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Stabilisation de matière textile.
La présente invention est relative à un procéda de stabilisation de matière textile faite surtout de cellulose ré- générée en l'empêchant de se rétrécir prpgressivement à la suite de lavagessuccessifs.
L'expression "matière textile" couvre des filaments et des fibres, 'des mèches et des fils, qu'ils soient à l'état ter- miné ou en un stade intermédiaire quelconque de leur fabrication.
L'expression comporte également les tissus, qu'ils soient tri- cotés, tissés ou feutrés, ainsi que les vêtements ou autres ob- jets faits à partir de ces tissus.
Les caractéristiques de la présente invention sont parti- culièrement importantes dans le cas de tissus faits de fils filés à partir de fibres en mèches du type de la cellulose régé- nérée, y compris celles qui sont surtout en rayonne de viscose filée et elle est également intéressante dans son application aux
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tissus faits surtout de rayonne de filaments de cellulose régé- nérée.
On a déjà proposé de stabiliser des tissus textiles, en particulier ceux faits de rayonne de viscose filée, ou en contenant surtout, en imprégnant le tissu d'une solution ou d'une suspension d'un produit de condensation intermédiaire d'une résine synthétique ou des constituants d'une résine syn- thétique, avec ou sans un plastifiant, et formant et traitant la résine sur place. On a émis différentes théories relatives au fait que ce traitement empêchait le froissement et les faux plis, ainsi que cela a été constaté. Par exemple, on a supposé que les constituants de la résine sont effectivement absorbés par les fibres dont le tissu est fait et que la résine se solidifie dans les fibres à la cuisson en donnant ainsi au tissu une meilleure résistance au froissement.
On a également suggéré que, sous certaines conditions, la résine se dépose sur la surface exté- rieure des fibres et, en se solidifiant, forme un revêtement extérieur élastique et tenace, sans modifier réellement la constitution de la fibre elle-même.
Que les théories ci-dessus représentent ou non l'état réel des faits, il est admis que les matières constituant, en puissance, la résine, utilisées jusqu'ici (phénol-formaldéhyde, urée-formaldéhyde, mélamine-formaldébyde, etc), présentent de nombreux inconvénients qui réduisent beaucoup leur champ d'ap- plication. Certaines d'entre elles, par exemple, ont ou émettent, pendant le traitement, une odeur excessivement désagréable ou des fumées irritantes ou toxiques nécessitant, dans leur usage, des précautions spéciales et coûteuses.
Dans certains cas, l'odeur désagréable persiste dans le tissu ou s'y produit après la fini- tion ; certaines de ces matières du type résineux provoquent une décoloration permanente ou un brunissement du tissu, de sorte qu'on ne peut les appliquer sur de la matière blanche; certaines d'entre elles rendent les fibres plus tendres c'est-à-dire que les fibres du tissu deviennent cassantes et que leur résistance n
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à la traction est réduite et certaines d'entre elles sont exa- gérément coûteuses, en particulier lorsqu'on les utilise en quantité suffisante pour donner de la résistance au froissement, ainsi que de la stabilité en ce qui concerne les dimensions.
On a également proposé un certain nombre de traitements de matières textiles, pour différentes applications, avec des solutions d'aldéhydes, y compris du glyoxal, suivis d'un chauf- fage et, dans certains de ces traitements, un catalyseur à réac- tion acide étant présent pendant le traitement par l'aldéhyde.
L'un. des buts de l'invention est de réaliser un procédé nouveau et perfectionné de traitement de matières textiles fai- tes surtout de celluloses régénérée, de manière à les rendre stables en permanence en ce qui concerne le rétrécissement pro- gressif qui se fait sentir sous l'action de lavages répétés, procédé avec lequel la couleur de la matière traitée reste inchangée, avec lequel les matières stabilisées ne présentent pas d'odeur désagréable ou autrement nuisible provenant du trai- tement, donnant à la matière un toucher doux et agréable et une résistance sensible au froissement et à l'usure, procédé qui peut être mis en pratique sans appareil spécial et coûteux, qui ne provoque pas de dégagement de fumées ou d'odeur désagréable ou dangereuse, qui est relativement simple, pratique et peu cû- teux,
de sorte que le prix de la matière traitée ne s'en trouve pas augmenté de façon nuisible.
La stabilisation au lavage de tissus, en particulier faits à partir de fils de rayonne de viscose filée qui se rétré- cissent progressivement au fur et à mesure des lavages, a fait l'objet de beaucoup de recherches et elle est de grande impor- tance dans les industries.- des matières textiles et autres.Dans une mesure un peu moindre, il est important de rendre ces tissus résistants au froissement, à l'usure et aux faux-plis. On a pro- posé différents réactifs servant à traiter, dans ce but, des matières textiles et, parmi ces réactifs, la formaldéhyde est probablement le plus courant.
Bien que la formaldéhyde permette,
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dans une certaine mesure, d'atteindre le but désiré, elle rend la matière textile plus tendre, en la rendant moins résistante à l'usure; elle n'est pas aussi effective pour empêcher le froissement que l'on pourrait le désirer et son utilisation donne lieu à l'émission de fumées très irritantes et désagréables dont l'odeur tend à persister dans le tissu terminé.
On a proposé l'urée-formaldéhyde et la mélamine-formaldéhyde à la place de la formaldéhyde, mais elles dégagent, également, des fumées désa- gréables et irritantes pendant le traitement et ces réactifs donnent lieu, de même, à des tissus qui se décolorent de façon nuisible, et qui deviennent moins résistants, lorsqu'on les re- passe à la suite d'un blanchiment normal au chlore, tel qu'on en effectue dans les blanchisseries, du fait du chlore qui y reste. Il faut également utiliser ces composés en quantités sen- sibles (par exemple 10% de mélamine-formaldébyde ou 25% d'urée- formaldébyde du poids des matières) pour obtenir un degré de sta- bilisation intéressant. Il en résulte que l'utilisation de ces matières est exagérément coûteuse.
Le procédé de stabilisation selon la présente inven- tion, empêchant un rétrécissement progressif de la matière à la suite de lavages successifs dans le cas d'une matière textile faite surtout de cellulose régénérée, consiste à mouiller les fibres de cette matière avec un liquide aqueux dont le pH est compris sensiblement entre 1,0 et 2,5 et contenant un mélange de glyoxal d'environ 1,12 à 7,5% en poids du liquide de traite- ment, et d'un catalyseur acide, en enlevant l'excès de liquide de mouillage, puis en chauffant la matière textile ainsi mouil- lée après enlèvement de ce liquide en excès, à une température supérieure à 1000 pendant un temps qui est en rapport inverse de la température, de façon à effectuer une réaction entre le glyoxal et les fibres de cette matière.
On peut appliquer le procédé de l'invention à des tissus faits de fils filés à partir de fibres en mèches du type de la
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cellulose régénérée, y compris celles qui sont surtout faites de rayonne de viscose filée. Il est également intéressant dans son application à des tissus qui sont, surtout, faits de rayonne de filaments de cellulose régénérée. Il est très intéressant pour la stabilisation de matières textiles, comprenant des fila- ments, des fibres, des mèches et des fils, ainsi que des tissus, qu'ils soient tricotés, tissés, tressés ou feutrée, ainsi que de vêtements ou autres objets faits à partir de ces tissus.
Le glyoxal n'a qu'une faible odeur en solution de concentration convenant pour ce traitement (l'odeur qu'il peut avoir étant agréable) et il n'émet pas de fumées désagréables pendant le traitement. Il n'affaiblit pas la matière textile, ou ne la rend pas cassante; son application, telle qu'elle sera décrite ci- dessous, semble augmenter la résistance à l'usure et à l'abra- sion de la matière textile;
il ne décolore, ni ne brunit la ma- tière textile dans une mesure dangereuse, on peut l'appliquer facilement, sans avoir besoin d'un appareillage spécial et il est efficace en quantités tellement faibles qu'il est meilleur marché d'application que les autres réactifs tels que l'.urée-formaldé- hyde ou la mélamine-formaldébyde qui, quoique ne donnant pas d'odeur au début, dégagent l'odeur de la formaldéhyde pendant le traitement.
Comme on l'a remarqué, le glyoxal qui est la dialdéhyde la plus simple, se comporte, à beaucoup de points de vue, comme la formaldéhyde. Par exemple, on peut s'attendre à la formation d'acétals avec des alcools, et il peut se produire des condensa- tions du glyoxal en faisant réagir la matière avec d'autres composés contenant des groupes amino.
On a constaté qu'il était nécessaire, pour activer l'action et obtenir des résultats intéressants, d'utiliser un catalyseur acide pour faciliter la réaction entre le glyoxal et la cellulose, ou un catalyseur qui donne une réaction acide au chauffage. Etant donné qu'il n'est pas, en général, bon d'utiliser
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des acides minéraux libres dans le traitement de matières texti- les, il est préférable d'utiliser, comme catalyseurs, des réac- tifs acides, tels que l'acide oxalique, le chlorure d'ammonium, le sulfate d'ammonium ou le nitrate d'ammonium. On a constaté que l'acide oxalique était un catalyseur très satisfaisant, puisque son application évite la production d'une couleur sen- sible pendant le traitement thermique.
Le glyoxal ne s'obtient commercialement qu'en solution (environ 30% en poids) et il est nettement acide avec un pH com- pris entre environ 1,0 et 1,30. Lorsque l'on dilue une solution à 30% de glyoxal avec un pH d'environ 1,12, avec de l'eau, de façon à avoir environ 120 cc. de glyoxal par litre, le pH est d'environ 2,05. Lorsque l'on ajoute 6 grammes d'acide oxalique à cette solution diluée, on augmente l'acidité de façon à donner un bain de traitement ayant un pH d'environ 1,55. L'eau utilisée pour la dilution était sensiblement neutre, avec un pH de 7,2. Le pH d'une solution de 6 grammes d'acide oxalique par litre est d'environ 1,65.
On peut modifier les quantités relatives de' glyoxal et de catalyseur acide dans la solution, entre certaines limites, ce qui donne lieu à une modification dans l'acidité du liquide de traitement. Le'catalyseur acide particulier utilisé provoque, également, des modifications dans l'acidité du bain de traitement.
Si le catalyseur est un sel qui se dissocie lorsque l'on chauffe pour donner un acide, la solution de traitement contenant ce sel, lorsqu'il est formé, peut avoir un pH de, peut être, 2,5, mais, lorsque la solution est chauffée à la température de traitement, ce qui se produit lorsque la matière textile, traitée par cette solution, est traitée à une tempéra- ture supérieure à environ 100 , le sel catalyseur se dissocie et libère un acide qui fait passer le pH de la solution, pendant le traitement, à environ 1 à 2. Lorsque le catalyseur est lui-même un acide, par exemple l'acide oxalique, le liquide de .traitement, tel qu'il est constitué, a un pH qui est, de préfé-
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rence, compris entre environ 1,0 et 2,0, pour obtenir les meilleurs résultats.
En résumé, le bain ou liquide de traitement doit être fortement acide, et avoir un pH compris entre environ 1,0 et 2,5, de préférence entre environ 1,0 et 2,0 inclus. On va donner ci-dessous des exemples de concentration de réactifs et de conditions de traitement: 1) Quantité de glyoxal:
30 à 200 cc. d'une solution de glyoxal à 30% en poids par litre du bain de traitement, ou environ 1,12 à 7,5% en poids de glyoxal dans le bain de traitement aqueux.
2) Type de catalyseur:
A réaction acide, par exemple des acides organiques ou des sels d'acides inorganiques, ou organiques, à effets acides.
3) Quantité de catalyseur:
1 à 20 grammes par litre de bain de traitement ou environ 0,1 à 2% en poids du bain de traitement.
4) Température de cuisson: supérieure à environ 1000 et, de préférence, d'envi- ron 100 à 205 .
5) Temps de cuisson:
Jusqu'à ce que la stabilisation ait été sensiblement effectuée et, pour la gamme préférable de température, entre environ 30 minutes et 1/2 minute.
6) Le pH du liquide de traitement est compris, approximative- ment, entre 1,0 et 2,5.
Evidemment, la température et le temps de cuisson sont en relation inverse.
Les exemples suivants montrent comment on peut mettre l'invention en pratique.
EXEMPLE 1.-
Un tissu challis, un type de mousseline en rayonne de viscose filée à 100%, à armure unie, à l'état grège, fait de fils de chaîne 28/1 et de trame 14/1 a été désencollé, dégorgé
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et séché sur une machine à ramer. Le tissu blanc et pur une fois terminé avait un N . de 66 x 41 et pesait 125 grs. par mètre. On a fait passer ensuite, ce tissu dans une solution d'imprégnation aqueuse, contenant, par litre, 120 cc. d'une solution de glyoxal (contenant 30% de glyoxal en poids) et 15 grammes d'acide oxali- que, avec un pH d'environ 1,25.
Après avoir fait passer le tissu dans cette solution et l'avoir bien mouillé (ce qui nécessitait une immersion d'environ 10 secondes), on l'a essoré pour enlever la solution en excès de 130%, et on l'a ensuite séché sur une machine à ramer à pointes, dans de l'air à environ 120 , aux dimensions que le tissu possédait avant l'imprégnation. On a, ensuite, traité le tissu sec et tendu dans l'air en circulation à 150 , pendant 5 minutes. Après traitement, on a retiré le tissu de la machine à ramer et on l'a soumis à cinq essais types de lavage du coton (CCC-T-191a) pour déterminer le rétré- cissement.
Dans l'opération ci-dessus, on n'a pas laissé rétré- cir pendant l'opération, de sorte que le rétrécissement rési- duel dans les essais de lavage est une mesure de l'efficacité de l'opération. On a indiqué, ci-dessous, une comparaison de rétrécissement de tissus non traité et traité. La résistance à. la traction et la résistance à l'usure du tissu n'ont pas été affectées de façon appréciable par l'opération.
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Rétrécissement <SEP> de <SEP> la <SEP> chaîne <SEP> au <SEP> lavage.
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Essai <SEP> type <SEP> de <SEP> lavage <SEP> du <SEP> coton <SEP> (CCC-T-191a)
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<tb> ¯ <SEP> centimètre <SEP> mètre:
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le 2e.lava.ge 3e. lavage 4e. lavage 5e.lavage
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<tb> non <SEP> traité <SEP> 15,3 <SEP> 16,6 <SEP> 17,8 <SEP> 18,9 <SEP> 20,8
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<tb>
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<tb> traité <SEP> 3,3 <SEP> 3,0 <SEP> 3,3 <SEP> 3,9 <SEP> 3,9
<tb>
En pratique industrielle, on lave le tissu et on le sèche non tendu après traitement, pour permettre un rétrécisse- ment provoquant un rétrécissement résiduel de moins de 1% dans le tissu fini.
EXEMPLE 2.-
On a plongé le tissu de l'exemple 1 pendant 10 secon- des dans une solution aqueuse d'imprégnation, contenant,par --
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litre, 180 cc. d'une solution de glyoxal à 30%, 6 grammes d'aci- de oxalique et 3 grammes d'acide borique, avec un pH d'environ 1,45. Une fois le tissu bien mouillé, on l'a essoré pour ehlever la solution en excès de 130% et on l'a séché, ensuite, sur une machine à ramer à pointes, dans de l'air à environ 120 , aux dimensions que le tissu possédait avant l'imprégnation. On a, ensuite, traité le tissu tendu dans de l'air en circulation, à 140 , pendant 5 minutes.
Après traitement, on a retiré le tissu de la machine à ramer et on l'a soumis à cinq essais types de lavage du coton (CCCT-191a) pour mesurer le rétrécissement., Dans l'opération ci-dessus, on n'a pas laissé le tissu se ré- trécir pendant l'opération, de sorte que le rétrécissement rési- duel dans l'essai de lavage est une mesure de l'efficacité de l'opération. On donne ci-dessous une comparaison du rétrécisse- ment des tissus non traité et traité. La résistance- à la trac- tion et la résistance à l'usure du tissu n'ont pas été affec- tées de façon appréciable par l'opération.'
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<tb> Rétrécissement <SEP> de <SEP> la <SEP> chaîne <SEP> au <SEP> lavage.
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Essai <SEP> type <SEP> de <SEP> lavage <SEP> du <SEP> coton <SEP> (CCC-T-191a)
<tb> centimètres <SEP> par <SEP> mètre:¯¯¯¯.¯¯¯¯
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<tb> ler.lavae <SEP> 2e.lavage <SEP> 3e.lavage <SEP> 4e.lavage <SEP> Le.lavage <SEP> - <SEP>
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<tb> non <SEP> traité <SEP> 15,3 <SEP> 16,6 <SEP> 17,8 <SEP> 18,9 <SEP> 20,8
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<tb> traité <SEP> 3,0 <SEP> 3,6 <SEP> 3,9 <SEP> 4,1 <SEP> 3,9
<tb>
En pratique industrielle, on lave le tissu et on le sèche non tendu après traitement, pour permettre un rétrécis- sement donnant lieu à un rétrécissement résiduel de moins de 1% dans le tissu fini.
EXEMPLE 3.-
On a désencollé, dégorgée et séché sur une machine à ramer un tissu croisé à gauche 2 x 1, à 100% de rayonne filée de viscose, à l'état grège, fait de chaîne et de fils de trame 30/1. Le tissu blanc et pur terminé avait un numéro de 124 x 60 et pesait 155 grs. par mètre. On a fait passer, ensuite, ce tissu, dans une solution aqueuse d'imprégnation contenant; par
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litre, 120 cc. d'une solution de glyoxal à 30% et 3 grammes de chlorure d'ammonium, la solution ayant un pH d'environ 2,1 une fois terminé.
Après avoir bien mouillé le tissu, on l'a essoré pour enlever la solution en excès de 130%, et on l'a, ensuite, séché sur une machine à ramer à pointes,dans de l'air à envi- ron 120 , aux dimensions que présentait le tissu avant l'impré- gnation. On a ensuite traité le tissu séché et tendu dans de l'air en circulation, à 140 pendant cinq minutes. Après traite- ment, on a enlevé le tissu de la machine à ramer et on l'a soumis à cinq essais types de lavage du coton (CCC-T-191a) pour mesurer le rétrécissement. Dans le traitement ci-dessus,, on n'a pas laissé le tissu se rétrécir pendant l'opération, de sorte que le rétrécissement résiduel dans les essais de lavage est une mesure de l'efficacité du procédé.
On indique,ci-dessous, une comparaison du rétrécissement des tissus non traité et traité.
Les résistances à la traction et à l'usure du tissu n'ont pas été affectées de façon sensible par l'opération.
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Rétrécissement <SEP> de <SEP> la <SEP> chaîne <SEP> au <SEP> lavage.
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Essai <SEP> type <SEP> de <SEP> lavage <SEP> du <SEP> coton <SEP> (CCC-T-191a)
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<tb> Centimètres <SEP> par <SEP> mètre <SEP> :
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1er. lavage 2e. la va se 3e'¯la.Yae 4e-lavage 5e.laY3.ge
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<tb> non <SEP> traité <SEP> 10,8 <SEP> 12,2 <SEP> 12,7 <SEP> 13,6 <SEP> 13,3
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<tb> traité <SEP> 3,6 <SEP> 3,6 <SEP> 3,9 <SEP> 3,9 <SEP> 3,9
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En pratique industrielle, on lave le tissu et on le sèche non tendu après traitement, pour permettre un rétrécisse- ment donnant lieu à un rétrécissement résiduel de moins de 1% dans le tissu terminé.
EXEMPLE 4.-
Un tissu grège du type Shantung à 100% de viscose, avec une chaîne de filaments et une trame filée, a été désencollé, dégorgé, et séché sur une machine à ramer. On a, ensuite, teint le tissu à la cuve, en bleu, par le procédé habituel. Le tissu bleu et pur terminé avait un numéro de 110 x 72 et pesait 102,6 grammes par mètre. On a, ensuite, traité 2.750 mètres de ce
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tissu en l'imprégnant avec une solution aqueuse contenant, pour 378 litres: 45 litres d'une solution de glyoxal à 30% et 2,25 kilogs d'acide oxalique avec un pH de 1,55 environ. On a fait passer le tissu dans une machine à tamponner et on l'a es- soré pour enlever la solution en excès de 100%.
On a, ensuite, séché le tissu sur une machine à ramer à pinces, recouverte, tournant à raison de 18 mètres par minute, à une température de 1180. On a, ensuite, traité le tissu pendant cinq minutes à 125 , dans un sécheur à boucles. On a lavé le tissu, après traitement, dans une cuve de teinture avec du savon et du carbonate, puis on l'a laissé sécher non tendu et, finalement, on l'a ramé pour le mètre à largeur, et on l'a décati. On donne ci-dessous, une comparaison du rétrécissement du tissu avant et après traite- ment. Les'résistances à la traction et à l'usure du tissu, n'ont pas été affectées de façon appréciable par l'opération.
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Rétrécissement <SEP> au <SEP> lavage.
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Essai <SEP> type <SEP> de <SEP> lavage <SEP> du <SEP> coton <SEP> (CCC-T-191a)
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<tb> ¯¯¯¯¯¯¯centimètres <SEP> par <SEP> mètre:¯¯¯¯¯¯¯ <SEP>
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<tb> non <SEP> traité <SEP> 10,5'- <SEP> 4,72 <SEP> 11,3 <SEP> - <SEP> 5,2 <SEP> 12,0-5,3 <SEP> 12,7-5,5 <SEP> 13,3-5,8
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<tb> traité <SEP> 1,9x <SEP> 0 <SEP> 1,4X <SEP> 0 <SEP> 0,8X <SEP> 0 <SEP> 0,5x <SEP> 0 <SEP> 0,8x <SEP> 0
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x indique un gain.
EXEMPLE 5. -
Un tissu à 100% de rayonne de viscose filée, du type lingerie, à l'état grège, fait de fils de chaîne et de fils de trame 14/1, a été désencollé, dégorgé et séché sur une machine à ramer. Le tissu blanc et pur terminé avait un numéro de 38 x 42 et mesurait 6,75 m. par kilog. On a fait passer, ensuite, ce tissu, dans une^solution aqueuse d'imprégnation contenant, par litre : 150 cc. d'une solution de glyoxal à 30% et 15 grammes d'acide oxalique, avec un pH d'environ 1,29.
Après avoir fait passer ce tissu dans cette solution, et l'avoir bien imprégné (ce qui nécessitait environ 10 secondes d'immersion), on l'a essoré pour enlever la solution en excès de 130%, on l'a ensuite
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séché sur une machine à ramer à pointes,dans de l'air à envi- ron 120 , aux dimensions que possédait le tissu avant imprégna- tion. On a , ensuite, traité le tissu sec et tendu dans de l'air en circulation, à 150 , pendant cinq minutes. Après traite- ment, on a retiré le tissu de la machine à ramer et on l'a sou- mis à cinq essais types de lavage du coton (CCC-T-191a) pour déterminer le rétrécissement.
Dans l'opération ci-dessus, on n'a pas laissé le tissu se rétrécir pendant le traitement, de sorte que le rétrécissement résiduel dans les essais de lavage est une mesure de l'efficacité du procédé. On donne, ci-dessous, une comparaison du rétrécissement des tissus non traité et traité.
Les résistances du tissu à la traction et à l'usure n'ont pas été affectées de façon sensible par l'opération.
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Rétrécissement <SEP> de <SEP> la <SEP> chaîne <SEP> au <SEP> lavage.
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Essai, <SEP> type <SEP> de <SEP> lavage <SEP> du <SEP> coton(CCC-T-191a)
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<tb> ¯¯¯¯¯¯centimètres <SEP> par <SEP> mètre:¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
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1er. lavage 2e.la.va e .lavae 4e.lava 5e ..lavage
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<tb> non <SEP> traité <SEP> 7,5 <SEP> 11,1 <SEP> 11,6 <SEP> 12,5 <SEP> 12,7
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En pratique industrielle, on lave le tissu et on le sèche non tendu, après traitement, pour permettre un rétrécis- sement donnant lieu à un rétrécissement résiduel de moins de 1% dans le tissu fini.
EXEMPLE 6.-
On a désencollé, dégorgé, et séché sur une machine à ramer, un tissu croisé 2 x l, fait de 80% de rayonne de viscose filée et de 20% de rayonne à l'acétate filée, à l'état grège, fait de fils mélangés de chaîne 14/1 et de trame.
On a, en-suite, teint le tissu à la cuve, en bleu, par le procédé habituel. Le tissu bleu et pur terminé avait un numéro de 106 x 60 et pesait 200 grammes par mètre. On a, en- suite, fait passer ce tissu dans une solution aqueuse d'impré- gnation contenant, par litre, 90 cc. d'une solution de glyoxal à 30% et 10 grammes d'acide oxalique, avec un pH d'environ 1,42.
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Après avoir fait passer le tissu dans cette solution, et l'avoir bien imprégné (ce qui nécessitait une immersion d'environ 10 secondes), on l'a essoré pour enlever la solution en excès de 130%, et on l'a, ensuite, séché sur une machine à ramer à pointes, dans de l'air à environ 120 , aux dimensions que pré- sentait le tissu avant imprégnation. On a, ensuite, traité le tissu sec et tendu dans de l'air en circulation à 150 , pendant cinq minutes. Après traitement, on a retiré le tissu de la ma- chine à ramer et on l'a soumis à cinq essais types de lavage du coton (CCC-T-191a) pour déterminer le rétrécissement. Dans l'o- péra.tion ci-dessus, on n'a pas laissé effectuer de rétrécisse- ment pendant le traitement de sorte que le rétrécissement rési- duel dans les essais de lavage est une mesure de l'efficacité du procédé.
On donne ci-dessous une comparaison des tissus traité et non traité. Les résistances du tissu à la traction et à l'abrasion n'ont pas été affectées de façon appréciable par l'opération.
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Rétrécissement <SEP> de <SEP> la <SEP> chaîne <SEP> au <SEP> lavage.
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Essai <SEP> type <SEP> de <SEP> lavage <SEP> du <SEP> coton <SEP> (CCC-T-191a)
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<tb> centimètres <SEP> par <SEP> mètre: <SEP> -- <SEP> - <SEP>
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<tb> ler.lavage <SEP> 2e.lavage <SEP> Se. <SEP> lavage <SEP> 4e.lavage <SEP> 5e.lavage <SEP>
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En pratique industrielle, on lave le tissu et on le sèche non tendu après traitement, pour permettre un rétrécis- sement donnant lieu à un rétrécissement résiduel de moins de 1% dans le tissu terminé.
Etant donné qu'il faut si peu de glyoxal et que le coût du catalyseur est presque négligeable, le prix total du traitement est bien inférieur à celui du traitement de tissus avec de l'urée-formaldéhyde ou de la mélamine-formaldébyde, car ces derniers réactifs doivent être utilisés en beaucoup'plus grande proportion que le glyoxal pour obtenir des résultats intéressants.
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Les effets obtenus sur les propriétés physiques des fibres textiles, par réaction chimique avec le glyoxal, sont probablement dus à deux facteurs principaux. Les fibres de cellulose régénérée ont une affinité pour l'eau par suite de la présence, dans les unités moléculaires de la cellulose, de grou- pes hydroxyle qui sont hydrophiles. La réaction du glyoxal avec la cellulose provoque l'enlèvement des groupes hydroxyle et leur remplacement par des groupes hydrophobes qui sont insensibles à l'eau, par suite de la formation de liaisons oxyacétylènes.
La mise en solution partielle et le gonflement qui en résulte, sous l'action de l'eau, des fibres de cellulose, provoquant le rétré- cissement du fil et du tissu, sont réduits par la formation du produit de la réaction de la cellulose et du glyoxal, et, en conséquence, le rétrécissement est réduit.
On pense que la réaction entre le glyoxal et la cellu- lose se produit dans toute la fibre. Ceci résulte du fait que la fibre traitée est insoluble dans les solvants habituels de la cellulose. En outre,, étant donné que la fibre traitée se teint uniformément dans toute la fibre,elle gonfle beaucoup moins dans l'eau que la fibre non traitée. Dans des essais réels, les fibres traitées ont gonflé dans de l'eau en ne donnant une augmentation du diamètre'de la fibre que de 10%, tandis que les fibres non traitées se gonflqient dans l'eau en donnant une augmentation de diamètre de 45%; le traiteraent selon l'inven- tion est uniforme, car les fibres se gonflenent uniformément avec la solution de traitement.
Il est important que certains principes soient appli- qués dans la mise en pratique de l'opération. Il est nécessaire d'avoir une condition acide pendant la réaction, pour obtenir le degré de réaction, dans un temps pratique, les acides sont cependant nuisibles à la cellulose, en particulier aux tempé- ratures élevées, de sorte que l'on doit utiliser la quantité minimum - de catalyseur acide ou donnant un acide, nécessaire pour
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obtenir le produit désiré. De même pour une raison que l'on ne voit pas clairement, un excès de glyoxal est nuisible pour la cellulose, de sorte que l'on doit également utiliser la quan- tité minimum de ce réactif pour donner le résultat,-. désiré.
En conséquence, l'utilisation de quantités de glyoxal et de cata- lyseur en excès sur les quantités effectivement nécessaires, non seulement n'est pas saine au point de vue économique, mais encore peut être nuisible pour le tissu.
L'opération peut s'effectuer sur la matière textile, avant ou après le blanchiment, dans le cas de matières qui doi- ,vent être blanchies. Si l'on effectue l'opération avant le blanchiment, celui-ci se fait à la façon ordinaire, en appli- quant les procédés connus, sans effet nuisible sur la meilleure résistance au rétrécissement que donne l'opération. Si on le désire, on peut traiter un tissu par ce procédé, avant teinture ou impression, quoique, en général, il soit plus avantageux d'effectuer l'opération après la teinture.
A la suite du traitement de la matière textile par du glyoxal suivant le procédé de l'invention, le seul change- ment dans les propriétés physiques de la matière textile, que l'on a pu constater, en outre de sa meilleure résistance au froissement et à l'écrasement, est son moindre gonflement dans l'eau et, en conséquence, son moindre rétrécissement. On n'a pas pu constater de réduction dans le point de ramollissement de la matière du fait d'un traitement thermique, comme conséquen- ce de la réaction avec le glyoxal.
D'après ce qui précède, il est, par suite, évident. que l'on a formé, dans cette réaction entre la cellulose et le glyoxal, une cellulose modifiée que l'on peut considérer comme étant un acétal partiel. Le degré de modification est relative- ment faible au point de vue du pourcentage en poids, mais on pense que cette modification ou conversion de la cellulose est uniforme dans tout le diamètre de la fibre, car les fibres de n
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cellulose gonflent uniformément sous l'action de la solution de traitement.
Bien Que l'on ait donné ci-dessus certains exemples montrant l'utilité de l'invention, il faut considérer qu'elle est applicable à une grande variété de matières textiles, com- prenant les fibres, fils et tissus faits de: 1) Cellulose régénérée, a - viscose b - cuproammoniacale c - acétate saponifiée
2) Mélanges - la majeure partie étant de la cellulose régénérée.
3) Fils filés et filaments de cellulose régénérée.
Dans la pratique de l'invention, on peut appliquer sur la matière textile une solution ou un liquide aqueux de mouillage contenant le glyoxal et les autres matières du traitement, de toute façon désirée, par exemple par pulvérisation, sur la ma- tière textile en déplacement, de la solution de traitement, juste dans la quantité exacte:, par rapport à la vitesse de déplacement de la matière textilepour donner l'absorption de liquide dési- rée, ou même un excès de liquide, ou bien on peut plonger la matière textile dans la solution de traitement, ou l'imprégner ou la saturer autrement de cette solution.
Il faut enlever l'excès de la solution de la matière textile avant le traitement de la matière par la chaleur,et ceci peut se faire de toute façon désirée, par exemple au moyen de la force centrifuge, par égouttage ou essorage.
De préférence, on sèche les matières textiles avant le traitement, par la chaleur. Les tissus mouillés n'ont pas une température dépassant environ 100 , même quand la tempéra- ture de séchage est supérieure à 100 , mais dès que les tissus mouillés se sèchent, ils commencent,immédiatement, à mûrir si la température est alors supérieure à 1000. En conséquence,il est -
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plus sûr de sécher à des températures de 100 ou moins et, ensuite, de traiter le tissu sec à la température de traitement désirée. Ceci permet de régler plus exactement le traitement.