BE463273A - - Google Patents

Description

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  Procédé de rouissage 
La présente invention est relative au rouissage du lin et en général des plantes textiles dont les fibres sont liées à une tige ligneuse par des gommes et matières pectiques. 



   On sait que le lin qui n'est par arrivé à maturité complète, comme c'est le cas du lin cultivé en pays de climat rude, se prête mal au rouissage biologique, tel qu'il est pratiqué dans les routoirs à eau chaude. En raison de l'entassement des filasses en masses compactes et de l'excessive concentration du milieu en matières fermentescibles, le rouissage se produit d'une façon très inégale. Si l'on veut réaliser une répartition moins dense des écheveaux de filasse dans l'eau de rouissage, on se heurte à des difficultés pratiques qui accroissent notable- 
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 ment les frais de màifl-d'oeuvre. 



     @   Le but de la présente invention est de réaliser un procédé de rouissage chimique qui convient aussi bien au traitement du lin vert qu'au traitement du lin arrivé à maturité com-   pléte,   ce procédé étant également applicable au traitement d'autres plantes textiles, telles que le jute, le chanvre etc. qui se pretent au rouissage. 



   Suivant l'invention, on utilise, pour dissoudre la pectine qui unit les fibres à la tige ligneuse, des alcools de la série grasse contenant de 1 à 3 groupes OH, des éthers oxydes ou des éthers oxydes alcools, ces composés ayant pour effet de mouiller, de gonfler et de fluidifier la pectine de manière à libérer la fibre de la paille comme cela se fait dans le rouissage biologique. 



   Il a été observé que la présence de chlore est très favorable à l'efficacité et à la rapidité d'exécution du procédé. 



  Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, on   @   

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 utilise comme réactifs des composés dont la molécule contient à la fois du chlore et une fonction alcool ou éther oxyde. 



   On peut aussi, cependant, opérer le traitement à l'aide de mélanges homogènes de composés chlorés et d'alcools ou d'éthers oxydes ou des trois. 



   Parmi les substances définies convenant à l'exécution du procédé suivant l'invention, on peut citer à titre d'exemple : - les   monols   en CI à C6 - les glycols simples ou polymérisés - les alkyl éthylglycols - les chloralkyloxydes - les esters chlorhydriques des glycols et polyols - les éthers oxydes - les éthers oxydes glycols - les polyglycols et polyglycerols et leurs dérivés chlorés, ces substances pouvant être utilisees à l'état pur ou en mélange. 



   Les matières mouillées gonflées ou fluidifiées par l'action de ces solvants passent aisément en émulsions dans l'eau; cette pectisation est évidemment facilitée par l'addition d'agents mouillants et   éaulsifiants   convenables. Il s'ensuit que l'on peut choisir l'émulsifiant de façon qu'il soit capable d'émulsionner en   l'aine   temps l'agent solvant actif choisi dans le milieu aqueux au pH le plus adéquat d'après le degré de maturité de la fibre. 



   On emploiera par exemple, en pH alcalin de 8   à   10 : savon ordinaire, sel sodique d'un acide gras ou oléate de soude; en pH neutre ou acide : des savons sulfonés, ou mieux des savons non ionisables comme mono-oléates d'hexaglycol. 



   Lorsque grâce au gonflement des gommes celles-ci sont en état d'être mouillées par le milieu aqueux, elles deviennent plus sensibles à l'hydrolyse ; on peut hâter leur fluidification en modifiant le pH du milieu en sens convenable grâce à l'addition   de substances à réactions acide ou alcaline ; pH conféré au   milieu par ces substances, choisies de préférence parmi les substan ces tampons, sera tel qu'il hâte la fluidification dès matières gommeuses sans nuire sensiblement à la cellulose des fibres.Cette fluidification peut être obtenue aussi par l'action de réactifs spécifiques tels que l'hexamétaphosphate de soude ou d'autres capteurs d'ions alcalino-terreux dont on a pu constater l'effet fluidifiant sur la pectine. 



   On constate d'ailleurs que la présence des solvants précités inhibe l'attaque de la fibre cellulosique par les acides ou Les alcalis au point que la fibre tolère sans altération des conditions de milieu auxquelles elle n'eût pas résisté en l'absence du solvant. 



   Tandis que l'on peut ainsi constituer dans le milieu aqueux le mélange des substances lui assurant son efficacité comme agent de dishérence de la fibre aux parties ligneuses, de même   qu'au   lieu de mélanges de solvants on peut utiliser un solvant réunissant dans sa molécule les fonctions de chacun des solvants du mélange complexe, on peut aussi remplacer l'ensemble des substances précitées par une ou plusieurs autres combinant en une même molécule les fonctions propres à chacun des constituants. 



   Ainsi l'on peut remplacer l'ensemble solvant -émulsifiant par une seule substance jouissant à la fois des deux propriétés désirables. 

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 En particulier l'ester stéarique du dichlorhexaglycol 
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 est un agent émulsifiant capable d'activer l'action de l'eau sur les matières pectiques. 



   A titre d'exemples non limitatifs on peut utiliser les bains dé compositions suivantes : EXEMPLE I
Dans un L d'eau on dissout I à 3 gr. d'agent émulsifiant, tel   l'Igepal,   insensible au pH, puis on y disperse 10 cm3 de   dichloréthyléther :   (ClC2H4)2O on ajoute ensuite HCl ou H2SO4 pour amener le pH aux environs   de !   I à 2. 



   Le lin en pailles teillées est introduit dans le bain où il séjourne durant 2 à 6 heures pendant que le bain est mis en circulation à l'aide d'une pompe débitant 5 à 20 fois par heure le volume du bain. 



   Le lin retiré de ce premier bain subit un nouveau tra.itement analogue dans un bain identique. Exceptionnellement un 3e.bain peut être utile. Ensuite le lin est rincé à grande eau. 



   Après séchage on constate que les pailles s'enlèvent aisément par travail au "moulin flamand" selbn la technique habituelle appliquée au lin roui par voie biologique. 



  EXEMPLE   II'  
Dans un L d'eau on dissout 5 à 10 gr. de savon de potasse et d'huile de lin, dit "savon vert" de bonne qualité courante. 



   On y disperse 10 cm3 de dichloréthylène (ClC2H4)2O. 



  La solution a un pH de 8 à 9 à 20 C. 



   Dans ce bain on traite le lin exactement comme dans le   ler.cas.   Toutefois, au sortir du bain le lin est simplement rincé à l'eau, essoré et séché juste assez pour pouvoir subir un peignage au   "mouillé".   



     Grâce   aux traces' de solvants restant sur le lin, celui-ci est suffisamment "ensimé" pour supporter le peignage, sans qu'il soit nécessaire de prendre d'autres précautions. Il est ensuite filé selon la technique classique. , 
On peut d'ailleurs au sortir du bain, rincer le lin à fond, le sécher et le passer au moulin flamand. 



  EXEMPLE III
Une autre formule de bain très efficace permet de traiter ensuite le lin soit, par peignage au mouillé, soit par rin- çage, séchage et   "turbinage".   Elle contient pour I L d'eau .3 gr. d'oléate de soude
10 cm3 d'ester chlorhydrique de glycol ClC2H4OH 
Le pH de ce bain est voisin de 7. 



  EXEMPLE   IV   -Il existe enfin d'autres formules où l'on trouve comme agents dispersants divers savons, comme solvants spécifiques seuls ou en mélange :   @   

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ClC2H4OH (ClC2H4)2O (C2H5)2O 
CH2Cl2 +   (C2H5)20   
CHOH - CH20H-CHOH des polyglycols + ClC2H4OH etc... 



   Un avantage du procédé est la possibilité de récupérer par décantation une partie importante du solvant après'destruction de   répulsion.   Cette destruction peut.être spontanée, cas du bain de l'exemple n  I ou provoquée par exemple en acidifiant un bain savonneux. Il va de soi que cette récupération ne s'applique qu'aux solvants peu ou pas solubles dans l'eau. 



   Pour d'autres tel le glycol ou son ester chlorhydrique, une distillation du bain fournit un azéotrope riche passant en tête. 



  Dans le milieu aqueux qui subsiste on peut récupérer par diverses voies les substances gommeuses ou cireuses émulsionnées. 



   Ainsi qu'il a été dit, l'invention n'est pas limitée au rouissage du lin. Elle reste applicable à l'obtention d'autres fibres telles que le jute, le chanvre, etc... généralement obte- nues par rouissage. 



   On peut opérer sur des plantes à maturité normale ou celles qui n'ont pas atteint ce stade de développement, l'opération pouvant se faire avant teillage ou après teillage partiel. En tout   cas le peinage par des moyens connus sera facilité après traitement de la matière conformément au procédé décrit ci-dessus.   



   REVENDICATIONS ---------------------------- 
1.- Procédé de rouissage par voie chimique caractérisé par le fait que l'on sépare les fibres de la tige ligneuse en dis- solvant la pectine dans des alcools de la série grasse contenant de 1 à 3 groupes OH, dans des éthers oxydes ou dans des éthers oxy- des alcools.

Claims (1)

1. 2.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on effectue la dissolution en présence d'un composé chloré.

   3.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise comme dissolvant un composé dont la molé- cule contient à la fois du chlore et une fonction alcool ou éther oxyde.

   4. - Procédé suivant la revendication 1, 2 ou 3, carac- térisé en ce que la matière à traiter est soumise à l'action d'un agent mouillant et émulsifiant capable d'émulsionner en même temps la pectine et le solvant actif.

   5. - Procédé suivant la revendication 1, 2 ou 3, carac- térisé en ce que l'on accélère la fluidification des ,gommes en modifiant le pH du milieu par addition de substances à réaction acide ou alcaline. <Desc/Clms Page number 5>

   6.- Procédé suivant la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que l'on améliore la fluidification des matieres gommeuses par l'action d'hexamétaphosphate de soude ou d'autres capteurs d'ions alcalino-terreux.

   7.- Procédé de rouissage par voie chimique, en substance tel que ci-dessus décrit.