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procédé de désinsectisaticnde matières diverses et appareil- lage pour la réalisation, du procédé.
La présente invention se rapporte à un procédé des- -tiné à assurer la destruction des insectes parasites se trouvant dans différents produits tels que farines, grains de céréales, matières téxtiles, papiers, peaux, fourrures, etc..
Leµméthodes de désinsectisation à la température ordi- naire sont nombrcuses. Elles comportent en général le trai- tement soit par des vapeurs (fumigants) que l'on élimine ensuite, soit par un vide aussi poussé que possible. On peut aussi avoir recours à l'action combinée de ces deux méthodes.
Lors de l'utilisation, de vapeurs, on doit utiliser des substances non toxiques pour l'homme, suffisamment vo- latiles pour donner une tension de vapeurs capable d'at- teindre le seuil toxique non seulement pour les insectes mais aussi pour les larves et.les oeufs. Nombre d'oeufs , échappent cependant à certaines vapeurs. Il faut aussi évidemment que l'atmosphère toxique utilisée ne soit pas explosive ni pendant ni après le traitement.
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Dans lecas de l'emploi du vide, le vide relatif agit de deux manières lersqu'il précède l'admission des vapeurs dans le milieu à désinsectiser" tout d'abord par la chute de la tension partielle de l'oxygène et ensuite en favorisant la répartition du toxique dans.la masse à stériliser. Le vide utilisé après traitement par les va- peurs toxiques agit, lui aussi, dans deux sens, cot d'@bord pour évacuer les vapeurs qui, sans cela, resteraient par- tiellement incluses dans la masse à stériliser (surtout si celle --ci est faite de matériel adsorbant)
et ensuite en accentuant les premiers effets de la chute de la tension partielle de l'oxygène sur le métabolisme cellulaire des organismes étrangers dont on veut se débarrasser.
Pour empêcher ou diminuer les risques d'explosion de certains.mélanges, on a préconisé d'ajouter à ceux-ci de l'anhydride carbonique à des concentrations qui rédui- sent les possibilités de déflagration en présence d'oxygène.
Ces procédés présentent toutefois divers inconvé- nients. Tout d'abord, ils nécessitent des installations assez compliquées qui doivent prévoir un réglage précis de la quan- tite de toxique à introduire par rapport à la masse à sté- riliser. Ils impliquent d'autre part le recours à des a@to- claves ou à d'autres engins supportant soit des pressions, soit des dépressions barons triques parfois assez élevées.
Ils nécessitent aussi un système de pompes foulantes,ou as- pirantes donnant lieu à une installation généralement oo û- teuse et tout au moins d'entretien délicat. Enfin, il est possible que, malgré ces complications, certaines larves et oeufs se trouvant dans la profondeur du matériel ou du produità stériliser, puissent échapper à l'action, des to- xiques, du vide ou des deux à la fois .
Le métabolisme des organismes à tuer est en effet très faible et (ihdépendam- /7
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ment de l'insuffisance de la répartition des toxiques dans la .profondeur ou dans certains .recoins) ces orga- nismes peuvent ne pas être atteints par la chute de la pression partielle de l'oxygène qui doit, dans certains cas, être aussi poussée et prolongée que possible pour arriver"à les tuer .
Il y a lieu également de signaler que les toxiques utilisés ne sont pas tous capables de pénétrer dans des masses entourées d'emballages hermétiquement clos, notam- ment d'emballages en cellophane. Et en supposant qu'ils y pénètrent, il n'est pas exclu que certains d'entr'eux ne puissent être totalement évacués par le vide sub séquent.
La présente invention a pour but de fournir un pro- cédé plus simple donnant lieu à des résultats beaucoup plus certains et plus efficaces que les procédés connus.
Ce procédé consiste à soumettre la matière ou le ma- tériel à désinsectiser à l'action d'une atmosphère d'anhy- dride carbonique à une concentration suffisante pats per- mettre à l'anhydride carbonique en raison de sa diffusibi- lité accentuée, d'agir à n'importe quel endroit de l'at- mosphère comme anti-oxygène et de produire à l'intérieur delà cellule vivante une modific.ation du pH protoplasmique telle que la vie cellulaire devienne impossible.
L'anhydride carbonique agit dans le cas présent de trois manières synergétiques.
Tout d'abotd, à condition que la concentration du gaz soit suffisante, il intervient plur éliminer l'oxygène de l'atmosphère, et cela mieux et plus rapidement qu'un vide même poussé. Il suffit en effet de faire entrer le gaz à la partie inférieure''d'une enceinte close pour voir l'anhydride carbonique chasser progressivement et totalement,
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vers les parties supérieures de cette enceinte, l'air qu'elle contient. Cela fait, en obturant l'orifice su- périeur ménagé dans cette enceinte, on y conserve ainsi pendant le temps nécessaire une teneur en CO2 appauvrie ou exempte d'oxygène et de ce fait irrespirable, non seule- mentpour les insectes mais auss pour les larves etles oeufs.
Une analyse ou un test simple permet d'ailleurs dans chaque cas de fixer aisément la concentration nécessaire à l'action recherchée.
On a constaté toutefois que, d'une manière générale,' une teneur de 50 à 100, était particulièrement favorable.
L'anhydride carbonique agit de deux autres manières qui complètent son effet anti-oxygène.
On a cit en effet ci-dessus que les procèdes utili- sant soit les vapeurs toxiques soit le vide relatif soit les deux à la fois ne pouvaient rigoureusement gar@ntir que l'action de ces procédés pouvait se porter à coup sär à l'intérieur de masses volumineuses ni d'empaquetages con- tenant la matière ou.le matériel à désinsectiser. L'@nhy- dride carbonique le peut au contraire.
Ceci estdû à ce que ce gaz estle plus diffusi- ble qui soit ; il est 25 fois plus diffusible que l'oxygène, ce qui lui permet, non seulement de pénétrer dans tous les interstices etles recoins non ou mal ventilés, mais aussi de traverser sans difficulté les membranes semi-permé@@bles comme par exemple los enveloppes de cellophane.
Cette pro- priété f@it qu'il peut toucher toutes les régions, même gro@ordes de l'atmosphère contenant la matière ou le matériel à ztériliser, traverser les emballages même hermétiquement fermés et prendre ainsi contact avec les oeufs et les larves môme protégés par des épaisseurs importantes de matière ou inclus dans la profondeur. Une analyse simple permet dans
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chaque cas de déterminer le taux nécessaire à cette pé- nétration profonde et répartie.
A côté de son action antioxygène et de ses proprié- tés exceptionnelles de diffusibilité, ]'anhydride carbo- nique agit dans le cas présent d'une troisième manière :
On sait que si, à travers une membrane, l'on met en contact deux milieux ayant le même pH, ayant donc la mêma relation acide/base, mais dont l'un possède une forte pression et l'autre une faible pression de C02, le radical acide carbonique diffuse du premier milieu dans le second bien plus rapidement que le radical base, ce qui abaisse le pH du milieu dans le sens duquel se fait le mouvement..On sait aussi qu'à pH égal, la molé- cule CO2 est beaucoup plus diffusible que l'ion H,
ce qui permet au CO2 du milieu extérieur de passer dansles cellules très rapidement et ainsi de modifier la concen- tration tissulaire de H2CO3 et par le fait même le pH intracellulaire . Or, au-dessous d'un certain pH, toute vie cellulaire est impossible. Comme, d'autre part, tou- te modification acide du milieu protoplasmique aboutit à un gonflement cellulaire qui va jusqu'à la désinté- gration et à l'éclatement;
comme enfin, dans le cas pré- sent, on peut sans dommage pour le contenu élever jus- qu'à 100% la teueur en UO2 de l'atmosphère entourant le matériel à désinsectiser, on conçoit que les parasites, sous l'influence combinée du manque d'oxygène et de l'a- cidification intérieure, né puissent résister longtemps et soient organiquement dissociés définitivement, d'autant plus vite que le gaz carbonique se répand -uniformément dans l'enceinte à stériliser et traverse aisément les pa- @ rois, même hermétiquement closes, des emballages entou- rant le matériel ou la manière infectés.
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En 1';:. il , sipar exemple l'on examine au micros- eope des larves et des oeufs de mites incluses dans une farine Infectée ou bien des charençons, on voit que (sous l'influence d'une atmosphère carbonique de concentration fixée pour chaque cas), tous les organismes vivants gonflent etse dissocient en quelques minutes au point que, ranis à l'étuve à 37 C pendantplusieurs jours dansleur milieu nutritif initial mais sans acide carbonique, la préparation demeure indemne de toute vie parasitaire.
La technique d'application- est simple. Il suffit (, inclure le matériel à désinsectiser dans une enceinte clo- se, de préférence cylindrique et terminée vers le haut par unc ou des cheminées coniques, de préférence aussi étroites que possible par rapport au volume de l'enceinte. De @pé férece, cette cheminée ne contiendra pas de matière ou de matériel à désinsectiser. Celui-ci sera avantageusement réparti dans l'enceinte dans des casiers en treillis sépa- rés les uns des autres par des couloirs horizontaux etver- ticaux, cêux-ci étant de préférence plus étroits,.que les premiers.
Le Gaz carbonique est introduitpur à un débit consitantou fractionné, variant selon la capacité de l'en- ceinte mais autant que possible lentement et, en règle gé- nérale, à la partie la plus inférieure. Ce mode d'inrodue- tion n'exclut pas , dans certains cas, 1'utilisation, connue du vide ou d'une dépression intérieure, préalables. Le gaz se répartit ainsi de bas en haut très régulièrement puis sort par l'orifice supérieur; au début mélange à de l'::ir, puis de plus en plus riche en C02. On peut attendre que le goz de sortie soit de l'acide carbonique pur mais dans la plupart des cas, on peut cesser l'admission à la partie in- férieure lorsque',-, à l'orifice de sortie supérieur, une ana- lyse ou un test préalablement étalonne décèle 50% de CO2 au
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moins.
Parfois, il suffit d'une atmosphère de sortie capa- ble d'éteindre rapidement une bougie. En raison de la den- sité élevée du gaz introduit, le milieu à désinsectiser possédera dans, ce conditions une teneur carbonique nette- ment supérieure à celle observée à la sortie et largement suffisante en tous cas pour produire l'effet attendu. On obture, alors l'orifice supérieur de l'enceinte et on laisse agir pendant un temps plus ou moins prolongé selon la na-
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ture du matériel et le volume de l'enceinte..L'opµrat1al peut se répéter une fois ou deux à un intervalle d'une heure par exemple en s'abstenant de ventiler l'atmosphère inté- rieure dans les intervalles de temps séparant chaque impré- gnation.
Après le traitement carbonique, il n'est pas né- cessaire, contrairement à ce qu'exigent les méthodes uti- lisant des vapeurs, de ventiler le ;matériel ou les matières traités. Dans le cas ou.-l'on ne désire pas utiliser immédia- tement la matière ou le matériel désinsectisé, il suffit de maintenir close l'enceinte qui conserve ainsi très longtemps sa teneur carbonique si ses parois sont faites de métal, de verre ou de toute matière imperméable aux gaz. On peut d'ail- leurs enduire l'intérieur ou l'exétrieur des parois d'un vernis approprié.
Le procédé n'altère pas les fibres végétales ou ani- males non vivantes, il est supplémentairement fongicide dans de nombreux cas et ne modifie pas la couleur du matériel trai- té. Enfin, dans le cas de matières alimentaires, la technique décrite rend souvent celles-ci plus sapides, contrairement aux méthodes utilisant des vapeurs qui, souvent , altèrent le goût des substances qui y sont été soumises.
La localisation de l'entrée de l'anhydride carbonique n'est évidemment par limitative et l'endroit d'admission peut se situer à n'importe quelle autre partie de l'enceinte (su-
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pàrieare,iléàiane , etc..).
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Le dessin ci-:joint,,'m6ntre à titre purement exem- platif un appareil convenant pour la réalisation du procédé.
1 désigne une enveloppe de forme cylindrique mu- nie à sa partie inférieure àtun orifice auquel se r&ttt.che un conduit 1 d'amenée de COL muni d'un robinet 5. Vers le haut, cette enceinte possède une cheminée de sortie 4 avec v"nne 5 à fermeture étunchs. A l'intérieur de cet'ce enceinte, se trouve une Cè'.I;:;G 6 en treillis par exemple de forme cubi- Lj.L=e ., des " - cusiers ",l, '1 les uns des u-
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que forment des séries casiers sépares les uns des
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tras :p(:',r des couloirs horizontaux 7 et par des cou-Loirs ver- tio;:''us à plus étroits que les couloirs l1orizolt..UX .
,. ,1 , reee-voir war l ' Lss OC.8181'::., servent recevoir par exemple paquets te biscuits, ::':e l'L,l'il1e, de semoule, de uiscottes, v'i;C....,1. i..> J. ¯ ; ù ;.:11't .pl' exemple être. suspendue lièT une tringle s à un croisillon lu et l'on peut prévoir en outre une ou des tringles 11 s'étenaant horizontalement sur lu fa- ce inférieure de l'enceinte 3t servant !, 1':P\:..i latérci a In ca;8 ¯..t,¯CC;éS d'entrée peut être une porte ét(,rlC18 oi'L bien le fond de l'enveloppe peut être ooncuitué pSI' une pièce 5::..¯.rc. ¯.Jill::: de supports pour la ca.:;e. e à ; dans ce cas uvcnt .''introduction ou l'enlèvement dla. :.:.i'GE7:'lel , on sOl¯l.2;vrer::-' l'...^.lli:s.,1' 1 que l'on replacera ultérieurement en ,.,,:st..,.":ilv ¯,1.:1 1 1. " <; .1 .>. :; > li: 1 i 'v Cj ¯t;.:llp...?G1::, j.,.,... : ::, "J 1 . r i 1.; ":
#. i "J = z= -/ c,-,.t -1 ;:.. < 5 :t C;'G1': é :c é j.. a i= "i 1 e ù .-n :À z 0:,.1GS ! d .,¯.1.¯1:; ll) , ù' .i'i0 : ' i i 1;]is:3o.:üt entre elles dcu '.,3<; .l.JG1'l.'-', .l:.:t 1-..- SSr¯l8 LLl GO;';. il xi ;:; de # :: e que les moyens ds :;UU.-i8l]. de 1" ma- . i 1, ;> < e uv vll-C v . r 1 e Jf d. ; n lU18 e 1 ::# i' ù e mes s iiu. e e t p e uv e nt é .1 :;> conçus de GU:.'i)G"- ,...::;ill ;1"8 ¯.;ù.'O;;?'1G )8:Cl,13ttJ11t 1.. l'0(:li:J 'tion du procédé dons les 0 Ol\.. i'c iOl.lS prévues.
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Pendant le traitement, le matériel à désinsectiser ne doit pas nécessairement rester immobile dans l'enceinte carbonique. Au contraire, il peut y avoir avantage lui donner une certaine mobilité. C'est ainsi que la cage 6 pour- rait être soumise à une agitation produite par tous moyens appropriés.
Dans certains cas, cornue par exemple les meune- ries ou les farineries, l'enveloppepeut être constituée par un cylindre entourant hermétiquement un deuxième cylindre ou toute enceinte appropriée, partiellement ou entièrement à claire-voie dans lesquels se déplace la matière de façon continue ou intermittente, régulière ou saccadée . L'amenée de la matière se fera de préférence de telle manière qu'un excès de celle-ci obture constamment l'orifice d'entrée et éventuellement celui de sortie de l'élément. intérieur,
On peut aussi éventuellement ajouter avec avantage au courant d'anhydride carbonique une certaine proportion d'eau (sous forme de vapeurs ou d'aérosols), cette propor- tion dépendant de l'état de siccité initiale de la matière.
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Revendications.
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1.- Procédé de désinsectisation , caractérisé en ce que l'on soumet la matière ou le matériel à désinsectiser à l'action d'une atmosphère d'anhydride carhonique à une concentration suffisante pour permettre à l'anhydride carbonique en raison de sa grande diffusibilité, d'agir à n'importe quel endroit dé l'atmosphère comme antioxygène et de produire à l'intérieur. de la cellule vivante une modification, du pH. protoplasmique telle que la vie/cellules vivantes devienne impossible.