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SCELLEMENTS METAL-VERRE
L'invention se rapporte à des procédés et à des moyens de protection des scellements métal-verre de la chaleur provenant par conduction des électrodes jusqu'au scellement, le long des tiges de support desdites électrodes.
Cette question est de grande importance dans l'établisse- ment des tubes électroniques de puissance, car une grande quantité de chaleur est produite dans lesdits tubes et la rupture des scelle- ments métal-verre est fréquemment la cause de la mise hors de ser- vice du tube. Un mode de protection communément utilisé fait usage de l'écran calorifique qui sert à dévier la chaleur rayonnée loin du scellement. Toutefois ces écrans calorifiques ne protègent en aucune manière le scellement de la chaleur provenant par conductibilité de l'électrode le long de la tige qui la supporte.
Conformément à une caractéristique de l'invention, il est
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prévu des ailettes radiatrices de la chaleur, adaptées sur lesdites tiges et reliées avec elles de façon intime, de préférence par sou- dure, de manière à rayonner la chaleur arrivant par conduction, avant qu'elle n'atteigne le scellement dans le verre.
On éprouve certaines difficultés lorsqu'on essaie de sou- der les ailettes métalliques aux tiges de support, car ces tiges, en particulier lorsqu'elles sont en tungstène, comme dans la plupart des tubes à vide, tendent à se gauchir ou à se courber pendant l'opéra- tion de soudure. Conformément à une caractéristique de l'invention, on surmonte cette difficulté en supportant l'ailette radiale sur un manchon qui embrasse une partie relativement longue de la tige, en adaptant étroitement le manchon à la tige et en le soudant ensuite par points sur ladite tige. Ce procédé évite le gauchissement des tiges, vraisemblablement parce que la chaleur produite pendant le processus de soudure se distribue régulièrement le long de la tige.
L'élimination de ce gauchissement constitue la solution d'un pro- blème pratique très important dans la construction des tubes à vide.
L'invention a notamment pour objet la constitution d'un procédé de soudure d'un manchon métallique sur une tige, sans dé- former la tige au cours de l'opération de soudure.Un autre objet de l'invention consiste en un procédé et des moyens de protection du scellement d'un tube à vide de la chaleur arrivant par conduction dans une tige de support métallique d'électrode.
L'invention sera mieux comprise, ainsi que d'autres de ses objets et caractéristiques, à la lecture de la description suivante d'une de ses formes de réalisation préférée et à l'examen des des- sins joints qui en représentent, à titre d'exemple non limitatif, un mode de mise en oeuvre.
Les figures 1 à, 6 comprise représentent les étapes succes- sives de l'application d'une ailette de refroidissement soudée à une tige.
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Les figures 7 et 8 représentent respectivement en plan et en coupe verticale un pied de support d'électrodes conforme à l'in- vention suivant certaines caractéristiques de celle-ci.
On a représenté à la figure 1 une pièce vierge de métal destinée à la formation d'une ailette de refroidissement utilisable sur une tige quelconque de support d'électrodes. Ladite pièce est obtenue au moyen d'un métal convenable, tel que le molybdène. Elle est relativement étroite en 1, de sorte que sa largeur en cet en- droit est à peu près égale à là circonférence de la tige sur laquelle elle doit être appliquée. A son autre extrémité 2, la pièce est beaucoup plus large. On,la courbe ensuite en forme de cylindre, comme représenté à la figure 2, une de ses parties formant un man- chon pratiquement cylindrique 10, alors que sa partie élargie forme deux surfaces telles qu'indiquées en 11, contigües l'une à l'autre.
La pièce ainsi mise en forme est alors, de préférence, fixée, par des moyens tels que des rivets 12, comme représenté à la figure 3 .
Le rivetage de la pièce en cette région, juste au voisinage de sa partie cylindrique, tend à faire diverger entre elles les faces 10, comme on peut le voir plus clairement à la figure 6 .
Le manchon formé par cette pièce est dimensionné de telle sorte qu'il s'ajuste étroitement sur la tige de support d'électro- des 14, comme représenté à la figure 4 . Le manchon et la tige sont ensuite soudés 'ensemble en un ou plusieurs points, comme représenté en 15 à la figure 4 . Les figures 5 et 6 sont des'coupes longitu- dinale et transversale à plus grande échelle des ailettes de refroi- dissement, appliquées sur les tiges, de manière à en montrer plus clairement la structure.
Les supports sont en matière convenable, telle que le tung- stène, ou le molybdène. Si on le désire, le métal formant les ailet- tes de refroidissement peut être traité au jet de sable, pour aug- menter son effet radiateur.
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Les figures 7 et 8 représentent respectivement en plan et en coupe un pied de support d'électrodes de tube à vide, comportant des ailettes de refroidissement suivant certaines caractéristiques de l'invention. Une partie de l'enveloppe du tube à vide est repré- sentée en 70, à travers laquelle un certain nombre de tiges support d'électrodes 71 à 76 sont scellées. D'autres tiges 77,78, et 79 sont prévues, pour supporter des électrodes additionnelles, ou pour d'autres fonctions de support auxiliaire. Si on le désire, les tiges support d'électrodes et les autres tiges peuvent être étayées davantage au moyen d'un manchon ou anneau 80 .
Pour protéger le scellement de verre de la chaleur arri- va,nt par conduction de haut en bas le long des tiges 71 à 76, cha- cune de ces tiges est pourvue d'une ailette radiatrice assemblée de la même manière que celle décrite à propos des figures 1 à 6 .
Ces ailettes radiatrices 11 sont montées chacune sur un manchon sé- paré 10 et elles sont soudées pa,r points, en un ou plusieurs points, comme indiqué en 15 sur la figure 8, sur la, tige support d'électro- des correspondante.
De préférence, les points de soudure sont intermédiaires aux extrémités du manchon car, lorsqu'on applique la chaleur néces- sa,ire à la soudure en cette région, il y a moins de danger de causer un échauffement local trop intense de la tige de support. On peut voir que la chaleur produite dans l'électrode est conduite vers le bas, par les tiges 71 à 76, vers les ailettes radiatrices. Etant don- né le contact intime entre les tiges de support et les ailettes, la chaleur est facilement conduite aux ailettes radiatrices et elle est ainsi dissipée avant d'atteindre le scellement métal-verre. En con- séquence, le danger d'endommagement du tube par chauffage excessif est grandement réduit.
Il est, bien entendu, possible d'utiliser en combinaison avec ces ailettes de refroidissement, un écran calori- fique pour éviter que la chaleur rayonnée n'atteigne le scellement
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de verre, si on le désire. Toutefois, on constate généralement qu'il est inutile d'ajouter un tel écran calorifique, les ailettes radiatrices pouvant être espacées à une distance considérable au dessus du scellement et, par suite, dissiper une grande partie de la claleur, avant qu'il y ait danger d'endommagement du tube.
Bien qu'on n'ait décrit ci-dessus qu'une réalisation pré- férée de l'invention, il doit être bien compris que cette descrip- tion n'a été faite qu'à titre d'exemple. Les principes de l'inven- tion peuvent être appliqués à l'obtention d'une soudure entre un métal tel que le tungstène et un manchon, quel que soit l'usage particulier envisagé. De plus, l'idée générale de l'utilisation d'ailettes de refroidissement pour protéger le scellement du tube à vide de la chaleur est considérée comme un des éléments de nou- veauté et de brevetabilité de l'invention.