PROCEDE, MACHINE ET INSTALLATION POUR PRODUCTION DE PIECES USINEES.
La présente invention est relative à un procédé, à une machine et à une installation pour la production de pièces usinées, par découpage final d'un morceau unique de matière ayant subi préalablement les opérations d'usi.. nage
Le mode de fabrication habituel des écrous, par. exemple, comprend une série d'opérations exécutées successivement sur des- pièces individuelles de la dimension de l'écrou à fabriquer, chaque pièce individuelle étant tout d'abord découpée dans un morceau de matière convenable, puis percée, forée, taraudée, fraisée, finie, au cours d'une série d'opérations qui se répètent pour les diverses pièces. Ce mode de fabrication entraîne l'emploi d'une main d'oeuvre considérable et cause une importante perte de,temps.
Pour remédier à ces inconvénients, on a imaginé un procédé consistant à décolleter une série de pièces dans une barre de section circulaire ou polygonale régulière, et à la découper ensuite en tranches pour produire autant de pièces identiques.
Cette opération se fait au tour automatique ou par des machines qui s'en inspirent directement, et dans tous les cas, le morceau de matière ou barre de départ présente une section transversale admettant un centre de symétrie qui est le point de percée, dans le plan de la section, de l'axe longitudinal de la barre : la dite section transversale étant circulaire ou polygonale. Des pièces d'autres sections ne peuvent être traitées de cette manière
La pressente invention s'applique par contre à des morceaux de matière de départ de forme et de section quelconques, pour en obtenir, no-
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la construction d'appareils électriques ou radioélectriques.
Le morceau de matière de départ se présentera par exemple sous la forme d'une bande de feuillard de quelques milimètres d'épaisseur On pratique, dans cette bande de feuillard, les trous nécessaires, on les taraude et les fraise à volonté par application d'outils qui peuvent être di-rigés perpendiculairement ou non à la bande, et l'on réalise ainsi une série de pièces identiques ou non, qu'un découpage final de la bande sépare les unes des autres. Si, suivant l'invention, on fait emploi de machines à outils multiples pour percer, fraiser, tarauder etc. simultanément toutes les pièces avant leur séparation, le procédé permet une fabrication en série avec un rendement extraordinaire.
La présente invention a pour objet en premier lieu, un procédé
de production de pièces usinées comprenant au moins une phase d'usinage dans lequel, au cours de la dite phase on effectue simultanément, dans un même morceau de matière immobile, une série d'opérations d'usinage désirables et où on découpe ultérieurement le morceau de matière à l'effet d'obtenir les diverses pièces désirées.
C' est ainsi notamment que l'invention prévoit la production en série de pièces forées et taraudées telles qu'écrous et analogues, et de pièces forées et fraisées, telles que des charnières, notamment à partir d'une bande de feuillard, par découpage final de la bande de feuillard ayant subi préalablement des opérations de poinçonnage, forage taraudage et/ou fraisage.
L'invention a également pour objet de procurer une machine pour
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intermédiaire de dispositifs-supports, plusieurs porte-outils d'axes parallèles commandés par un ou plusieurs moteurs, les dits dispositifs-supports étant réglables en sorte de permettre, d'une part, de faire coïncider les axes des porte-outils avec les génératrices d'au moins une surface cylindrique dont la directrice est de forme quelconque prédéterminée, d'autre part, de disposer les axes des divers porte-outils à des distancesquelconques l'un l'autre, et enfin de bloquer les porte-outils dans les positions correspondantes.
L'invention a encore pour objet une installation comprenant la machine précitée.
Suivant une particularité de l'invention, le dispositif support de chaque porte-outil comprend un manchon dont l'axe coïncide avec celui du porte-outil et, fixée au manchon, au moins une patte présentant une face applicable contre une platine solidaire du bâti de la machine, des moyens étant prévus pour réaliser le serrage de la patte contre la platine.
D'autres particularités de l'invention ressortiront de la description subséquente et des dessins ci-annexés, où est exposé à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation de l'invention.
Dans les figures annexées au présent mémoire : <EMI ID=3.1> ce, les chaînes de commande et leur dispositif de serrage étant supposé enle-
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- Figure 2 est une vue en plan de la même machine.
- Figure 3 est une vue postérieure en élévation de la même machine.
- Figure 4 est une coupe de la machine suivant la ligne IV-IV de la figure 2.
- Figure 5 montre le mode de serrage d'un manchon de porte-outil contre la platine de la machine, suivant l'invention.
- Figure 6 est une vue de détail d'une épaisseur utilisée dans le dispositif illustré par la figure 5.
Dans ces différentes figures, des organes identiques sont affectés des mêmes signes de référence.
Il est bien entendu que les figures ont un caractère purement schématique et n'ont pour but que de faire comprendre l'invention.
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te constituant le bâti 'de la machine, complète par deux platines 2, 2' vissées <EMI ID=6.1>
certain nombre (modifiable à volonté) de porte-outils comprenant chacun
un arbre 4 portant un mandrin 5 et, à l'extrémité opposée, un pignon à chaîne
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Réducteurs et moteur sont fixés à la platine postérieure 2', Leur mode de fixation peut être quelconque, soit à demeure, soit réglable suivant l'invention, comme c'est le cas des manchons de porte-outils dont le système d'attache sera décrit à présent. En se référant à la figure 5 on
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se la fente 2a pratiquée dans la platine et dont la tête prend appui sur les bords de la fente 2a, au revers de la platine 2. La patte 3'a est serrée contre la platine 2 par un dispositif composé d'un prolongement-3'c portant un évidement 15 dans lequel est chassée une clavette 16. Un cavalier 13' permet dans ce cas aussi de régler la distance de l'axe du porte-outil 4 à la platine 2. On voit immédiatement que par le mode de fixation suivant l'invention, les axes des porte-outils peuvent être à volonté rapprochés ou éloignés l'un de l'autre, ou rapprochés ou éloignés de la platine, en sorte que l'on peut les amener à coïncider avec les génératrices d'une ou de plusieurs surfaces cylindriques, dont la ou les directrices ont une forme quelconque prédéterminée.
Suivant la terminologie la plus générale, il faut entendre par surface cylindrique celle qui est engendrée par le déplacement parallèlement à elle même d'une droite génératrice s'appuyant sur une courve directrice contenue dans un plan qui lui est perpendiculaire, et il n'est pas dans
les intentions du demandeur de se limiter à une surface cylindrique fermée.
Un plan est un cas limite d'une surface telle que définie plus haut. L'invention permettra par exemple de disposer une partie des porte-outils dans un plan, permettant le forrage de trous alignés, d'autres porte-outils étant dis-. posés dans un autre plan et permettant le forage de trous alignés suivant
une parallèle à l'alignement précédent. De nombreuses combinaisons sont ainsi possibles avec un matériel simple et robuste.
La pièce à travailler est placée et serrée sur une table 17 montée
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3. D'autres dispositifs connue peuvent évidement être employés dans le même but
L'entraînement de la machine suivant l'invention se fait par des
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der et la puissance à transmettre. Ces chaînes sont tendues à volonté par des galets tendeurs 20 montés sur des pivots 21 fixés aux prolongements 22a d'un porte-tendeurs 22 vissé au bâti de la machine.
Le fonctionnement de l'ensemble se comprend de lui-même d'après la description précédente. La parfaite souplesse d'adaptation de la machine permet toutes opérations de forage, alésage, fraisage, taraudage, et autres, sur un morceau unique d'une matière à travailler,-de section transversale quelconque. Dans le cas particulier du taraudage, un inverseur de sens de marche du moteur peut être prévu, et cet inverseur peut être commandé automatiquement par le mouvement de là table qui approche et éloigne des outils
la pièce à travailler. Lorsque ces opérations d'usinage sont terminées, le morceau de matière est retiré de la machine et subit un découpage généralement
suivant une direction perpendiculaire à la direction générale suivant laquelle s'alignent, dans le morceau de matière usiné, les pièces juxtaposées à dé -
couper. Ce découpage peut être réalisé de manière à découper en une seule opération plusieurs pièces identiques.
On remarquera que le rapprochement de deux outils voisins est limité par les dimensions des éléments des porte-outils ou de leurs supports.
Malgré cela, la machine suivant l'invention permet de forer des trous, par
exemple, à distance aussi faible l'un de l'autre qu'on veut. Il suffit de percer une série de trous, espacés par exemple de 50 mm., puis de donner à la
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de forage, pour obtenir des séries de trous espacés de 5 mm. On recommence
ensuite cette opération, etc... Rien n'oblige à faire avec cette machine des
séries de pièces identiques. En variant les outils qui travaillent ensemble,
on peut par exemple, forer dix trous en ligne d'un diamètre, suivis de dix
trous forés à un autre diamètre, etc... La conception même des supports d'outils mobiles permet toutes combinaisons.
Il est inutile d'insister sur la productivité extraordinaire de
la machine suivant l'invention, qui s'applique d'ailleurs aux fabrications
les plus variées : articles de quincaillerie, pièces pour appareillage électrique, de radioélectricité, pour machines de tissage etc...
L'invention prévoit en outre l'intégration de la machine décrite
ci-dessus dans un ensemble qui permet de tirer parti au mieux de la productivité de la machine. On associera par exemple une presse, une machine multiple foreuse qui pourra être avantageusement réalisée suivant l'invention,
une machine identique prévue pour le taraudage, et une presse pour le découpage. On substituera éventuellement à la presse à découper, un enrouleur,
dans le cas où la bande doit repasser dans la première presse pour le découpage des pièces. Dans ce cas, on travaille donc en discontinu. En général, le
feuillard sera débité à l'ensemble par un dérouleur de bande placé en tête
de l'installation.
D'autres combinaisons sont possibles sans sortir du cadre de
l'invention.
Il est évident d'ailleurs que bien des changements peuvent être
apportés à des dispositions de détail de la machine décrite ci-avant, sans
s'écarter de l'esprit de l'invention, tel qu'il est défini par les revendications ci-dessous.
REVENDICATIONS.
1. Procédé de production de pièces usinées comprenant au moins
une phase d'usinage, caractérisé en ce qu'au cours de la dite phase, on effectue simultanément dans une même pièce immobile une série d'opérations d'
usinage désirables et en ce qu'on découpe ultérieurement le morceau de matière à l'effet d'obtenir les diverses pièces usinées.
2. Procédé de production en série de pièces taraudées telles qu'
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tion 1, caractérisé en ce que'les dites pièces sont obtenus par découpage
final de la bande de feuillard ayant subi préalablement des opérations de
poinçonnage, perçage, taraudage.
3. Procédé de production en série d'éléments de charnières à par-