour obtenir un objet déterminé.
Il est connue en outre, d'enduire un objet vitreux à froid, d'une pâte d'émail et de porter le tout ensuite à une température suffisante pour fondre l'émail sur l'objet.
Dans ce qui suit, le mot "émail" signifiera d'une façon générale tout produit fusible répondant aux explications ci-dessus, y compris le ver- re appliqué sur du verre.
Suivant la présente invention, on projette un émail sur du verre de base au moyen d'un jet de filament qui fond l'émail avant son entrée en contact avec le verre de base.
A cet effet ,le produit formant l'émail peut être introduit, à l'état pulvérulent, dans une flamme déjà formée, ou dans un brûleur, Dans tous les cas l'émail peut être transformé en gouttelettes par l'effet même de la vitesse de la flamme quelle que soit sa forme avant son introduction dans celle-ci.
Le verre sur lequel le produit formant émail doit être appliqué sera avantageusement préchauffé. En effet, il a été constaté suivant l'in- vention, qu'autrement l'adhérence de l'émail sur le verre est incertaine.
La température minimum de préchauffage du verre de base dépend de la nature de celui-ci ou de'l'objet qu'il forme. Mais on pourra dépasser sensiblement cette température minimum, pour situer le traitement,par exemple à une tem- pérature voisine de celle ou l'émail se ramollit, à condition que celui-ci soit plus fusible que le verre.Ainsi l'émail s'étale d'une façon plus uni- forme en une couche bien continue sur la surface du verre.
Suivant l'invention, il a été constaté en outre, que dans tous les cas où l'émail est projeté ainsi sur des objets en verre chaud mais non ramolli par la chaleur, il est très avantageux d'opérer la projection alors que l'objet est en voie de refroidissement, sous peine de provoquer autre- ment le froncement ou l'écaillage ultérieur de la couche d'émail, ou encore de détériorer l'objet par des craquelures ou par rupture, - ces conséquences résultant apparemment des effets de dilatations thermiques et de tensions internes provoquées par le traitement.
On pourra aussi projeter l'émail sur du verre fondu avant de tra- vailler celui-ci pour lui donner forme, ou bien alors que sa forme future est déjà ébauchée. Dans ces cas, la couche d'émail aura à subir ensuite le même traitement que le verre de base constituant l'objet.
Dans les deux cas, l'application de l'émail entraine un réchauffe- ment de la surface du verre de base. Si l'on veut éviter des perturbations au cours des opérations ultérieures de façonnage, il importe, d'après les constations faites suivant l'invention, que la surface de verre sur laquelle sera appliqué l'émail, soit préalablement refroidie à une température infé- rieure à celle de la masse du verre, c'est-à-dire que le verre de base à
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traiter ait subi une période de refroidissement immédiatement avant l'appli- cation de 1'émail.
Si le produit appliqué a des propriétés physiques voisines de celles du verre de base à toutes les températures, le refroidissement de l'objet se fera normalement. Dans le cas contraire, les différences de dila- tation ou de contraction pourront être utilisées pour provoquer des défor- mations des objets pendant le refroidissement,ou pccur faire changer l'état de tension résultant de ce refroidissement, On pourra, par exemple bomber du verre plat par application, à chaud, de verre hétérogène sur l'une des surfaces du verre de base.
On pourra provoquer des états analogues à ceux de la trempe, ou inversement d'un recuit accentué, par l'application, faite systémêtiquement sur les deux faces d'un carreau plat de verre de base, d'unnémail ou d'un pro- duit fusible ayant un coefficient de dilatation très différent de celui du verre de case
Une couche d'émail visqueux appliquée sur du verre de base plas- tique peut diminuer l'étirage de ce dernier au cours du façonnage qu'il subira ultérieurement.. On pourra localiser l'application de cet émail en vue d'augmenter l'épaisseur des corps creux là où ils s'aminc@ssent exagé- rement pendant le soufflage, si on ne prend aucune précaution, en raison de leur forme contournée.
De plus, il a été constaté suivant l'invention que la pulvérisa- tion de certains métaux fondus sur le verre de base, dans des conditions de température suffisamment élevées, donne lieu à une diffusion du métal dans les couches superficielles du verre de base dont les propriétés phy- siques sont ainsi altérées. Il en est ainsi notamment de sa dureté, de sa couleur, de sa transparence, de son indice de réfraction, de son altérabi- lité par l'eau.
La projection de gouttelettes d'émail..fondu sur du verre au cours de la conformation de ce dernier, produit des effets très différents sui- vant que l'émail est plus au moins visqueux - à température égale - que le verre de base.
On obtient, de même, des résultats très différents en faisant varier la température des gouttelettes d'émail tout en maintenant à une valeur constante celle du verre de base.
La couche d'émail sera d'autant plus uniforme et continue que l'émail sera plus fluide et appliqué à plus haute température.
Il est donné ci-après la description de quelques exemples d'exé- cution de l'invention, exemples qui n'ont, bien entendu, aucun caractère limitatif quant aux applications possibles du procédé suivant l'invention.
Ainsi, ce procédé se prête notamment au traitement du verre à vitre en cours de fabrication par un procédé d'étirage quelconque. Parmi les mieux connus de ces procédés il en sera choisi un dans lequel le verre est soumis, dans une chambre séparée du four de fusion par des cloisons appro- priées, à l'étirage depuis une large surface libre d'un bain de verre fon- du, partiellement couverte d'écrans réfractaires, de refroidisseurs, ou bien entièrement libre sous le puits d'étirage, au-dessus duquel est pla- cée l'étireuse.
On peut appliquer le traitement suivant l'invention à la surface du bain. On a constaté cependant que dans ce cas l'opération donne des résultats médiocres si l'on ne choisit pas un endroit de traitement conve- nable tel que les courants thermiques qui brassent la masse de verre, ne dispersent pas irrégulièrement le produit projeté sur la surface de cette
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masse. En effet, il faut bien choisir une zone où les courants de verre sont sensiblement parallèles entre eux et perpendiculaires au plan de la feuille étirée.
Il a été trouvé,suivant l'invention, que ce but est atteint, si la ou les zones de traitement de la surface libre du bain de verre sont situées soit en aval, soit en amont, soit en aval et en amont du pied de la feuille en étirage, à une distance d'au moins 10 cm de ce dernier, là où la température du verre est la plus élevée.
La zone de traitement où le produit est projeté sur la surface du bain s'allongera transversalement au sens des courants dirigés vers la feuille de verre.
De plus, il a été constaté que le traitement du verre suivant l'invention peut amener le bris d'une feuille de verre en cours d'étirage si le produit déposé sur le verre atteint directement ou indirectement les endroits où prennent naissance les bords de la feuille. Il est préféra- ble, quel que soit l'endroit choisi pour le dépôt du produit fusible, que les bords de la feuille n'en soient pas atteints.
Dans le cas où le traitement en dessous de pièces réfractaires qui couvrent le bain en amont, ou en aval, ou en amont et en aval du puits d'étirage, la zone traitée devra être d'autant plus étroite (mesurée dans le sens parallèle au plan de la feuille que sa distance du pied de la feuille est plus grande. Cette mesure sera en tous cas inférieure de 20 cm au moins à la largeur de la feuille bords compris.
Il a été constaté en outre que le verre est le plus chaud à en- viron 30 cm de la paroi séparant la chambre d'étirage du four ou, d'autre part, à environ 30 cm de la paroi extrême aval de la chambre d'étirage.
Dans tous les cas le traitement se fait le plus aisément par une fente dé- coupée dans une pièce réfractaire recouvrant le bain aux endroits indiqués.
Par cette fente, des brûleurs lancent vers le bas le produit de traitement fondu et dispersé en gouttelettes.
Les brûleurs peuvent être fixes, ils seront alors rapprochés pour que les zones traitées par chacun d'eux se recouvrent mutuellement.
On obtient de meilleurs résultats avec des brûleurs rendus mobi- les soit par un mouvement de translation alternatif, soit par un mouvement, oscillatoire.
De plus, il a été constaté que les rentrées d'air à travers les fentes de projection du produit fusible sur le verre troublent le processus d'étirage, sont préjudiciables à la qualité du produit obtenu et doivent, par conséquent, être évitées.
Le procédé faisant l'objet de l'invention se prête aussi avanta- geusement à la fabrication de tubes pour l'éclairage, à savoir :pendant que le tube est étiré, on projette sur une partie de sa section des parti- cules de métal en fusion telles que l'aluminium ou le cuivre. La partie métallisée est réfléchissante comme un miroir et renverra suivant un angle provilégié, toute la lumière produite ultérieurement dans le tube.
Les couches métalliques ainsi soudées au verre à haute tempéra- ture, y adhèrent d'une façon extrêmement solide et résistent beaucoup mieux aux effets des agents atmosphériques que les miroirs déposés à froid par voie chimique. Elles sont cependant moins brillantes en général , sauf- comme on l'a constaté expérimentalement - si l'on utilise, isolément ou simultanément, les précautions suivantes :
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- Le verre sera traitée de préférence au cours de son façonnage primaire avant que, fraichement fondu, il ait été refroidi à la température ordinaire - sinon on obtient une couche plus terne, même si le verre est réchauffé en vue du traitement. Ceci semble résulter de l'adsorption à froid de certains gaz par le verre, tels que notamment la vapeur d'eau.
- D'autre part, le métal sera utilement véhiculé, une fois chaud, en milieu réducteur jusqu'à ce qu'il ne soit plus oxydable.
- La flamme sera réglée avec èoès de combustible et se dévelop- pera dans une enceinte fermée où se fera le traitement à l'abri de l'air extérieur.
- Eventuellement on créera dans cette enceinte une atmosphère neu- tre en y introduisant un gaz inerte tel que l'azote.
Dans le cas où le métal est utilisé sous forme de poudre, on peut y ajouter avantageusement une proportion de noir de fumée avant de l'intro- duire dans le brûleur.
Il y a avantage à traiter la moitié supérieure du tube pendant l'étirage de ce dernier. En effet, on obtient ainsi un redressement du tube qui, sans cela, présente normalement une courbure dont la cavité est tournée vers le haut.
Ce même processus de métallisation peut s'appliquer à d'autres fabrications telles que celle du verre à vitre.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, quelques formes de réalisation d'appareils pour l'exécution du procédé suivant l' invention , à savoir :
La figure 1 représente schématiquement une coupe verticale dans un avant-bassin d'un four de fusion de verrerie, avant-bassin surmonté d' une chambre d'étirage et garni d'un système de brûleurs disposé et agencé suivant une première forme d'exécution de}]invention.
La figure 2 représente schématiquement, à une échelle agrandie une coupe verticale dans un système de montage et de commande de certains des brûleurs suivant la figure 1.
Les figures 3 et 4 représentent schématiquement une coupe verti- cale et une vue en plan d'une seconde forme d'exécution du montage des bru- leurs suivant l'invention.
Les figures 5 et 6 représentent schématiquement une coupe ver- ticale et une vue en plan d'une troisième forme d'exécution du montage des brûleurs suivant l'invention.
La figure 7 représente schématiquement une coupe verticale, similaire à celle de la figure 1, dans une quatrième forme d'exécution d'un appareil suivant l'invention.
Les figures 8 et 9 représentent schématiquement, à une échelle agrandie, une coupe verticale, dans le plan de la figure 7, et une coupe transversale par rapport à ce plan, dans le système des brûleurs suivant la figure 7.
La figure 10 représente schématiquement une coupe longitudinale dans une cinquième forme d'exécution d'un appareil conforme à l'invention.
Suivant la figure 1, l'avant-bassin 1 est surmonté de la chambre et de la machine d'étirage 2,3, dont les parois 4 s'élèvent de la struc- ture réfractaire 5 qui comprend les écrans 6,7 et isole la surface du bain de verre 8 de l'atmosphère extérieure.
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Au-dessus de la l'acre d'étirage 9 (il est évident qu'au lieu d'une barre d'étirage on peut utiliser une débiteuse ou un cadre ou même étirer à partir du bain sans aucun dispositif de ce genre) la feuille de verre 10 est étirée du bain de verre par l'étireuse 11, en formant à l'endroit de sa naissance le bulbe 12e Des refroidisseurs 13, 14 sont disposés entre les écrans 6 et la partie inférieure de la feuille de verre 10. De plus, des refroidisseurs 15, 16 sont disposés entre les écrans 7, 7 situés en aval de la chambre d'étirage 2.
Suivant l'invention le dispositif représenté dans la figure 1 comporte plusieurs rampes de brûleurs qui projettent une matière fusible finement divisée, pouvant être du verre, par exemple du verre hétérogène par rapport à celui du bain 8, ou un produit fusible formant émail, ou un métal à savoir : les rampes 17 et 18 montées dans des plans s'étendant ver- ticalement entre les faces respectives de la feuille de verre 10 et les refroidisseurs correspondants 13,14, ces rampes étant orientables angulai- rement vers la surface du bain 8 et vers les surfaces respectives de la partie inférieure de la feuille de verre 10, et étant en outre déplaçables en va-et-vient dans un sens horizontal parallèlement à la feuille de verre ;
les rampes 19 et 20, montées dans des plans s'étendant verticalement entre les refroidisseurs respectifs 13 et 14 et les écrans 6 correspondants, ces rampes étant dirigées contre la surface du bain 8 et pouvant être déplaça- bles en va-et-vient dans un sens horizontal parallèlement à la feuille de verre, la rampe 21 montée dans' un plan s'étendant verticalement entre les refroidisseurs 15, 16, cette rampe étant dirigée contre la surface du bain 8 et pouvant être déplaçable en va-et-vient dans un sens horizontal paral- lèlement à la feuille de verre, les rampes 22 - 23, montées dans un plan horizontal de part et d'autre de la feuille de verre 8,
ces rampes étant dirigées vers les surfaces respectives de la feuille de verre et étant utilement déplaçables en va-et-vient dans un sens horizontal parallèlement à la feuille de verre.
La figure 2 représente schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution d'une rampe de brûleurs 17 (18) à savoir ; chacune de ces rampes est constituée par des tuyères 17 (ou 18) formant partie d'un tube 24 qui sert par exemple à l'amenée d'un gaz combustible, par exemple du gaz de gazogène préchauffé, et s'étend à travers la chambre d'étirage et les parois 4 de cette dernière. Dans le tube 24 est fixé un tube 25 à tuyères 26 débouchant dans les tuyères 17 (18), le tube 25 servant par exem- ple à l'amenée d'air comprimé préchauffé ainsi que d'une composition pul- vérulente sort de verre, soit d'émail, soit de métal.
L'ensemble des tubes 24, 25 à tuyères 17 (18) ,26 est monté d'une façon déplaçable en va-et- vient dans le sens de son axe longitudinal, et angulairement, autour de cet axe, entre les galets de support 27, 28, 29, 30 ,montés à rotation dans les supports fixes 31, 32 situés en dehors de la chambre d'étirage.
Le mouvement de va-et-vient des rampes de brûleurs 17 (18) est assuré par le fait que l'une des extrémités du tube 24 est portée par un chariot 33, lequel est guidé dans des glissières fixes 34 et mû par une commande appropriée quelconque, par exemple à excentrique (non repré- senté) par l'intermédiaire d'une bielle 35. L'extrémité considérée du tube 24 est entrainée par le chariot 33 dans son mouvement de va-et-vient.
Le mouvement de rotation du tube 24 et des rampes de brûleurs 17 (18) est assuré par une roue à vis sans fin 36 calée sur le tube 24 et attaquée par une vis sans fin 37 montée dans le chariot 33 et susceptible d'être commandée au moyen d'un volant 38
Le tube 24 est raccordé à la soufflerie de gaz de gazogène (non représentée) par un tuyau souple 39, tandis que le tube 25 est relié par
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son extrémité 40 sortant axialement du tube 24, à un tube 42, par l'inter- médiaire d'un raccord 41 - 43 admettant un déplacement rotatif de 25 par rapport à 42.
Le tube 42 est monté dans un support 44 fixé sur le chariot 33 et est relié, d'autre part, à une chambre d'insufflation 45 dans laquelle aboutissent, d'une part, la conduite souple 46, venant de la soufflerie d' air chaud, et, d'autre part, la tuyère d'injection 47 venant d'un disposi- tif chargeur à vis sans fin 48 commandé à l'aide d'un réducteur de vitesse approprié quelconque, par exemple à vis sans fin 49,par un moteur 50, et raccordé à une trémie 51 possédant éventuellement une fermeture herméti- que à doseur 52.
Le fonctionnement du dispositif représenté dans la figure 2 est le suivant ; le moteur 50 et les moteurs commandant le doseur 52 et la biel- le 35 ainsi que les souffleries alimentant les tuyaux 39 et 46 étant sup- posés être en marche, la matière pulvérulente admise dans la trémie 51 par le dosêur étanche 52 est refoulée par le chargeur 48 à travers la tu- yère 47 dans la chambre 45 de laquelle elle est entrainée par l'air chaud venant de 46 dans les conduites 42-25 et éjectée par les tuyères 26 avec l'air dans le gaz combustible chaud venant de 39-24 et sortant par les tuyères 17 (18).
Il en:'résulte, à la sortie de chaque tuyère 17(18),un jet constitué par un mélange intime d'air chaud, de matière pulvérulente (verre, émail ou métal) et de gaz combustible chaud, qui s'allume à son entrée dans la chambre d'étirage 2 en provoquant la fusion de la matière pulvérulente qu'il contient, la dispersion de la matière fondue en goutte- lettes fines et la projection de celles-ci sur la surface du verre contre laquelle le jet est dirigé.
La direction des jets ainsi formés est réglée aisément et avec précision par la manoeuvre du volant 38 et le déplacement angulaire en résultant du système 17 (18), 24, 25, 26 autour dé l'axe longitudinal de 24, 25.
Ce système est soumis en même temps à un mouvement de va-et-vient dans le sens de son axe longitudinal par la bielle 35 et le chariot 33, l' amplitude de ce mouvement de va-et-vient étant choisie suffisante pour assurer la jonction entre elles de zones d'application de la matière pul- vérulente liquéfiée sur le verre.
Il est évident que chaque système ou chaque rampe de brûleurs 17,18,19,20,21,22 et 23, peut comprendre un nombre de tuyères d'éjection approprié quelconque, et qu'en outre chaque rampe ou chaque brûleur peut comprendre un dispositif de mise en et hors circuit de chacune de ces tuyères d'éjection, de façon à pouvoir appliquer la matière pulvérulente liquéfiée à l'endroit ou aux endroits voulus, - et que chaque brûleur ou chaque rampe de brûleurs, peut être alimentée par une matière pulvéru- lente de nature différente de façon à obtenir en définitive les effets voulus les plus variés.
De plus, suivant les résultats à obtenir, on peut faire fonction- ner les brûleurs ou rampes 17,18,19,20,21,22,23, suivant l'invention soit séparément, c'est-à-dire l'une quelconque à l'exclusion des autres, soit en combinaisons convenables quelconques.
Si l'on fait fonctionner une rampe de brûleurs 19, c'est-à-dire une rampe située entre la lisière aval du puits d'étirage et les organes refroidisseurs 13 correspondants, on à l'avantage d'obtenir une dispersion moindre, par les courants de verre, de la couche pulvérisée appliquée sur ce dernier.Si l'on désire profiter des avantages résultant de la projection des gouttelettes en fusion sur le verre en voie d'étirage, on utilisera
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les rampes de brûleurs 17 et/ou 18.
La projection des gouttelettes près de 3-' entrée du caisson 3 de l'étireuse 13, là où l'allongement du verre a pratiquement pris fin, donne aisément un produit moucheté de tâches isolées, sensiblement circulaires, ou qui arrivent à se rejoindre et à se recouvrir en une couche plus ou moins uniforme.
On peut aussi appliquer la matière pulvérulente fondue uniquement par la rampe de brûleurs 21 située à la plus grande distance de la feuille en étirage 10, en aval de celle-ci, ou par cette rampe 21 en combinaison avec les rampes 17,19 et 23, en traitant ainsi la surface du verre depuis sa zone la plus éloignée du côté aval de la feuille de verre en étirage jusqu'à l'entrée de celle-ci dans le puits d'étirage ou dans le caisson 3 de l'étireuse 13.
D'une façon générale, il est possible d'installer en amont de la feuille en étirage les mêmes dispositifs que ceux qui viennent d'être mentionnés plus spécialement pour l'aval, et de combiner d'une façon appro- priée quelconque l'action des uns et des autres.
En procédant suivant l'invention on constate que les gouttelettes projetées dans le voisinage du bulbe 12 sont soumises à l'étirage de la même façon que la feuille en formation.
Dans le cas où l'on désire obtenir un effet décoratif en proje- tant par exemple un mélange de différents émaux colorés ou chargés de particules métalliques, le produit obtenu a une structure peignée, toutes les gouttelettes étant allongées dans le même sens.
On obtient un aspect différent et original si la projection des trajectoires des gouttelettes sur le verre est perpendiculaire au sens de l'étirage de la feuille ou oblique par rapport, celui-ci.
Il est question, plus haut, que le traitement de la surface du bain de verre suivant l'invention se fait le plus aisément à travers une fente découpée dans une pièce réfractaire recouvrant le bain, et qu'il est préférable d'éviter les rentrées d'air par cette fente, notamment dans le cas de brûleurs mobiles parallèlement à la feuille de verre.
Les figures 3 à 6 représentent deux formes d'exécution d'un dis- positif permettant d'éviter d'une façon simple et efficace les rentrées d'air en question, ce dispositif pouvant trouver son application aussi bien dans la forme de réalisation de l'invention suivant les figures 1 et 2 dé- crite plus haut, que dans d'autres formes de réalisation entrant dans le cadre de l'invention.
Ainsi, suivant les figures 3 et 4, deux glissières 53,54 sont posées sur des portées convenables 55, 56 des tuiles de couverture 57,58 du bain de verre 8. Sur ces glissières 53, 54 qui sont de préférence creuses, et refroidies à l'eau, glisse un tiroir 59 également refroidi et percé d'ouvertures 60 livrant passage aux jets de flammes et de gouttelletes de verre, d'émail ou de métal, projetés 'par les brûleurs tels que 17 à 21 sur le bain de verre.
Le tiroir 59 peut être solidaire des brûleurs et être animé avec eux d'un. mouvement sensiblement parallèle à la surface du verre et au plan d'étirage de la feuille 10, au moyen d'un dispositif de commande convenable quelconque d'un type connu en soi (non représenté) par exemple à excentri- que et à bielle, situé en dehors de la chambre d'étirage.
On obtient une installation simple et de bon fonctionnement'en utilisant les organes creux 13-14 (figures 1,5 et 6) qui servent au refroi-
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dissement du bain de verre 8 et de la feuille 10, comme support de l'une des glissières 53-54, l'autre support de la glissière étant constitué par la portée 55 (56) de la touile de couverture correspondante 57 (58) du bain de verrre, le tiroir 59 percé de trous 60 étant combiné avec les brû- leurs 17 et 21 comme dans le cas précédent, ces brûleurs projetant les flam- mes chargées de gouttelettes de matières fondues à travers les ouvertures 60 sur le bain de verre.
Il a été mentionné plus haut qu'il peut être désirable de préser- ver certaines parties de la feuille de l'application d'une matière fusible (verre , émail ou métal) sur sa surface. Cette préservation peut être faite en intercalant un ou des écrans entre la feuille de verre et les brûleurs éjecteurs de matière fusible.
Ces écrans peuvent être fixes et être disposés de façon à proté- ger, sur la surface de la feuille de verre, des bandes allongées suivant le sens de l'étirage.
L'usage de tels écrans est intéressant notamment pour soustraire les bords de la feuille à l'application de la matière fusible.
Les écrans en question peuvent aussi être mobiles et notamment rotatifs. Un exemple d'exécution de tels écrans rotatifs est représenté schématiquement dans les figures 7, 8 et 9 qui en sont respectivement une vue d'ensemble en coupe verticale transversale, une vue de détail à une échelle agrandie en coupe verticale transversale suivant VIII-VIII de :. figure 9 et une vue de détail à une échelle agrandie en coupe axiale sui- vant IX-IX figure 8.
Suivant ces figures il est prévu, dans la chambre d'étirage 2, de chaque côté de la feuille 10, un axe tubulaire horizontale 61 supporté., en dehors de la chambre d'étirage, par les appuis fixes 62,63. L'axe 61 supporte à son tour, un tambour 64 dont la paroi périphérique est munie de parties découpées à volonté, et/ou de fentes et/ou de perforations 65.
Le tambour 64 est monté à rotation sur l'axe 61 par l'intermédiaire de rou- lements à billes 66, 67 logés dans des manchons 68,69 solidaires des pa- rois d'extrémité 70, 71? du tambour.
Le manchon 68 est prolongé à l'extérieur de la chambre d'étirage 2 et porte, à son extrémité extérieure, une couronne dentée 72, attaquée par un pignon 73 commandé parllemoteur 74.
Des brûleurs 75 sont fixés sur l'axe tubulaire 61 au moyen de colliers 76. Il sont alimentés en combustibles, par exemple en gaz combus- tible, en air et en produit pulvérulent fusible par des tuyauteries qui peuvent être disposées à l'intérieur de l'axe creux 61, ou'dont l'une peut être constituée par ce dernier tandis que l'autre 77 est disposée à l'inté- rieur de 61.
L'axe 61 peut être disposé sur les supports 62,63 d'une façon réglable en sens angulaire, afin de permettre de régler l'orientation des brûleurs 75 à l'intérieur du tambour 64.
Au moyen de l'appareil suivant les figures 7 à 9, il est possible entre autre, de reporter sur la feuille de verre des inscriptions dessins ou tracés en émail, correspondant aux découpures ou perforations 65 prévues dans le tambour 64.
Cet appareil peut être utilisé à un niveau quelconque de l'étireu- se, par exemple être installé devant un portillon du caisson donnant accès à la feuille, ou bien à l'intérieur du caisson lui-même si la situation le permet. On peut aisément imaginer d'autres variantes d'application du
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procédé sans sortir du cadre de l'invention.,
La figure 10 représente schématiquement une coupe verticale lon- gitudinale dans un dispositif pour l'application de 3.1 invention à la métal- lisation des tubes d'éclairage.
Le corps tubulaire-. en verre 78, formé suivant l'un des procédés connus, pénètre en 81, avec sa partie plus ou moins droite la plus chaude en étirage 79, dans une enceinte fermée 80 et en sort en 82. A la partie supérieure de cette enceinte sont disposés un ou plusieurs brûleurs 83 par lesquels une poudre métallique liquéfiée par la flamme du 'brûleur est pro- jetée sur la partie supérieure de la surface extérieure du tube 78. Avanta- geusement l'enceinte 81 est munie en outre d'une entrée 84 pour un gaz iner- te tel que, par exemple, l'azote.
Les gaz de combustion du brûleur peuvent s'échapper de l'enceinte 80 par fuite à travers les fentes restant entre le tube 79 et la paroi de l'enceinte 80 aux endroits d'entrée 81 et de sortie 82, ces fuites assurant aussi un appel continu d'azote frais. Pour éviter ces fuites on peut aussi munir l'enceinte 80 d'une sortie (non représentée) pour les gaz de combustion et pour le gaz inerte, cette sortie pouvant être raccordée à la cheminée. Les particularités du procédé.-= de métallisation réalisable au moyen de cet appareil ont déjà été décrites plus haut et n' ont par. conséquent, pas besoin d'être répétées.
Il est évident que le procédé et les dispositifs faisant l'objet de l'invention peuvent être exécutés de nombreuses façons différentes de celles décrites plus haut sans s'écarter de l'invention proprement dite.
L'invention a également pour objet le,µproduits obtenus suivant le procédé décrit ci-dessus.
REVENDICATIONS
1.- Procédé de fabrication de produits en verre constitués soit de deux ou de plusieurs couches de verres de compositions différentes, soit d'une ou de plusieurs couches de verre recouvertes d'une ou de plusieurs couches de produits fusibles, tels que les émaux et/ou les métaux, caracté- risé en ce que le verre de base est recouvert d'une ou de plusieurs couches , d'un ou de plusieurs produits fusibles tels que du verre et/ou des -émaux et/ou des métaux fondus et projetés,; sur le verre dé base à l'aide d'au moins un jet de flammes.