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MACHINE A AGRAFER ENTRAINEE PAR UN MOTEUR
On connait les appareils à agrafer dont le fonc- tionnement est commandé soit par un levier manoeuvré à la main, soit par une pédale. Ces appareils sont de types très- divers et utilisent, soit un ruban métallique dans lequel l'agrafe est découpée et cambrée (brevet belge n 446.144) soit une bobine de fil métallique, soit des bandes d'agra- fes formées à l'avance, soit, enfin, toute autre agrafe ou moyen de former une agrafe.
Dans certains cas, les appareils qui viennent d'être définis sont utilisés à une cadence élevée, ce qui rend, à la longue, leur manoeuvre pénible et fastidieuse.
Le présent brevet a pour objet un dispositif rendant l'agrafage, à volonté, soit automatique, soit sëmi-automatique, ledit dispositif pouvant servir à la manoeuvre de n'importe quel type d'agrafeuse.
Selon l'invention, l'agrafeuse utilisée est commandée par un balancier mis en action par une came, cette mise en action s'effectuant à l'aide d'un intermé- diaire souple, afin d'éviter tout accident, dans le cas
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où l'on disposerait une matière trop dure ou trop épaisse entre les mâchoires de l'agrafeuse.
La forme de la came est dessinée de manière à rendre aussi constant que possible, le couple demandé par la machine, et le rappel du balancier sur la came est effectué à l'aide d'un ressort.
La came est clavetée sur un axe porté par un ou plusieurs paliers. L'arbre est muni d'un volant pouvant, soit tourner librement par rapport à l'arbre, soit en être rendu solidaire à l'aide d'une clavette escamotable. La solidarisation du volant à l'arbre peut se faire soit directement, soit par l'intermédiaire d'un dispositif sou- ple évitant les à coups. Dans le premier cas, le volant peut tourillonner directement sur l'arbre, et dans le second cas, le volant est monté sur des paliers qui lui sont propres.
Cette seconde disposition est beaucoup plus avantageuse car elle permet d'assurer une lubrification parfaite des paliers, tout en multipliant le nombre de rainures dans lesquelles peut s'engager la clavette es- camotable, permettant ainsi au mécanisme d'enclenchement d'obéir immédiatement.
La volant est commandé par un moteur et des moyens sont prévus pour obtenir plusieurs vitesses de fonctionnement.
La clavette escamotable liant le volant à l'axe est maintenue dans la position de clavetage par un ressort.
Elle est munie d'un doigt qui, venant buter sur une pièce portée par le bâti de la machine, provoque son escamotage et, par conséquent, la désolidarisation du volant et de l'arbre.
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La pièce portée par le bâti de la machine est montée sur un manchon pouvant : a) basculer sous l'action du levier de manoeuvre commandant l'agrafage, libérant ainsi le doigt de la cla- vette qui, sous l'action de son ressort, solidarise le volant à l'arbre, la machine fonctionnant, dès lors, d'une manière continue et un agrafage se produisant à chaque tour de l'arbre. b) se déplacer parallèlement à l'arbre sous l'action d'une commande, de manière à ce que la manoeuvre du levier commandant l'agrafage permette la libération de la clavette et par conséquent, la solidarisation du volant à l'arbre pendant un tour seulement.
On va, dans ce qui suit, décrire, en regardées dessins annexés, une réalisation de l'invention et montrer comment elle peut être mise en oeuvre.
Dans les dessins :
La fig. 1 représente la machine vue de profil, la fig. 2 est un plan partiel,
La fig. 3 est une coupe partielle effectuée suivant la ligne I-II de la fig. 2,
La fig. 4 est un plan coupe suivant la ligne III-IV de la fig. 2,
La fig. 5 est une élévation coupe suivant l'arbre d'une variante de réalisation du moyeu du volant,
Les fig. 6,7, 8,9, 10 et 11 représentent, suivant des coupes perpendiculaires à l'arbre, des variantes de réalisation de la solidarisation du volant à l'arbre.
Ces figures ne sont données qu'à titre d'exemples et les dispositifs représentés par les figures ne sont pas limitatifs de l'invention qui comprend, également, les variantes et modifications conformes à son esprit.
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En seréférant aux fig. 1, 2 et 3, on voit une réalisation de la machine qui utilise, dans le cas par- ticulier, la tête agrafeuse faisant l'objet du brevet belge n 446.144. La machine se compose d'un bâti formé par les cornières 1, les plaques 2, le tout étant soli- dement boulonné par les tiges filetées 3 serrant les di- verses pièces par l'intermédiaire d'entretoises tubulairea 4 (ig.2). Les parties inférieures des cornières 1 sont fixées sur un socle 5 (fig.l) permettant, par ailleurs, de boulonner la machine sur un établi ou sur une base quelconque.
La tête agrafeuse 6 est fixée sur les cornières frontales 1 et cette fixation s'effectue très simplement à l'aide du boulon 7 se vissant dans la tête agrafeuse et prenant appui sur un axe 8 engagé, dans les cornières fro ntales. Ce montage rend la tête agrafeuse rapidement interchangeable au moindre incident de fonctionnement.
Le mécanisme de la tête 6 est commandé par un balancier 9 oscillant autour de l'axe 10. Une des extré- mités du balancier comporte une rotule 11 pénétrant dans un trou de la pièce à commander. Le balancier 9 est mis en mouvelent par un levier 12 constitué par deux fers plats situés de part et d'autre du balancier 9 et entre- toisés par le manchon 13 et les tiges 14.
L'action du levier 12 sur le balancier 9 se fait par l'intermédiaire du ressort à lame 15. Un boulon 16 muni d'un contre-écrou 17 et se vissant dans une pièce 18, articulée au levier 12, permet le réglage de la posi- tion du balancier 9 par rapport au levier 12 et, par conséquent, l'action de la rotule 11 sur les couteaux de la tête agrafeuse 6.
Le levier 14 est muni d'un galet 19 roulant sur une came 20 clavetée sur l'arbre 21 tourillonnant, lui- même, dans deux paliers à billes 22.
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On remarque que, pour obvier à l'effort varia- ble demandé par les différentes opérations de la tête agrafeuse, la came est établie de manière à ce que l'ef- fort demandé au moteur soit le plus constant possible.
On remarque, également, que cette came est évidée (fig. 4) afin de diminuer son inertie au moment de son démarrage.
Le galet 19 est maintenu au contact de la came 20 au moyen d'un ressort à boudin R travaillant à la trac- tion et dont les points d'application sont situés, reppec- tivement, sur le levier 12 et sur une entretoise du bâti.
A l'extrémité de l'arbre 21 se trouve le volant 23 qui peut soit tourner librement sur l'arbre, soit y être solidarisé au moyen de la clavette escamotable 24.
Cette clavette est semi-cylindrique et est logée dans une rainure appropriée de l'arbre. Elle est guidée à des extré- mités par deux parties cylindriques 25 et retenue par une bague 26.
Le pivotement de la clavette est assuré par un doigt 27 qui lui est solidaire et ladite clavette est maintenue dans sa position active par le ressort 28, vi- sible sur les fig. 2 et 4, une des extrémités de ce res- sort prenant appui sur l'arbre, l'autre extrémité agissant sur la clavette.
Le doigt 27, tournant avec l'arbre, peut entrer en contact avec une pièce 29, solidaire du bâti de la ma- chine, ladite pièce retenant le doigt 27 et obligeant la clavette 24 à pivoter, malgré l'action du ressort 28, ce qui provoque la désolidarisation du volant 23 de l'arbre 21.
La pièce 29 est montée sur un manchon 30 (fig.3) tourillonnant sur un axe fixé 31 et elle peut s'effacer, dans le sens de la flèche, sous l'action d'un levier 32,
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à l'extrémité duquel est accrochée la tige de commande 33 reliée à une pédale de commande (non représentée).
La pièce 29 comporte deux saillies 34 et 35 destinées à agir sur le doigt de la clavette escamotable.
Ces saillies sont amenées dans leur position de fonctionnement en faisant coulisser la pièce 29 le long de l'axe 31 qui la supporte. Ce coulissement est assuré par l'axe 36 pivotant en 37 et 38 muni d'une pièce de manoeuvre 39 et d'un excentrique 40 dont la rotation provoque le déplacement de la pièce 29 dans le sens des flèches portées sur les fig. 2 et 4.
Lorsque la machine fonctionne au régime coup- par-coup, c'est la saillie 35 qui agit sur le doigt de la clavette 24, la pièce 29 fonctionnant à la manière d'un échappement à ancre. Lorsqu'au contraire, la ma- chine fonctionne au régime d'agrafage continu, c'est la saillie 34 qui provoque l'arrêt de l'agrafage.
La rotation du volant est assurée à l'aide d' une courroie trapézoïdale placée sur la jante du volant et sur un des étages de la poulie du moteur M. La tante du volant ne comportant pas d'étages, il est nécessaire, pour une même longueur de courroie, de pouvoir déplacer le moteu M. A cet effet, celui-ci est monté "à bascule" c'est-à-dire qu'il est fixé au bâti de la machine par une articulation P, le poids du moteur assurant la tension de la courroie.
Les fig. 5 et 6 montrent une variante de réa- lisation du moyeu du volant. Dans cette variante, les fonctions de roulement et d'enclenchement sont séparéa, ce qui permet d'assurer chacune d'elle avec plus de sécurité. De plus, cette fonction d'enclenchement se fait par l'intermédiaire d'une liaison élastique.
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En se référant à ces figures, on voit que le volant 23 est monté sur des roulements 40 supportés par des bagues montées sur l'arbre 21 et qui est entouré par une douille 41 comportant intérieurement un certain nom- bre dei rainures destinées à loger la clavette 24. Sur la fig. 6, ces rainures sont au nombre de 6. L'enclenchement se produit ainsi sans aucun retard, dès que la clavette escamotable est libérée, elle peut pivoter sous l'action de son ressort 28 et s'enclencher dans la première rai- nure qui se présente à elle. La liaison entre la douille 41 et le volant 23 est assurée par des blocs élastiques 42 en caoutchouc ordinaire ou en caoutchouc sy nthétique.
De nombreuses variantes peuvent être apportées à cette réalisation de liaison élastique.
Dans celle représentée par la fig. 7, les blocs. amortisseurs sont constitués par des cylindres élastiques en caoutchouc naturel ou synthétique, la bague 41 étant montée avec un léger jeu dans le moyeu du volant 23 de manière à lui laisser une certaine liberté lui permettant de se centrer automatiquement sur l'arbre 21.
Dans la réalisation de la fig. 8, les blocs élas- tiques 42 sont affaiblis dans leur partie centrale, de ma- nière à s'emmancher "à queue d'aronde" dans le volant 23 et la bague 41.
La fig. 9 représente une réalisation dans laquelle l'intermédiaire élastique est constitué par un manchon de caoutchouc 42 comportant des saillies intérieures et exté- rieures, lesdites saillies pénétrant dans des alvéoles pra- tiqués dans le volant 23 et dans la douille 41.
Les blocs élastiques peuvent être disposés de la manière indiquée par la partie a de la fig. 10 dans laquelle les blocs sont disposés entre des saillies du volant et de la douille. Les blocs élastiques 42 peuvent être remplacés
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par des ressorts à boudin 43 visibles sur la partie b de la fig. 10. La partie ± de cette même figure montre qu'il est possible d'utiliser des ressorts 44 placés entre les saillies, l'élasticité réalisée dans ce cas, étant dans un seul sens de rotation.
Les ressorts utilisés travaillent à la compres- sion. Dans les réalisations montrées par la fig. 11, les ressorts utilisés travaillent à la traction et les parties a, b, c, de cette figure montrent les différentes façons de placer ces ressorts.
Bien entendu, de nombreuses réalisations qui ne sont qu'apparemment différentes les unes des autres, peuvent être données à l'invention et tous les détails décrits ou représentés sur les dessins doivent être considérés comme des exemples et non pas comme limitant la présente invention.