<Desc/Clms Page number 1>
La présente invention concerne un dispositif pour maintenir, freiner, enrouler ou filer des câbles, haussières, fils ou éléments ana- logues portant des objets massifs à certains intervalles sur leur lon- gueur, et plus particulièrement, bien que non exclusivement, un disposi- tif de ce genre destiné à maintenir, freiner, enrouler ou filer, à par- tir de navires poseurs de câbles, des câbles portant des répétiteurs mas- sifs à certains intervalles sur leur longueur.
On a décrit dans la demande de brevet français de la demande- resse du 1er. Avril 1954 pour : ''Perfectionnements aux appareils pour tenir, freiner ou enrouler des câbles, haussières, fils ou liens analo- gues", un dispositif de ce genre qui permet, entre autres choses, de laisser filer, à partir de navires poseurs de câbles, des câbles sous-ma- rins portant des répétiteurs massifs à certains intervalles sur leur lon- gueur, en évitant le délai habituel qui est nécessaire actuellement chaque fois qu'il faut s'occuper d'un répétiteur. La présente invention a pour but de réaliser un dispositif perfectionné' qui est quelque peu analogue à celui décrit dans la demande de brevet citée plus haut et qui obvie en particulier à certains inconvénients de ce dernier dispositif.
La présente invention consiste grosso-modo en un treuil servant à commander le mouvement longitudinal d'un câble, fil ou conducteur flexible analogue en un point intermédiaire du trajet de celui-ci, ce conducteur portant en un point donné de sa longueur un objet massif susceptible de se déplacer le long d'une voie de support, ce treuil comprend une première poulie et une deuxième poulie pouvant s'éloigner ou se rapprocher corrélativement d'une position inopérante dans laquelle elles sont dispo- .
sées de part et d'autre de la voie, de manière que le conducteur et l'objet massif puissent passer librement le long de la voie entre les deux poulies celles-ci peuvent occuper également une position opérante, dans laquelle elles s'appliquent contre le conducteur de chaque côté de celui-ci de ma- nière qu'il puisse s'enrouler en série sur une fraction de circonférence autour des deux poulies; pour passer dans cette position opérante, la première poulie a traversé la voie de sorte que les deux poulies se trouvent du même coté de celle-ci, et la deuxième poulie est sensiblement tangente à la voie ou tout au moins rapprochée de celle-ci, la portion de conducteur qui s'étend à l'extérieur du treuil, à partir de la seconde poulie, s'étendant suivant une ligne droite ou presque droite le long de la voie;
le treuil comprend également un moyen pour commander la rotation de l'une au @ moins des deux poulies, et pour commander par conséquent, le mouvement longitudinal du conducteur quand les poulies sont en position opérante.
Pour que l'invention soit plus clairement comprise, on décrira maintenant en se référant au dessin annexé, un dispositif conforme à l'invention et destiné à maintenir, freiner, enrouler et filer, à partir d'un navire poseur de câbles, des câbles sous-marins portant des répétiteurs massifs à certains intervalles sur leur longueur.
Sur ce dessin :
La Fig. 1 est une élévation latérale et schématique du disposi- tif, quand il se trouve en position normale pour laisser filer le câble en dehors du navire; la Fig. 2 est une vue analogue à la Fig. 1 et représente le dispositif pendant le premier stade du filage d'un répétiteur; la Fig. 3 est une vue analogue représentant le dispositif au stade suivant de la même opération; la Fig. 4 est une vue analogue représentant le dispositif au stade final de la même opération; la Fig. 5 est une élévation latérale moins schématique et représente le dispositif dans la position de la Fig. 2. la Fig. 6 est une vue en plan du dispositif de la Fig. 5; la Fig. 7 est une vue à plus grande échelle d'un treuil compris
<Desc/Clms Page number 2>
dans le dispositif et se trouvant en position opérante;
la Fig. 8 est une vue en plan de ce treuil; la Fig. 9 est une élévation latérale du treuil supposé vu de l'autre côté par rapport à la Fig. 7; la Fig. 10 est une vue analogue à la Fig. 9, mais représente le treuil dans deux positions intermédiaires successives entre sa position opérante et sa position 1-=opérante ; la Fig. Il est une vue analogue aux Figs. 9 et 10, mais représente le treuil en position inopérante; la Fig. 12 est une coupe en plan montrant une partie du treuil à un stade de son déplacement entre sa position opérante et sa position inopérante.
Si on considère le dessin, on voit que le câble 1 est commandé, pendant l'opération normale de filage, au moyen de deux treuils 2 et 3 espacés longitudinalement sur le pont 4 du bateau, entre la cale (non représentée) dans laquelle le câble est emmagasiné et la poupe 5 du bateau par-dessus laquelle passe le câble pour entrer dans la mer. Chacun des treuils 2 et 3 est constitué par deux poulies 6 et 7 montées sur un châssis 8, avec leurs axes horizontaux disposés en travers du navire, les poulies se trouvant elles-mêmes dans un plan vertical commun disposé suivant la longueur du bateau. Le châssis 8 est mobile, comme on le verra plus loin, mais les poulies restent toujours dans le même plan.
Quand on laisse filer le câble 1 pendant une opération normale, il passe vers l'arrière, comme on le voit sur la Fig. 1, le long d'une voie horizontale 9 prévue sur le pont du bateau, et progresse vers le treuil avant 2; quand le câble approche de celui-ci, il s'incline vers le haut en quittant la voie 9 et passe sur la partie supérieure de la poulie 6 de ce treuil. Cette poulie 6 se trouve au-dessus et en arrière de la poulie 7; le câble 1 fait plus d'un demi-tour autour de la poulie 6 et se dirige ensuite vers l'avant et vers le haut suivant un certain angle d'inclinaison, puis passe sur la partie supérieure de la poulie 7, autour de laquelle il fait plus d'un demi-tour, et enfin se dirige horizontalement vers l'arrière. I1 se trouve alors de nouveau à son niveau primitif et dans la voie 9.
Ce câble continue à se diriger vers l'arrière dans la voie 9, jusqu'au moment où il passe sous la poulie 7 du treuil arrière 3. Il fait alors plus d'un demi-tour sur la poulie 7, puis se dirige vers l'avant et vers le bas suivant un certain angle d'inclinaison jusqu'à la partie inférieure de la poulie 6 du treuil arriérer il s'enroule alors de plus d'un demi-tour sur la poulie 6 et se dirige vers l'arrière et vers le bas suivant un certain angle jusqu'à ce qu'il se trouve de nouveau dans la voie 9 Ensuite, comme on le verra plus loin, il passe sur la poupe 5 du bateau et entre dans la mer.
Les deux poulies 6 et 7 de chaque treuil sont réunies par des engrenages, de manière à tourner toutes les deux simultanément dans des sens opposés; leur rotation est commandée, comme of le verra plus loin Par suite des enroulements du câble 1 autour des poulies 6 et 7, chaque treuil est capable de supporter sans aucun glisseme-:t une tension de câble considérablement plus grande à la sortie qu'à l'entrée. On voit par conséquent que la tension du câble, à l'endroit où celui-ci entre dans la mer peut être facilement supportée par les treuils et qu'on peut laisser filer le câble en commandant son filage. Pendant le filage, le câble qui entre dans l'eau est soumis à upe tension élevée et les poulies des deux treuils sont soumises à un. freinage commandé.
Quand un répétiteur est sur le point de passer de la cale du bateau dans la mer, on fait tourner le châssis du treuil avant autour de 1'
<Desc/Clms Page number 3>
axe de la poulie 7 (dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre en regardant la Fig. 1), de sorte que la poulie 6 se déplace au- tour de la poulie 7, d'abord vers l'avant, puis vers le bas et enfin vers l'arrière. Quand la poulie 6 a parcouru plus d'une demi-circonfé- rence, et avant qu'elle ne se trouve en dessous de la poulie 7, le chas- sis 8 change son axe de rotation et se met à tourner autour d'un axe se trouvant au milieu entre les deux poulies.
La rotation autour de cet axe continue jusqu'à ce que la poulie 6 se trouve sur la verticale en dessous de la poulie 7; pendant cette rotation, la poulie 7 se déplace vers le hautet vers l'avant, pendant que la poulie 6 se déplace vers le bas et vers l'arrière, et la poulie 7 se trouve par conséquent en- suite légèrement au-dessus de la voie 9. La poulie 6 se trouve exactement en dessous de la voie 9, après être passée au travers d'une ouvertu- re de la voie comme on l'expliquera plus en détail un peu plus loin. Le câble 1 s'est déroulé des deux poulies pendant ce temps et se trouve dans la voie, juste en-dessous de la poulie 7, la position de tous ces éléments est alors celle représentée sur la Fig. 2.
Le câble 1 continue à filer sous l'action du seul treuil arrière 3. Au moment approprié, le répétiteur 10 est introduit dans l'extrémité avant de la voie 9; il passe tout simplement vers l'arrière le long de la voie, en dessous de la poulie 7 du treuil avant, poulie qui est suffisamment élevée pour laisser passer le répétiteur. Quand celui-ci a franchi le treuil avant, le châssis 8 de celui-ci tourne de nouveau jusqu'à sa position opérante de la Fig. 1, en tournant d'abord autour de l'axe à mi-distance entre les poulies, puis autour de l'axe de la poulie 7, son sens de rotation étant inverse de celui correspondant à son passage de la position opérante à la position inopérante. Pendant ce retour du treuil avant à sa position opérante, le câble 1 s'enroule de nouveau autour des poulies comme précédemment.
La position occupée est alors celle représentée sur la Fig. 3.
Quand le câble 1 est maintenu de nouveau par le treuil avant 2, on fait tourner le treuil arrière 3 jusqu'à sa position inopérante, comme on l'a fait pour le treuil avant 2. Autrement dit, on fait tourner le châssis 8 du treuil arrière dans le sens des aiguilles d'une montre en regardant la Fig. 3, d'abord autour de l'axe de la poulie 7, la poulie 6 se déplaçant d'abord vers l'arrière, puis vers le bas et enfin vers l'avant le châssis S tourne ensuite autour de l'axe entre les deux poulies, jusqu'à ce que la poulie 6 se trouve à la verticale en-dessous de la poulie 7 et que celle-ci se trouve élevée au-dessus de la voie 9.
Le filage du câble 1 continue au moyen du seul treuil avant 2, jusqu'au moment où le répétiteur 10 se déplaçant encore le long de la voie 9 est passé sous la poulie 7 du treuil arrière 3, comme le montre la Fig. 4, et a pénétré dans l'eau comme on le verra plus loin. On fait tourner alors le treuil arrière 3 de manière à le ramener à sa position de la Fig. 1, ses poulies saisissant de nouveau le câble, et le filage normal se poursuit comme précédemment au moyen des deux treuils.
On voit que pendant toute l'opération de filage le répétiteur 10 est tiré en ligne droite le long de la voie 9 et que le câble, à l'arrière et à l'avant du répétiteur, se trouve disposé en ligne droite dans la voie. Ceci est réalisé parce que chaque treuil, dans sa position opérante, a sa poulie 7 sensiblement tangente par sa partie inférieure à 1' axe longitudinal de la voie.
Ainsi, quand le répétiteur 10 est tiré vers l'arrière par le treuil arrière 3, comme dans le cas de la Fig. 2, la portion de câble tirant le répétiteur est disposée en ligne droite dans la voie; quand le répétiteur est passé en arrière du treuil avant 2 et que celui-ci est revenu à sa position opérante comme sur la Fig. 3, le câble est encore disposé en ligne droite le long de la voie aussi bien à l'avant qu'à l'arrière du répétiteur; enfin, quand le treuil arrière est passé en position inopérante et que le répétiteur est filé uniquement par le treuil
<Desc/Clms Page number 4>
avant 2, le câble, en avant du répétiteur, se trouve également disposé en ligne droite le long de la voie.
Le câble se trouvant à l'arrière du répétiteur est aussi disposé en ligne droite le long de la voie jusqu'au point où le répétiteur change de direction pour entrer dans l'eau, comme le verra plus loin..
Le châssis 8 de chaque treuil est constitué par deux plaques latérales et parallèles de forme allongée (Fig. 5), réunies à leurs deux extrémités par des axes transversaux 11 et 12. Les deux poulies 6 et 7 tournent respectivement sur les axes 11 et 12. Pour réunir par des engrenages les poulies 6 et 7, celles-ci sont solidaires respectivement de roues dentées 13 et 14, qui sont réunies entre elles au moyen d'un train d'engrenages comprenant des roues 15 et 16 montées sur l'une des plaques latérales du châssis 8.
Quand l'un des treuils est en position opérante, la roue 14 est en prise à sa partie inférieure avec un pignon 17. Les pignons 17 des deux treuils sont entraînés par une source commune de puissance 18, par l'intermédiaire d'embrayages individuels 19 et de boites de vitesses individuelles 20; l'arbre entraîné 21 de chaque botte de vitesse est accouplé au pignon correspondant 17 par des pignons coniques 22 et 23 montés respectivement sur l'arbre 21 et l'arbre 24 du pignon 17. Comme on le voit schématiquement sur la Fig. 5, un frein hydraulique 25 est prévu entre chaque embrayage 19 et la botte de vitesses correspondante 20.
On voit ainsi que, quand l'un des treuils est en position opérante, il peut être entraîné positivement dans l'un ou l'autre sens par la source commune de puissance 18, et il peut être également freiné par son frein hydraulique 25. Quand l'un des treuils est passé au contraire dans sa position inopérante représentée sur la Fig. 8, la roue dentée 14 est soulevée de manière à ne plus être en prise avec le pignon 17, de sorte que les poulies 6 et 7 ne sont plus accouplées, ni à une source de puissance, ni à un moyen de freinage .
Pour monter le châssis 8 de chaque treuil, on a prévu un support comprenant deux plaques massives 26 écartées l'une de l'autre et se trouvant dans des plans verticaux dirigés suivant la longueur du bateau.
L'axe 12, sur lequel est montée la poulie 7, s'étend à chaque extrémité audelà des plaques latérales formant le châssis 8, comme on le voit sur la Fig. 8, et, quand le treuil est en position opérante, les prolongements de cet axe reposent dans des encoches 27 prévues sur les bords des plaques 26. Les portions d'extrémité des axes 12 sont entaillées suivant une frome semi-cylindrique et reposent dans des encoches 28 formées dans les bords des plaques allongées 29, qui sont fixées sur les faces extérieures des plaques de support 26.
Quand le châssis 8 tourne pour passer en position inopérante, l'axe 12 tourne simplement dans ces encoches 27 et 28 pendant la première partie de la rotation du châssis; à la fin de cette première partie de la rotation, des goujons 30, qui font saillie vers l'extérieur à partir du centre des deux plaques latérales du châssis 8, s'engagent dans une autre paire d'encoches 31 prévues dans les bords des plaques de support 26. Les parties extrêmes des goujons 30 sont également entaillées suivant une forme semi-cylindrique et reposent dans des encoches 32 formées dans le bord des plaques allongées 29.
Quand les goujons 30 sont entièrement engagés dans ces encoches 31 et 32, la rotation du châssis 8 se poursuivant, celui-ci tourne autour des goujons 30 engagés dans les en- coches 31 et 32, et les extrémités de l'axe 12 de la poulie 7 sont soulevées en dehors des encoches 27 et 28 comme on le voit sur la Fig. 8.. Le mouvement de retour est naturellement l'inverse de celui que l'on vient d'étudier.
Les extrémités semi-cylindriques de l'axe 12 et des goujons 30 engagées respectivement dans les encoches 28 et 32 ont pour but d'empê- cher positivement cet axe et ces goujons d'être soulevés par inadvertance en dehors de leurs encoches 27, 28 et 31, 32. On voit ainsi que chaque
<Desc/Clms Page number 5>
encoche 28 est relativement étroite à son entrée et comporte à son extré- mité intérieure une partie circulaire plus large. Quand le châssis 8 se trouve dans la position basse représentée sur la Fig. 10, position pour laquelle l'axe 12 est engagé dans les encoches 27, 28, et les gou- jons 30 sont également engagés dans les encoches 31 et 32, les extrémités semi-cylindriques de l'axe 12 et des goujons 30 sont orientées de telle manière qu'aucune d'elles ne peut être retirée à travers l'entrée étroite des encoches 28 ou 32.
Ainsi, à partir de la-position basse représentée sur la Fig. 10, la rotation du châssis peut s'effectuer, soit jusqu'à la position de la Fig. 11, soit en arrière jusqu'à la position opérante de la Fig. 7. Dans cette dernière position, les extrémités semi-cylindri- ques de l'axe 12 sont cependant orientées de telle manière qu'elles ne peuvent pas sortir des encoches 28; de même, dans la position inopérante de la Fig. 11, les extrémités semi-cylindriques des goujons 30 se trouvent dans une position angulaire telle qu'elles ne peuvent pas s'échapper en de- hors des encoches 32.
Pour réaliser le mouvement de rotation du châssis 8 de chaque treuil, on a calé sur ce châssis une crémaillère 33. Cette crémaillère est incurvée, sur la plus grande partie de sa longueur, suivant la forme d'un arc de cercle concentrique à l'axe de la poulie 7. Sur le reste de sa longueur, cette crémaillère est incurvée suivant la forme d'un arc de cercle concentrique aux goujons 30, qui font saillie à partir du centre des plaques latérales du châssis.
La crémaillère est en prise avec un pignon 34; les dispositions sont telles que la rotation de ce pignon fait tourner le châssis 8 autour de l'axe de la poulie 7, l'axe 12 se trouvant dans ses encoches 27 et 28, quand ce pignon est en prise avec la première partie de la crémaillère 33, et autour de l'axe des goujons centraux 30 engagés dans leurs encoches 31 et 32 quand le pignon 34 est en prise avec la deuxième partie de la crémaillère 33. Le pignon 34 est monté sur un arbre 35 entraîné par une source de puissance 36 par 1'intermédiaire d'un embrayage 37 et d'une boite de vitesse 38; la source de puissance et la boite de vi- tesse sont montées sur le pont du bateau.
La voie 9 peut être réalisée sous la forme d'un tube comportant le long de sa partie supérieure une fente longitudinale qui permet au câble 1 de quitter la voie pour se diriger vers le haut et passer sur les poulies 6 pendant un filage normal. On comprend qu'à ce stade normal du filage les parties inférieures des poulies 7 s'étendent vers le bas à travers cette fente longitudinale jusqu'à l'intérieur de la voie, de manière à être sensi- blement tangentes à l'axe longitudinal de la voie comme on l'a déjà indiqué On voit sur la Fig.
8 que l'une des plaques latérales du châssis 8 se trouve immédiatement d'un côté de la voie 9 et que les roues 13, 15, 16 et 14 sort disposées immédiatement de l'autre coté. Par conséquent, quand l'un des treuils passe à sa position Inopérante, seuls la poulie 6 et son axe 11 (y compris un élément d'écartement 39 monté sur cet axe et un moyeu 40 réunissant la poulie 6 à la roue dentée 13) doivent passer à travers la voie.
Ce passage de la poulie et de son axe à travers la voie est représenté sur la Fig. 12 et on voit qu'il suffit d'interrompre la voie par une courte diecontinuité 41 pour livrer passage à l'axe, Il faut aussi prévoir une fente longitudinale 42 à travers le fond de la voie pour livrer passage à la poulie. Ni l'intervalle 41' ni la fente 42, ne gênent le passage sans choc du répétiteur le long de la voie.
Il faut aussi prévoir naturellement un orifice dans le pont du bateau pour permettre à la poulie 6 et à la partie inférieure du chassis 8 de traverser le pont.
La voie 9 se prolonge vers l'arrière, au-delà du treuil arrière 3 et au delà de la poupe 5 du bateau, où, comme le montre clairement le dessin, elle s'Incurve vers le bas avec une courbure progressive jusqu'en un point suffisamment rapproché de la surface de l'eau. Chaque répétiteur 10 passe donc tout simplement le long de la vole et sort en glissant de 1'
<Desc/Clms Page number 6>
extrémité arrière de celle-ci pour entrer dans la mer. En arrière de la poupe du bateau, immédiatement en dessous de la voie et à peu près à 1' endroit où celle-ci commence à s'incurver vers le bas, se trouve une grande poulie 43 disposée verticalement et tournant autour d'un axe horizontal.
A partir de ce point jusqu'à sof extrémité arrière, la voie comporte une fente longitudinale le long de sa partie inférieure, et la partie supérieure de la poulie 43 se trouve juste au commencement de cette fente. Pendant un filage normal, le câble 1 passe sur cette poulie 43 et à travers cette fente inférieure de la voie pour entrer directement dans l'eau comme on le voit sur le dessin. Quand un répétiteur 10, arrive il passe au-dessus de la poulie 43 vers l'extrémité arrière de la voie, la portion de câble en arrière du répétiteur passant à travers la fente inférieure pour entrer dans l'eau jusqu'à ce que le répétiteur sorte de la voie.
Le câble 1, en avant du répétiteur 10, se déplace sur la poulie 43, en passant à travers la fente inférieure et en se présentant comme la corde d'un arc, jusqu'au répétiteur tant que celui-ci se trouve dans la voie, et en passant à travers la fente intérieure pour se diriger en ligne droite vers la mer après que le répétiteur est entré lui-même dans celleci. Ainsi, le câble 1 ne peut jamais s'user contre la partie de la voie qui fait saillie vers l'arrière..
Les poulies peuvent être munies de segments de jante détachables possédant différentes encoches en forme de V qui permettent de recevoir des câbles de différents modèles et de différentes épaisseurs. On voit que, dans le cas du treuil avant 2, la plus grande partie de la tension maxima du câble est supportée par la poulie 7, et que, dans le cas du treuil arrière 3 la plus grande partie de la tension maxima du câble est supportée par la poulie 6.
Par conséquent, pour éviter d'endommager le câble, on prévoit dans la poulie 7 du treuil avant 2 une gorge plus plate que dans la poulie 6, et on prévoit de même dans la poulie 6 du treuil arrière 3 une gorge plus plate que dans la poulie 7. De cette manière la poulie supportait la plus grande tension de câble possède le plus petit rapport de multiplication (rapport de la tension de sortie à la tension d'entrée) et le câble risque moins d'être endommagé.
Il est bien entendu qus, pendant l'opération normale de filage les embrayages 19 sont en position débrayée et chaque treuil est freiné par son frein hydraulique 25. Les freins hydrauliques soit naturellement réglés pour réaliser la vitesse désirée de filage. On peut aussi les actionner pour arrêter le càble; on peut estimer nécessaire d'actionner le frein 25 du treuil arrière 3 de manière à arrêter le répétiteur 10 dans la position de la Fig. 39 pendant que le treuil avant 2 passe à sa position opérante, et de maintenir ensuite le câble arrêté par le frein 25 du treuil avant 2 pendant que le treuil arrière 3 passe à sa position inopérante. On estime cependant qu'il est possible de régler le mouvement des treuils de manière que le répétiteur puisse les franchir et entrer dans la mer sans être obligé d'arrêter le câble.
En utilisant des moteurs électriques comme sources de puissance 36, et en commandant ces moteurs automatiquement suivant la position du répétiteur, on peut évidemment rendre automatique toute l'opération du filage d'un répétiteur à travers les treuils.
La source de puissance 18 n'est normalement nécessaire que pendant le début et la fin d'une opération de pose d'un câble, quand on a besoin de manipuler celui-ci de différentes manières. Quand cette source de puissance est en action, les embrayages 19 sont naturellement embrayés et les freins 25 sont desserrés.
Conformément à une variante de l'invention, l'axe de la poulie 7 peut être fixe et le mouvement du châssis 8, entre la position opérante et la position inopérante, peut être uniquement un mouvement rotatif autour de cet axe. La poulie 7 serait alors aussi rapprochée que possible de la voie sans gêner cependant le passage du répétiteur. Airsi, quand le treuil est en position opérante, cette poulie, bien que non tangente à la voie,
<Desc/Clms Page number 7>
serait cependant presque tangente à celle-ci, et le câble quittant cette poulie se trouverait presque le long de la voie; le répétiteur serait tiré par le câble s'étendant presque en ligne droite le long de la voie. Une telle disposition serait cependant moins parfaite que celle représentée et décrite plus haut, mais elle serait réalisable au moins dans certains cas.
D'autre part, le déplacement du châssis 8, entre les positions opérante et inopérante, pourrait être uniquement un mouvement de rotation autour d'un axe disposé entre les axes des poulies, mais très rapproché de l'axe de la poulie 7. De cette manière., on pourrait s'arranger pour que, dans la position inopérante, la poulie 7 soit suffisamment éloignée de la voie pour ne pas gêner le passage du répétiteur, et pour qu'elle soit juste tangente à la voie, dans la position opérante, comme dans le mode de réalisation représenté. Cette solution entraînerait cependant une compli- cation, du fait que la poulie 7 devrait traverser la voie au moins partiellement, pendant son mouvement entre la position opérante et la position inopérante.
Conformément à une autre variante de l'invention, le châssis
8 de chaque treuil pourrait être entraîné en rotation par un câble d'acier, au lieu d'être entraîné par la crémaillère 33 et le pignon 34. Ce câble d'acier ferait un tour autour d'une gorge ou voie associée à l'une des plaques formant le châssis 8, et ses deux extrémités aboutiraient respectivement à des vérins hydrauliques. En tirant sur une extrémité de ce câble, le châssis tournerait dans un sens, et en tirant sur l'autre extrémité du câble, le châssis tournerait dans l'autre sens. Les vérins hydrauliques seraient en communication hydraulique l'un avec l'autre, de manière que l'un d'eux tire sur le câble quand l'autre le laisse filer et qu'il n' y ait pas par conséquent de mou dans le câble.
Le tracé de la voie est naturellement approprié à l'axe ou aux axes autour desquels tourne le châssis 8.
Il n'est pas nécessaire naturellement d'utiliser les deux treuils pendant l'opération normale de filage, mais on peut effectuer au contraire cette opération avec l'un ou l'autre des deux treuils à des instants différents.
L'équipement conforme à la présente invention pourrait être adapté à des navires poseurs de câbles, dans lesquels le câble qu'on laisse filer ne possède aucun répétiteur massif.