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F. STUBBE, résidant à VLOTHO/Weser (Allemagne).
TALONNETTE POUR CHAUSSURES.
Il est déjà connu de revêtir de celluloïd sur leur face d'ap- plication les talonnettes de chaussures, et notamment celles établies en caoutchouc durci. On utilise le retrait qui accompagne le durcissement du celluloïd pour donner à la talonnette une forme concave,, Ces talonnettes cin- trées présentent l'avantage d'une part d'assurer une application étroite sur le talon, et d'autre part de permettre leur fixation au moyen de quelques pointes seulement. On n'a pratiquement pas à craindre, dans ces conditions, un endommagement des talons souvent établis en un matériau susceptible de se fendre, comme par exemple le bois, grâce au petit nombre des pointes de clouage utilisées.
Cet avantage des talonnettes cintrées et revêtues de celluloïd est toutefois accompagné d'inconvénients sérieux. L'un de ceux-ci réside dans la fragilité de la couche de celluloïd, qui se casse assez facilement, si bien que certaines de ses parties peuvent se détacher en donnant au ta- lon un mauvais aspect.
Un autre inconvénient important consiste dans le fait que la couche de celluloïd est à bords vifs, susceptibles de facilement entamer l'habillage habituel du talon. Ainsi, le problème se pose de trouver des mo- yens propres à permettre l'utilisation avantageuse des talonnettes cintrées et revêtues de celluloïd, tout en écartant les inconvénients qui résultent de la fragilité de cette couche de celluloïd et du caractère coupant de ses bords.
On a déjà proposé de revêtir de celluloïd certaines talonnet- tes en prévoyant une interposition de tissu entre la couche de celluloïd et le caoutchouc durci. Cette couche intermédiaire était destinée à assurer une meilleure adhérence entre le celluloïd et le caoutchouc durci. On conserve
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ainsi la courbure avantageuse de la talonnette mais on n'empêche pas le détachement de certaines parties de la couche de celluloïd, attendu que l'interposition de tissu ne rend pas cette couche de celluloïd cohérente.
Les inconvénients résultant du caractère coupant des bords de la couche de celluloïd ne sont pas non plus écartés.
On a également proposé déjà de revêtir de celluloïd les talon- nettes en interposant une couche de tissu entre deux couches de celluloïd d'environ 0,5 mm d'épaisseur chacune. Cette couche intermédiaire était destinée à empêcher la libération et la chute des parties ou morceaux de la couche de celluloïd cassante. Si l'on écarte ainsi dans une certaine me- sure l'inconvénient du détachement des morceaux de la couche de celluloïd, on n'élimine pas celui du caractère coupant des bords de cette couche,sus- ceptibles de facilement entamer l'habillage habituel du talon.
On a également proposé d'utiliser des talonnettes en caoutchouc durci portant seulement une épaisseur de garniture formée d'un tissu ou de bois contreplaqué, donnant de la solidité à ces talonnettes. On évite bien ainsi l'inconvénient qui consiste dans le détachement de certaines parties de la couche de celluloïd, mais on perd en même temps l'avantage de la courbure utile de la talonnette, si bien qu'il faut renoncer à l'in- térêt d'une possibilité de pose plus simple et à celui d'une application parfaite sur le talon,,
La présente invention a essentiellement pour objet une talon- nette comportant une couche de celluloïd, possédant donc la courbure qui résulte du retrait de la couche de celluloïd,
mais qui se caractérise par le fait que cette couche de celluloïd est recouverte par une autre couche de garniture plus molle. Cette couche de garniture peut consister en dif- férents matériaux, parmi lesquels on mentionnera notamment les produits fi- breux, le cuir et le caoutchouc.
Cette couche de garniture fait en sorte d'une part que la cou- che de celluloïd soit maintenue, et que ses morceaux, si elle se casse, ne puissent se détacher et tomber à l'extérieur. D'autre part, ladite cou- che de garniture présente des bords souples et elle empêche que les bords coupants de la couche de celluloïd viennent directement porter contre la face inférieure du talon, de sorte qu'on évite un endommagement de l'ha- billage de celui-ci.
La couche de protection en question, pour pouvoir remplir tout son rôle,ne doit pas nécessairement être fixée par toute sa surface sur la couche de celluloïd. Il est suffisant qu'elle soit seulement fixée par ses bords. On obtient ainsi l'avantage qu'en procédant à la pose ulté- rieure de la couche d'habillage, ce qui entraîne une solution de la cou- che de celluloïd, la courbure de la talonnette reste pratiquement conser- vee.
Il en est de même si la couche de garniture ne s'étend que sur la zone marginale de la surface d'application, formant ainsi seulement un encadrement.
En vue de la confection des talonnettes en question, et sui- vant l'invention, il est judicieux d'adopter le procédé particulier selon lequel la couche de celluloïd préparée à l'avance est tout d'abord revê- tue de la couche de garniture en question, après quoi l'ensemble est fixé à la talonnette. Ce n'est qu'ensuite que la talonnette est découpée. Dans ce mode de fabrication,on évite une solution ultérieure de la couche de celluloïd fixée à la talonnette.
Le recouvrement de cette couche de cellu- loïd par la couche de garniture empêche ou contrarie le processus de dur- cissement de la couche de celluloïd. Il est donc recommandable, pour ob- tenir et renforcer la courbure de la talonnette, de maintenir pressée la talonnette découpée et garnie, jusqu'à durcissement de la couche de cellu- loïd et de garniture, cette pression assurant que la talonnette présente-
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ra ensuite une concavité suffisante.
L'objet de l'invention est représenté dans les dessins annexés, sous plusieurs formes de réalisation.
Dans ces dessins:
La figure 1 représente en plan une talonnette établie suivant l'invention.
La figure 2 est une vue de la talonnette suivant la flèche II de la figure 1.
La figure 3 montre une coupe suivant la ligne III-III de la fi- gure le
La figure 4 est une vue en plan, correspondant à la figure 1 et montrant une talonnette dans laquelle la fixation de la couche de garnitu- re est limitée à la portion marginale de cette talonnette.
La figure 5 est encore une vue en plan correspondant à la figure 1 et montrant une talonnette ou la couche de garniture ne forme qu'un en- tourage ou encadrement.
Dans la forme de réalisation suivant les figures 1 à 3, la ta- lonnette se compose d'une pièce de caoutchouc durci désignée par 1, et sur laquelle est fixée une couche de celluloïd désignée par 2. Sur cette cou- che de celluloïd est fixée une couche de garniture 3 en un matériau plus mou, par exemple une matière fibreuse, du cuir ou du caoutchouc. La pièce 1 en caoutchouc durci présente une surface rugueuse, en vue d'assurer une meilleure adhérence de la couche de celluloïd 2. La couche de garniture 3 est fixée à la couche de celluloïd 2 par solution de cette dernière.
En utilisant une matière fibreuse pour constituer la couche de garniture 3, le celluloïd dissous pénètre partiellement au sein de cet- te couche. Si l'on utilise le caoutchouc pour constituer la couche de gar- niture, il sera judicieux de la traiter pour la rendre rugueuse. Comme les figures 2 et 3 l'indiquent, la talonnette est de forme concave ou cintrée.
Cette courbure est provoquée par l'action de la couche de celluloïd 2 qui, lors de son durcissement, subit un retrait important et déforme par suite la talonnette.Lors de la pose de-la talonnette sur le talon, cette cour- bure disparaît. On assure ainsi une application étroite du bord de la ta- lonnette sur le talon.
La talonnette représentée dans la figure 4 est constituée de la marne manière que celle montrée dans les figures 1 à 3. Elle en diffère seulement en ce que la couche de garniture 3 n'est fixée à la couche de celluloïd que seulement suivant une zone marginale. La limite intérieure de cette zone marginale est indiquée en pointillé.
De même, la talonnette suivant la figure 5 est constituée sen- siblement de la même manière que celle représentée dans les figures 1 à 3.
Toutefois, sa couche de garniture 3 forme seulement un entourage ou cadre, si bien que la couche de celluloïd reste découverte dans la partie centra- le de cette talonnette.
La fabrication des talonnettes à couche de garniture ne formant qu'un entourage est rendue plus difficile que celle des autres formes de réalisation, attendu que l'entourage de garniture doit être découpé ou pré- paré à part et posé ultérieurement sur la couche de celluloïd. Cependant, cette forme de réalisation rassemble au mieux les avantages recherchés dans l'invention, attendu que la couche de celluloïd n'est recouverte que seu- lement à sa périphérie, de sorte que le processus de séchage et de cour- bure du celluloïd ne se trouve pas contrarié, si bien que la concavité de la talonnette peut prendre naissance sans devoir recourir à une action ad- ditionnelle de pression.
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F. STUBBE, residing in VLOTHO / Weser (Germany).
HEEL FOR SHOES.
It is already known practice to coat shoe heels, and in particular those made of hard rubber, with celluloid on their application face. The shrinkage that accompanies the hardening of the celluloid is used to give the heel a concave shape. These curved heels have the advantage on the one hand of ensuring a narrow application on the heel, and on the other hand of allowing their fixing by means of a few points only. Under these conditions, there is hardly any fear of damaging the heels, which are often made of a material liable to split, such as, for example, wood, thanks to the small number of nailing points used.
This advantage of bent heels coated with celluloid is, however, accompanied by serious drawbacks. One of these is the fragility of the celluloid layer, which breaks quite easily, so that some of its parts can come off, giving the talon a bad appearance.
Another important drawback consists in the fact that the celluloid layer has sharp edges, capable of easily affecting the usual dressing of the heel. Thus, the problem arises of finding means suitable for allowing the advantageous use of curved heels coated with celluloid, while avoiding the drawbacks which result from the fragility of this layer of celluloid and from the cutting nature of its edges.
It has already been proposed to cover certain heels with celluloid by providing for an interposition of fabric between the celluloid layer and the hard rubber. This intermediate layer was intended to provide better adhesion between the celluloid and the cured rubber. We keep
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thus the advantageous curvature of the heel, but the detachment of certain parts of the celluloid layer is not prevented, since the interposition of tissue does not make this celluloid layer coherent.
The drawbacks resulting from the cutting nature of the edges of the celluloid layer are not ruled out either.
It has also already been proposed to cover the heels with celluloid by interposing a layer of fabric between two layers of celluloid each about 0.5 mm thick. This middle layer was intended to prevent the release and fall of parts or pieces of the brittle celluloid layer. If one thus eliminates to a certain extent the drawback of the detachment of the pieces of the celluloid layer, one does not eliminate that of the cutting nature of the edges of this layer, which are liable to easily undermine the usual dressing. of the heel.
It has also been proposed to use cured rubber heels bearing only a thickness of lining formed of a fabric or plywood, giving strength to these heels. This avoids the drawback which consists in the detachment of certain parts of the celluloid layer, but at the same time the advantage of the useful curvature of the heel is lost, so that it is necessary to renounce the insertion. interest of a simpler installation possibility and that of a perfect application on the heel ,,
The present invention essentially relates to a heel comprising a layer of celluloid, therefore having the curvature which results from the removal of the layer of celluloid,
but which is characterized by the fact that this layer of celluloid is covered by another layer of softer filling. This lining layer may consist of various materials, among which may be mentioned in particular fiber products, leather and rubber.
This layer of trim ensures, on the one hand, that the celluloid layer is maintained, and that its pieces, if it breaks, cannot come off and fall outside. On the other hand, said layer of lining has flexible edges and prevents the cutting edges of the celluloid layer from coming directly to bear against the underside of the heel, so that damage to the heel is avoided. balling of it.
The protective layer in question, in order to be able to fulfill its full role, does not necessarily have to be fixed by its entire surface to the celluloid layer. It is sufficient that it is only fixed by its edges. The advantage is thus obtained that by proceeding to the subsequent laying of the covering layer, which results in a solution of the celluloid layer, the curvature of the heel remains practically preserved.
The same is true if the trim layer extends only over the marginal zone of the application surface, thus forming only a frame.
With a view to making the heels in question, and according to the invention, it is judicious to adopt the particular method according to which the layer of celluloid prepared in advance is first of all coated with the layer of celluloid. trim in question, after which the assembly is attached to the heel. It is only then that the heel pad is cut. In this method of manufacture, a subsequent solution of the celluloid layer attached to the heel pad is avoided.
Covering this celluloid layer with the trim layer prevents or hinders the curing process of the celluloid layer. It is therefore recommended, in order to obtain and reinforce the curvature of the heel, to keep the cut and filled heel pressed, until the celluloid layer and the lining have hardened, this pressure ensuring that the heel has-
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will then have sufficient concavity.
The object of the invention is shown in the accompanying drawings, in several embodiments.
In these drawings:
FIG. 1 shows a plan of a heel pad established according to the invention.
Figure 2 is a view of the heel according to arrow II of Figure 1.
Figure 3 shows a section along the line III-III of figure the
FIG. 4 is a plan view, corresponding to FIG. 1 and showing a heel pad in which the attachment of the lining layer is limited to the marginal portion of this heel pad.
FIG. 5 is still a plan view corresponding to FIG. 1 and showing a heel pad where the layer of trim only forms a surround or frame.
In the embodiment according to Figures 1 to 3, the bar is made up of a piece of hard rubber designated by 1, and to which is fixed a layer of celluloid designated by 2. On this layer of celluloid is attached. attached a trim layer 3 of a softer material, for example a fibrous material, leather or rubber. The cured rubber part 1 has a rough surface, in order to ensure better adhesion of the celluloid layer 2. The lining layer 3 is fixed to the celluloid layer 2 by solution of the latter.
By using a fibrous material to constitute the lining layer 3, the dissolved celluloid partially penetrates within this layer. If rubber is used as the trim layer, it will be a good idea to treat it to make it rough. As Figures 2 and 3 indicate, the heel cup is concave or arched.
This curvature is caused by the action of the celluloid layer 2 which, upon hardening, undergoes significant shrinkage and consequently deforms the heel. When the heel is placed on the heel, this curvature disappears. This ensures close application of the edge of the tab on the heel.
The heel pad shown in figure 4 is made of the marl in the same way as that shown in figures 1 to 3. It differs from it only in that the lining layer 3 is only attached to the celluloid layer in a marginal zone. . The inner limit of this marginal zone is shown in dotted lines.
Likewise, the heel pad according to FIG. 5 is made substantially in the same way as that shown in FIGS. 1 to 3.
However, its trim layer 3 only forms an entourage or frame, so that the celluloid layer remains uncovered in the central part of this heel.
The manufacture of the heel pads with only one surround layer is made more difficult than that of the other embodiments, since the trim layer must be cut or prepared separately and subsequently placed on the celluloid layer. . However, this embodiment best combines the advantages sought in the invention, since the celluloid layer is covered only at its periphery, so that the process of drying and bending the celluloid does not. is not thwarted, so that the concavity of the heel can arise without having to resort to an additional pressure action.