<Desc/Clms Page number 1>
DEMANDE DE BREVET D'INVENTION EN BELGIQUE PROCEDE DE CINTRAGE DE TUBES CONCENTRIQUES André HUET
Dans leurs demandes de brevets antérieures, les Demandeurs ont décrit un procédé de cintrage de tubes dont la particularité essentielle réside en ce que l'on crée une différence de température entre la région du tube à cintrer qui correspondra à la partie extérieure du cintre, et la région du tube qui correspondra à la partie inté- rieure, ou entre-jambe, du cintre, cette dernière étant portée, ou maintenue à une température supérieure à la partie extérieure du cintre. Dans ces conditions, le cin- trage s'opère beaucoup plus aisément et avec beaucoup plus de régularité, et permet d'obtenir des cintres de rayon
<Desc/Clms Page number 2>
de courbure beaucoup plus réduits que ceux qu'il est possi- ble de fabriquer d'ordinaire.
Les Demandeurs ont découvert que, grâce à cette dif- férence de température entre les deux régions du tube, il était possible de cintrer simultanément, et en une seule opération, sur des machines à cintrer ordinaires, deux tubes de diamètres différents et coaxiaux. Conformément à la présente invention, après que l'on a soumis, ou main- tenu, à la différence de température voulue les régions des deux tubes qui vont être cintrés, le tube de petit dia- mètre est placé coaxialement à l'intérieur du tube de grand diamètre, puis l'ensemble est alors porté dans l'appareil à cintrer de modèle ordinaire, comme s'il s'agissait d'un seul tube, et l'opération de cintrage est conduite comme d'habitude.
On constate alors, de façon inattendue, que le cintrage des deux tubes s'effectue simultanément en laissant subsister sur toute la longueur du cintre, entre le tube de plus petit diamètre et le tube extérieur, un intervalle régulier, et cela sans qu'il y ait diminution sensible de l'épaisseur des parois des tubes, ni diminution de la section interne de passage de ces tubes.
Si on le désire, dans certains cas, on peut du reste disposer sur le tube intérieur un certain nombre de taquets convenablement répartis, et chargés de maintenir l'intervalle entre les deux tubes pendant l'opération de cintrage.
Les cintres ainsi obtenus peuvent être soudés à des tubes concentriques rectilignes, en sorte qu'il devient possible, grâce au procédé de cintrage, objet de la présente
<Desc/Clms Page number 3>
invention, de réaliser des circuits de tubes concentriques, ou des serpentins concentriques, de toutes formes voulues, et pouvant servir par exemple à l'échange de chaleur entre deux fluides dont l'un parcourt le tube de petit diamètre et l'autre, l'intervalle compris entre les deux tubes.
La description qui va suivre, en regard des dessins annexés donnés à titre d'exemple, fera mieux comprendre la façon dont l'invention peut être réalisée.
La fig.l représente en coupe deux tubes concentriques a et b que l'on se propose de cintrer, conformément, à l'invention.
La fig.2 représente, en coupe, le cintre après passage du tube dans l'appareil à cintrer.
La fig.3 représente, en coupe, une variante dans laquelle des taquets d'écartement sont prévus entre les tube
La fig.4 représente, en coupe, le cintre obtenu à partir des tubes de la fig.3.
La fig. 5 est une coupe par 5-5 de la figure 4.
La fig. 6 est destinée à illustrer un mode de jonction du cintre avec des tubes concentriques rectilignes.
Le tube de grand diamètre a et le tube de petit dia- mètre b qui sera logé à l'intérieur du grand tube sont tout d'abord chauffés suivant la zone approximativement délimitée par le rectangle ABOD correspondant à la portion des tubes qui se trouvera dans la région intérieure du cintre final que l'on désire obtenir. Ensuite, le tube b est disposé à l'intérieur du tube a , comme on le voit fig.l. L'ensemble des deux tubes est alors passé dans l'appareil à cintrer, comme s'il s'agissait du cintrage unique du tube extérieur a .
On constate, à la sortie de l'appareil à cintrer, que
<Desc/Clms Page number 4>
le tube a s'est cintré à la manière ordinaire, et que le tube interne b s'est également cintrer comme on le voit fig. 2, en restant coaxial avec le tube a , c'est-à-dire sans qu'il y ait contact entre les deux tubes, et sans que l'épaisseur de la paroi des tubes, non plus que la section de passage offerte à l'intérieur, aient sensiblement diminué
Ce résultat est dû à ce que la différence de tempé- rature entre la région interne du coude et la région extérieure facilite l'opération de cintrage à ce point que le tube intérieur b peut se cintrer, concentriquement au tube a , sans être soutenu par des galets de cintrage au cours de l'opération.
Dans certains cas, si on le désire, et suivant les épaisseurs de tubes ou la qualité du métal qui les consti- tue, on peut prévoir sur le tube intérieur b des taquets, comme il est représenté sur la figure 3. Ces taquets sont par exemple disposés sur une ou plusieurs génératrices de l'un des tubes et de préférence suivant deux génératrices diamétralement opposées du tube intérieur b comme on le voit en c1,c2 On peut aussi disposer des taquets suivant la génératrice la plus extérieure du tube b , comme on le voit en ± sur les figures 3 à 5 .
Le procédé, objet de l'invention, qui permet de réaliser, en une seule opération, le cintrage de tubes concentriques et cela sur un rayon de courbure assez petit et suivant l'angle que l'on désire permet de fabriquer des circuits de tubes concentriques, ou serpentins concentriques de toutes formes voulues et destinés par exemple à l'échange de chaleur entre deux fluides dont l'un parcourt le, tube interne b et l'autre l'intervalle compris entre les tubes a et b .
<Desc/Clms Page number 5>
Pour réaliser ces serpentins, on peut avoir à joindre un cintre avec deux tubes concentriques rectilignes On opère alors ainsi qu'on le voit sur la figure 6. Le cintre fabriqué est tel que le tube interne b fait saillie au-delà du tube externe a (branche supérieure fig.6). On soude alors en bout du tube interne b le tube rectiligne interne d qui doit le prolonger; après quoi, on enfile sur le tube d le tube rectiligne externe e de grand diamètre qui peut, au moins à une de ses extrémités être soudé au tube externe a du cintre. A l'autre extrémité du tube lorsqu'il n'est pas possible de faire coulisser ce tube, par exemple parce qu'il est déjà soudé à un autre cintre du serpentin, il subsiste un intervalle entre les tubes externes a et e comme on l'a représenté sur la branche su- périeure du cintre, figure 6.
On fait alors coulisser sur les tubes externes a et e, un manchon de diamètre supérieur f , comme on le voit sur la branche supérieure du cintre figure 6, et l'on soude ce manchon respectivement sur les tubes a et e . Dans une variante représentée sur la branche inférieure du cintre, fig.6, on peut se contenter d'obstruer l'intervalle compris entre les tubes externes a et e par deux demi-coquilles f 1 f2 qui sont soudées entre elles et sur les tubes a et e.
Il va de soi que des modifications de détail pourraien être apportées à la réalisation de cette invention sans pour cela sortir de son cadre.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.