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PROCEDE POUR LE TRAITEMENT SUPERFICIEL DE PRODUITS DE'PAPETERIE ET ANALOGUES
ET MACHINES APPLIQUANT CE PROCEDE.
On connaît le traitement superficiel des manières telles que le pa- pier, le carton et d'autres matières analogues, en vue d'en modifier l'appa- rence.
Généralement,, ces traitements sont. effectués par laminage de ban- des entre des rouleaux dits tTrouleaux gaufreurs" et l'on réalise ainsi;, par l'application d'une pression relativement élevée, des déformations permanen- tes de la matière en sorte qu'on peut donner aux feuilles ou bandes de papier, carton ou autres, un gaufrage, un aspect toile ou y appliquer des déformations dans des dessins de toutes formes généralement quelconques.
Les procédés actuels offrent l'inconvénient d'exiger un matériel relativement très coûteux car les cylindres gaufreurs sont de réalisation re- lativement difficile, longue et, par conséquent, coûteuse et, de plus, les laminoirs réalisent une installation exigeant un jeu de cylindres propres non seulement à chaque dessin, mais également à certains formats et également appliqués spécialement aux différentes matières à traiter.
Un autre inconvénient des procédés actuels provient du fait que l'on ne peut envisager industriellement que le travail en bobine., ce qui for- ce, pour un dessin déterminé, à la mise en route et, par conséquent à la dé- pense de toute une fabrication. La conséquence en est que l'approvisionne- ment de tels articles devient rapidement très coûteux, d'autant plus qu'il est difficile de prévoir les débits de chaque dessin, d'où résulte un stoc- kage parfois relativement long d'un poids important de poids ou carton de dessins déterminés.
La présente invention concerne un procédé nouveau capable de modi- fier complètement non seulement la technique, mais la politique commerciale actuelle, en sorte qu'il devient possible de stocker exclusivement la matière brute, c'est-à-dire le papier, le carton ou toute autre matière adéquate en bobines, en bandes, en feuilles ou en plaques et de traiter la matière exac- tement dans les dessins voulus, dans les quantités nécessaires et dans les formes exigées et cela au moment de la commande. De cette manière,, on limite exclusivement les stocks à la matière première, laquelle se trouve donc à
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l'abri d'une dépréciation par suite de mévente de certains dessins ou genre de papier ou carton.
Dans les procédés connus, on fait généralement usage d'un lami- noir comportant au moins deux cylindres dont l'un est gravé et dont l'autre présente un revêtement en une matière relativement élastique. On a essayé de substituer à cette installation une simple presse verticale en vue de déformer directement le papier ou carton par une pression statique, mais les puissances nécessaires sont sensiblement plus importantes que celles uti- lisées pour l'actionnement des laminoirs et, d'autre part, il s'est égale- ment avéré qu'il était pratiquement impossible, par une pression directe sur toute la surface de la feuille, de produire un dessin régulier.
Le procédé de l'invention s'écarte à la fois du laminoir et de la presse directe et est essentiellement caractérisé en ce que la feuille de papier ou de carton ou matière similaire, préalablement recouverte en tout ou en partie par une plaque en matière relativement dure représentant le des- sin à produire dans ledit papier, carton ou autre, est sollicitée par un ef- fort de pression appliqué localement et successivement sur toutes ses par- ties.
Par ce fait, on évite systématiquement l'obligation d'appliquer des cylindres coûteux et, d'autre part, on peut obtenir des résultats prati- quement parfaits avec une pression relativement réduite.
Les avantages de ce procédé nouveau sont d'ailleurs sensiblement augmentés par les considérations suivantes: - il devient possible de réaliser des installations relativement très réduites et peu coûteuses adaptées à des formats prédéterminés dont le débit est relativement important; - il est possible, moyennant un matériel relativement réduit et économique, de réaliser des dessins en nombres pratiquement infinis; - on peut traiter aussi bien des quantités très petites que de grandes quantités, pratiquement dans les mêmes conditions économiques; - il est possible de ne traiter que des parties d'une feuille de papier ou carton;
- la même commande peut comporter des qualités et des dessins différents, sans exiger un mouvement de matériel important et pratiquement sans aucune perte de temps pour réaliser les changements de dessins,
En plus des nombreux avantages du procédé objet de l'invention, celui-ci permet encore d'augmenter sensiblement la valeur des feuilles de papier, carton ou autres ainsi traitées en permettant de réaliser, en même temps que le susdit traitement, un repoussage du papier, respectivement du carton ou autres, ces repoussages étant absolument de n'importe quelle forme et disposés en tous endroits des feuilles, bandes ou plaques de papier, car- ton ou autres traitées. Or, une telle réalisation est pratiquement impossi- ble avec les procédés traditionnels.
Dans ce but, le procédé de l'invention est caractérisé en ce qu'il consiste à interposer, entre la feuille de papier, carton ou autre et la pla- que relativement rigide représentant le dessin à produire, un élément rela- tivement mince et dur, lisse ou présentant un dessin quelconque.Cette pla- que s'interpose entre le papier et la partie correspondante de la plaque sus-jacente, en sorte que c'est le dessin présenté par cette plaque qui sera empreint dans la feuille de papier, carton ou autre.Hais, comme cette pla- que intercalaire vient en surépaisseur par rapport à la plaque supérieure, il en résulte que le papier sous-jacent subira une déformation plus grande au droit de la surface ouverte par ladite plaque, réalisation ainsi des effets de repoussage particulièrement nets et artistiques.
Il est possible, dans le cadre du procédé général de l'invention, d'utiliser des plaques intercalaires de n'importe quelle tonne et de toutes dimensions appropriées et de disposer ces plaques intercalaires exactement
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aux endroits où 11 on désire ménager un repoussage.
Dès lors, non seulement le procédé de l'invention modifie l'éco- nomie du traitement superficiel des papiers, cartons et autres matières ana- logues, mais également ce procédé modifie sensiblement la technique et la présentation de tels papiers,cartons et analogues ainsi traités.
En vue de faire ressortir davantage ces Caractéristiques, le pro- cédé et les résultants sont décrits plus en détail ci-après avec référence aux dessins annexés et aux échantillons joints à la présente, dans lesquels: la figure 1 schématise aussi sommairement que possible le procé- dé, objet principal de l'invention; les figures 2, 3, 4 et 5 schématisent différents moyens appliquant le procédé, objet principal de l'invention; la figure 6 schématise les éléments essentiels d'un appareil ap- pliquant le procédé de l'invention; la figure 7 est une coupe transversale par la ligne VII-VII de la figure 8; la figure 8 est une coupe longitudinale par la ligne VIII-VIII de la figure 7.
Comme schématisé a la figure 1, le procédé de l'invention consiste essentiellement à partir d'une feuille, bande, plaque ou autre, d'une matiè- re déformable telle que le papier, le carton ou toute autre matière appropriée;
à mettre cet élément en contact avec une matière relativement dure en forme de plaque, bande ou autre, présentant, au moins sur sa face adjacente à l'élé- ment en matière déformable, les dessins à produire dans celle-ci et à intro- duire, entre ladite matière déformable et ladite matière relativement dure, une pression qui est appliquée localement et . successivement à chacune des parties des matières juxtaposées.En l'occurence, si l'on considère qu'une pression de force P est appliquée normalement aux plaques superposées 1-2, par exemple à 1-'intervention d'un élément de pressage 3, il suffira de pro- duire un mouvement de translation relatif entre ledit élément de pressage 3., et lesdites feuilles superposées 1-2 pour appliquer ladite pression de force P, à la fois,
localement, par exemple sur une largeur L et progressivement sur toute l'étendue L'.
Ce procédé général peut être appliqué par des moyens différents.
Par exemple, comme schématisé à la figure 2, isolément de pression pourra avantageusement être remplacé par un rouleau 4,les plaques juxtaposées 1-2 étant, par exemple, montées sur un support mobile 5. La translation dans le sens de la flèche f dudit support mobile supportant les plaques 1-2 produira la sollicitation progressive des plaques juxtaposées conformément au procé- dé de l'invention. On obtiendrait le même résultat,comme schématisé à la fi- gure 3 en disposant d'un support .5. fixé supportant, de la manière précédem- ment indiquée, les plaques 1-2 sur lesquelles se déplace le rouleau /;;. dans le sens de la flèche f'ou selon un mouvement alternatif en vue de répéter la sollicitation.
Il est également possible, comme schématisé à la figure 4, de dis- poser de deux rouleau:: 4-6 entre lesquels sont déplacées à la fois, les pla- ques 1-2, l'un des rouleaux formant élément presseur ou entraîneur et le se- cond rouleau formant le support.
On pourrait encore multiplier les moyens simples pour appliquer une telle pression locale mais progressive, soit en sollicitant directement la plaque profilée en matière relativement dure, soit en sollicitant directe- ment la feuille dè papier, carton ou autre en matière déformable appropriée, soit encore en appliquant la pression opposément, à la fois, sur ces deux éléments superposés.
Dans l'exemple des figures 6, 7, 8, on a schématisé une petite in- stallation relativement très sommaire, dans laquelle il est fait usage d'un
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rouleau-presseur ± dont les deux bouts d'axe 7-8 sont engagés dans des cous- sinets, respectivement 9-10, verticalement mobiles et sollicités, de haut en bas, par une pression élastique produite par des ressorts 11-12 dont la ten- sion est réglable par un système à vis, respectivement 13-14. Le rouleau 1, est disposé en travers d'une table mobile .2 dûment guidée par deux glissières longitudinales 15-16. Sous la table mobile 5, en regard du rouleau 4, sont disposés des galets d'appui 17-18 qui se trouvent disposés au droit de la partie de la table 5 directement sollicitée par le rouleau 4.
La table mobi- le 5 est susceptible d'être animée d'un mouvement de translation longitudi- nal alternatif, par exemple par l'intermédiaire d'une tige filetée 19 enga- gée dans l'orifice fileté d'un épaulement inférieur 20 solidaire de la table .5,, cette tige filetée étant susceptible d'être animée demi mouvement de ro- tation dans un sens ou dans l' autre, à l'intervention deuil dispositif ciné- matique approprié. La position limite inférieure du rouleau 1:.. est réglée par des butées à vis 21-22.
Comme on le voit, l'installation est extrêmement simple. Il suffit. de poser, sur la table mobile 5, par exemple une feuille de papier 1 et, sur cette feuille de papier, une plaque métallique 2 présentant, en relief, les dessins que l'on désire imprégner dans le papier. La position du rouleau étant dûment prédéterminée, ainsi que la tension des ressorts il--22, il suf- fit d'embrayer la tige filetée 20 pour produire le mouvement rectiligne de la table .2 et, par conséquent, le passage des, feuilles juxtaposées 1-2 sous le rouleau presseur 4.
On obtient ainsi des résultants identiques - sinon meilleurs - à ceux qui sont produits par les installations de laminage. L'exament des échan- tillons joints au présent mémoire descriptif permet de se rendre compte de la perfection du travail obtenu.
Pour réaliser des effetsde repoussage locaux, il suffit, comme schématisé à la figure 5, d'interposer, entre la feuille 1 et la plaque 2, une épaisseur 23 en une matière relativement dure dont la forme reproduit le contour du repoussage à réaliser, cette épaisseur étant parfaitement lisse ou présentant, en creux ou en relief, certains dessins complémentaires que l'on désire imprégner dans le papier au droit du repoussage.
On peut ainsi disposer de telles plaques 23 de forme. appropriée en différents endroits d'une même feuille sous-jacente 1. On remarquera éga- lement, par l'examen des échantillons annexés, que le repoussage est demie grande netteté malgré l'extrême simplicité du procédé et des moyens mis en oeuvre.
L'invention concerne non seulement le procédé, mais tous les mo- yens, dispositifs, appareils et machine généralement quelconques appliquant ce procédé. Egalement, l'invention s'étend aux feuilles, plaques, bandes et articles en papier, carton ou autres matières déformables traitées confor- mément au procédé, objet principal de la présente invention.
R E V E N D I C A T I O M S.
1. - Procédé pour le traitement superficiel de produits de papete- rie et analogues, caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement à partir d'une feuille, bande, plaque ou autre, d'une matière déformable telle que le papier, le carton ou toute autre matière appropriée; à mettre cet élément en contact avec une matière relativement dure en forme de plaque, bande ou autre, présentant, au moins sur sa face adjacente à Isolément en matière dé- formable,les dessins à produire dans celle-ci età introduire, entre ladite matière déformable et ladite matière relativement dure, une pression qui est appliquée localement et successivement à chacune des parties des matières juxtaposées.