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PROCEDE DE POSE AVEC GRILLES D'ELEMENTS DE DALLAGE OU:DE REVETEMENT MURAL
ET PERFECTIONNEMENTS DES DITES GRILLES.
Les grilles utilisées pour la pose des éléments de dallage, céra- miques ou non, se compesent de barreaux ou lamelles généralement métalli- ques, entrecroisés de manière à former des mailles. En outre, l'ensemble d'une telle grille comprend fréquemment, sur un ou plusieurs côtés, des la- melles renforcées, destinées à assurer la rigidité de l'ensemble, ces ren- forcements étant situés dans le plan même de la grille.
Ces grilles, qu'elles servent à la pose des carreaux au sol ou en revêtement mural, ont des inconvénients certains, un renforcement sur trois ou quatre côtés n'est, en général, guère possible. A la pose, en ef- fet, une ou deux lamelles renforcées de la grille viendront nécessairement au contact de carreaux déjà posés, réalisant ainsi entre certains carreaux, des joints plus larges que ceux réalisés par lès lamelles non renforcées.
D'autre part, un renforcement sur un ou deux côtés seulement n'assure pas une rigidité suffisante à l'ensemble dès que l'on veut réduire l'épaisseur des lamelles formant mailles, afin de réaliser des carrelages à'joints serrés.
La présente invention concerne des perfectionnements de ces gril- les, essentiellement caractérisés par des éléments de renforcement situés au-dessus du plan des lamelles, c'est-à-dire au-dessus du plau d'utilisa- tion de la grille. Autrement dit, la grille étant en place sur le mortier et des carreaux disposés dans chacune de ses mailles, ces éléments de ren- forcement, d'ailleurs quelconques, se trouvent, conformément à l'invention, au-dessus de la face supérieure des carreaux posés.
L'invention est réalisée, à titre d'exemple non limitatif, sur les dessins annexés étant entendu que les détails d'exécution peuvent varier, pourvu que les principes essentiels de l'invention subsistent.
Les figures 1 et 2 montrent, en plan et en coupe verticale,
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une grille rectangulaire pour la pose de carreaux carrés, tous identiques.
Cette grille est renforcée, sur ses quatre côtés, par un cadre 1, 2, 3, 4, situé au-dessus du plan (a b )de la face supérieure des car- reaux poses.
Les dimensions des mailles intérieures ( i) sont légèrement su- périeures à celles des carreaux que ces mailles doivent recevoir; au con- traire, pour les mailles périphériques (e) ou (f) l'une des dimensions de ces mailles peut être inférieure à celle des carreaux. pour utiliser une telle grille en revêtement de sol par exemple, l'ouvrier pose celle-ci sur le mortier (A ) ou sur toute autre matière adhé- sive destinée à recevoir le carrelage, les lamelles séparant les mailles (e) venant s'insérer dans les joints des carreaux ( C' ), déjà posés; il place ensuite des carreaux (C'' - C''') dans les mailles ( i ) et ( f).
Les di- mensions des carreaux ayant des tolérances de fabrication,' les carreaux ne s'ajustent pas exactement dans les mailles, on enregistre un certain jeu, Afin de réduire au minimum 1-'influence néfaste de ce jeu-sur la régularité des joints, on'a soin, en introduisant les carreaux, de les repousser tous dans un des angles, toujours le même, de leurs mailles respectives. Dans le cas de la figure 1, cette directive impose de pousser tous les carreaux dans le sens de la flèche ( F ).
Les carreaux, une fois dans leurs mailles, l'ouvrier les tape jusqu'à ce que leurs faces supérieures se trouvent toutes dans un même plan horizontal, ceci fait, il retire la grille en la prenant par son cadre ou, éventuellement, par deux poignées fixées à cet effet sur le cadre de renforcement et la met en place à nouveau pour la pose d'une au- tre série de carreaux.
La pose des carreaux est suivie par l'exécution des joints. on conçoit, dès lors, que le renforcement prévu sous forme d'un cadre situé au-dessus du plan des lamelles, réalise un meilleur alignement des carreaux, la-grille étant toujours emboîtée dans des carreaux déjà po- sés et permet la pose des carreaux d'angle et de bordure de la pièce à car- reler" 'D'autre part, une telle grille étant renforcée sur¯ses quatre côtés, on pourra, sans crainte pour la rigidité de l'ensemble, l'exécuter à la fois avec un grand nombre de mailles et en réduisant au minimum l'épaisseur des lamelles pour réaliser des joints aussi serrés que possible.
A fortiori, il sera aisé de fabriquer de telles grilles'réa- lisant des joints normaux ou larges.
La présente invention concerne, bien entendu, tous les assem- blages possibles de mailles dont les formes et les dimensions peuvent être aussi différentes que celles des éléments de dallage ou de revêtement mural.
Cependant, dès que l'on s'écarte tant soit peu du modèle de gril- le représenté figure 1, les méthodes habituelles d'exécution des grilles compromettent la solidité de l'ensemble.
La figure 3 représente une grille analogue à celle de la figure 1, mais où toutes les lamelles ne seraient pas prolongées jusqu'au cadre de renforcement, afin, par exemple, de faciliter la mise en place de la gril- le en réduisant à deux le nombre des lamelles devant s'insérer dans les joints des carreaux déjà posés, Si une telle grille est réalisée en soudant, à leurs intersections,des lamelles de métal entrecroisées et posées sur champ., les points d'intersection marqués ( a ) sur la figure 3 seront-beaucoup moins solides que ceux marqués ( b ) et nuiront à la solidité de l'ensemble. De même, une grille à joints coupés, représentée figure 4, possédera toute une série de points faibles ( a ).
Afin de supprimer de tels points faibles, le présent brevet d'in- vention concerne également le mode particulier suivant d'exécution des gril- les, caractérisé par le fait que les grilles sont constituées par des mail- les en barreaux ou feuillards métalliques, assemblées entre elles par un pro- cédé quelconque de soudure., chacune des mailles étant obtenue en pliant une portion de barreau ou de feuillard dont l'épaisseur est égale à la moitié de
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celle du joint à réaliser. L'usage de feuillard et la soudure par points paraissent être les solutions les plus avantageuses, - on a représenté figure 5 quatre mailles carrées assemblées par ce procédé, on pourrait tout aussi bien assembler des mailles rectangulai- res, hexagonales, etc...
Cependant, le mode d'assemblage des grilles par soudure ou brasu- re présente certains inconvénients ; tout d'abord, sous l'action de la cha- leur indispensable à la soudure ou brasure, les éléments métalliques se dé- forment. Il en résulte que les dimensions des mailles sont toujours plus ou moins différentes des dimensions que l'on s'était fixées d'avance. Ce fait se traduit dans le travail exécuté par des inégalités dans les joints entre les éléments de dallage. Les barres ou lamelles métalliques se dé-- forment d'autant moins sous l'action de la chaleur qu'elles ont des sections plus importantes. Le mode de confection des grilles impose donc des barres ou lamelles de forte section; ce qui provoque des joints exagérément larges entre les éléments de dallage posés.
Ensuite, les soudures ou brasures sont toujours dés points méca- niquement faibles, plus on les multiplie, plus on diminue la rigidité de la grille. on est donc obligé de se borner à des grilles ne comportant qu'un petit nombre de mailles,ce qui, évidemment , limite le rendement de la main- d'oeuvre de pose.
Enfin, les soudures ou brasures, à chaque intersection des'barres ou des lamelles, constituent des opérations délicates et longues. Ces opé- rations sont obligatoirement suivies d'un passage de tous les angles à la lime, afin de les rendre vifs. Le coût des grilles en est sérieusement aug- menté.
La présente invention concerne également un mode particulier d'as- semblage des barres ou lamelles caractérisé par le double fait qu'à chacu- ne de leurs intersections, les barres ou lamelles s'emboîtent l'une dans l'autre au moyen d'encoches, et que chaque barre ou lamelle passe en-dessus de certaines barres ou lamelles qu'elle croise et en dessous de certaines autres.
On conçoit facilement qu'un tel entrelac de barres ou lamelles soit suffisamment rigide par lui-même pour qu'il soit superflu de souder ou de braser les barres ou lamelles à leurs intersections.
L'invention est réalisée, à titre d'exemple, sur les desssins annexés, figures-6 et 7, étant entendu que les détails d'exécution peu- vent varier, pourvu que les principes essentiels de l'invention subsistent.
La figure 6 montre chacune des lamelles ( g,h )).formant les mail- les, avec son encoche et un mode possible d'emboîtement.
La figure 7 montre le profil d'une lamelle ( G ) et un mode par- ticulier d'assemblage des lamelles de la figure 6.
On voit que chaque lamelle ( G ) passe alternativement au-dessus et au-dessous de chacune des lamelles ( H) qu'elle croise. On obtient ain- si le mode d'assemblage qui, parmi tous les autres modes possibles, assure une rigidité maximums
Un mode de montage de cet assemblage, cité seulement à titre d'exem- ple non limitatif,consiste à utiliser du feuillard d'acier demi-trempé salon les opérations suivantes : A/ Couper le feuillard à longueur en lamelles dont le nombre est fonction du nombre de mailles de la grille à réaliser.
B/ Pour chacune des lamelles, usiner des encoche;s conformes à la figure 6 avec la plus grande précision possible, de telle sorte que le jeu à l'emboîtement de deux lamelles soit réduit au minimum. Les encoches se- ront alternativement d'un côté et de l'autre de¯la lamelle comme le montre le profil d'une lamelle figuré à la figure 7. Les distances entre encoches doivent naturellement être respectées avec la plus grande précision.
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0/ Entrelacer les lamelles comme figuré sur la figure 7. Cette opération se réalise de la façon suivante, en supposant que l'on ait entre- lacé N-I lamelles et que l'on veuille disposer la Nième: 10),on fera passer à plat cette Nième lamelle alternativement en dessus et au-dessous des lamelles qu'elle croise à angle droit. Les cour- bures provisoires que subissent les lamelles durant cette opération sont en- caissées par la flexibilité de l'acier demi-trempé sans qu'il en résulte de déformations'permanentes, pourvu que l'épaisseur des lamelles soit petite devant la distance qui sépare deux encoches successives. or., dans le cas général, il en Est ainsi.
En effet, l'épaisseur des lamelles est sensible- ment égale à la largeur du joint entre les éléments de dallage posés et la distance entre,deux encoches successives est sensiblement égale à la dimen- sion des éléments de dallage. En général, et sauf le sas des éléments de pe- tite mosaïque, la largeur des joints est toujours négligeable devant la di- mension des éléments de dallage.
2 )-pour placer maintenant la lamelle de champ en réalisant les emboîtements à chaque intersection, on procédera emboîtement par emboîtement.
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on supposera f emboîtement réalisé aux p¯'p11èDcière:LiB:t.eQ1Semoopnsu6u.cce.s-sies et non réalisé au q-p autres intersections. Entre les p premières intersec- tions, la lamelle-se trouve de champ et emboîtée. Entre les q-p autres in- tersections, la lamelle se trouve à plat et non emboîtée, par conséquent, entre le pième intersection et la p +lieme, la lamelle' subit une torsion de 900.
Cette torsion est encaissée par la flexibilité de la lamelle sans qu'il en résulté de déformation permanente tant que l'épaisseur de la lamel- le reste petite vis-à-vis de la distance entre deux encoches voisines, ce qui, comme on l'a vu, est le cas général.
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pour. réaliser le p +i3.eme-emboîtement, il suffit de-tordre la lamelle pour l'amener à être de champ et de procéder à l'emboîteemnt, propre- ment dit. On transporte ainsi la torsion de la lamelle de la p + I ieme in- tersection à la p + 2ième. on continue ainsi jusqu'à réaliser les q emboî- tements.
En général, les barres ou lamelles précédentes délimitant les mail- les de la grille- sont rattachées par leurs extrémités à un cadre de renfor- cement qui peut, par exemple, être du type décrit ci-dessus, tous autres sys- tèmes de cadre pouvant être également employés.
Enfin, dans le cas général, où 1'on prévoit que la mise en place d'une grille nécessite d'insérer des portions de lamelle de cette grille dans des joints de carreaux déjà posés, on peut, pour faciliter cette in- sertion, donner à la section droite de ces portions de lamelle un profil en forme de coin.