"Prooédé de désinfection des graines"
La présente invention est relative à un procédé
de désinfection des graines utilisant une préparation liquide qui est amenée en contact avec les graines, mettant
en oeuvre une quantité de liquide limitée à un degré tel, qu'un certain nombre des inconvénients présentés par les méthodes actuelles qui utilisent des désinfectants liquides pour les graines sont évités, comme il va être complètement expliqué ci-après.
L'utilisation de liquides au lieu de poudres
sèches à appliquer par saupoudrage pour la désinfection des
<EMI ID=1.1> peut signaler la suppression de poussière vénéneuse,laquelle est nuisible pour la santé des personnes qui mettent en oeuvre ladite poudre sèche, et l'obtention d'une distribution plus uniforme du désinfectant sur la surface des graines lorsque on le répand sous forme liquide.
Lors de l'utilisation de désinfectants liquides, il existe, d'autre part, une tendance de ceux-ci à être absorbés par les graines, de telle sorte qu'une opération ultérieure de séchage est en général nécessaire. Après un tel séchage, lequel constitue en lui-même une opération désagréable, la substance bactéricide se détachera facilement des graines, et la désinfection, qui se poursuit parfois avantageusement après que les graines ont été enfouies dans le sol, ne sera pas complètement efficace. En outre, un emploi excessif de liquide est souvent nuisible à la puissance germinative des graines.
Il a été découvert qu'il est possible d'utiliser des désinfectants liquides, dont la partie principale, servant de véhicule à la substance bactéricide, consiste en eau et/ou liquides organiques, tels que des alcools bouillant à basse température, de l'essence, du benzène, des esters, des cétones, etc., qui ne laissent aucun résidu formant une pellicule lors de l'évaporation aux températures normales, et dans lesquels le composé bactéricide est dispersé ou dissous, (le terme "solution" étant entendu dans la suite selon cette large acception), dans une proportion excessivement petite par rapport à la quantité de graines qui doivent être traitées, et cependant non seulement en vue d'obtenir le répandage ou distribution convenable du bactéricide sur les graines séparées,
mais également en vue d'obtenir une bonne adhérence du corps bactéricide - lequel est de préférence un composé organique de mercure - sur la surface des graines. On évite ainsi l'opé-
<EMI ID=2.1> ont été mises en contact avec le liquide, ainsi qu'un certain nombre d'autres inconvénients.
Selon l'invention, le résultat susmentionné est atteint en dissolvant, émulsifiant ou dispersant dans le véhicule liquide une quantité suffisante de substances de nature adhésive.ou "collante", telles que colle, gélatine,
<EMI ID=3.1>
huiles, cires, qui "colleront" à la surface des graines et retiendront sur elles le bactéricide lorsque le liquide se séparera ou sera enlevé, par exemple par absorption
<EMI ID=4.1>
Eu égard à la faible proportion de liquide utilisé selon l'invention, une quantité peu sensiblement supérieure
à environ 6 grammes de solution étant employée par kilogram- me de graines ^désinfecter, ce qui sera absorbé par les graines n'a pas d'importance en ce qui concerne la nécessité d'un séchage ultérieur aussi bien que quant à l'effet nuisible sur la puissance germinative; De plus, les substances plus ou moins "collantes" ajoutées'auront tendance à ralentir la migration du liquide à l'intérieur des graines, ce par quoi la séparation se produira principalement sous la forme d'une évaporation spontanée, abandonnant les substances adhésives ou "collantes".
Grâce à la faible quantité de solution utilisée selon l'invention, l'effet adhésif, cependant, se limitera au fait de retenir le bactéricide sur la surface des graines; cela évitera un collage entre les graines, également dans les cas ou l'on emploie un pourcentage élevé de substance adhésive afin d'assurer une bonne adhérence du bactéricide sur la surface de la graine.
Afin de réaliser une distribution uniforme du bactéricide sur, la surface de la graine malgré l'emploi d'une quantité de liquide si limitée, la solution contenant le bactéricide et les substances adhésives est de préférence appliquée aux graines dans un tambour rotatif ou dispositif analogue de désinfection des graines. Pendant cette opération, le bactéricide sera distribué régulièrement sous son état dispersé ou dissous grâce à l'arrosage ou répandage uniforme du véhicule sur la surface des graines, sur laquelle il formera une pellicule s'épaississant ou séchant rapidement, consistant en substances adhésives contenues dans ledit véhicule, dans lesquelles substances le bactéricide est distribué de façon homogène et par lesquelles il est retenu sur la surface des graines.
La pellicule produite est si mince, qu'elle est à peine visible à l'oeil nu, et la séparation rapide des substances adhésives, après que le liquide a été distribué sur les graines, évite une séparation du bactéricide. Une telle pellicule mince séchera naturellement très vite, et ce à un degré tel, que cela évite un stade de viscosité qui gênerait le semis en ligne (semis à la machine) et le semis à la main des graines.
En cela, le procédé selon l'invention diffère très avantageusement des procédés de désinfection des graines dans lesquelles on utilise des agents liquides, et dans lesquels on ne prend pas de précaution spéciale pour limiter la proportion du liquide à un minimum, lorsqu'il vient en contact avec les graines, alors qu'au contraire on met en oeuvre l'immersion ou l'aspergeage et le séchage, de quoi découle une perte inutile de solution, en plus d'autres inconvénients tels que distribution inégale du bactéricide, danger de compromettre la puissance germinative par suite de l'absorption d'une trop grande quantité de solvant à l'intérieur de la
<EMI ID=5.1>
viscosité empêchant le semis à la machine, etc....
Tous ces inconvénients sont supprimés par l'étonnante découverte qu'il est possible de limiter la quantité de solution à des proportions aussi faibles que celles
<EMI ID=6.1> atteindre le résultat désiré. Par suite de la friction entre les graines tandis qu'elles sont mises au contact
du liquide dans le. dispositif rotatif, les solides contenus dans le liquide pénètreront par frottement sous la Surface des graines, de telle sorte qu'ils ne pourront se détacher de façon.appréciable avant que la graine soit enfouie dans le sol et soit de nouveau soumise à l'action de l'humidité.
On peut ajouter au liquide des substances spéciales abaissant le point de congélation afin d'éviter la congélation lorsque le procédé est mis en oeuvre aux basses températures, en particulier en hiver, et le véhiculer, dans une plus grande mesure, consistera en eau. Cependant, plusieurs des additions susdites agiront naturellement dans ce sens à un degré suffisant.
Ainsi qu'il a déjà été dit, des composés organiques de mercure sont particulièrement appropriés pour être employés comme désinfectants dans la mise en oeuvre du procédé. Afin d'obtenir un effet de désinfection convenable, lors de l'emploi d'une proportion limitée de solution comme prévu selon l'invention, ils doivent être dissous ou dispersés dans le véhicule jusqu'à une concentration qui ne soit pas sensiblement moindre que 0,5 pour cent en poids.
A titre d'exemples de compositions appropriées utilisables_selon l'invention, on peut mentionner les suivantes :
<EMI ID=7.1>
de 70 grammes d'eau et de 26 grammes d'alcool éthylique. Pour désinfecter un kilogramme de graines de blé, seigle
ou orge, dans un tambour rotatif, on utilise environ 2,0 grammes de la solution, et de même, pour l'avoine, 3,0 grammes. Un séchage ultérieur n'est pas nécessaire.
EXEMPLE II - Une solution de 2 grammes d'oléate d'éthyl-mercure, 12 grammes d'oléate de triéthanolamine et
86 grammes d'eau est utilisé comme dans l'exemple I et
dans les mêmes proportions.
EXEMPLE III - 2,0 grammes de bromure de méthylmercure sont dissous dans un mélange de 96 grammes d'alcool éthylique et de 2 grammes de stéarate de soude. Le composé
<EMI ID=8.1>
Comme autres exemples de désinfectants qui peuvent être avantageusement utilisés à peu près dans les mêmes proportions et concentrations qu'il a été établi ci-dessus, on peut signaler les composés organiques de mercure de
<EMI ID=9.1>
cal alkylique ou arylique substitué ou non, et X représente un radical acide inorganique ou organique; tel que bromure ou chlorure d'éthyl- ou de méthyl-mercure, des halogénures ou des acétates d'alkoxy- éthyl- mercure, etc....