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Construction composée.
La présente invention se rapporte à des constructions composées et plus particulièrement à des constructions composées, où des couches ou des dalles de béton formant un plancher sont supportées par une ossature ou membrure en acier, aluminium ou autre métal. Des constructions de ce genre sont fréquemment em- ployées dans l'édification de grands immeubles, de ponts et d'ouvrages analogues.
Généralement la dalle de béton ne contribue à renfor- cer la capacité portante de la membrure métallique que dans la mesu- re où elle est astreinte à rester en contact avec celle-ci. Sauf
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lorsqu'il existe une forte liaison mécanique entre la dalle et l'âme, comme dans le cas d'une poutre en T en béton armé monolithe, la membrure tend à s'écarter de la couche ou dalle de béton du fait que les efforts de cisaillement ont facilement raison de la cohésion entre métal et béton. Cet état de choses est extrêmement indésirable, car la dalle en béton ne prend alors pas sa propre part de la charge.
Différents remèdes ont été proposés sous la forme d'éléments d'assemblage auxiliaires, tels que des spirales, cala- nières, étriers, etc. qui sont soudésà la membrure métallique et liés mécaniquement au béton. Ces dispositifs ont une efficacité suffisante lorsque la dalle de béton a fait prise, pourvu qu'ils présentent une résistance propre supporter l'effort de cisaille- ment considérable de la construction sous charge. Cette dernière condition tend à augmenter le prix de revient de la construction, notamment parce que les dispositifs d'assemblage doivent être calculés avec une marge de sécurité suffisante dans les conditions de charge maximum, du fait qu'ils sont complètement noyés dans le béton et qu'on ne peut par conséquent plus y avoir accès ulté- rieurement pour les vérifications, réajustements et remplacements.
Un autre inconvénient est que la membrure métallique est soumise à une précontraite lorsqu'elle fléchit sous le poids du béton lors de la coulée de celui-ci, si les conditions ne permettent pas de supporter la construction en des points intermédiaires pendant la prise. D'autre part, il est courant d'assurer la co- opération entre le béton et le métal en enrobant la membrure métallique dans le béton, mais cette disposition nécessite une dépense supplémentaire considérable de main-d'oeuvre et de maté- riaux.
Le but de l'invention est de créer dans une construction du genre ci-dessus mentionné des dispositifs simples et efficaces assurant la coopération entre la dalle de béton et la membrure
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métallique, en introduisant de nouvelles forces pour s'opposer aux efforts de cisaillement ; peut être réalisé dans une mesure telle que la cohésion entre le béton et le métal, favo- risée de préférence par un léger ancrage obtenu notamment en rendant rugueuse l'aile supérieure ou surface porteuse de la membrure métallique, soit suffisante pour empêcher le déplacement de la dalle par rapport à la membrure.
Suivant l'invention, on atteint ce but en établissant une construction comportant une membrure métallique qui présente une surface porteuse horizontale pratiquement plane et une cou- che de béton qui repose sur cette membrure, et caractérisée en ce que des dispositifs de tension ou tirants, ancrés aux extré- mités de la construction, exercent une poussée de bas en haut sur la construction.
L'invention concerne aussi un procédé pour ériger une construction du genre décrit ci-dessus, ce procédé étant caracté- risé en ce que la membrure métallique est supportée en des points convenablement espacés l'un de l'autre et qu'on fait ensuite flé- chir de bas en haut la membrure ainsi supportée, après quoi on coule une couche de béton sur la membrure.
Dans une forme d'exécution,les tirants sont ancrés dans la couche ou dalle de béton, qu'ils mettent sous compression.
Une disposition de ce genre offre l'avantage d'être relativement simple du fait qu'elle ne comporte aucun des dispositifs spéciaux ordinairement indispensables pour empêcher le flambage de la membrure métallique.
Dans une autre forme d'exécution, les tirants pu câ- bles sont ancrés à la membrure métallique. Deux résultats impor- tants sont ainsi obtenus: Premièrement, la tension dans le câble ne varie pas par suite de contraction et/ou de fluage plastique du béton; deuxièmement, le métal peut être placé sous un degré de compression suffisant pour réduire les efforts de tension, S'il s'en produit, ou pour empêcher de tels efforts de prendre
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naissance, de manière à éviter le renversement inopportun des efforts qui pourrait sans cela se produire dans la membrure métallique lorsque la charge utile est appliquée et tendrait à fatiguer le métal.
Du fait que dans une disposition du genre mentionné en dernier lieu, le métal est fréquemment placé sous compression avant que la membrure métallique ne soit effectivement renforcée par le béton, il sera nécessaire de prendre des précautions pour empêcher le flambage latéral de la membrure lorsque les câbles sont mis sous tension. On peut empêcher ce flambage d'une manière très simple en établissant des butées latérales entre les câbles et la membrure, de manière à réduire la lon- gueur réelle de flambage de la membrure à la distance entre des butées successives.
La construction peut être Initialement précontrainte dans une mesure correspondant au poids mort seulement et lorsque le béton a fait prise et accompli son retrait, on peut le soumettre à une précontrainte additionnelle au moyen de câbles supplémen- taires ou l'équivalent qui sont de préférence ancrés à la dalle.
Le dispositif servant à la précontrainte additionnelle peut être établi pour ne provoquer qu'une très faible compression dans le béton en l'absence de charge utile, de manière que le fluàge (écoulement plastique) eoit négligeable. Suivant une variante les câbles supplémentaires peuvent aussi être ancrés à la membrure métallique et dans ce cas ils peuvent contribuer à engendrer dans la construction la précontrainte initiale pour le poids mort; certains de ces câbles peuvent ensuite être soumis à une traction supplémentaire pour précontraindre à nouveau la construction en vue d'absorber la charge utile.
Toutes les mesures indiquées ci-dessus réduisent la réaction aux extrémités dont dépend le cisaillement entre la dalle de béton et la membrure de métal. La réduction du cisail- @
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lement, à son tour, assure une telle coopération entre la dalle et la membrure que le béton et le métal agiront comme une cons- truction d'une seule pièce. Dans les dispositions convention- nelles, où chacun d'eux agit indépendamment, le béton n'inter- vient pas dans la capacité portante, de telle sorte que la membrure métallique doit être capable de supporter la totalité de la charge.
Dans la construction perfectionnée suivant l'in- vention, la hauteur totale peut être calculée comme suit s'agis- sait d'un élément unique sensiblement homogène, de telle sorte que cette hauteur peut être considérablement inférieure à la hauteur combinée de la dalle et de la membrure des systèmes conventionnels.
En outre, on comprendra que la précontrainte appli- quée à une construction suivant l'invention réduit notablement le moment fléchissant en permettant ainsi une nouvelle réduction de la section de la membrure métallique.
Lorsque les fils métalliques ou les câbles sont ancrés à la membrure métallique on peut impartir à celle-ci une réaction dirigée de bas en haut avant que le béton ne soit coulé, de telle sorte qu'il est inutile d'élever des supports temporaires entre les supports permanents.
Afin de mieux faire comprendre l'invention on se réfé- rera aux dessins annexés qui représentent à titre d'exemple, cer- taines formes d'exécution et dans lesquels:
Figs. 1 et la montrent respectivement, en élévation longi- tudinale et en coupe transversale, une poutre en acier de section en I, formant avec une dalle de béton une construction composée; figs 2 et 2a montrent, en élévation longitudinale et en vue en bout une forme d'exécution de l'invention appliquée à une telle construction composée; Figs. 5 et 3a sont des vues semblables à celles des figures précédentes, montrant une variante; figs 4 et 4a sont des vues en coupe longitudinale
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et en coupe transversale, respectivement, d'une autre variante;
Fig. 5 est une vue en bout d'une paire de poutres semblables à celle de la fig 2, supportant une couche de béton commune, la construction ayant été soumise à la précontrainte de la manière représentée en détail sur les Figs. 7 et 7a ; fig 5a est une coupe longitudinale montrant une variante du procédé employé pour donner une précontrainte aux tirants en fil métallique avant la pose du béton;
Fig. 6 est une vue en coupe transversale d'une paire de poutres supportant une couche de béton commune, la construction ayant été soumise à la précontrainte suivant une autre variante du procédé indiqué sur la fig. 5 ; fig (Sa est une coupe partielle suivant la ligne A-A de la fig. b; figs 7 et 'lA sont des vues à plus grande échelle re- présentant respectivement en bout et en élévation de côté par- tielle une poutrelle semblable à celle de la Fig. 5 ;
fig 8 est une élévation de côté d'une construction composée suivant encore une autre forme de réalisation; fig 9 est une coupe transversale suivant la ligne 9-9 de la fig 8
Fig. 10 est une vue semblable à la fig 8, montrant la manière dont la construction se comporte sous la charge utile;
Fig. 11 est une vue semblable aux Figs. 8 et 10 repré- sentant le dispositif employé pour soumettre la construction à une précontrainte additionnelle pour la charge utile;
Fig. 12 est une vue partielle montrant une variante du dispositif représenté sur la fig 11;
Fig. 13 est une vue semblable à la fig 9 montrant une autre variante, et
Fig. 14 est une vue semblable à la Fig. 5, montrant encore une autre forme d'exécution.
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Les figs 1 et la montrent une poutre en acier ou autre membrure métallique laminée 1, constituant une poutre dont les extrémités reposent librement sur des supports 3 de type quel- conque. 2 désigne une dalle ou une couche de béton supportée par l'aile supérieure 3 de la membrure 1. Le poids de la couche de béton 2 et toute charge additionnelle qui y est appliquée pro- voque une déformation ou un gauchissement de la construction qui augmente progressivement de la surface supérieure de la dalle de béton 2 à la surface inférieure de la Membrure 1.
Des efforts de cisaillement horizontaux 4 et des efforts de cisaillement ver- ticaux 5 entrent en jeu et, sous l'effet des premiers un déplace- ment relatif se produit entre la couche de béton 2 et l'aile 3 dans le sens longitudinal de la membrure 1. Ce sont les considé - rations qui s'appliquent aux constructions conventionnelles com- portant des dalles en béton supportées par des poutres métalliques, où la cohésion entre le béton et les surface métallique n'est pas suffisante pour résister efficacement aux efforts de cisaille- ment horizontaux qui se produisent.
Ainsi qu'il a déjà été indiqué, le but de l'invention est d'introduire de nouvelles forces qui agissent à l'encontre des efforts de cisaillement horizontaux. Dans la forme d'exécu- tion ici décrite, ce résultat s'obtient par l'emploi d'un tirant métallique comme c'est représenté sur les figs 2 et 2a
On supposera momentanément que la. membrure 1 puisse être supportée en des points intermédiaires par des supports s et s Des plaques verticales 6a sont introduites, au-dessus de l'un ou de plusieurs de ces points, entre les deux ailes de la membrure et servent d'ancrage à une pièce d'appui transversale, telle qu'une broche 6. Généralement, le nombre de broches 6 dé- pend de la longueur de la construction.
Des tirants en fil mé- tallique 7 à coefficient d'élasticité élevé, passant sous les broches 6, sont ancrés par leurs extrémités à des cornières 8 au
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moyen d'écrous 17. Ces écrous peuvent aussi être employés pour mettre les fils métalliques 7 sous tension avant que le béton ne soit coulé, de manière à soulever la membrure 1 en l'écartant des supports S'. Si cette tension est juste suffisante pour équi- librer le poids de la dalle 2, la coulée du béton aura pour effet de ramener la membrure 1 dans sa position initiale sans que la construction ne fléchisse après l'enlèvement des supports S'.
L'application de la charge sur la construction augmentera 1 tension du tirant en fil métallique 7 ; cette tension a une compo- sante horizontale 9, agissant sur la couche de béton 2 par l'in- termédiaire des cornières 8, et une composante verticale 10, agissant sur la membrure 1 par l'intermédiaire des broches 6.
Alors que les forces 9 tendait à augmenter la flèche de la dalle 2, les forces 10 limitent simultanément le mouvement descendant de la membrure 1, le contact entre la couche 2 et l'aile 3 est ainsi maintenu sous des conditions variables de la charge.
Les fils métalliques 7 doivent pouvoir glisser longitu- dinalement sur toute leur longueur; s'il faut noyer la membrure métallique 1 dans le béton, des enveloppes doivent être placées autour des broches 6, et les fils métalliques doivent être garnis d'un revêtement ou placés dans des gaines de façon qu'ils n'adhè- rent pas au béton.
En variante, au lieu de mettre le tirant en fil mé- tallique sous tension avant la coulée du béton, on peut aussi le faire après l'application du poids mort ; tension des fils corrige alors la déformation de la construction composée. D'autre part, on peut régler la tension à.une valeur telle que la construc- tion composée soit fléchie ou cintrée vers le haut lorsqu'elle n'est pas chargée, dans une mesure égale à la flèche produite par la charge moyenne ou la charge maximum prévue. On donne ainsi à la construction une courbure initiale qui est ensuite absorbée entièrement ou partiellement par l'application de la charge.
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Dans ce cas l'absence de cohésion entre les fils 7 et le recouvre- ment de béton s'il y en a, de la membrure 1 n'est plus requise, à condition de laisser le béton du recouvrement faire prise pen- dant qu'on applique la tension maximum au tirant (par exemple en chargeant l'élément de construction).
Il est évident qu'en l'absence ,du fléchissement il n'y a pas d'effort de cisaillement entre la dalle de béton et la mem- brure métallique ; conséquent la cohésion, dans le plan de contact, nécessaire pour assurer la parfaite coopération peut être d'autant moins élevée qu'on se rapproche davantage de cette condition. D'autre part, il y a lieu de faire remarquer que la cambrure initiale ne doit pas dépasser une certaine limite, car l'effet des forces 9 serait dans ce cas renversé. Ainsi, dans certaines conditions de la charge, la construction composée de la fig 2 peut être avantageusement remplacée par la variante représentée sur les Figs. 3 et 3a.
Au lieu de porter une dalle d'épaisseur uniforme, la poutre d'acier 1 de la fig 3 supporte une couche de béton 11 de forme arquée ou fortement creusée. Les fils métalliques 7 sont ancrés aux plaques 8a entre les rampes ascendantes des arcs adjacents 11' et 11 Cette construction permet l'emploi de pou- trelles moins hautes 1 pour la même hauteur totale, étant donné que le fléchissement peut être réglé exactement par la tension du tirant 7. En outre,elle permet de disposer les ancrages 8a de ce tirant à un niveau plus approprié en comparaison des cornières a de la fig 2, ce qui résulte d'une dérivation supplémentaire dans la répartition des forces contrôlant le fléchissement.
Un autre avantage est que la tension à laquelle est soumise la couche de béton par la tension des fils tirants ne doit pas nécessaire- ment faire travailler la poutre en acier à la compression, ce qui peut être important spécialement lorsque cette dernière n'est pas enrobée dans le béton.
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On comprendra que la tension des fils tirants 7 peut être réglée dans tous les cas de manière à compenser les variations de volume dues au retrait et au fluage du béton ; réglages peu- vent être effectués avant ou après la prise de la couche de béton.
L'invention n'est pas limitée aux cas où la dalle de béton se termine aux extrémités de la poutre eu membrure elle- même,mais elle peut être appliquée facilement à des constructions composées comportant des couches continues s'étendant sur plusieurs portées. Ceci,est représenté sur les Figs. 4 et 4a. Le point de jonction de deux poutres adjacentes 1 repose sur un support S qui peut consister en une poutre semblable disposée transversalement.
On remarquera que les plaques cornières 8 ont été omises ; leurs lieux et places des éléments de support 12 sont fixés aux ailes supérieures des poutres 1, et jouent un rôle semblable à celui des broches 6 en servant d'appui aux fils 7. Les tirants 7 de poutres adjacentes sont assemblés entre eux au moyen d'un écrou tendeur 13 qu'on peut aussi employer pour créer une tension ap- propriée, de la même manière qu'avec les vis 17. Comme précédem- ment, si la construction ne doit pas être soumise à une précon- trainte, les fils métalliques doivent être pourvus d'un revêtement ou d'une gaine, et la tension leur sera donnée par les charges.
La partie des fils métalliques qui s'étend entre les éléments de support 12 constitue la bride à tension négative ; bride tra- vaillant à la compression peut être établie sous les extrémités des poutres adjacentes 1, par exemple au moyen d'une couche de béton 14 coulée entre les ailes des poutres si celles-ci ne sont pas suffisamment résistantes ou ne sont pas raccordées convenable- ment pour transmettre la compression. Le gainage des fils métalli- ques est représenté en 40.
Dans beaucoup de cas, par exemple lorsqu'il s'agit d'éléments de toitures, il n'est pas recommandable de supporter la construction en des points intermédiaires pendant que le béton fait prise. Les Figs. 5 à 7a montrent un moyen d'établir dans
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ces conditions les éléments de construction composés ci-dessus décrits.
Ce moyen consiste à créer une charge ou une réaction, temporairement ou autrement, pour équilibrer la traction crois- sante des fils métalliques pendant le bétonnage. Si l'on doit soumettre les fils µ une précontrainte, la réaction doit être créée même avant que le poids mort ne soit appliqué à l'éléent de construction. Si la réaction doit être temporaire, elle sera éliminée après la prise du béton, ce qui a pour effet de transférer l'effort à la couche de béton.
Une charge ou une réaction temporaire est représentée sur la Fig. 5 de même que, àuneplus grande échelle, sur les figs 7 et 7a. Elle consiste en un tube ou une barre ronde 18 qui passe à travers des trous 19 ménagés dans des consoles 19a et dont les extrémités portent contre des plaques amovibles 23 qui couvrent les plaques cornières rainurées ou creusées 15. Cette barre 18 doit être pourvue d'un revêtement au enfermée dans une gaine pour pouvoir être enlevée lorsque le béton qui l'enrobe a fait prise. Avant la coulée du béton, ou avant que sa prise ne soit terminée, on règle la tension du fil tirant 7 jusqu'à ce qu'elle atteigne le degré désiré, en faisant ainsi travailler à la compression la pièce 18 qui agit de manière à créer une ré- action en lieu et place de la dalle de béton.
Lorsque la barre 18 a été retirée, on peut réintroduire les plaques 23 pour aider à transférer l'effort des fils tirants 7 à la couche de béton 2.
Sur la fig 5a la réaction temporaire est obtenue par des dispositifs tendeurs. Un organe de traction 20 est établi entre des consoles 20a montées sur l'aile inférieure de la poutre 1 et la traction exercée est réglée par un. écrou tendeur 21 jusqu'à ce que la charge désirée puisse être appliquée sans provoquer un fléchissement excessif.
Dans le cas des figs 6 et 6a, on produit une réaction
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permanente au moyen d'une rangée de blocs moulés d'avance 24 qu'on dispose le long de la poutre 1 entre des plaques latérales 25 qui servent aussi à supporter les extrémités des broches 6. Les blocs 24 sont cannelés ou dentelés sur leurs surfaces et sont pourvus de mortaises 22, pour assurer une liaison mécanique avec le béton qui est coulé dessus ultérieurement. Ce béton peut former une couche arquée 11 semblable à celle représentée sur les figs 3 et 3a. Une soudure effective est obtenue si les blocs 24 sont fortement humectés avant que la couche 11 ne soit coulée.
Suivant une variante, au lieu des blocs préfabriqués 24, l'élément qui produit la charge ou la réaction permanente peut consister en une colonne horizontale en bois, en contreplaqué, en briques d'amiante, en tuiles creuses, ou autres matériaux ana- logues. Si l'on emploie des blocs de béton préfabriqués, ils peuvent avoir une résistance de 550 à 700 kg/cm2 Comme l'organe de réactipn est noyé d'une manière permanente dans la dale ou la voussette de béton, les proportions de la force de compression absorbées respectivement par cet organe et par la couche de béton s'établiront en fonction des surfaces et; du coefficient d'élasticité comme dans une colonne en béton armé.
Sur les figs 8 à 13, la construction 110 comprend une poutre 111 et une dalle 112. La poutre 111 repose sur des sup- ports convenablement espacés 113, 114 et peut être constituée par une poutre en 1, comme on le voit mieux sur la Fig. 9, ou par une poutre de toute autre section convenable.
Comme le montrent les 'igs. 8,9 et 10, un dispositif tendeur peut être établi sous forme d'une paire de câbles 115a 115b ancrés aux extrémités de la construction, à proximité de l'aile supérieure de la poutre 111. Dans ce but, le système com- prend des consoles 117 traversées par les extrémités filetées 118 des câbles, qui sont fixées à ces consoles au moyen d'écrous 119.
En vue d'obtenir la poussée désirée vers le haut pour
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entraver le fléchissement sous l'action de la charge, des ponts ou des entretoises 120 sont placés à proximité de l'aile inférieure de la poutre 111 et ces entretoises sont soumises à l'action des câbles 115a, 115b passant dessous et sont maintenues entre l'âme de la poutre et les montants 121 qui sous-tendent les ailes de celle-ci. Ces entretoises peuvent présenter la forme d'un U ren- versé, comme c'est représenté, de manière à former des butées latérales pour les câbles 115a 115b en empêchant ainsi' le; flambage ¯- la poutre.
Les câbles peuvent être mis sous tension dans une telle mesure que lorsque la construction ne supporte que le poids mort de la dalle, elle occupe une position pratiquement horizontale comme c'est représenté sur la fig 8. Ceci est la situation exacte d'un système où il n'existe pas d'effort de cisaillement entre la dalle et la poutre et où par conséquent il n'y a pas tendance à un déplacement relatif entre ces deux éléments. En conséquence on peut compter sur la cohésion seule pourassurer la coopération entre l'acier et le béton, cette cohésion. pouvant être augmentée, si on le désire, en rendant rugueuse la surface de l'aile supé- rieure de la poutre.
On peut évidemment aussi employer des dis- positifs d'ancrage supplémentaires connus, tels que des étriers ou l'équivalent, en vue d'absorber le cisaillement lorsque la construction fléchit sous la charge utile.
Lorsque la charge utile est appliquée, comme c'est indiqué par les flèches 133 sur la Fig. 10 la construction fléchit quelque peu de haut en bas, donnant lieu à des efforts de cisaille- ment horizontaux comme c'est indiqué par les flèches 123, 124.
En général, toutefois, ces efforts de cisaillement seront insuffi- sants pour rompre la cohésion entre l'acier et le béton même sans l'emploi des dispositifs d'ancrage supplémentaires mentionnés.
Bien que l'aile inférieure de la poutre 111 devienne l'aile travaillant à la traction de la construction fléchie, la
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compression totale qui se manifeste dans les conditions de tra- vail en colonne de la construction se superpose encore cette tension, de telle sorte que l'effort résultant dans l'aile infé- rieure peut encore être de la compression. On pourrait aussi don- ner à la construction une cambrure initiale, auquel cas l'aile su - périeure de la poutre devientl'aile travaillant à la traction, mais dans ce cas encore les efforts de traction sont éliminés ou réduits au minimum par la compression superposée.
La cambrure initiale peut être donnée dans une mesure telle que la charge utile, lorsqu'elle est appliquée, ramène la construction tout juste aux conditions de travail d'une colonne, comme sur la fig 8, ou à des conditions qui s'en rapprochent intimement.
Fig. 11 montre comment la cambrure initiale peut être produite par l'application d'un dispositif de précontrainte supplé- mentaire, établi sous la forme d'une seconde paire de câbles 125a 125b (dont un seul est représenté sur la Fig. 11). Ces câbles additionnels peuvent être ancrés au béton qui a fait prise et a effectué son retrait dans les conditions voulues, au moyen de plaques d'ancrage 126, 127 portant sur les extrémités de la dalle 111. Des broches ordinaires 128 s'étendant entre les montants 121, peuvent servir à absorber la poussée de bas en haut des câbles 125a 125b, cette poussée étant indiquée par les flèches 129, 130. Les flèches 131, 132 montrent comment la courbure initiale renverse le sens de l'effort de cisaillement entre la dalle et la poutre en comparaison des conditions existant sur la Fig. 10.
Fig. 12 montre comment deux jeux de câbles 115a 115b et 125a 125b peuvent être ancrés directement à la membrure d'acier, par exemple au moyen de consoles 117a. Dans ce cas on peut mettre uniformément sous tension les deux jeux de câbles sous le poids mort; après que le poids mort a été appliqué et que des conditions semblables à celles qui existent dans le cas de la Fig. 8 ont été obtenues, on peut retendre les câbles pour produire une cambrure de bas en haut, comme c'est représenté sur la Fig. 11. Pour
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raire subir ainsi une nouvelle précontrainte à la construction on laisse sous tension une série de câbles (par exemple 115a 115.b) tandis qu'on dégage les câbles de l'autre jeu (par exemple 125a, 125b) et qu'on y exerce alors une traction accrue déterminée;
lorsque ces derniers câbles ont été fermement ancrés en place, on dégage le premier jeu de câbles et on le soumet alors à une nouvelle tension plus grande.
Dans la variante représentée sur la Fig. 13, la poutre en 1 111 a été remplacée par une membrure de section en U llla, présentant une table inférieure et deux ailes latérales qui sont ancrées à la dalle 112 de la manière représentée. Une ou plusieurs entretoises 120a s'étendent entre les ailes latérales, chacune d'elles comportant deux parties en U renversé pour recevoir des câbles 115a et 115b, respectivement. Ces câbles sont ancrés par leurs extrémités à une plaque d'ancrage ou à une console appropriée 117b.
Dans le cas de la. Fig. 14, deux poutres en I parallèles 201, 202 sont reliées entre elles par des poutrelles transversales 203, qui y sont fixées par des cornières 204, 205. Aux ailes inférieures des poutrelles transversales 203 sont fixées, à des intervalles appropriés, des selles 206 formant appuis pour une série de câbles 207, qui s'étendent longitudinalement par rapport aux poutres 201, 202, d'une manière semblable, en général, aux câbles 7 ou 115 des formes d'exécution précédentes. On comprendra que des poutrelles transversales similaires convenablement dispo- sées à proximité des extrémités de la construction formée par les poutres 201, 202 et la dalle 208 qui repose dessus, peuvent tenir lieu d'ancrages analogues aux plaques cornières 8 ou aux consoles 117.