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Il est connu que, dans le procédé Thomas, la déphosphoration du bain de fer s'effectue d'abord sans oxydation notable du fer, mais qu'il se produit., lors de l'élimination des dernières quantités de phosphore, une combustion importante de fero Pour cette raison, on a déjà soutiré la scorie après que la période de décarburation et approximativement la moitié de la période subséquente de déphosphoration étaient écouléeset on a for- mé alors une nouvelle scorie, riche enfer, il est vrais mais pauvre en aci- de phosphorique, qui, après la couclée, était amenée au haut-fourneau.
On a de cette manière déjà obtenu des scories avec une teneur élevée en acide phosphorique, qui pouvaient être utilisées comme engrais pour l'agricultureet on a ainsi également réalisé certaines économies en chaux; toutefois ces scories contenaient encore beaucoup de fer, qui était ainsi perdu.
Pour la qualité d'une scorie Thomas comme engrais, ce n'est pas seulement la teneur en acide phosphorique qui importe, mais aussi la -solu bilité de l'acide phosphorique dans le solo Or, cette solubilité se com- porte d'une façon analogue à sa solubilité dans l'acide citrique, qui peut être facilement déterminée au laboratoireo
Il a été découvert que. dans un procédé, dans lequel.
l'agent d'af- finage est insufflé dans le bain métallique - pendant qu'il se trouve dans un tambour à garnissage céramique, tournant autour d'un axe horizontal ou sensiblement horizontal , - au moyen de tuyères, qui font saillie, en passant par des ouvertures, ménagées dans les parois frontales du tambour, à l'intérieur de celui-ci et qui sont immergées par,le haut, à travers la couche de scorie, sous la surface du bain, - il se produit, déjà pendant la période de décarburation, une forte déphosphoration et la teneur de la soorie en acide phosphorique monte au-delà de la teneur minimum habituellement exigée de 16%.
Il a été fait la constatation surprenante que la solubilité de l'acide phosphorique dans l'acide citrique, après une montée brusque, qui se produit sensiblement lorsque la teneur de la fonte en carbone est descendue à la moitié de sa valeur,) atteignait en fonctionnement courant des valeurs que l'on ne pouvait jusqu'ici pas atteindreo Il a en outre été constaté qu'au point correspondant à la solubilité maximum, dans l'acide citrique, de l'acide phosphorique contenu dans la scorie, la teneur de la scorie en fer était descendue au-dessous de 10%.
Après soutirage de cette scorie, on pouvait, en continuant l'opération d'affinage avec une nouvelle scorie, formée par l'addition de chaux,. obtenir par soufflage un acier pauvre en azote,qui présentait une teneur en phosphore Inférieure à 0.04%.
En ajoutant., pour la formation de la deuxième scorie? seulement une quantité de chaux qui était réduite au quadruple environ du poids de la quantité de phosphore contenue dans la charge suivante de fonte, et en retenant cette scorie dans le tambour d'affinage et en l'employant comme première scorie pour l'affinage de la charge de fonte suivante, on pouvait atteindre des résultats particulièrement favorableso La solubilité, dans l'acide citrique, de l'acide phosphorique contenu dans la scorie? soutirée approximativement après abaissement de la teneur en carbone à la moitié de sa valeur, atteignait en fonctionnement courant des valeurs qui appro- chent de près de 100%,
tandis que les teneurs en fer de cette scorie étaient inférieures à 8%o Ceci signifie une récupération poussée du fer, qui était contenu dans la scorie et,provenant de l'affinage final précé dent. Comme ilfaut, pour l'affinage d'une fonte avec une teneur en phosphore d'environ 1,8%, dans le procédé Thomas normal, environ 150 kgs de chaux par tonne de la charge de fonte, alors que dans le procédé décrit ci-dessus, il suffit d'environ 75 kgs de chaux par tonne de la charge de fonte, l'économie de chaux était d'environ 50%.
En vue de l'affinage basique au vent d'une fonte contenant du phosphore, procédé dans lequel l'agent d'affinage est insufflé au moyen
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de tuyères dans le bain métallique alors que ce dernier se trouve dans un tambour à garnissage céramique qui tourne autour d'un axe horizontal ou sensiblement, horizontal, les tuyères faisant saillie à l'intérieur du tambour par des ouvertures dans les parois frontales de ce dernier et plongeant d'en haut à travers la couche de scorie jusqu'en-dessous de la surface du bain, conformément à l'invention, on affine d'abord la fonte audessous de la scorie, retenue de la masse fondue précédente dans le tambour d'affinage, jusqu'à ce que la solubilité, dans l'acide citrique, de l'acide phosphorique dans la scorie ait atteint la valeur maximum, on soutire ensuite la scorie,
et on ajoute ensuite au bain de fer de la chaux, de préférence préalablement chauffée, en une quantité qui est réduite à environ le quadruple du poids de la quantité de phosphore contenue dans la charge de fonte subséquenteo
Avec ce procédé, il est facilement possible de soutirer la première scorie, par exemple avec une position oblique de l'axe du tambour amené au repos, par une ouverture ménagée dans la paroi frontale du tambour, même en continuant l'opération de soufflage, et aussi, à la fin de l'opération d'affinage de laisser couler l'acierobtenu par soufflage, par exemple par un.trou de coulée à ouvrir périodiquement, et de retenir la scoriefinale dans le tambour d'affinage.
Le soutirage de la première scorie et la retenue de la deuxième scorie (scorie finale) entraînent dans le convertisseur Thomas des difficultés (en particulier une perte de temps et par suite une diminution du rendement de production de l'aciérie Thomas), qui ont eu pour conséquence que le procédé précédemment connu, mentionné au début de la présente description, a été à nouveau abandonné.
Mais ces difficultés ne se présentent pas dans le procédé selon l'invention.
On peut, par le procédé selon l'invention, atteindre simultanément, dans la fabrication d'acier, les avantages suivants
1/ obtention d'une scorie à teneur élevée en acide phosphorique et d'une solubilité élevée de l'acide phosphorique dans l'acide citrique ;
2/ diminution importante de la consommation de chaux par rapport aux procédés d'affinage usuels jusqu'ici;
3/ faible teneur en phosphore dans l'acier sans addition d'agents particuliers de déphosphoration; 4/ récupération poussée du fer contenu dans la seconde scorie;
5/ utilisation de la chaleur contenue dans la seconde scorie.
Le procédé selon l'invention convient égalament, dans le cas de son application appropriée, à la fabrication d'un métal à faible teneur en silicium et phosphore, tel qu'il est particulièrement désirable pour le traitement ultérieur dans le four Siemens-Martin.