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PROCEDE ET DISPOSITIFS POUR LE PRELEVEMENT DES HYPOPHYSES SUR LES TETES
Da ANIMAUX ABATTUS.
Les hypophyses ou glandes pituitaires présentent un grand intérêt pour l'opothérapie, mais généralement la main-d'oeuvre nécessaire pour les atteindre en ouvrant les têtes des animaux abattus, les fait négliger en rai- son du très faible volume de ces glandes qui rend l'opération peu rentable.
D'autre part, l'ouverture des têtes, principalement des porcs, des veaux et même des moutons est une cause de dépréciation préjudiciable à,leur présen- tation et à leur vente.
Le procédé .envisagé obvie à tous ces inconvénients. Il consiste à effectuer le prélèvement de l'hypophyse par la voie du trou occipital, ce qui peut se faire dans le minimum de temps, et permet de prélever cette glan- de, avec un très faible pourcentage de perte, sans changer aucunement l'as- pect extérieur de la tête qui garde ainsi toute sa valeur.
Cette opération est effectuée au moyen d'un petit outil spécial, après avoir immobilisé la tête dans une sorte d'étau qui la maintient à hau- teur et en position convenables. L'outil conforme à la présente invention est essentiellement constitué par deux cuillers ou demi-coquilles suscepti- bles de former ensemble une enceinte fermée destinée à recevoir l'hypophyse, l'introduction de l'outil se faisant avec l'enceinte ouverte et les demi- coquilles, une fois l'outil mis en place, recevant un mouvement de rotation relative autour d'un axe commun de façon'à fermer l'enceinte autour de l'hy- pophyse tout en rompant ses liaisons avec les tissus.
Enfin le brevet concerne un type particulier d'étau avec table et dispositif de commande, pour l'immobilisation de la tête dans les meil- leures conditions de travail, d'autres types d'étaux pouvant d'ailleurs être utilisés sans que l'on sorte de la.portée de l'invention qui a pour objet, en premier lieu le procédé de prélèvement et en second lieu l'outil de pré- lèvement.
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L'invention sera mieux comprise à l'aide des dessins annexés re- latifs à divers modes d'exécution choisis à titre d'exemple.
La fige 1 est une élévation d'une tête de porc sur laquelle on est en train de pratiquer le prélèvement.
Les fige 2 à 5 sont relatives à un premier mode d'exécution de l'outil, les fige 2 et 3 étant des coupes transversales à hauteur des demi- coquilles ou ;cuillers, et les fig. 4 et 5 des coupes longitudinales;
Les fig. 6 à 8 sont des élévations longitudinales du manche de l'outil montrant la commande des demi-coquilles ou '.cuillers.
Les fige 9 à 13 sont relatives à un autre mode d'exécution de l'outil, les fig. 9,10, 11 étant des coupes transversales à hauteur des demi-coquilles ou cuillers,
La fige 12 étant une coupe-élévation de l'ensemble de l'outil, et la fige 13 une coupe transversale à hauteur des manches, et les fig. 14 et 15 montrent un étau pour le maintien des têtes, la fig. 14 étant une vue de face et la fig. 15 une élévation latérale.
La figure 1 représente schématiquement une tête de porc coupée 1, vue de profil, avec en surimpression, une coupe longitudinale partielle de la base du crâne, de manière à montrer la façon dont s'effectue la pénétra- tion de l'outil pour cette opération. Cet outil 2 pénètre d'abord dans une fosse 3 située à la partie inférieure du cerveau, et doit atteindre l'hypo- physe qui se trouve placée dans une petite cavité 4, sensiblement hémisphéri- que située tout de suite après, en avant de la tête.
L'opérateur sent son outil buter contre la crête séparant les deux cavités, et apprécie ensuite facilement la distance qui, d'après la grosseur de la tête, reste à parcourir pour atteindre la glande, prélève cette glande de la manière décrite ci-après, et l'extirpe par le retour de l'outil en arrière.
Pour bien comprendre la délicatesse de l'opération, et la forme qui a été donnée à l'outil, il convient de rappeler que l'hypophyse est, chez le porc, d'une grosseur à peu près égale à celle d'un pois, d'une con- sistançe qui ne permet pas de la saisir par compression, et qu'il faut éga- lement la détacher de ses liens et adhérences naturels.
Pour obtenir ce résultat, l'outil est composé essentiellement de deux espèces de cuillers ou demi-coquilles 5 et'6, sensiblement hémisphéri- ques, concentriques ou légèrement excentrées, montées sur des tiges ou ar- bres 7 et 8 concentriques, 19un extérieur 7 tubulaire, fixe et solidaire du manche 9, l'autre intérieur 8 pouvant être animé d'un mouvement de rotation commandé à volonté par l'opérateur, au moyen d'un dispositif quelconque 11 situé sur le manche ou poignée 9.
L'opération consiste à amener l'extrémité de l'outil avec ses deux parties 5 et 6 se recouvrant, de manière à venir coiffer la glande avec la cuiller ouverte, puis à agir sur la commande pour mettre la cuiller mo- bile en opposition avec la cuiller fixer et constituer ainsi une enceinte complète englobant l'hypophyse qui, devenue prisonnière, pejt être retirée de la tête, sans subir de dommage. L'éjection de la glande en dehors de l'ap- pareil, s'effectue en ramenant la cuiller mobile à l'intérieur de la cuiller fixe, dans la position convenant pour une nouvelle pénétration.
Le mot "hémisphérique" a été employé ici pour faciliter la descrip- tion de l'appareil, mais tout autre profil peut être donné aux cuillers ou demi-coquilles'pour s'adapter au mieux à la forme des glandes à extraire.
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Les bords des cuillers peuvent être chanfreinés pour faciliter le déplacement relatif, et empêcher toute butée indésirable d'un élément sur 1''autre.
Une petite butée 12 peut être'disposée sur la tige 7 pour venir s'appliquer contre la crête séparant la fosse 3 de la fosse 4.
Un ressort peut être prévu dans le manche pour agir directement ou indirectement sur la cuiller intérieure 6, afin de la ramener automati- quement dans la position d'ouverture (fig. 2 et 4) dès que l'on cesse d'agir sur la commande.
La figure 2 montre en coupe transversale les deux demi-coquilles 5 et 6 dans la position ouverte, la figure'3 les fait voir dans la position fermée formant l'enceinte destinée à recevoir l'hypophyse.
La figure 4 représente en coupe longitudinale l'outil dans la po- sition ouverte et la figure 5 le représente dans la position fermée.
Les figures '6, 7 et 8 montrent diverses manières de constituer le manche, pour commander la rotation de la cuiller intérieure. Sur la figure 6, cette rotation est commandée par un petit levier 11 calé sur l'arbre 8 et maintenu à l'ouverture par un ressort-hélicoïdal 13 travaillant à la flexion comme un ressort spiraleo
Sur la figure 7, la rotation est obtenue au moyen d'un petit pi- gnon denté 14 calé sur l'arbre 8, et entraîné par une crémaillère 15 comman- dée par un bouton poussoir 16 maintenu en position d'ouverture par un ressort à boudin 17travaillant en compression.
Sur la figure 8, la rotation est obtenue au moyen d'un petit pi- gnon d'angle 18 calé sur l'arbre 8, ét entraîné par une crémaillère 19 por- tée par un levier 21 articulé à l'extrémité du manche, l'ensemble étant main- tenu dans la position d'ouverture au moyen d'un ressort à lame 22 travaillant à la flexion.
Tous ces manches sont prévus profondément moletés pour ne pas glis- ser dans la main mouillée et grasse de l'opérateur.
Ces diverses façons d'obtenir'la rotation de la cuiller intérieure ne sont'données qu'à titre d'exemple, et-tout autre procédé peut être utilisé sans changer le caractère de l'invention.
Dans la vavriante de l'outil, représentée sur les fig. 9 à 13, l'es cuillers ou demi-coquilles 5 et 6.'sont chacune animées d'un mouvement de rotation par rapport au manche, qui demeure fixe dans la main de l'opéra- teur pour attaquer la grande des deuxcôtés à la fois.
Chaque demi-coquille faisant alors un quart de tour par rapport à l'axe principal, on la commande au moyen'd'une biellette 23 reliant un petit levier'24 ou 25 situé en bout de son arbre 7 ou 8, avec un des côtés mobiles 26 du manche, articulé comme une pince en 27 sur une douille 28 maintenue en place sur l'arbre extérieur 7 par des butées 29.
La conjugaison du mouvement des deux parties 26 du manche est ob- tenue par un jeu de biellettes 31 articulées d'une part en 32 sur chaque côté de ce manche, et d'autre part, sur un manchon 33 coulissant le long de l'ar- bre extérieur 7. Un ressort de compression à,boudin 34 agissant sur ce man- chon 33 tend à maintenir l'appareil dans la position ouverte.
Le mécanisme est logé entre les branches 26 du manche ainsi que le montre la coupe transversale (fig.13).
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Le même résultat pourrait être également obtenu en remplaçant les bielles 23 et leviers 24-25 par des ergots solidaires des arbres 7 et 8 commandés par des rampes ménagées dans le manchon 35
Il estbien entendu que l'outil qui vient d'être décrit n'a été donné qu'à titre d'exemple préférentiel, mais qu'il pourrait être remplacé par tous autres donnant les mêmes résultats. On pourrait même se contenter, dans certains cas, d'un outil beaucoup plus simple, constitué par un simple manche terminé par une demi-coquille telle que 5.
Pour pratiquer le prélèvement de l'hypophyse, les têtes doivent être, de préférence, maintenues fixement à la hauteur convenant le mieux pour la main de l'opérateur, et se trouver dans la position verticale, afin que l'outil explorateur soit utilisé horizontalement.
Pour éviter les manutentions des têtes qui représentent un poids assez important, il est nécessaire de disposer d'un appareil pouvant être déplacé facilement dans les halls d'abattage, et rester stable et immobile pendant le travail.
A cet effet, l'invention prévoit une table roulante comportant deux galets de roulement et un patin.
Un mode d'exécution d'un tel appareil est représenté sur les fi- gures 14 et 15. La moitié à gauche de l'axe principal de la fig. 14 repré- sente l'appareil à son maximum d'ouverture. La moitié droite le représenté dans la position fermée.
Les revêtements sont supposés enlevés pour montrer le mécanisme.
L'appareil se compose d'un bâti de plan triangulaire 41 reposant sur le sol par deux galets 42 et un patin 43. Ce bâti porte une table 44, plateau métallique incliné vers l'arrière, avec bords relevés et égoût dans une gouttière verticale 45, conduisant le sang et l'eau de lavage sur le sol, et constituant le montant-,', arrière du'bâti. Sur le plateau 44 est fixée une pièce en V 46 pour centrer le museau des bêtes.
Deux leviers 47 articulés en 48 sur la traverse basse du bâti 41, cintrés à leur partie supérieure pour que leur mouvement ne soit pas gêné par le plateau 44 portent deux plaques 49 garnies de pointes et articulées à friction en 51 de manière à s'adapter à l'inclinaison des surfaces qu'elles doivent maintenir. Ces articulations peuvent de préférence être constituées par des rotules pour pouvoir prendre toutes les directions. Deux leviers coudés 52 sont articulés sur le bâti en 53 et sur les leviers 47 par l'inter- médiaire de biellettes 54. Une pédale 55 articulée en 56 sur le montant 45, commande à la fois les deux leviers coudés 52 par l'intermédiaire de bielles 57, assurant ainsi l'écartement ou le rapprochement des plaques 48 symétri- quement par rapport à l'axe principal.
Un ressort réglable 58 attaché sur les deux leviers 47 est destiné à rapprocher les plaques 49 et à les appli- quer avec la pression désirable sur les têtes présentées. Deux poignées 59 permettent de saisir l'appareil pour le déplacer. Quatre guides 61 fixés sur le bâti 41 servent à maintenir la partie supérieure des leviers 47 dans un même plan. Des tôles de revêtement non figurées, mettent le mécanisme à l'a- bri des projections de sang et d'eau.
Le fonctionnement de l'appareil est aisé à comprendre. L'opéra- teur, prenant l'appareil par les poignées 59, soulève le patin 43 et amène l'appareil à là position voulue. Il le laisse alors reposer sur le patin 43. Il agit sur la pédale 55 de façon à écarter les plaques 49, place dans le V le museau de l'animal abattu, dans la position la plus commode et laisse revenir les plaques 49 qui enserrent la tête et la maintiennent.